Réseau Amap IDF

Une AMAP, c'est bien plus que ça en a l'air !

Choisir d’être dans une AMAP, c’est soutenir le développement d’un nouveau modèle de société, plus juste, respectueux de l’environnement, convivial, fait d’échanges et d’empathie qui crée une alternative à l’agro-chimie en démontrant qu’un autre fonctionnement est possible.

Durable, social et solidaire

Les AMAP émergent en France vers 2001 au carrefour de préoccupations sur l’alimentation et l’agriculture, elles établissent un contrat entre un paysan le plus souvent bio et un groupe de consommateurs, ils ont des objectifs communs et des engagements réciproques.

Le paysan s’engage à fournir des produits de qualité, sous la forme de parts de récolte, aux adhérents qui pré-financent sa production. Ce système permet à de petits producteurs d’accéder à un circuit de distribution pérenne et à leur assurer un revenu régulier et suffisant. Les consommateurs disposent de produits frais et de saison en circuits courts ce qui favorise aux deux bouts la vie locale, les échanges d’information et le partage des savoirs, et en plus cela évite les emballages et limite les émission de Co2 lors du transport !

Un pont entre deux mondes

Une AMAP c’est aussi un pont entre le monde des consommateurs urbains contraints par une vie quotidienne intense, et celui des agriculteurs soumis aux lois de la production de denrées alimentaires bio. Grâce à l’AMAP, nous reprenons conscience de la saisonnalité des produits, de l’impact du climat et de la biologie sur la production de la nourriture qui se retrouve dans nos assiettes. Prenant part à toutes les étapes de la production lors des ateliers à la ferme, nous savons combien de travail humain se cache derrière chaque pomme de terre !

Un modèle en voie développement

Face à l’insécurité alimentaire, au gaspillage, à l’hégémonie de la grande distribution, à la forte pression foncière sur les terres agricoles, aux impératifs écologiques, consommer en AMAP plutôt qu’en supermarché c’est soutenir un nouveau modèle agro-écologique, respectueux de l’environnement et de la santé des acheteurs, équitable et solidaire envers les professionnels. Nous souhaitons que ce modèle économiquement viable se développe avec l’installation de nouveaux agriculteurs bio en AMAP dans toutes les régions: le réseau AMAP Ile-de-France s’y emploie ainsi que le réseau MIRAMAP (Mouvement Inter Régional des AMAP) et les associations partenaires.

Le paysan travaille, le plus souvent, avec un mode de production biologique ou approchant et s’engage à fournir des produits de qualité, sous la forme de parts de récolte, aux adhérents qui pré-financent sa production. Ce système permet à de petits producteurs d’accéder à un circuit de distribution pérenne et leur assure un revenu régulier et suffisant. Les consommateurs disposent de produits frais et de saison.

Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne

La première AMAP a été créée en France en 2001. Depuis, le nombre d’AMAP évolue de manière exponentielle, et elles sont aujourd’hui présentes dans toutes les régions de France. On en dénombre, en 2012, plus de 1600. Cela représente plus de 50.000 familles et près de 200.000 consommateurs.

Le réseau AMAP Île de France

En Île-de-France, depuis la création des premières AMAP en 2003, elles se sont multipliées portant à 260 le nombre de groupes début 2012, soit environ 15 000 familles d’amapiens travaillant avec 160 producteurs. Basé sur des partenariats innovants et responsables entre paysans et consommateurs, le contrat AMAP est devenu un levier politique et citoyen pour qu’une autre dynamique agricole puisse exister à travers des circuits courts et des engagements environnementaux.

Mais si l’offre de «circuits courts» a littéralement explosé (un agriculteur sur cinq vend aujourd’hui en circuit court), le mouvement des AMAP représente une véritable opportunité pour l’agriculture régionale : loin de s’en tenir à l’ouverture de nouveaux débouchés commerciaux, le principe du contrat AMAP repose sur des principes de solidarité, de salaire décent pour les producteurs, de transparence, de respect de l’environnement et de proximité.

L’agriculture paysanne doit permettre à un maximum de paysans répartis sur tout le territoire de vivre décemment de leur métier en produisant sur une exploitation à taille humaine une alimentation saine et de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Elle doit participer avec les citoyens à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié par tous.

Les six thèmes d'une analyse globale

Ces six thèmes permettent l’analyse globale à la fois des dimensions sociale, économique et environnementale.

1/ La répartition des volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au marché. La répartition des volumes de production doit être couplée à la maîtrise des quantités produites, afin de garantir des prix.

2/ La qualité des produits : La fonction première de l’agriculture est la production de denrées alimentaires en quantité et qualité suffisantes. Cette qualité est à la fois gustative, sanitaire et bactériologique.

3/ L’autonomie est à la fois la capacité d’être maître de ses choix techniques, économiques, financiers et la possibilité d’exercer cette capacité. L’autonomie repose sur le partenariat, c’est-à-dire la complémentarité entre les acteurs locaux.

4/ Le développement local : L’agriculture n’est pas un secteur à part des autres activités humaines. L’agriculture participe pleinement au développement local d’une région. Les paysans y contribuent par leurs actes économiques, leurs rapports avec les autres acteurs de la société.

5/Le travail avec la nature : Il s’agit de promouvoir des systèmes de production plus autonomes, valorisant les ressources locales et adaptés au contexte pédo-climatique. La désintensification plutôt que l’extensification assurent préservation des ressources et maintien des actifs agricoles.

6/ La transmissibilité d’une ferme est sa capacité à être reprise et à dégager du revenu. C’est un facteur déterminant du maintien d’un nombre important de paysans sur l’ensemble du territoire.

Les dix principes de l'agriculture paysane

1/ Répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au métier et d’en vivre.

2/ Être solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde.

3/ Respecter la nature.

4/ Valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares.

5/ Rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles.

6/ Assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits.

7/ Viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations.

8/ Rechercher les partenariats avec d’autres acteurs du monde rural.

9/ Maintenir la diversité des populations animales élevées et des variétés végétales cultivées.

10/ Raisonner toujours à long terme et de manière globale.

Une charte officielle

Fruit d’une réflexion participative inter-régionale, elle a été adoptée à l’unanimité lors de l’Assemblée Générale du MIRAMAP en 2014.

Le site

Le réseau MIRAMAP

Le réseau des AMAP Ile de France est la structure régionale de ce mouvement. Si sa mission principale demeure la promotion et l’aide à la création d’AMAP, il mobilise aujourd’hui une bonne partie de son énergie à multiplier des actions visant à favoriser l’installation de jeunes producteurs en impliquant également les groupes de citoyens et les collectivités locales. Par ailleurs, il assure l’animation et la structuration de son réseau en tant que lieu d’échange, d’accompagnement et de mutualisation des pratiques amapiennes.

Le développement de l’agriculture paysanne passe en premier lieu par les producteurs eux-mêmes. Tant dans leur pratique que dans leur relation avec les groupes, ils favorisent et concrétisent sa mise en oeuvre et sa construction progressive. Mais cette action ne peut être le fait des agriculteurs seuls, elle doit être soutenue collectivement, en particulier sur le territoire francilien où la pression foncière est renforcée par l’extension urbaine.

Créé officiellement en février 2010, le réseau MIRAMAP a pour objet de renforcer la cohésion des AMAP à travers le partage d’une éthique commune, de mutualiser les expériences et les pratiques et d’assurer la représentation et la mise en valeur des AMAP au niveau national et international. Le MIRAMAP a de nombreux projets (solidarité, formation, installation…) dont des projets européens: les circuits courts type AMAP (Agriculture Soutenue par la Communauté ASC) se développent partout en Europe. Aux côtés d’Urgenci, il s’implique dans la création d’une plateforme européenne des ASC et participe à des projets d’échanges européens.

MIRAMAP est administrée par un collectif et un bureau. Un conseil d’orientation réuni les partenaires proches et des commissions ont été crées.

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