Pour ces balades à bicyclette, j'utilise un VTT ; les pneus doivent être bien gonflés ; je pars toujours avec au moins deux chambres à air de rechange, les chemins sont jonchés d'épines et celles des jujubiers sont abominables pour les pneus ; ne pas oublier au retour de « désépiner » vos pneus ; dans la campagne, en plus des épines redoutables, les chiens des fermes sont souvent très agressifs et cela nécessite de garder toujours une réserve d'énergie pour les semer, sans oublier à l'approche d'habitations de faire provision de cailloux. Depuis quelques mois, je développe une autre technique, pour le moment très efficace, face aux chiens rageurs : je m'arrête, descends de vélo et me dirige vers le ou les chiens en le ou les interpellant vertement en arabe ou en français, le ou les provoquant, avant de repartir tranquillement ; j'instaure ainsi un rapport de force qui m'est favorable, pour l'instant ... cela évite surtout de s’éreinter au risque de chuter en essayant de les semer.
À Kasba-Tadla plusieurs "cyclistes" (= réparateurs de bicyclettes) sont capables de réparer très proprement les dégâts occasionnés par les chemins très caillouteux ; j'ai changé le moyeu arrière pour moins de 10 euros (pièce et main-d’œuvre)
ATTENTION : sur le terrain les conditions changent très rapidement ; les pistes gravillonnées deviennent des routes goudronnées ; des chemins très secs se transforment après la pluie en bain de boue ; des chemins aboutissent dans des champs et alors on pédale dans les sillons ; n'hésitez pas à créer vos propres chemins de désirs.
Chacun.e est responsable de sa propre sécurité ; Q.T. ne pouvant être tenu responsable d'un éventuel accident. Les sérieux et les sérieuses seront casqués, les prudent.es porteront un chapeau de paille, en vente à Zraïb où un ou deux chibanis en confectionnent encore, très efficace léger ; les bergers l'arborent fréquemment.
© Copyleft Q.T. 21 août 2025
Cet oued, à sec depuis des années comme d’autres oueds (Oued Zemkil, Oued Derna), affiche un lit caillouteux serpentant dans le plateau du Tadla ; le franchir est toujours une épreuve tant les pentes qui le bordent sont raides. De nombreux vergers (orangers, oliviers) apparaissent, ainsi que des champs de maïs, seuls espaces verts du secteur ; verts car irrigués par des pompages profonds (jusqu’à 250 mètres) excessifs. Un barrage s’édifie sur l’oued Kaykat, depuis le fin 2024 à environ 8 kilomètres à vol d’oiseau au Nord de Kasba-Tadla : 146 m de long, 15/16 mètres de hauteur, capacité de la retenue 0,52 hm³ (soit 520 000 m³, soit 139 à 208 piscines de type olympique), coût 40 millions de dirhams. Le tarissement de ces oueds, Kaykat, Zemkil et Derna, commença bdes années avant le début de cette séquence de sécheresse qui dure depuis sept ans. Malgré l’absence de pluies, de neige, en quantités suffisantes pour remplir les barrages déjà existants, le Maroc continue allègrement sa politique de constructions de retenues, pas une goutte d’eau tombée du ciel ne doit retourner à la mer, à l’océan.
Une route refaite récemment (la RP3537), avec un pont en édification sur l’oued Kaykat (travaux en cours), se dirigeant vers Beni Zrantel (petit souk le mardi) permet de rejoindre l’embranchement qui rejoint le site du futur barrage (panneau) par une route étroite mais goudronnée, qui franchit l’oued Kaykat en amont du barrage par un radier, remonte sur le plateau (rive gauche de l’oued Kaykat) ; avant une laiterie (à droite) une piste rejoint une mosquée d’où la vue plongeante sur le chantier du barrage est remarquable.
À bicyclette, des pistes passant à l’ouest de Fertaha, permettent de rejoindre le site (voir boucle sur photographie satellitaire).
Photographies, ici (les deux films ont été tournés le 30/09/2025)
© Copyleft Q.T. 02 octobre 2025
Un peu partout les rituels de la rentrée se déroulent ; dans les écoles, dans les médias. Au Tadla rien ne bouge. Les températures nocturnes diminuent considérablement et suffisamment pour que nous arrêtions de dormir sur la terrasse. Les températures diurnes certes plus faibles (hier 34°C, aujourd’hui 36°C) que celles endurées durant la période « smaim » ou « smayem » (jours de grande chaleur ou jours de feu) (autour de 45°C au Tadla) restent élevées et le soleil darde fortement pour sortir à vélo l’après-midi. D’ailleurs les gens ne se trompent pas, entre la prière du dohr et celle de l’asr la ville dort. L’Oum er-Rbia coule tranquille mais est peu profond, découvrant deux gués que j’avais oubliés. Je suis content de les voir. Au début des années 1980 lors de footing matinaux avec Azzedine et Rachid, nous déchaussions et franchissions un de ces deux gués pour reprendre la route, alors piste, vers le grand cimetière avant de franchir le nouveau pont, de nous doucher et de boire abondamment et d’aller prendre nos élèves au lycée Moulay Ismaïl. Un pêcheur sous son parasol bleu. Des moteurs qui ronronnent en pompant l’eau de l’oued. Des sentes très poussiéreuses, la sécheresse, la dernière pluie orageuse à Kasba-Tadla date du 07 août 2025. Des bergers, des vaches, des chèvres et des moutons qui soulèvent des nuages de particules terreuses en se mouvant. Sur le plateau, champs vides secs ocres. Le long de l’Oum er-Rbia, quelques vergers et champs tranchent par leur vert qu’ils affichent ; sans irrigation tout serait uniformément sec et ocre. Derrière Sidi Belkassem la décharge se consume apportant sur la ville d’âcres odeurs. Celle ou celui qui est arrivé ici devine que je rechigne à mettre en ligne des photographies sans un petit texte, aussi boiteux soit-il ; il était impératif que je pédale ce matin, un deux septembre, au Tadla.
Album photographique, ici
© Copyleft Q.T. 02 septembre 2025
Parfois je pédale avec un but assez précis et me détourne de l’objectif, guidé par le paysage, la découverte d’un cheminement autre possible. Je pars régulièrement, voir les ouvrages maçonnés du canal de dérivation de l’Oum er-Rbia vers Kasba-Zidania, au Sud-Ouest de Kasba-Tadla. Les chemins y sont tranquilles, les vues sur le Moyen-Atlas, avant de plonger vers le canal et l’oued, magnifiques ; l’aperçu sur le Camp Sud remarquable ; les chemins de désir à peine tracés qui remontent vers le plateau, offrent un sentiment de distance, d’éloignement, alors que Kasba-Tadla est si proche. Dans cette option de retour, on frôle Al Manzah où il faut impérativement s’arrêter.
Le 26 mars 2025, l’Oum er-Rbia étant retenu par les barrages amonts – Aït Messaoud et Ahmed el-Hansali – le gué est impatient de me voir, comme je suis impatient de le traverser, la piste rive droite m’attend. Entre le jour de cette virée, le 26 mars et la rédaction de ce truc, les 27 et 28 mars 2025, le barrage d’Aït Messaoud perdit presque 2 millions de m³, alors que l’Oum er-Rbia ne coula pas ; ces 2 millions de m³ sont partis vers leur destination initiale prévue, Khouribga qui en manque cruellement probablement.
Les ouvrages, pont-canal et tunnels, du canal de dérivation de l’Oum er-Rbia, concentrés dans les premiers kilomètres du canal, jusqu’à la hauteur du Douar Ayt Mouçatine (1) (rive droite de l’Oum er-Rbia), se révèlent pleinement depuis le lit de l’oued, surtout le pont-canal avec son déversoir sur l’oued, déversoir du temps de l’abondance hydrique qui semble bien éloignée dans le passé.
Il faut parfois porter ou pousser la bicyclette.
Le retour par la route de Fkih ben-Salah que l’on rejoint au niveau du confluent Oued Kikat ou Kaykat – Oum er-Rbia est aisé. Au niveau du confluent nombreuses tortues d’eau – dans le lit de l’oued Kikat –, tortues également présentes, antérieurement, au niveau du Pont Portugais, à Kasba-Tadla. Pour l’itinéraire, voir carte et photographie satellitaire, mais il faut se laisser porter.
1 : orthographe de la carte au 1/50 000°, feuille Qasbat Tadla, 1998 ; sur la carte au 1/100 000°, feuille Qasbat Tadla, 1975, le douar s’appelle Aït Moussatine.
Album photographique, ici ; on observera une certaine redondance au niveau des prises de vues ; j’ai été assez marqué par la personne qui prenait chaque année, de son balcon, où il avait installé des repères, une portion de la côte du côté de la Grande-Motte, ainsi il mit en image le retrait du trait de côte. Mes prises de vues quasi identiques à des mois ou années d’intervalle illustrent une certaine forme de l’inutile.
© Copyleft Q.T. 28 mars 2025
Quand la chaleur débute au Tadla, il faut changer d’habitudes ; sortir très tôt le matin, peu après le lever du soleil, et le soir un peu avant la prière du maghreb (vers 20h30 en juin), suivre ainsi le rythme des bergers et des vachers. Le 04 juin 2024, je sors pédaler sur le plateau avec l’idée de descendre vers le gué d’Aït Messaoud et de revenir au plus près de l’oued entre les lauriers roses – passage en aval du gué, bordé de jujubiers, avec crevaison garantie ; je porte le vélo ou le pousse alors – jusqu’au nouveau pont. Circuit déjà fait, quasiment sans goudron, sauf pour démarrer.
Longer le mur Est du Camp Nord, à droite stade avec terrain de foot poussiéreux et mur avec de jolies peintures ; prendre un chemin, à droite, qui part en direction d’une maison isolée (construite sans autorisation). Continuer tout droit avant de plonger vers la droite (deux chemins possibles, raides et caillouteux à la fin) vers le gué d’Aït Messaoud (voir carte). Ne pas se contenter de saluer les bergers, mais poser pied à terre et engager la discussion sur l’eau, l’oued, le coût de la vie et s’attendre à être surpris de découvrir que le berger rencontré maîtrise assez bien le français, évoquer aussi le vert des printemps d’antan où l’Oum er-Rbia coulait à flot ininterrompus, indépendant du barrage et des demandes en eau ; le regard ne doit être seulement fixé sur les quelques mètres précédents la roue avant, il faut être certes vigilant.e au terrain mais aussi saisir la vie qui palpite, matérialisée par des touches de couleurs : femmes à la lessive ; agriculteurs irriguant un champ ou un verger ; pêcheurs débutant leur journée ; adolescent partant à pied à Kasba-Tadla pour un entraînement de foot ; bergers et vachers conduisant leur troupeau, parfois de quelques bêtes seulement, à l’oued ; etc. Ne pas rester dans la simple contemplation béate d’un paysage paisible et animé, en revenir comme on revenait d’une leçon de choses en extérieur. Certains pêcheurs s’activent en amont de Sidi Belkassem, des bergers ou des vachers apportent leurs animaux également en amont de ce marabout, ils savent que l’eau n’y est pas polluée par le lixiviat de la décharge municipale ; d’autres plus fainéants, inconscients, peut-être, pêchent ou mènent leurs animaux entre le marabout de Sidi Belkassem et le nouveau pont ; un vacher venu avec ses quatre vaches du quartier qui officiellement s’appelle EL WAHA, mais qu’ici les gens l'appellent BERRAKA, repart de l’oued ; combien de fois avons nous entendu qu’à Berraka, se vendait du lait cru bio pas cher ? Le circuit se fait en une heure, si on ne se laisse pas porter par les rencontres humaines ou paysagères, si on ne se laisse pas surprendre.
Photographies ici
© Copyleft Q.T. 05 juin 2024
Le barrage d’AÏT MESSAOUD mis en service en 2002, fait 34 mètres de haut pour une capacité de retenue de 13,2 millions de mètres-cubes. Il régule le débit de l’oum er-Rbia, permet la production d’électricité, mais, surtout, est source d’eau potable (station d’épuration le long de la RN 12) pour la ville de Khouribga.
On peut s’y rendre par la rive gauche, goudronnée, mais alors on ne voit guère le barrage, la zone étant, comme pour tous les barrages marocains, interdite ; les chemins qui y conduisent rive droite sont plus beaux et permettent d’aller sur une bande de terre au milieu du lac de retenue avec une vue magnifique sur le barrage
(en bleu sur la photographie satellitaire)
On quitte Kasba-Tadla par le nouveau pont, à gauche la « msalla », le stade ; on tourne sur la première route à gauche comme pour se rendre à l’hôpital, on longe le cimetière (sur la gauche) puis la route tranquille, large et roulante surplombe le fleuve. En aval du marabout de Sidi-Belkacem, sur la gauche, un escalier récent peint en bleu et blanc descend vers le fleuve et des bancs en béton où des tadlaouis viennent pique-niquer, fumer, ou boire, ou folâtrer dans une relative fraîcheur ombragée. On franchit le « déversoir » de la décharge à ordure dont le lixiviat se déverse dans l’Oum Er Rbia. Avant un grand moussem se déroulait à Sidi-Belkacem, mon épouse y allait, elle me raconta que les officiers des FAR achetaient et apportaient un bœuf à cette occasion. Pourquoi ce moussem se déroulant à la mi-octobre disparut ? (voir article du Petit Marocain 24 octobre 1938). Depuis deux ans, une société extrait sables et graviers de l’oued, remaniant son cours naturel et faisant dire à certains Tadlaouis « on nous vole notre Oued » ; leur dépôt gardé par des chiens très agressifs se trouve sur la droite de la route après le marabout de Sidi Belkacem. Une série de courtes montées et descentes raides conduisent à Aït Messaoud, puis la route devient plate jusqu’au barrage inaccessible de ce côté, belle vue sur la retenue. Retour par la même route.
Quitter Kasba-Tadla par la route (P3200) longeant le mur Est de la caserne du camp Nord, faux plat montant ; à la hauteur de Fertaha emprunter la route à droite, franchir l’oued Khenis (descente rapide suivie d’une montée très rude) : en haut de la côte deux chemins possibles :
a) (en vert sur la photographie satellitaire) poursuivre la route, la quitter quand elle tourne brutalement à droite (vers une carrière) pour emprunter le chemin roulant blanc, en face ; au niveau d’une ferme le chemin fait un angle droit à droite puis après quelques fermes isolées, poursuivre à gauche (suivre les poteaux de la ligne électrique) ; à droite le marabout de Sidi Bou Mehannd entouré d’un cimetière (grillage) ; au village (jusqu’à ce point, l’accès en voiture est possible) poursuivre en descente raide puis montée vers les ruines du Bordj Rhafou ; vue magnifique sur le barrage, sensation d’être au milieu de la retenue ;
b) (en rouge sur la photographie satellitaire) poursuivre par un chemin très caillouteux entre des barbelés naturels (jujubiers) descente puis montée avant de terminer par du plat pour rejoindre l’itinéraire a)
Pour le retour, soit reprendre le cheminement de l’aller soit franchir l’oued au pied du barrage (en jaune sur la photographie satellitaire) : longer à l’Est, par un chemin, le cimetière du marabout de Sidi Bou Mehannd, et poursuivre par une descente raide vers le pied du barrage (beaux points de vue), traverser l’oued (radier) et descendre rive gauche par une piste bien tracée au plus près de l’oued jusqu’au marabout de Sidi Belkacem où l’on retrouve la route qui ramène à Kasba-Tadla via l’hôpital et le nouveau pont.
c) on peut (en violet sur la photographie satellitaire) aussi rejoindre Lalla Rahma et son cimetière en face de Sidi Belkacem pour remonter la rive droite de l’oued par des chemins sinuant entre jujubiers et lauriers-roses jusqu’au radier en aval du barrage, on pousse ou porte souvent le vélo. Le plus bel itinéraire pour longer l’oued jusqu’au pied du barrage surtout si on le commence au niveau du nouveau pont.
Le Petit Marocain 24 octobre 1938 (Source gallica.bnf.fr / BnF)(reconnaissance OCR puis corrections manuelles avec respect de l’orthographe des noms propres)
Le moussem de Sidi Belkacem, pieux personnage, vénéré par toute la population du Tadla, a eu lieu dimanche dernier au fameux sanctuaire du Grand Saint, dont le fils Si M'Hamed Cherki l'un des plus grands prédicateurs du Moghreb créa à Boujad, lorsqu'il fut chassé de la théiade de Sidi Belkacem, la confrérie des Cherkaouas.
Comme les années précédentes, des milliers de pèlerins venus de tous les coins de la région, honorèrent ce jour de fête par des prières avant de se livrer aux réjouissances. On y vient de 50 kilomètres à la ronde ; les tribus des Aït Roboa, Semguett, Mejjal et Aït Chaib s'y donnent rendez-vous tous les ans, amenant avec eux tout le ravitaillement pour la durée de la fête, sacs de farine, marmites, galettes d'orge, beurre, lait, miel, chaudrons et c'est un tintamarre étourdissant pour les premiers préparatifs de la grande fête. Les tentes se dressent en plein bled tout autour du mausolée. Les marchands de friandises, de gâteaux, de sucreries, les caouadjis ont eux aussi monté leur guitoune et le spectacle ne manque ni d'originalité ni de grandeur.
Depuis le matin, la route qui conduit au marabout, à trois kilomètres de Kasba-Tadla sur la rive gauche de l'Oum er Rebia donne l'impression d'un cortège ininterrompu depuis notre centre jusqu'au mausolée qu'on aperçoit de fort loin situé à mi-hauteur d'un coteau surplombant l'oued. À partir de 11 heures, il ne reste plus personne dans la Médina, tout le monde, grands et petits, jeunes et vieux, s'en sont allés à la fête ; rien au monde n’empêcherait les Tadlaouis de s'en aller au Moussem. Aussi les rues de la ville indigène sont-elles désertes contrairement à leur habitude.
Là-bas autour du lieu saint au pied de la colline, sur le bord de l'oued, se sont de véritables grappes humaines que l'on aperçoit.
Dans le décor des caftans et des djellabas aux vives couleurs, de nombreux spectateurs font une haie autour de la fantasia, formée par une centaine de cavaliers de la tribu des Beraka. Durant toute la journée, dans un nuage de fumée et de poussière au milieu des cris et des youyous stridents, ce sera à celui qui exécutera les plus belles prouesses.
Un peu plus loin, des danseurs chleuhs se pressent en groupes et dansent avec un ensemble parfait au rythme du sourd battement des « tebals ».
Mais tout a une fin, même les plus belles choses et au fur et à mesure que tombe la nuit, les bruits s'apaisent et là où toute la journée il ne fut que chants, musique et danses, c'est à présent le grand silence du bled.
Commentaires : c’est étonnant qu’il semble ne pas exister de photographies sur le moussem de Sidi Belkacem.
© Copyleft Q.T. 14 février 2021 modifié le 01 février 2024