Juliette a disparu! - Une enquête de Roger Martin

8.4a LA FILLE DE GIANELLI PARTICIPE À UNE MANIFESTATION - COMPRÉHENSION

1. Observez attentivement le document suivant:

Paris, jeudi 6 mai 2021   

Les lycéens dans la rue

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un article de Mustapha Himdi 

Le mécontentement des lycéens se fait entendre

Marseille, 10h30

Les rues de la cité phocéenne, d’habitude assez calmes à cette heure-ci de la matinée, sont noires de monde. L’âge moyen des mécontents ne dépasse pas la vingtaine. Tous les lycées de Marseille sont vides car leurs occupants défilent dans les rues avec des bannières et des pancartes qui ne laissent aucun doute sur le motif de leur colère. « Non aux restrictions budgétaires dans l’enseignement ! »,« Non aux classes surpeuplées ! », « Jeunesse, lève-toi ! » peut-on lire sur les bannières les plus modérées. Au fur et à mesure que l’on pénètre dans la marée humaine formée par ces adolescents, les cris se font plus perçants, les chants plus énergiques et, à lire les pancartes, on dirait que le ton monte : « Insurrection lycéenne ! », « Lycéens en colère ! », « Lycéens révoltés ! » 

Tout se passe dans une ambiance bon enfant et, sans doute pour montrer le bon exemple, dans une grande discipline. Les délégués de chaque lycée ont parfaitement maîtrisé le bon usage des réseaux sociaux tels Twitter, TikTok, Instagram ou Facebook, et des consignes très strictes avaient circulé dès lundi sur la toile concernant la nécessité d’une manifestation organisée et non-violente.

Des policiers interrogés à l’issue de la manifestation m’ont confié qu’ils n’avaient à déplorer aucun incident. L’un d’eux s’est quand même empressé de corriger cette analyse en précisant :

- Ah si ! Le commissaire Gianelli et deux agents qui l’accompagnaient et qui veillaient à ce que tout se déroule dans le calme ont été pris à partie par un groupe de cinq lycéennes qui leur ont jeté des œufs à la figure. Gianelli, peu connu pour sa patience, les a aussitôt fait emmener au poste pour, paraît-il, une petite leçon de civisme en soulignant qu’il tenait à rencontrer les parents de chacune de « ces petites chipies » !

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