Juliette a disparu! - Une enquête de Roger Martin

3.2a ROGER MARTIN CHEZ LES HIMDI - COMPRÉHENSION

1. Observez attentivement le document suivant:

Tanger, mercredi 21 avril 2021

Roger se sent plein d’énergie aujourd’hui. Il sent qu’il est près de retrouver Juliette. Dès 7 heures, après un rapide petit-déjeuner, il retourne à la gare maritime de Tanger pour parler avec Saïd et Hassan. Il leur demande s’il peut voir la carte de visite du journaliste.

A la vue de cette carte, Roger Martin ne peut cacher sa déception. La carte ne lui apprend absolument rien sur Bruno Deligne. Qui est Mustapha Himdi ? Ce nom lui rappelle quelque chose mais quoi ? Il doit se rendre à l’adresse indiquée pour y rencontrer Mustapha Himdi et, s’il a de la chance, Juliette Dulac.

- Est ce que l’un de vous peut m’emmener à cette adresse ? demande-t-il aux deux chauffeurs de taxi.

- Vous n’avez pas besoin d’un taxi. La rue Riad Sultan est dans l’ancienne médina et les voitures y sont interdites. C’est à moins de dix minutes à pied. C’est une jolie promenade sur les remparts !

- Vous pouvez m’indiquer le chemin ?

- Sortez d’ici et prenez à gauche dans l’avenue Mohamed VI. Tournez à droite dans Dar Al Baroud pour pénétrer dans la médina. Suivez Dar Al Baroud pendant 3 ou 4 minutes. Attention, la ruelle tourne beaucoup. Ne changez pas de route sinon vous allez vous perdre ! Quand vous croisez la rue Zaitouni, tournez à droite. Au bout de la rue Zaitouni, vous allez voir un panneau qui indique le Musée des Antiquités à gauche. N’allez pas vers le musée mais tournez à droite.  Vous allez arriver dans la rue Riad Sultan.

- Merci.

- De rien. Bonne chance !

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Chez les Himdi, Roger Martin fait l’expérience de la légendaire hospitalité marocaine. Quand il frappe à la porte de bois, une dame d’une cinquantaine d’années vient lui ouvrir. Elle ne lui laisse pas le temps d’expliquer la raison de sa visite. Elle le tire par la manche et l’installe sur un gros pouf en cuir. Elle disparaît un instant dans la cuisine puis revient avec un bol d’olives, une orange coupée en quartiers, deux grenades fendues en leur milieu qui laissent voir leurs graines rouges, des pâtisseries enrobées de miel et une théière fumante au doux parfum de menthe.

- Mohammed ! Viens dans le salon, nous avons un invité !  

Un homme du même âge que l’hôtesse - son mari, probablement - apparaît dans le salon. Il est vêtu d’une longue djellaba et de babouches de cuir jaune. Il lui serre les deux mains entre les siennes et lui souhaite plusieurs fois la bienvenue. Il lui dit ensuite de s’asseoir et de manger. Roger Martin n’a pas encore dit un seul mot. Il comprend qu’il doit grignoter quelque chose et siroter son thé avant de parler.

- Euh... c’est bien ici qu’habite Mustapha ? Mustapha Himdi ?

- Mustapha ? Oui, c’est notre fils. Vous le connaissez ?

- Non, pas vraiment. Mais je m’intéresse à son travail et j’aimerais lui poser des questions sur ses reportages. Il est bien journaliste, n’est-ce pas ?

- Oui, au Courrier du Rif.

- Et il va revenir ici pendant la journée ?

- Ah non ! Mustapha, il est comme un courant d’air. On le voit cinq minutes et puis il repart dans les quatre coins du monde.

- Vous voulez dire qu’il n’est plus à Tanger ?

- Il n’est plus à Tanger et il n’est plus au Maroc. Il est passé prendre son passeport ce matin !

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