La toxine botulique est utilisée par injection intra-musculaire. Les techniques d’injection sont très opérateur-dépendant. Le repérage anatomique seul est déconseillé (Accord professionnel). Parmi les techniques de repérage, l’électrostimulation est celle qui paraît la plus recommandée (Accord professionnel). Le repérage échographique est un complément utile pour repérer des muscles inaccessibles à la stimulation ou non stimulables, et est indolore.
L’inconfort lié à l’injection peut être réduit par l’utilisation d’anesthésiques locaux de surface (EMLA® patch) et des aiguilles de petit calibre. L’injection d’anesthésiques locaux peut également être utile. D’autres techniques comme pincer la peau et le muscle sous-jacent, introduire lentement l’aiguille de manière oblique, injecter lentement la solution, peuvent aussi réduire la sensation d’inconfort.
L’injection d’un patient sous antiagrégant plaquettaire est possible. Comme pour toute injection intra-musculaire, il n’est pas recommandé d’injecter un patient sous anticoagulant à dose efficace.
Une surveillance immédiate après le geste n’est pas nécessaire. Aucune complication, en dehors de douleurs au point d’injection, n’a été rapportée dans les suites immédiates d’une injection.
Une traçabilité du produit injecté, du numéro de lot, de la dose totale et de la dose par muscle, ainsi que de la dilution est fortement recommandée.
Les toxines se présentent sous forme d’un lyophilisat. Elles doivent être reconstituées avant emploi au moyen d‘un solvant (solution de chlorure de sodium à 0,9%), en suivant des tables de dilution
Lors de la reconstitution, il est important de ne pas agiter fortement la solution, et de ne pas introduire de bulles d’air qui sont susceptibles de diminuer l’activité biologique de la toxine botulique.
Une fois reconstituées, les deux solutions doivent être conservées au réfrigérateur entre +2° et +8° et utilisées dans un délai de quatre heures à température ambiante.(53)
Le patient est installé en position semi-assise, après désinfection avec un produit exempt de Dakin ou d’alcool, il est utile de marquer les points d’injection après examen visuel statique et dynamique, palpation des muscles et du rebord orbitaire osseux. Il est recommandé au patient de ne bouger sous aucun prétexte lors de l’injection.
L’injection doit se faire à 1 cm du rebord orbitaire osseux, en intramusculaire profond, aiguille à 90 ° par rapport à la peau, biseau de l’aiguille dirigé à l’opposé du rebord orbitaire osseux, Injection lente. En effet, le danger de diffusion existe vers l’orbite, vers ses muscles oculomoteurs et surtout le muscle releveur de la paupière supérieure. (48)