L'économie conventionnelle mesure le « niveau de vie » par le montant de la consommation annuelle, en supposant qu'un individu qui consomme beaucoup est toujours plus heureux qu'un individu qui consomme peu.
Cette approche est irrationnelle : la consommation n'étant qu'un moyen d'atteindre le bien-être, l'objectif devrait être d'obtenir le maximum de bien-être avec le minimum de consommation.
Pourquoi les habitants des pays développés comme la France ou le Royaume-Uni ne sont-ils pas plus heureux ou ne travaillent-ils pas moins longtemps alors que le PIB (Produit Intérieur Brut) a triplé depuis 1950 ?
Notre société, avec ses valeurs actuelles, ne pourra jamais être écologiquement durable. Les problèmes mondiaux ne peuvent pas être résolus au sein d’une société obsédée par la croissance de la production et de la consommation, par la recherche du profit, par le luxe.
L'action personnelle ne suffit pas pour changer le monde - nous devons aussi créer de nouveaux systèmes ; mais changer notre façon de vivre est un bon point de départ. Comme le dirait Gandhi, nous devons « être le changement que nous souhaitons voir dans le monde ». Pour la plupart d'entre nous, cela signifie acheter beaucoup moins d’objets, utiliser beaucoup moins d'énergie et, d'une manière générale, essayer de nager à contre-courant de la société de consommation.
Le point de départ de l'économie du donut est de changer d’objectif : passer de « la croissance infinie du PIB » à « la prospérité de l’humanité ».
Le beignet se compose de deux anneaux concentriques :
- une base sociale, pour veiller à ce que personne ne manque de l'essentiel
- un plafond écologique, pour veiller à ce que l'humanité ne dépasse pas collectivement les limites qui protègent les systèmes vitaux de la Terre.
Entre ces deux anneaux se trouve un espace en forme de donut qui est à la fois écologiquement sûr et socialement juste : un espace dans lequel l'humanité peut prospérer.