Ep 01 : Un puits empoisonné

Partie jouée le 1/11/2017 avec les règles de Dragon de Poche², sur un scénario créé à l'aide du même jeu.

Nos aventuriers accompagnent le gnome papy Privat dans sa folle quête de la bibliothèque de l’alchimiste-dragon. Certains le suivent car ils recherchent eux aussi les mystères enfouis dans ce lieu mythique, d’autres sont simplement attirés par les promesses de richesses et la couverture généreuse des frais généraux assurée par le gnome.

  • Maasther est un missionnaire de la corneille, Capelan au service de cet avatar de la vieille dame. Une jambe de bois sous sa soutane. Il recherche une relique de dragon-force au sein de la bibliothèque de l’alchimiste-dragon.
  • Emegar est un vieux guerrier sidhe. Ne parle pas beaucoup, habillé d’un mélange de haillons et de vêtements militaires.
  • Palmier est un jeune homme qui a soif d’aventures. Il est originaire de la Côte Liorine. Les larges payes de Papy Privat et quelques promesses concernant une grande épopée ne l’ont pas fait hésiter longtemps avant de rejoindre l’équipe.
  • Cidolia est une soldate, stricte sévère voir brutale. Ancienne gradée de l’armée royale de Rempart, qu’est-ce qui a bien pu lui faire troquer les couleurs bleues et blanche des chevaliers royaux pour une vie d’aventure au côté de Papy Privat ?
  • Mam Kha n’aime pas les gens. C’est une grande ogresse (mais ça ne se voit pas trop que c’est une femme. Que c’est un ogre, ça oui). Parle peu, originaire du canton de Ney. Yeux bridés et toujours vêtue de noir.

Notre histoire prend place sur la côte Liorine, une région aride située au nord des marches d'Estaland.

Nos aventuriers traversent le désert de Kietrocho, en plein été. Inutile de vous dire que les gosiers sont secs et les réserves d’eau au plus bas. Une pause en plein midi, à l’oasis du Cotterau. La halte est faite tandis que les femmes du village et quelques enfants viennent remplir leurs bacs d’eau. L’eau est tirée du puits avec l’aide d’un âne et d’une noria : Cidolia s’apprête à boire mais sent quelque chose d’étrange et s’arrête à temps. L’intrépide (plutôt la tête brûlée) Palmier boit quand même, et tombe immédiatement malade, empoisonné. Papy Privat sort de son sac une fiole de purification de l’eau, Palmier en boit mais cela n’améliore pas son état, il est sûrement trop tard et le poison déjà répandu dans son organisme. Les aventuriers décident de créer une plus grande quantité de potion purificatrice pour la verser dans le puits mais sont arrêtés nets par les hommes du village qui arrivent alors, alertés par les cris des femmes et des enfants. Surprenant les alchimistes en pleine préparation, Milou le chef du village les accuse d’être les empoisonneurs. Les femmes dissipent le malentendu et disculpent les aventuriers, tandis qu’arrive un autre chien (les habitants du coin) qui revient tout juste du village voisin d’Eshminazar. Là-bas aussi la seule source d’eau est empoisonnée, et plusieurs personnes sont mourantes.

Maasther et papy Privat mettent à profit leurs connaissances alchimiques pour analyser l’eau tandis que Nam Kha l’ogresse inspecte les alentours du puits. Elle trouvera bientôt les débris d’une petite fiole de verre.

Au loin une troupe d’une dizaine de cavaliers approche. Ce ne sont clairement pas des marchands et ils n’arborent pas les couleurs blanches et bleues du Roi de Rempart, ni aucune autre d’ailleurs. Ces nouveaux venus sont des mercenaires, une bande bien connue des chiens du Cotterau. Leur chef, un gnome surnommé Godrock le tueur est désagréable au possible, mais les soldats ne sont pas (trop) agressifs pour autant. Un soldat prend Cidolia à part et lui explique que les villageois du Cotterau les ont repoussés l’hiver dernier alors qu’ils étaient affamés et avec plusieurs blessés. Ils sont donc revenus maintenant en bien meilleure posture pour se rappeler aux bons souvenirs de ces manants. Mam Kha a fait le tour de la troupe de cavaliers, elle tente de fouiller la besace de l’un d’entre eux mais sa monture alertée se cabre. Heureusement le soldat n’a pas compris ses intentions. Les francs-coureurs repartent non sans avertir qu’ils déconseillent fortement à la petite troupe de venir en aide aux chiens, trouvant leur sinistre destin adapté à ceux qui avaient refusé de leur donner un peu d’eau lorsqu’eux même mourraient de soif.

Ignorant ces menaces, notre petite troupe tente de purifier l’eau grâce à leurs décoctions alchimiques. Ils se rendent rapidement compte que la quantité de potion nécessaire serait énorme, leur présente préparation ne leur permettant que de sauver quelques bassines d’eau, de quoi refaire le plein de leurs propres réserves et laisser quelques jours de répit aux villageois.

Papy Privat est volontaire pour explorer le puits de l’intérieur. Il est solidement assuré par ses compagnons et des chiens. Son exploration du très profond puits ne révèlera pas d’anomalie, il pourra seulement noter que la maçonnerie est très ancienne et bien agencée. Rien ne pouvait passer ou circuler en profondeur.

Une vieille chienne raconte qu’il existe dans les monts de cendres un atelier légendaire qui serait la solution à tous les problèmes. On dit qu’au sein des forges élémentaires de la Vagance il y a un artisan qui sait fabriquer n’importe quoi, pourquoi pas une machine pour purifier l’eau du village !

Emegard retient la vieille femme pour la questionner. Suite à ces révélations Papy Privat veut absolument rejoindre ces forges légendaires. Il y en a au moins pour deux jours de marche jusqu’aux montagnes, et ensuite on ne sait pas ! Les villageois rappellent aux aventuriers qu’il ne s’agit que d’une légende, et que les monts de cendres sont dangereux, perpétuellement baignés dans d’étranges fumées.

On indique au groupe qu’il leur faudra suivre une vieille piste vers l’est, puis remonter le ruisseau de la Galoriole vers le nord et les monts de cendre. Les chiens vont attendre le retour des personnages pendant quelques jours, puis ils émigreront en aval de la Galoriole, vers un de ses affluents qu’ils n’espèrent pas encore à sec. Des émissaires sont envoyés vers les autres oasis voisines pour découvrir si elles sont toutes touchées par le même fléau.

Et surtout Palmier arrive à acheter un mulet. Très affectueux. Trop.

Les aventuriers prennent la route. Un camp est monté à la tombée de la nuit, rien de particulier à signaler. Le lendemain le vent se lève, et lors de leur avancée un scintillement étrange est repéré sur une dune à quelques centaines de mètres de la piste. Papy gnome y répond en produisant lui-même des éclats lumineux à l’aide d’un petit miroir. Soudain une bourrasque de vent éclate et un terrible éclair multicolore aveugle la petite troupe, lassant apparaitre une étrange et chatoyante silhouette à proximité. L’être est très grand, aux contours flous et lumineux. Il tend la main vers papy comme pour l’inviter à la danse. Le vieux gnome ne trouve rien de mieux que de lui verser quelques pièces dans la main ! Fait étrange : les pièces chutent mais n’atteignent pas la main de la créature. Elles s’élèvent et virevoltent en rythme autour du gnome ! Et la silhouette maintient son invitation à danser ! Papy Privat prend alors seulement conscience de la précarité de sa situation, et a l’intelligence de se protéger d’un sortilège de peau de pierre. L’être de couleurs est passablement énervé de cette magie qu’il juge grossière et inélégante. Il l’expliquera d’ailleurs de manière télépathique à papy ! Ce dernier avale en vitesse une potion d’invisibilité, mais cela n’a aucun effet sur les sens de l’être lumineux, au contraire ravi par cette nouvelle transparence. La créature empoigne le gnome sans ménagement pour l’entrainer dans une danse mortelle ! Heureusement protégé par sa peau de pierre, papy sera projeté en contrebas de la piste lorsqu’un carreau d’arbalète tiré par Maasther traverse le danseur lumineux. Court répit car Papy se retrouve fiché en plein sables mouvants ! Il a alors l’idée de tirer un diamant de sa poche, ce qui attire immédiatement l’être de lumière, fasciné par les reflets prismatiques de la pierre. Papy en bon commerçant offre la pierre à la créature si elle le tire du piège des sables mouvants. Le danseur prismatique sort papy sans ménagement et s’absorbe dans la contemplation du diamant. Rapidement la lumière est diffractée par la pierre, et une seconde créature identique à la première apparaît ! Après un moment d’étonnement les deux être entament une danse à deux, ce qui permet aux compagnons de récupérer papy (et Emegar, lui aussi tombé dans les sables mouvants en voulant attaquer la créature !) et de rapidement s’enfuir.

Les aventuriers arrivent en vue de la Galoriole : un petit pont de pierre permet à la piste de continuer vers l’est, mais les voyageurs vont maintenant quitter cette route pour remonter le courant en direction des montagnes. L’eau de la Galoriole n’est qu’un petit filet d’eau sulfureuse, mais Maasther l’accompagne de quelques plantes tirées de sa besace pour que ses compagnons puissent refaire quelques réserves d’eau.

Le lendemain matin d’étranges glapissements les surprennent sur la route. Papy Privat s’avance pour découvrir un terrible spectacle : un véritable charnier, un grand nombre de corps de gobelins des sables horriblement massacrés. Certains malheureux ne sont pas encore morts. Le vieux gnome est choqué. Palmier s’avance l’assister, et interroge les buissons épineux puis l’un des gobelins mourant sur l’origine d’un tel carnage. Les plantes « parlent » de « colère », et le gobelin dit « que Gronmir n’aurait pas dû accepter ».

De terribles cris de rage surprennent les personnages, ils peuvent entendre le bruit de rocs pulvérisés et soudain arrive un être terrible. Le gardien de la colère est une montagne de muscles et d’acier, haute de cinq mètres et au visage masqué par une grille de métal. Si Cidolia décide de s’enfuir de même que ses compagnons, Maasther est arrêté par un étrange bouclier rond posé contre une pierre. Une corneille s’envole du bouclier, ce qui dévoile le motif de vieille femme peint sur sa surface. Le capelan s’en empare à temps pour se protéger d’un énorme rocher projeté par le monstre. Miracle : la pierre se brise en milliers de morceaux au contact du bouclier ouvragé, sans que Maasther ne soit écrasé par le choc ! Voyant le péril de leur situation, Papy a recours à un sortilège de ténèbres. Un tourbillon de noirceur l’entoure, le plongeant dans l’obscurité ainsi que le gardien et Maasther. Palmier agit à son tour et créé une illusion sonore de l’autre côté du ruisseau : le monstre aveuglé par les ténèbres se focalise sur ce bruit et jaillit hors des brumes de ténèbres pour réduire en bouillie ces nouveaux arrivants. Nos amis mettent à profit ce court laps de temps pour s’enfuir rapidement, toujours couvert par les ténèbres qui émanent du bon papy Privat.

Une fois en sécurité, il est temps de souffler et d’apprécier le chemin parcouru : après deux journées de marche et autant de dangereuses aventures, les voici maintenant au pied des monts de cendre. Les choses sérieuses commencent !

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Voici maintenant un extrait des carnets de Papy. Vous pourrez ainsi découvrir les mêmes faits relatés par un narrateur... différent.

Carnets de Papy

Alors j’étions en train de chercher la bibliothèque, rapport à des bricoles qui plairaient à la vielle Gaug et puis à certains autres – notamment la recette d’un hydromel aux herbes sauvages qui ferait trépigner le Jeannot je t’en fiche mon billet –, on était tous les sept avec les gamins et Cassian, alors on voit le village.

Faut dire avant que ce tabanard de sorelh nous avait rissolé le fessier comme les patates en fête de mai ! La dernière à Brivevois m’a laissé tellement cuit j’me souviens pu bien, mais ce qu’on a pu rigoler avec la Josette – sacrée mauvaise perdante celle-là–. Alors forcément on a grand soif et vlan le brelan on fonce au trou puiser liquide.

Aussitôt mis, aussitôt : cris ! La grande de Rempart, celle qu’est toute tendue dans sa grosse armure, d’ailleurs c’est ptet le mal de dos, faudrait essayer une infusion de Larélulélo (deux feuilles de brianne, trois cuillères de sucre de krustac, une pincée de jus de finardielle, mais pas trop), elle tchaoupique avec l’eau, comme que ce serait pas clair – alors qu’elle était bien transparente – du flair, la conserve ! Du flair en bouquet parce que le jeune caçaire avec son nom en bois (Mélèze ? Noisette ? Sais jamais lequel…) il avait pas le goût d’attendre il goupille tout le broc en bévant comme un bueu et brac ! Droit dans le mal !

On s’attrape la patte avec Munster (y descendrait des vacheliers Munster ? – vérifier) et on bricole un cataplasme avec du jus de pieds récupéré à Orellançia de quand je collais le train à la croisade. Alors que Cerisier il malaute de fièvre de plus belle, voilà une sale compagnie qui débarque sur des corniauds tous cuits.

J’avise la grosse Ka —en cape couleur charbon— se cacher avec Cassian au cul des carnes. Dès lors j’alpage le chef :

J’y dis : c’est Papy !

Y me dit : Papy qui ?

J’y dis : Papy Privat, t’y connaitrais pas un grand qui s’appelle Manuel ?

Y me dit : Chy Gorok le tueur, chy là pour faire peur.

J’y dis : Viens boire un godet ça va te décoincer !

Y dis : Si j’y sais qu’vous aidez les villageois j’vous mets aux abois !

Là je vois Ka qu’à la main qui pane dans la fonte d’un des gars. Alors j’y dis vite au ptit Grock :

« Soyez pas de travers, on est qu’une bande en maraude qui veut pas de galère ! »

Il grogne, fronce et se fâche presque, mais au final ils taillent la route sous l’œil du cognard brûlant qui se moque un peu, un peu comme nous.

Y a du labeur mais le vieux pointu a dans l’œil le goût de piquer la viande des malins qui s’en vont —et puis il a dit « Gamine » tantôt à la Grande crispée, j’avions cru c’était ses dernières paroles ! Mais on dirait que ses dernières paroles ça sera « J’ai mal aux genoux » parce qu’il grogne comme vieille qui plisse. Quand du soir, quand du matin, on l’entend marmonner que ça pique et que c’est pas drôle. Il aurait moins mal si il me laissait faire un massage ; mais non, c’est fier ces bêtes-là ! (comme si j’avais pas mal aux bouts moi des fois).

Alors zo ! On part à la forge magique pour guérir le jus de puit. La fille de Hernan le ferblantier –fort en théières mais nul en fers à cheval, à chacun sa spécialité, il faut de tout dans ce monde moi je dis– nous renseigne et on file droit dessus.

Lors on est là, dans le four du bac à sablons comme qui danse sur des braises, quand l’une des deux dit qu’elle voit que ça brille là-bas. J’agite mon miroir pour faire coucou mais ils me regardent tous la gueule en biais en disant qu’il faut pas. Bah sinon on ne saura pas, hein. Après on repart mais on va qu’à deux pas parce qu’un grand brillant tout carnaval bouche le sentier. Alors peut-être qu’il fallait pas agiter le miroir, bien, mais bon, ça aurait pu être un ami aussi, hein, quand on sait pas on se prépare pour le meilleur. Sinon le grand me tend la main et c’est pas pour le sou alors je pétoche, piche !

Je descends une boutanche de miel d’aveugle –Papy pas fada, tranquille si on le voit pas–, mais, hildépute ! Il me voit toujours ! Il rigole et me secoue à m’en débraguer. Et puis le miroir c’est pour ça que je l’emmène, oui là c’était pas une bonne idée mais si ça avait été des chiens des sables au lieu de ce drôle là ils m’auraient dit merci. Il me font rire avec « fais pas ça Papy ! » bah oui mais si on fait rien on va pas bien loin. Mais bon, il me gigote tellement qu’il m’espatarre dans le cul de la dune, droit dans les sables mous… Qui me tchuquent ! J’entends que ça castagne, que ça grogne et que ça appelle Papy là-haut, mais comme ils peuvent plus me voir rapport à la potion (note : rajouter du basilic), c’est couillon. Les sables churlupent alors faut que je sorte avant d’avaler ma cuillère :

Je brandis une verroterie vers l’arlequin ; vu qu’on dirait qu’il a un goût pour le brillant. C’est dommage, c’était un cadeau de la Princesse Elysia rapport aux minotaures.

Voilà le bariolé tout estampé qui descend voir ça.

J’y dis : si tu me fais jaillir de ce trou, c’est cadeau, c’est pour Papy !

Oh con ! Ça marche ! Il me bazarde sur les ronfles mais au moins je descends plus en terre.

Té, c’est beau que j’en buffe miette : le bestiau s’y mire tant dans le diamant que voilà qu’il y en a deux quicom dansent ensemble.

Y a tant de lumière à virouléjer qu’on est tous aveuglés, et c’est le vrai bordich.

J’y cours loin du margoulin, pour sûr. Si tant loin que j’y vois pas le vieux geignard tombé dans le mou tout pareil. J’y aurais bien prêté la main mais le temps d’y venir il est déjà bien sorti par les gars et on est bien.

Le jour d’après c’était comme moins envie de pijoler, vu qu’en se radinant près du cours d’eau on entend gloupir, du gobelin qu’y me disent mais moi j’y dis qu’il faut aider quand même. Si j’ai connu des humains valables, j’y parierai qu’il y a des gobelins valables vu comme les deux races s’y ressemblent. Bon j’y file mais j’avions peu envie d’y repenser à ce que j’y vis. Les gobelins ils étaient pas morts mais sur qu’ils auraient préféré.

Après c’était comme du grand blanc de Tabernaque bu trop vite par jour trop chaud –me rappelle plus rien!– … Jusqu’aux beugles quoi.

Arrivé comme le foudroyant roulant dans la combe, py plus fort que le tonnerre, une tarasque, un béhémot, un hastiau à décrocher les gencives nous débaroule de nulle part pour nous tchaper. J’ai pas le temps de choisir à qui je me recommande pour l’après vie que le Munster, caché sous un escut for bieau (sans doute Estolien – dynastie Grujat— au moins cinquante vaches ou un fier manoir si bien négocié), il attrape les rocs à notre place.

Je vois que le petit va vite se retrouver plat comme mes pantoufles et bien pareil pour les autres vu les foulées du gigant. Alors bon, ça me rappelle des mauvais souvenirs des marais, avec Tim le Bègue et Pattoulou, mais j’fait la course sous le bloquier de Munster et j’y dit à toute la compagnie de se carapater, avant q’jy foute les ténèbres partout dans la gueule. Ste saloperie de sort me fait sentir comme si je pissais sur ma tombe, mais le gros n’y voit goutte et y casse les oreilles et on cours, et on cours dans le noir si tant qu’à la fin on est bien.

M’enfin la gnole de châtaigne on l’a pas volée après quand même.