Le Temple

Temple réformé de Sarre-Union

 

L'édifice a été construit en 1750, mais le clocher prévu n’a jamais été réalisé, faute de moyens. A l’époque, une trentaine de familles réformées résidaient  à la Ville-Neuve (Neusaarwerden), la moitié étant d'origine suisse. 

Ce temple s'inscrit dans la tradition des Breitsaalkirchen (églises aménagées longitudinalement) de Friedrich Joachim Stengel, architecte du prince Guillaume Henri de Nassau-Saarbrücken. On suppose que c’est l’œuvre de Carl Abraham Dodel.

Selon Hans Haug (ancien conservateur des Musées de Strasbourg), le temple de Sarre-Union reste aujourd’hui le « seul témoin de l’architecture réformée du 18e siècle » en France.

Les panneaux de la tribune portent des versets bibliques qui, sans faire apparaître une construction théologique systématique, expriment cependant l'essentiel de la piété qui se pratiquait ici. 

Les stucs du plafond de cette église, ainsi que le style classique du magnifique portail de la façade témoignent de l’influence française. Friedrich Joachim Stengel avait accompagné le prince pour un voyage d’études à Paris en 1739.

Le temple a été le lieu de culte de la paroisse réformée de Sarre-Union jusqu'en 1935. Après le rapprochement des réformés et des luthériens, le bâtiment vide et endommagé par la guerre menaçait ruine. 

Aujourd'hui, inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, le bâtiment du temple revit culturellement, grâce à l’Espace culturel du Temple. Cette association a été créée en 1984 afin d’assurer la sauvegarde et l’utilisation du bâtiment, sous la présidence du pasteur Ernest Winstein.