Asterionellopsis
ASTERIONELLOPSIS sp.
Diatomée pennée formant des colonies marines caractéristiques
Identification scientifique
• Embranchement : Bacillariophyta (Diatomées)
• Classe : Bacillariophyceae (Diatomées pennées)
• Date et lieu du prélèvement : 13 mai 2025, Port de plaisance de Dieppe, Normandie
A quoi ressemble-t-elle ?
Nous avons observé une colonie de diatomées marines formant une structure en étoile.
Chaque bras de cette étoile n’est pas un prolongement, mais une cellule complète, allongée, dont une extrémité est plus large que l’autre. Les cellules se rejoignent par leur partie la plus large (le pôle basal), formant un centre dense, brun-doré, grâce à la concentration des chloroplastes. L’autre extrémité, plus fine, rayonne vers l’extérieur.
Ce type de colonie est très reconnaissable, et typique du genre Asterionellopsis.
Comment l’identifier ?
• Forme coloniale en étoile (critère majeur)
• Cellules hétéropolaires (asymétriques)
• Assemblage de cellules libres, et non une seule cellule avec des extensions
• Présence dans un habitat marin, ce qui la distingue d'autres genres proches
Dans notre région, l'espèce la plus fréquente est Asterionellopsis glacialis.
Son habitat
Contrairement à Asterionella (eau douce), Asterionellopsis est typiquement marine. Elle prospère dans les zones côtières, y compris celles très agitées par les vagues. Le port de Dieppe, influencé par la Manche, lui offre un environnement idéal.
Ces colonies sont de véritables championnes de l’adaptation. Leur forme en étoile augmente leur surface de flottation et leur résistance aux mouvements de l’eau. Cela leur permet de rester en suspension dans la zone éclairée, là où la photosynthèse est possible.
Lors de fortes tempêtes, Asterionellopsis peut former des blooms très denses. On observe alors des bandes ou des amas de mousse brune échoués sur les plages. Ces diatomées jouent un rôle essentiel dans l'alimentation des organismes marins de surface : elles forment une base précieuse du réseau trophique côtier.