BAIGNEUSES

En regardant la série des femmes, ce serait une erreur d'y voir le portrait de « la femme » universelle. Je me suis penché plutôt sur l'idée d'un modèle féminin, un archétype. C'est une femme plastique, esthétisante, belle, sûr d'elle, une image de magazine. Mais au-delà de cette mise en scène, cette femme fatale se retrouve seule aussi forte soit-elle. Dès lors, la toile devient une sorte de miroir qui renvoie son image à la fois narcissique mais aussi mélancolique.

Et dans ce regard croisé, un autre acteur vient mettre son grain de sel. Je veux bien sûr parler de la peinture elle-même. Elle coule, elle s'affiche à travers des taches, des traces, des coups de pinceaux. Elle est là ! Elle rappelle au spectateur qu'avant d'être un portrait, une plage ou un ciel bleu, un tableau est avant tout une juxtaposition de touches colorées qui créent l'image.