Les coûts des expulsions sont chiffrés en centaine de milliers d’euros à chaque procédure.
Les expulsions, quand elles sont bien conduites, orientent les familles vers un hébergement à l'hôtel dont le coût est prohibitif. A l'hôtel, les familles se retrouvent souvent désœuvrées, sans véritable accompagnement social. Cet hébergement doit être renouvelé de mois en mois, voire de semaine en semaine. Le retour au « Platz » est souvent inéluctable.
Les expulsions réduisent à presque néant les efforts entamés par les services sociaux et les militants, aggravant le coût des dépenses publiques in-efficientes.
Les coûts ont été chiffrés dans les projets de stabilisation suivis dans la ville d'Ivry sur Seine, en particulier. les calculs sont en faveur d'un règlement inclusif de l'accueil des familles.
En ré-affectant ces dépenses, par l'obtention de subventions de l'Etat, nous proposons de résorber ce bidonville en lui substituant un terrain de quartier temporaire, qui, à l’instar des maisons de quartier, si populaires par leur accessibilité sociale et culturelle, pourrait être administré par les collectivités locales, territoriales et associatives, en commençant par la réalisation d'une plate-bande d’un jardin solidaire.
Nous solliciterons le soutien de la communauté d'agglomération pour l'aménagement dynamique de cette parcelle pour le soutien de 30 familles, un niveau jugé encore gérable dans l'implémentation des méthodes.
Par aménagement dynamique, nous entendons bien la résorption de ce bidonville par la création d'une zone administrative d'un type nouveau, un terrain de quartier, notre objectif rejoignant les nouvelles préoccupations du gouvernement avec différente phases d'implémentation et de résorption.
Stabilisation des familles avec le renoncement à l'expulsion. Nous réclamons qu’une telle décision soit prise, à l'aune de la nouvelle directive du 25 janvier 2018.
Scolarisation des enfants. Cette action est d'ores et déjà prévue, bien avant toute mise en œuvre du projet. Ce travail a été largement retardé par l'attitude de la municipalité de Vigneux.
Domiciliation qui permet l'accession aux soins par l'octroi de l’aide médicale d'état. Cette démarche est déjà initiée pour une demi-douzaine de personnes.
Culture vivrière /
Ce terme a été oublié en métropole, pourtant la culture de subsistance est à installer urgemment dans ces quartiers et dans les squats, là où cela est possible, car elle correspond à un besoin de survie, un réapprentissage générationnel et individuel du rapport à la terre. Nous comptons établir cette culture en commençant par une plate-bande solidaire maintenue avec les membres d'associations et des habitants de la communauté d'agglomération. Une expérience est actuellement en cours à Arcueil, où la mise en place d'un tel jardin a permis d'initier des liens sociaux de voisinage qui avaient manqués jusqu'à maintenant.
Mise à niveau sanitaire /
Mise à niveau de l'habitat /
Remplacement progressif des cabanes par des constructions en kit, dont la phase finale d'assemblage sur place serait réalisée par les personnes du terrain elles-mêmes sous les directives de conseillers techniques des fabricants et des associations spécialisées dans la réalisation de ce type de projet.
Les constructions utiliseront des procédés d'isolation qui permettront sans aucun doute possible de baisser la consommation en bois de chauffage. Les brûleurs seront fabriqués de telle manière que la combustion soit complète sans génération de résidus.
Accompagnement social vers le droit commun /
Emploi : suivi assuré par Pôle emploi et par la mission locale. D’après notre expérience, les personnes ont accès à un emploi dans les 8 mois au terme d’efforts conséquents de leur part et de la part des bénévoles. Cela dépend bien sûr de chacun. Des formations à l'insertion professionnelles sont quelquefois nécessaires pour la définition du projet professionnel.
Logement : Une fois 'sourcées', les familles intègrent de droit les systèmes d'accès au logement.
En fonction des besoins, les premières familles quittant le terrain pour des logements sociaux en ville, de nouveaux arrivants pourraient s'installer, toujours dans la limite de la densité définie.
Ce projet s'inscrit dans l'apprentissage de notre société à l'accueil respectueux et économiquement acceptée de l'immigration. Nous nous attacherons également à baisser le coût de l'accès à l'hébergement par le « faire soi-même » dont il convient de reconnaître qu’il est déjà largement mobilisé par les familles. Il est également évident que l'optimisation énergétique et environnementale n’est pas prioritaire dans les logiques de survie. L'éducation des familles en grande précarité offre ainsi un levier important de gain en termes d'économie et de préservation des ressources naturelles.
Création d'emplois : Il est possible d'estimer que trois emplois directs soient créés pour le suivi social et l'encadrement de la vie sur le terrain. Le terme d'encadrement est très fort si nous ne lui donnons pas très vite une connotation d'autorégulation, d'éducation et de formation.
Ce projet a fait l'objet d'une contribution à la Communauté d'Agglomération Val d'Yerres Val de Seine dans le cadre du Projet de Territoire : Que serons-nous en 2030 ? le 31 mars 2018.