Un TERRAIN DE QUARTIER TEMPORAIRE pour la résorption des bidonvilles
[Préambule]
Les familles Roms du nord Est de l'Essonne sont actuellement installées entre Montgeron (91), Villeneuve-Saint-Georges (94) et Vigneux-sur-Seine (91) et plus particulièrement, pour certaines d'entre elles, sur la communauté d'agglomération du Val d’Yerres Val de Seine.
Historiquement, ces familles s'installent, bien logiquement, près des voies de circulation ferroviaires et près des voies d'eau là où les terrains sont libres de construction. Les familles ignorent bien sûr, pour le moment, les délimitations départementales, et en cela, ont un comportement bien plus lié à la géographie qu'à la considération de préoccupations d’ordre administratif. Les familles Roms sont souvent d'origine roumaine et quelques fois bulgare ; elles se distinguent des gens du voyage qui sont majoritairement de nationalité française avec un mode de vie itinérant. Les membres de la communauté Rom sont des citoyens européens qui émigrent en France pour des raisons économiques et culturelles du fait de la discrimination dont ils sont l'objet depuis des générations en Europe de l'Est. La chute du régime de Ceausescu et la chute du mur de Berlin dans les années 90 ont, en quelque sorte, ouvert de nouvelles perspectives d’émancipation. Des familles ont émigré en Espagne, en Italie, en Allemagne et en France avec des spécificités d'origine et des projets différenciés par destination. Les Roms de France sont venus principalement en familles et souhaitent se sédentariser et s'intégrer, même si des liens forts sont maintenus avec leur pays d'origine. Il y a environ 1600 à 2 000 Roms au sein des deux départements limitrophes, le Val de Marne et l'Essonne. La communauté représente donc environ un millième de la population. La communauté Rom est victime d'une discrimination directe et indirecte dans son accès aux droits communs, expression administrative des droits fondamentaux des individus : la santé, l'éducation, l'accès au travail et au logement.
Devant l'échec de la politique de gestion des bidonvilles, qui jusqu'à maintenant, étaient annotés comme campements illicites par l'administration et quasi systématiquement évacués, souvent sans accompagnement et sans solutions d'hébergement, les services de la Délégation interministérielle et à l'accès au logement des personnes sans-abri ou mal logées (DIHAL) ont élaboré l'instruction du gouvernement du 25 janvier 2018 visant à donner une impulsion à la résorption des campements illicites et des bidonvilles, qui a été signée par 7 de nos ministres.
Il est à noter que cette instruction reprend certains leitmotivs promus par de nombreuses associations adhérentes au Collectif National des Droits de l'Homme RomEurope, dont la Ligue des droits de l'homme.
Une large zone humide d’intérêt écologique, floristique et faunistique est en projet de réaménagement à Vigneux, elle est traversée par les chemins ruraux inaliénables et imprescriptibles de l’écluse.
L'accès à cette plaine alluviale est actuellement gêné par un mur de béton dont la construction peut s'interpréter comme une protection du lieu mais il s’interprète aussi comme une séparation puisque 120 personnes vivent derrière, coupées socialement, culturellement, économiquement de la société. Ces personnes vivent pourtant sur le territoire.
I Citoyen en Seine
I ASEFRR-RomEssonne-IFRM
I LDH-RomEurope RESF
Partenaire, insertion par l'activité économique : Les Abeilles Maraîchères.
S'unissent pour soutenir ce projet, engager les actions nécessaires de communications auprès de propriétaires et des institutions. La réalisation effective d'un terrain de quartier sera la résultante de ces échanges et des apports individuels des habitants du lieu et des membres associatifs qui auront le souci du respect des familles et de leurs projets respectifs.