Source : Encyclopédia Universalis - ALLOCINE
Né à Naples en 1898, mort à Rome en 1967, Totò a été sans aucun doute l’un des acteurs comiques de théâtre et de cinéma les plus populaires en Italie, où ses films continuent à être proposés – un demi-siècle après sa disparition – par les principales chaînes de télé.
Fils illégitime d’un noble mais finalement reconnu par son père, personnalité hors norme, marionnette métaphysique puis comédien néo-réaliste, inspiré aussi bien par son enfance sous-prolétaire que par les aspirations petites bourgeoises de sa jeunesse, à l’âge adulte Totò tenait beaucoup à l’impressionnante série des titres de noblesse dont il avait hérité, parmi lesquels prince, comte palatin, duc de Macédoine, exarque de Ravenne et chevalier du Saint-Empire.
Il a joué aux côtés d’immenses acteurs tels que Peppino De Filippo, Vittorio De Sica, Marcello Mastroianni, Claudia Cardinale, Silvana Mangano…
S’il avait le génie de l’acteur, Totò était aussi un poète. Il écrivait en napolitain. Sa poésie la plus connue est « A Livella ».
Parfois méprisé par les critiques, mais toujours plébiscité par le public, Totò obtient aujourd’hui un applaudissement unanime...
Né à Gênes le 1er septembre1922 de père allemand et de mère toscane, Vittorio Gassman passe son adolescence à Rome. Là, outre sa passion pour le sport, il révèle des dons précoces pour l'écriture. En sortant du lycée, en 1941, il s'inscrit en droit à l'université de Rome, mais sa mère le pousse à suivre également les cours de l'Académie d'art dramatique que dirige Silvio D'Amico. Repéré pour ses qualités, Vittorio Gassman fait ses débuts au théâtre dès 1943. À la fin de la guerre, après avoir été prisonnier en Allemagne, il reprend rapidement sa carrière...
Acteur italien. Doté d'une formation classique, Saturnino Manfredi fait d'abord ses classes à l'Académie d'art dramatique de Rome sous la direction d'Orazio Costa. Il entre en 1947 dans la compagnie de Vittorio Gassman et Evi Maltagliati avant d'être engagé au Piccolo Teatro de Milan où il joue dans Richard II, La Tempête, Roméo et Juliette, sous la direction de Giorgio Strehler. Sa vraie nature le porte vers la comédie et la revue : Rugantino, par exemple, triomphe de 1962 à 1964 sur toutes les scènes italiennes, ainsi qu'à Toronto, New York, Buenos Aires. Manfredi ne connaît pas au cinéma le même succès, même s'il tourne dans de nombreux films à partir de 1949. Au long des années 1950, il est surtout un faire-valoir dans des films de second plan. En 1958 encore, lorsque Dino Risi le dirige dans Venise, la lune et toi, Alberto Sordi lui vole la vedette. Et lorsque Nanni Loy lui offre un rôle, c'est pour un remake du Pigeon (Hold-up à la milanaise, 1959). Son personnage de pauvre diable ballotté par la vie s'épanouit ensuite dans des films de Gianni Puccini (L'Employé, 1959), Luigi Comencini (À cheval sur le tigre, 1961), Carlo Lizzani (Il carabiniere a cavallo, id.), Luigi Zampa (Les Années rugissantes, 1962), films dans lesquels il balance entre le comique et le dramatique, un trait d'interprétation qui traverse toute sa carrière...
LA NOTTE (Michelangelo Antonioni, 1961)
Ugo Tognazzi est né à Crémone. Après avoir fait ses débuts cinématographiques en 1950 dans I Cadetti di Guascogna de Mario Mattoli, il met la verve, le sens du comique et l'expérience acquise depuis 1944 dans les théâtres de variété au service de petites comédies, souvent médiocres, réalisées pour la plupart par Carlo Ludovico Bragaglia, Camillo Mastrocinque, Mario Mattoli, Giorgio Simonelli et Steno. Là il est soit le comparse de vedettes comme Peppino De Filippo, Tina Pica, Silvana Pampanini, Nino Taranto et Totò, voire Fernandel, soit le partenaire de Walter Chiari ou de Raimondo Vianello. Il tourne ainsi près d'une cinquantaine de ces comédies jusqu'au début des années 1960 où, après avoir surpris la critique par son rôle tragi-comique de chemise noire dans Il Federale (1961) de Luciano Salce, il joue dans des films plus ambitieux sous la direction de Salce (Elle est terrible, 1962 ; Le Ore dell 'Amore, 1963), Dino Risi (La Marche sur Rome, 1962 ; Les Monstres, 1963) et de Marco Ferreri (Le Lit conjugal, 1963 ; Le Mari de la femme à barbe, 1964), dans lesquels il met en place son personnage de petit ou moyen bourgeois velléitaire, pris au piège des situations frustrantes dans lesquelles il s'est généralement placé. Il enrichit ensuite sa galerie de figures pittoresques au fil de fructueuses collaborations avec, entre autres, Antonio Pietrangeli (Je la connaissais bien, 1965), Pietro Germi (Beaucoup trop pour un seul homme, 1967), Vittorio Caprioli (Splendori et Miserie di Madame Royale, 1970), Alberto Lattuada (Venez donc prendre le café chez nous, 1970), Mario Monicelli (Nous voulons les colonels, 1973, Mes Chers Amis, 1975), Elio Petri (La propriété c'est plus le vol, 1973), Luigi Comencini (Qui a tué le chat ?, 1977) et, surtout, Marco Ferreri (Controsesso, 1964, L'Audience, 1971...
Dans une carrière particulièrement féconde – une trentaine de films comme metteur en scène, plus d'une centaine comme acteur –, Vittorio De Sica a signé quelques œuvres qui comptent parmi les classiques de l'histoire du cinéma. Homme de spectacle, il est une des figures les plus représentatives de l'évolution du cinéma italien. Sa carrière a épousé les contradictions, les enthousiasmes, les abandons et les sursauts de courage qui ont caractérisé une époque tourmentée. C'est en pensant à la trajectoire unique de l'homme et du cinéaste qu'Ettore Scola, en 1974, a dédié à De Sica son film Nous nous sommes tant aimés...
Acteur et réalisateur italien né le 27 octobre 1952 à Castiglion Fiorentino, en Toscane.
Roberto Benigni est le fils d’un modeste métayer déporté dans un camp de travail allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. L’humour dont fait preuve son père lorsqu’il raconte ses souvenirs contribue à forger le talent comique du jeune Benigni et sera la source d’inspiration de La vita è bella (La vie est belle). Benigni s’inscrit dans un séminaire jésuite à Florence, mais il abandonne vite les cours pour le spectacle. Après un travail comme assistant de magicien, il rejoint un théâtre expérimental à la fin des années 1960. Il coécrit un monologue semi-autobiographique avec lequel il part en tournée dans toute l’Italie pour le tournage du film Berlinguer, ti voglio bene (1977). Il interprète plusieurs rôles au cinéma et commence sa carrière de réalisateur en 1983 avec Tu mi turbi (Tu me troubles), dont il est aussi le scénariste et interprète. Dans ce premier film, il tourne aux côtés de Nicoletta Braschi, qui deviendra sa femme et jouera dans la plupart de ses films (elle sera son épouse à l’écran dans La vie est belle). Benigni poursuit sa carrière de cinéaste sous la triple casquette de réalisateur, scénariste et acteur avec Il piccolo diavolo (1989 ; Le Petit Diable), Johnny Stecchino (1992) et Il Mostro (1994 ; Le Monstre), une farce sur la mafia qui bat les records d’entrées dans les salles italiennes. Au milieu des années 1990, Benigni séduit le public européen par ses talents d’imitateur et son exubérance gestuelle, qui ne sont pas sans rappeler son idole, Charlie Chaplin. Il interprète des rôles dans des films américains (Down by Law de Jim Jarmusch, 1986 ; Le Fils de la panthère rose de Blake Edwards, 1993), mais reste relativement méconnu aux États-Unis jusqu’à la sortie de La vie est belle en 1998. Le film connaît un immense succès et devient le film étranger qui réalise le plus de recettes aux États-Unis. L’acteur aux talents multiples tourne également en France dans Astérix et Obélix contre César (1998)...
Giovanna Ralli e Alberto Sordi
Un eroe dei nostri tempi - 1955
Diretto da Mario Monicelli
Né à Rome en 1920, Alberto Sordi a grandi sous le fascisme. Son entrée dans le monde du spectacle s'est faite par la petite porte, comme figurant dans des films tournés à Cinecittà, ou comme doubleur d'Oliver Hardy. Après quelques rôles de second plan, il devient progressivement un des représentants les plus sûrs du spectacle italien. Commencée à la fin des années 1930, sa carrière s'est poursuivie sans interruption jusqu'à la fin des années 1990 : soixante ans de présence, et près de deux cents films, marqués par une personnalité inimitable...
Le cinéma italien des années 1960 et 1970 avait le cœur assez large pour qu'y cohabitent le génie visionnaire de Fellini, l'élégance inquiète d'Antonioni, les derniers flamboiements de Visconti et un cinéma civique qui se voulait responsable et engagé. Des films de Francesco Rosi, d'Elio Petri, des frères Taviani, de Giuliano Montaldo. Des films qui avaient comme dénominateur commun cet acteur mince, au regard droit, aux mains éloquentes, Gian Maria Volonté...
Luigi Cervi était le fils du critique littéraire Antonio Cervi. Il fait partie des plus grands Acteurs italiens. Son interprétation du célèbre Peppone, opposé à Fernandel, dans la série des «Don Camillo» le propulse vers la notoriété. Cette série est réalisée de 1952 à 1965.
Né à Bologne, Italie, le 3 mai 1901, Gino Cervi est le fils du critique théâtral Antonio Cervi, journaliste au quotidien «Il Resto del Carlino», journal bolognais fondé en 1885. Très tôt attiré par le théâtre, et bientôt membre de la troupe de Alda Borelli, le jeune Gino débute sur scène en 1924, à l’ombre de sa célèbre aînée, dans «la vierge folle», une création de l’auteur nîmois Henry Bataille. En 1925, membre de la troupe du dramaturge Luigi Pirandello au «Teatro d’Arte di Roma», il profite de l’enseignement de la comédienne Marta Alba pendant plusieurs années. Entre 1935 à 1937, le voici jeune premier à la compagnie Tofano-Maltagliati, avant de rejoindre la compagnie du Teatro Eliseo di Roma, dont il assume la direction à partir de 1939.
Marcello Mastroianni est l'un des plus grands acteurs italiens dont le charisme a longtemps enchanté les studios de cinéma. Né à Fontana Liri, il grandit dans une famille qui s'oppose au régime de Mussolini. Son père est renvoyé de l'usine dans laquelle il travaille à cause de son antifascisme et se trouve dans la nécessité de déménager avec les siens. Les Mastroianni s'installent alors à Turin puis à Rome où ils montent une entreprise d'ébénisterie. Très jeune, Marcello découvre les studios de Cinecittà à travers un ami issu de la famille Di Mauro qui détient une cantine dans le "Hollywood sur Tibre". Dès 1938, Il réussit à décrocher quelques rôles de figuration dans des films comme Marionnettes (1939) de Carmine Gallone, La Couronne de fer (1941) d'Alessandro Blasetti, ou encore Les Enfants nous regardent (1943) de Vittorio De Sica. Diplômé en ...