Un film n'existe vraiment qu'au moment où il est regardé. Il appartient alors autant à ses créateurs qu'aux spectateurs. Projeter un film, échanger autour est une partie majeure du travail du réalisateur. Le regard de l'autre permet une autre lecture du travail, c'est une possibilité de voir des détails des aspect du film que l'on avait pas perçu, d'avoir une vision plus lucide du résultat. Dans les écoles, dans le cadre d'un festival, pour une association, etc. Il y a toujours beaucoup à apprendre d'une projection public.
Je participe régulièrement à des projections en dehors des circuits traditionnels, dans des lieux tels que des bibliothèques, des locaux associatifs, des écoles, etc.
Mon objectif est alors de rendre le documentaire accessible à tous, et pas seulement aux initiés. Ainsi, chacun peut se sentir concerné par les sujets abordé et y trouver un écho personnel.
Ces projections sont aussi l'occasion pour moi d'échanger avec le public et de répondre à ses questions. C'est un moment privilégié qui me permet de mieux comprendre la réception de mon travail et d'en apprendre davantage sur les attentes des spectateurs. C'est aussi la possibilité d’apporter des éléments supplémentaires au contexte de fabrication de mes films. Au-delà du thème de chaque film, Je peux parler du processus d'écriture et de réalisation, et même aborder des aspects plus pratiques et techniques.
Comment une simple idée germe-t-elle pour devenir un film à part entière ?
Quels défis avons-nous dû relever en cours de route ?
Quels choix artistiques avons-nous faits et pourquoi ?
Ces échanges permettent de créer du lien entre le public et moi. C'est ce lien humain qui rend chaque projection si spéciale.
J’ai de nombreux souvenirs de discussions après projections. Après le film "Nannan, scène alternative #Martinique" l’art alternatif, dans un lycée, un élève a pu me dire qu’il comprenait mieux un aspect de cours abordé en classe. Après projection du film "À l'anse Richer, soudain la guerre", un spectateur m’a avoué qu’un des témoignages présent dans le film lui avait fait penser à des histoires que lui racontait sa grand-mère. Plus récemment, après "Papa Djab, la face cachée du masque", deux spectatrices sont venues me voir, pour me dire qu’elles avaient maintenant, grâce à ce film, des éléments leur permettant de mieux comprendre ce qu’elles vivaient à l’époque de l’enfance.
Depuis peu, je développe au sein des établissements scolaires en collaboration avec les enseignants une pratique consistant à une projection suivi d’un échange. Ce qui est recherché est l’expression des élèves, leur sensibilisation sur un thème et sur des métiers et, quelquefois, la production d’écrits.
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