FONTAINE DIVONE

  • QUOI: FONTAINE DIVONE, Fontaine Divona, urbis genius.

  • QUI: Evoquée par le poète Ausone.

  • : Proche de la Tour Pey-Berland ou sur le cours de la Devèze sur le port

  • QUAND: Contemporaine du poète Ausone (309/310-394/395)

  • COMMENT:

> NATURE/CONSTRUCTION: Avec deux fois 6 bouches dans un bassin parementé en marbre.

> ÉTAT: Disparue

  • COMBIEN: 1 exemplaire.

  • POURQUOI: Potentiel point d'eau potable important qui aurait fourni de l'eau à la population de Bordeaux à l'époque. Son nom ayant trait à un caractère sacré que lui auraient reconnu les habitants...

CONTEXTE HISTORIQUE

Au tout début du premier siècle sous l'empereur Auguste, les urbanistes romains construisent la ville autour du Cardo (nord-sud) et du Decumanus (est-ouest), larges voies empierrées perpendiculaires servant de guides aux villes romaines. Le decumanus maximus correspond vraisemblablement à la rue retrouvée dans la fouille du cours du Chapeau-Rouge, dont la bande de roulement est large de 6,85 m. Le cardo maximus serait à rechercher sous la rue Sainte-Catherine ou, comme l’hypothèse en a été proposée récemment, plus à l’ouest, sous la rue de Cheverus...La ville s'étend alors sur toutes les collines proches qui émergent des marécages évitant les bords paludéens de la Devèze, de l'Odeia (audège) et du Peugue. Sur le mont judaïque s'éleva le temple d'Auguste entouré de portiques. Il domine de son aura la place publique du forum, la basilique et la curie où s'apprend l'apprentissage de la vie municipale. L'apport en eau se fait par des aqueducs ravitaillant les fontaines et les piscines des premiers thermes...

Bordeaux est dotée d’un aqueduc, modeste dans sa longueur comme dans ses aménagements car son tracé ne présente guère de difficultés topographiques. Long de 13 ou 14 km, il trouvait son origine dans le secteur du moulin de Vayres sur la commune de Villenave-d’Ornon et pénétrait dans la ville depuis le sud. Le dernier lieu où il a été repéré de façon assurée est l’église Sainte-Eulalie, à la limite méridionale de l’agglomération du Haut-Empire. Il est vraisemblable que la conduite ne desservait que le sud-ouest de l’agglomération ; la partie nord, au-delà de la Devèze et du port antique, devait l’être par un autre système. Sa datation demeure malheureusement incertaine. On le met traditionnellement en rapport avec les fontaines du préteur C. Julius Secundus, datées du deuxième quart du Ier s. apr. J.C. dont les inscriptions (ILA, Bordeaux, nos 38-41b) mentionnent le don faramineux de deux millions de sesterces pour les adductions d’eau.

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ORIGINES DE LA FONTAINE

Traduction par M. JOUANNET

Le poète Ausone (Decimus Magnus Ausonius, 309/310-394/395) a fait le plus grand éloge de la fontaine Divone (encore appelée "Urbis Genius"). Cette fontaine reste un mystère ; elle est certes décrite dans l’Ordo urbium nobilium d’Ausone, mais nulle part ailleurs...

Extrait de "La Guienne historique et monumentale: par m. Alex. Ducourneau":

Quelle était la magnificence de ce monument d'un très beau marbre consacré aux dieux? Quelle dépense pour rassembler une quantité prodigieuse d eaux qui coulaient par douze tuyaux de cette fontaine et qui en sortaient avec tant de précipitation et d abondance que leur cours, si l'on en croit le poète, pouvait être comparé à celui des fleuves les plus rapides et qu'elles étaient suffisantes non seulement pour tous les besoins des habitants mais encore pour remplir le bassin ou port qui était au milieu de la ville...

Sous la rue Sainte Catherine aurait existé encore au dix huitième siècle un aqueduc plein d'une eau limpide qui se prolongeait de la place Saint Projet jusqu'aux allées de Tourny à partir de la place Saint André. Les fouilles auxquelles on s'est livré prouvent d'ailleurs que le sol de Burdigala était traversé dans tous les sens par un système de canaux et d'aqueducs qui servaient à l'alimentation des bains, des fontaines et autres établissements publics et qui déversaient leurs eaux dans le bassin Navigère. Ainsi à l'Intendance dans la rue Sainte Catherine, près des piliers de Tutelle, dans les rues du Manège et Saint Martin, dans la rue des Trois Conils, partout enfin se présentent aux yeux de l'explorateur des fragments d'aqueducs et de tuyaux qui s'entrecroisent. M Jouannet prétend que les canaux qui sont dans la direction de la rue des Trois Conils avaient été construits pour l'assainissement des terrains bas et situés entre le Peugue et la Devèze au voisinage des marais de la Chartreuse. Mais où ces canaux commençaient-ils, où finissaient-ils? On les a fermés à chaque extrémité par des murs en moellons que liait un mortier excessivement dur. Laissons donc les conjectures, contentons nous d'exposer les faits: ce système consiste en huit canaux parallèles dont cinq sont coupés transversalement par un canal dirigé vers la Devèze. Tous, excepté le dernier, coulent à peu près de l'Ouest à l'Est. Ils furent construits et voûtés avec la solide régularité que les Romains donnaient à leurs différends édifices...

Ausone : Ord. urb. Nobil., 157-162 "Salve, fons ignote ortu, sacer, alme, perennis, vitree, glauce, profunde, sonore, inlimis, opace. Salve, urbis genius, medico potabilis haustu, Divona, Celtarum lingua, fons addite divis." (:Salut, source d'origine mystérieuse, sacrée, nourricière, éternelle, transparente, verte, profonde, chantante, limpide, ombreuse. Salut, génie de la ville, breuvage curatif, Divona en langue celte, source d'ordre divin.)

La Divone a été décrite par Ausone sous l’aspect d’une fontaine magnifique, à la fois dans son architecture et dans l’importance de son flot... Ce que l'on sait de sa composition: l'eau débouchait par deux fois 6 bouches dans un bassin parementé en marbre.

Cette fontaine monumentale a été illustrée ci-dessous par G. DUPUIS comme source ou résurgence canalisée, et par LABEYRIE sur le cours de la Devèze donnant sur le port intérieur. Illustrations bien évidement libres d’interprétations personnelles... 😁

illustration de 1983 (dessins Labeyrie)

ÉTYMOLOGIE

Le nom est mentionné anciennement sous les formes Divonae, Divonna et Divona au XIIe siècle, Dyvona et Dyvone au XIVe siècle, Dyvonne au début du siècle suivant et Divonne en 1676.

  • Le suffixe "ona" équivaudrait au latin "fons" fontaine, "diva" signifierait divine/sacrée.

  • Dinova pourrait être un dérivé du nom celtique de dieu, c'est-à-dire *dēuos (*dēvos) et au féminin *deua, devenu diua (diva), la déesse gauloise des sources. On le rencontre par exemple dans des noms de rivières comme la Dive (Normandie).

  • Divona pourrait venir du Celte "Duiona" : Dui voulant dire Dieu, et Ona : l’onde, la source...

  • Certains associaient Divona et Divicia (la Devèze) et pensaient, comme Camille Jullian, que la fontaine devait être en liaison avec ce ruisseau traversant Bordeaux pour se jeter dans la Garonne.

  • le mot latin divis correspondrait en français à « riche, abondant », on pourrait repenser l’étymologie de Divonne et se baser sur divi-ive (rivière abondante)?

  • onna est aussi un suffixe hydronymique (onno « fleuve »). - Gar-onne, pourrait signifier " la rivière qui prend sa source dans les rochers"...

NOTE: Le nom de cette divinité gauloise se retrouve dans le nom de plusieurs sites et localités :

ORIGINE DE SON ALIMENTATION

  • HYPOTHÈSE 1: ALIMENTATION PAR L'AQUEDUC:

A noter que seulement 2 % à peine du tracé de l'aqueduc ont été observés. Les sections reconnues de l’aqueduc totalisent un faible linéaire : environ 250 mètres pour 13 ou 14 kilomètres estimés de parcours. Peu après le ruisseau d’Ars, sur le territoire de Bordeaux, le tracé s’infléchit vers le nord-ouest, contournant la faible éminence de la barrière de Toulouse. Il se poursuit en ligne droite selon un axe nord-nord-ouest et, peu avant son terme, contourne par l’ouest la partie sommitale du relief de Saint-Eulalie, plus précisément à l’emplacement de la Bourse du Travail à environ 16 m NGF.En 1834, la découverte par Durand, sous le cours d’Aquitaine, actuel cours Aristide Briand, d’une portion dégagée sur 4 mètres fait l’objet d’une localisation et d’une description de l’orientation extrêmement précises. Elle confirme la découverte d’un conduit « en bêchant à la Porte Saint Eulalie » rapportée par Vinet et ce que le toponyme « apud Aquarios » peut laisser supposer. Au début du XXe siècle, Mensignac décrit une portion d’aqueduc mise au jour lors de la construction de la nouvelle travée de l’église Saint-Eulalie. Longue de 24 mètres, elle est orientée nord-sud. En l’état des connaissances, il s’agit du point de découverte le plus septentrional. Nous ignorons où aboutit précisément l’aqueduc. Nous ne savons rien quant à la nature de la transition entre l’acheminement principal et la distribution de l’eau dans la ville antique.

D’un canal anciennement découvert près de la rue des Palanques, nous n’avons pas plus d’information que sa seule mention. Les autres canalisations se trouvent dans l’espace occupé aujourd’hui par le Tribunal de Grande Instance et l’École Nationale de la Magistrature. A l’est de l’îlot, au cours des fouilles de l’E.N.M., un premier conduit, daté du IIe siècle, est en relation avec des latrines. Dans la partie occidentale, les fouilles de la Cité Judiciaire ont permis de se livrer à des observations pointues et à une réflexion pertinente sur l’utilisation et l’évacuation de l’eau du quartier. Une des canalisations est associée à une construction du milieu du Ier siècle et en relation avec des cuisines. Sa dernière phase de réfection s’inscrit à la fin du IIe siècle. La découverte la plus instructive reste celle de tuyaux formés de poutres en chêne. Placés en bordure d’un cardo, nous ne savons rien de l’origine de l’eau qu’ils acheminent vers le nord. Certaines de ces adductions portent l’estampille R P B V (RES PUBLICA BITURIGUM VIVISCORUM) et l’ensemble est daté du milieu du IIe siècle.

Concernant une datation sur une base architecturale,l’appareil du mur incite à proposer le Ier siècle de notre ère... A supposer que la vocation de l’aqueduc fut pour l’essentiel la fourniture d’un ou plusieurs établissements thermaux, son utilité serait devenue toute relative à la fin du IIIe siècle...

Au-delà des interrogations touchant aux structures avérées faisant usage de l’eau, c’est l’étude de l’alimentation de toute la partie de la ville située au nord de la Devèze qui est à reprendre. En la matière, il faudrait prendre en compte des données environnementales comme la présence de nappes peu profondes ou encore l’utilisation des eaux de pluie...

Depuis Élie VINET, en passant par l’abée BAUREIN on a longtemps supposé un lien entre la fontaine monumentale et l'aqueduc du Haut-Empire...

L'aboutissement de l'ouvrage se faisait donc vraisemblablement à proximité de l'église Sainte-Eulalie. L'aqueduc principal pénétrant dans Bordeaux entre la route de Toulouse et la rue Louis-Cabié devait, "pour certains", suivre le cours de la Somme. Une branche de l'aqueduc "aurait pu" (à confirmer) traverser la place de la Victoire, remonter la rue Sainte-Catherine, pour s'arrêter sensiblement à hauteur de la rue de la Maison-Daurade...D'ailleurs, dans la Rue des Piliers de Tutelle, sous la chaussée, se trouve la trappe conduisant à la fontaine Daurade (voir ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-daurade) qui alimentait en eau tout le quartier voisin...

Une autre branche de l'aqueduc longeait sans doute la rue Millière et le nord de la rue du commandant Arnould. Elle traversait alors (mais cela est loin d'être prouvé) le site de la cathédrale Saint-André à hauteur du transept, remontant la colline le long des rues Beaubadat, du Temple et Franklin, pour sans doute s'arrêter tout près de la place des Grands-Hommes...

  • HYPOTHÈSE 2: PUITS ARTÉSIEN OU RÉSURGENCE DU PEUGUE OU DE LA DEVÈZE:

Les résurgences et puits artésiens sont des exsurgences: exutoires d'écoulements souterrains qui proviennent de l'infiltration des eaux de pluie ou d'un cours d'eau. On pourrait très bien imaginer que la fontaine ait pu être un de ces deux types à l'instar de ces exemples:

> La fontaine des Chartreux, qui est une résurgence calcaire bordant le cours du Lot , autrefois lieu de culte de la déesse Divona, déesse des eaux d'origine celtique, et qui donna son nom à CAHORS (Divona Cadurcorum). La découverte de nombreuses monnaies romaines en 1989 témoignent du culte rendu à la source au 1er siècle avant JC et au 1er siècle après JC. Au Moyen Age, un moulin utilisait les eaux de la fontaine, puis en 1360 il fut cédé au couvent des chartreux d'où son nom actuel. Cette source fournit toujours un million de mètres cubes d'eau par an. La résurgence alimente près de 9 000 abonnés sur la ville de Cahors, tout le Quercy Blanc et les communes voisines d’Espère, Mercuès, Laroque des Arcs. On n’utilise que 10 % du volume minimum dans la consommation. Lors de fortes pluies, la turbidité de l'eau augmente, jusqu'à la rendre parfois impropre à la consommation.

> La Fontaine de NÎMES est d'ailleurs à l'origine de la création de l'agglomération plusieurs siècles avant la période gallo-romaine. Suivant M. Camille Jullian, son nom de « Nemausus » serait un mot ligure signifiant « Rivière sainte ».

Elle est une résurgence des eaux de pluies qui s’infiltrent dans les sols karstiques des garrigues, au nord de la ville. Les Celtes Arécomiques, établis dans le pays compris entre le Rhône et l'Hérault, dans la première moitié du Ille siècle avant notre ère, firent de la source leur principale divinité ; ils l'entourèrent d'un mur en pierres sèches, pour en limiter les abords, et elle devint alors un lieu de pèlerinage célèbre dans toute la région ; les Arécomiques firent encore davantage : ils firent de la nouvelle cité établie sur les bords de la source la capitale de leur nouvelle patrie et lui donnèrent le nom de la source elle-même. Nemausus fut bien alors, comme l'a écrit M. Camille Jullian « le dieu de Nîmes et pour ses habitants, l'eau qui les réconforte, la cité qui les abrite, la divinité qui les protège ».

Vers la fin du premier siècle avant notre ère, les Romains établis dans la Narbonnaise, firent de la cité arécomique une grande ville. Ils l’intégrèrent dans l’Augusteum. Ils construisirent le bassin avec ses deux escaliers semi-circulaires en pierre de taille, afin de lui donner un caractère plus monumental. Ils la canalisèrent, l'utilisèrent pour l'alimentation de la cité et construisirent tout autour de superbes monuments. A proximité se dressait certainement un petit temple. Dès la fin de l’empire romain, le site fut abandonné et finit par être enseveli.

> La fosse Dionne est une source dite source vauclusienne, située dans le centre-ville de Tonnerre (l'Yonne). Elle est alimentée par les infiltrations des précipitations dans le plateau calcaire avoisinant ainsi que par les pertes d'au moins une rivière. La fosse Dionne est remarquable par son débit (en moyenne 300 litres par seconde) et la taille de son réseau hydrogéologique qui s'étend jusqu'à plus de 40 km. Sa présence est à l'origine de la création de la ville de Tonnerre. Un lavoir élaboré a été aménagé autour de la source au XVIIIe siècle. À l'époque gallo-romaine la fosse Dionne est utilisée pour alimenter en eau l'oppidum de Tornodurum, implanté sur le plateau dit des vieux châteaux qui domine la ville actuelle. La ville moderne de Tonnerre est par la suite édifiée autour de la source...

Le puits de Bontemps situé à cheval sur les communes de Limeyrat et Brouchaud (Dordogne), est un puits artésien d'où jaillit la source du Blâme, après une importante période de pluies denses. Cette résurgence se produit lorsque les nappes souterraines sont trop chargées et qu'elles évacuent leurs eaux avec un effet de pression au niveau du puits. Après de grandes pluies, le petit cercle de pierre se transforme en puits artésien, une puissante colonne d'eau jaillit hors du sol. Des milliers de litres d'eau en quelques minutes. On ignore toujours précisément d'où vient cette eau. On présume que plusieurs cours d'eau alentours qui disparaissent dans les sous-sols trouvent là un point de convergence.Depuis des générations, un petit puits maçonné a été construit, dont la margelle reste sèche en temps ordinaire. De cette arrivée soudaine de milliers de litres d'eau, naît un ruisseau, le Blâme.

Alimentée par un ruisseau souterrain, la fontaine Sainte-Marie de la rue des Consuls de Sarlat-la-Canéda (Dordogne 24) est située dans une grotte aménagée au XIIe siècle dans une falaise haute de dix mètres. Fontaine naturelle. Elle a longtemps été le seul point d'eau potable des habitants. Un bassin fut aménagé pour recueillir l’eau avant qu’elle ne s’épanche dans la Cuze. Le relief karstique a généré de nombreuses résurgences le long de la Cuze, ruisseau à fort débit pendant les orages...

Les Sarladais la mirent sous la protection de la Vierge, car au XIVe siècle, lors d’une épidémie de peste, les habitants s’en étaient remis à la Vierge de Temniac, une commune jouxtant Sarlat, pour qu’elle les protège. La proximité des maisons et les écuries situées au-dessus de la grotte furent à l'origine de son caractère impropre à la consommation au XIXe siècle (épidémies de typhoïde). Elle fut murée et de nouveau accessible au public en 1970. L'été, c'est un endroit agréable où l'on peut trouver un peu de fraîcheur.

  • CONCLUSION SUR SA POSSIBLE ALIMENTATION:

Selon les dernières études, il n'a pas été possible d'estimer le débit de l'aqueduc. On peut supposer que si l'aqueduc alimentait alors la fontaine Divone, cela aurait été seulement par une des deux dérivations. Ce qui pourrait ne pas correspondre avec "l’importance du flot inépuisable" de la fontaine décrite par Ausone, "ravissant toute la population de Burdigala". (À moins que celui-ci ait quelque peu exagéré pour la rime et la beauté des vers...?).

D'autre part les exemples ci-dessus de Nîmes (cité justement par Ausone... tiens tiens...!), Cahors et Tonnerre montrent bien qu'une résurgence aurait pu tout à fait être en mesure de fournir de l'eau à la population de l'époque, et ce tout au long de l'année. L'exemple de la fosse Dionne en est une bonne illustration...

Cependant, les cours du Peugue, de la Devèze et du Caudéran ayant beaucoup changés depuis l'époque d'Ausone et les réseaux hydrologiques donc aussi, même si cela peut être réaliste, on ne peut que se perdre en conjectures...

Bordeaux et ses environs immédiats étaient cependant très irrigués. (ci-dessous deux illustrations - approximatives- des possibles lits de rivières/ruisseaux)

D'autre part, à titre d'exemple, les 4 fontaines connues Fondaudège, Daurade/Trompeyte , Bouquière/Pédouillets et Figuereau avaient toutes les 4 des eaux provenant de sources/résurgences à l'intérieur ou à proximité immédiate de la ville...

>>> Tout d'ailleurs tourne au tour de l'eau dans le coin 😁:

  • Les "paluds" (Bordeaux en était entourée jadis) qui signifie « marais » en vieux français. (Note: paludisme est étymologiquement le « mal des marais ». )

  • Les nombreux "Estey": du gascon estèir, ruisseau,

  • BORDEAUX, jadis Burdigala, qui - selon certaines hypothèses - pourrait venir notamment deux mots aquitains: burd «boueux» et gala «abri» et ce qui incarnait donc géographiquement son emplacement sur des marais. Ou, cela pourrait venir deux petites rivières: L'Eau Bourde et Iale. (l'origine exacte du nom de la ville restant "sans source" 😁 )

  • La Gironde dériverait du latin : Girus Undae signifiant "eau agitée qui tourne" (vraisemblablement les remous que font les eaux en se réunissant)

  • L'Aquitaine ou Aquitania qui signifierait - selon certains - le "pays des eaux"...

(NOTE: Ne vous acharnez pas à m'écrire que vous n'êtes pas d'accord avec ces origines étymologiques, les linguistes ne sont déjà pas d'accord entre eux...! 🤪 )

LOCALISATION

  • HYPOTHÈSE 1 : PROCHE DE LA TOUR PEY BERLAND:

On sait que des pierres gravées ont été retrouvées lors de la démolition du mur d' enceinte au sud de la cathédrale, près de la tour Pey-Berland, et que ces remparts avaient été en partie bâtis avec les démolitions antérieures. La Société Archéologique de Bordeaux, a ainsi décrit ces débris trouvés autour de Pey-Berland : « C'était des fûts de colonnes décorées de feuilles aquatiques en imbrication, des fragments de corniches chargées de sirènes et de dauphins, un fronton représentant une divinité marine... Le volume de ces pierres fait supposer qu'elles n'avaient pas été transportées d'une grande distance et qu'une sorte de nymphée existait dans cette partie de notre ville. » On voudrait imaginer qu'il s'agissait des restes de cette fontaine étonnante, mais que l'on a jamais formellement identifiée...

Depuis Auguste Bordes, la fontaine Divona est réputée avoir existé sur l'ancienne place Saint-André qui correspond actuellement à la partie ouest de la place Pey-Berland, à proximité de la tour Pey-Berland. Cette tour a été édifiée bien après la cathédrale Saint-André sur l'emplacement d'un ancien cimetière, ou porge, qui existait au XI ème siècle. Lorsqu'on jeta les fondements de l'édifice, on découvrit une fontaine et on s'est plu à imaginer qu'elle aurait pu être la fameuse Divone chantée par Ausone. Une plaque de marbre, fixée sur le côté nord du monument, présente en latin et en caractères gothiques l'inscription ci-après: "Bis quadram quicunque oculis turrim aspicis equis Mille quadringentis quadraginta labentibus annis Felicibus ceptam auspiciis nonasque secundo Octobris tantum certe scito esse profundam Fons prope prosiliens quantum tenet Huic quoque primus Subjecit lapidem Petrus archipresul in urbe Burdigala cujus plebs colletetur in evum".

  • Une 1ère transcription peut être proposée ainsi:

"Toi qui admires cette tour à la base plusieurs fois carrée, sache qu'ayant été commencée sous d'heureux auspices, le 6 des calendes d'octobre 1440, elle prolonge ses fondements jusqu'à la prise d'eau de la fontaine qui jaillit tout près. La première pierre en a été posée par Pey-Berland, archevêque de Bordeaux, dont le peuple se glorifie d'âge en âge."

  • Cependant Pierre Trial, dans une publication de 1930, propose une autre interprétation:

"Ô toi, qui que tu sois, qui regardes avec bienveillance la tour octogonale commencée sous d'heureux auspices la veille des nones d'Octobre en l'année 1440, sache qu'assurément elle s'élève à une hauteur égale à la distance qui existe entre elle et la fontaine jaillissant dans le voisinage. De plus sa première pierre fut posée par Pierre, archevêque de Bordeaux ; puisse la population de cette ville être éternellement en joie."

L'auteur estime que la fontaine devrait se trouver à une cinquantaine de mètres de la tour, à l'angle formé par la rue Sainte-Hélène, disparue aujourd’hui, et la place Saint-André. A titre d'info, voici ci-dessous les puits identifiés sur le cadastre de 1850 dans un rayon de 50 mètres:

Le chroniqueur Jean Gaufreteau trace aussi dans sa Chronique Bordelaise: "1440: En cette année l'archevesque de Bourdeaux Pierre Berland commence de faire bastir le grand clochier de l'eglise metropolîtaine Sainct André à ses despens lequel selon la commune renommée a son fondement aussi profond en terre qu il est eslevé sur terre et y avoit anciennement une fontaine proche du lieu où ledit clochier est basti dans la place de Sainct André, laquelle s'est despuis perdue et a esté comblée pour des raisons que l ancieneté ne nous a pas laissé par escrit"...

=> Ainsi, de nombreux historiens et cartographes ont imaginé et projeté la localisation probable de la fontaine, présumée Fontaine Divone, à proximité de la Tour Pey-Berland:

    • HYPOTHÈSE 2 : LOCALISATION SUR LE COURS DE LA DEVÈZE, SUR LE PORT INTÉRIEUR

Certains comme Robert Etienne ou Pierre Lacour ont imaginé la fontaine comme étant sur le lit de la rivière de la Devèze, qui formait jadis le port intérieur (bassin naviguère). Que ce soit un mur de fond de port ou une fontaine monumentale, la qualité de l'eau n'aurait sans doute pas été à la hauteur des louanges d'Ausone. Les rivières et les ruisseaux/estey servaient autrefois de tout à l'égout pour les eaux usées. A la fois pour l'évacuation sanitaire (comme sur le ruisseau Trompeyte et celui de l'impasse Bouquière) mais aussi pour les industries comme notamment les tanneries (comme jadis proche de la source Fondaudège). Ce qui aurait rendu l'eau impropre à la consommation... (Et de mur de fond de port, aucune trace n'en a été retrouvée.)

Il est peu probable que la fontaine ait été directement sur le cours de la Devèze. Il est en revanche plus plausible que l'évacuation de l'eau de la fontaine Divone ait pu ensuite rejoindre la Devèze par une canalisation ou à l'air libre. Sachant que depuis cette époque, le sol de Bordeaux a été surélevé de 4-5 mètres (la fontaine Daurade est aujourd'hui à plusieurs mètres en dessous du niveau du sol: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-daurade ).

Quoi qu'il en soit, la rivière Devèze (assimilée en nom par certains à "Divone") n'était probablement pas directement les seuls flots alimentant la fontaine Divone. "Devèze" ("devesa" en gascon & occitan) semble apparemment plutôt provenir du latin "defensa/defensum" et se disait autrefois d'un bois, d'un pâturage communal ou d'un terrain clos dont l'utilisation/l'accès était interdite ou règlementée. Une possibilité serait que la rivière aurait traversé ou jouxté un tel terrain... La rivière aurait donc pu cependant recueillir l’excédant d'eau qui s'en échappait...

EXPANSION DÉMOGRAPHIQUE, RÉSEAU HYDROGRAPHIQUE, TOPOGRAPHIE ET GÉOLOGIE

CONCLUSION

=> Que peut-on retenir?

  • La fontaine Divone a probablement existé à l'instar des fontaines comparables autour desquelles se sont construites les villes de Nîmes, Cahors et Tonnerre. La grande majorité des villes se sont bâties sur un fleuve et/ou proche d'un point d'eau potable conséquent. Les habitants de l'époque, comme dans les villes précédemment citées, ont attribué un caractère sacré à cette fontaine et lui ont donné un nom s'y rapportant.

  • Elle avait très probablement un caractère monumental, une eau claire et potable ainsi qu'un débit important tel que décrit par Ausone.

  • Il n'est pas exclu qu'une partie des pierres la composant ait fini dans les remparts du castrum, comme il était d'usage pratique à l'époque pour construire cette fortification.

  • La fontaine aujourd'hui disparue a pu éventuellement être une résurgence du Peugue/de la Devèze et son trop-plein d'eau a très bien pu se jeter dans la Devèze jusqu'au port intérieur. Les 4 anciennes fontaines/sources Fondaudège, Daurade/Trompeyte , Bouquière / Pédouillets et Figuereau jaillissaient elles aussi en pleine ville ou à proximité...

  • Une fontaine, assez importante pour être mentionnée sur la tour de Pey Berland elle-même, a très certainement existé dans les environs immédiats. En revanche aucune certitude que ce soit bien la fontaine Divone. Certaines fontaines disparues de Bordeaux n'ont sans doute jamais été citées ou les documents peu nombreux ont depuis disparu. (A titre d'exemple, Léo Drouyn, cite l'existence d'une fontaine "Jouyn" dont on ne trouve nulle trace dans aucun autre document: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-jouyn)

  • Le relief et le réseau hydrologique ont énormément évolué depuis, et il n'est pas exclu, (comme pour les fontaines Daurade/Trompeyte et Duplessy), que le niveau du sol ayant été relevé et l'apport en eau ayant diminué, les habitants l'ont délaissée puis comblée.

  • Autre possibilité, de part le manque de réseaux d'évacuations séparées des eaux usées, les eaux de la fontaine ont pu également être souillées et devenir impropres à la consommation (comme pour les 2 fontaines Daurade/Trompeyte , Bouquière / Pédouillets) et la fontaine aurait pu alors être abandonnée et comblée (à l'instar de la fontaine Sainte-Marie de SARLAT)...

Néanmoins, toutes ces suppositions ne pourront être confirmées que si par chance un jour, lors de fouilles, on retrouve des traces prouvant son existence et son emplacement... Peut-être un jour, de futurs travaux dans le centre de Bordeaux apporteront l’opportunité de cette information ? 🙂


  • M'ENFIN !?

ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES


  • UNE FONTAINE TRÈS SIMILAIRE... L'HÔTEL BRYAS ... DEVENU L'HÔTEL DELOR. (15 Place Charles Gruet)

Édifice Inscrit au titre des Monuments Historiques: Hôtel particulier construit au XVIIIème siècle, ayant appartenu au Marquis de Bryas (maire de Bordeaux de 1830 à 1831) dont il porte le nom.

L'hôtel est profondément transformé par Gabriel-Joseph Durand à l'origine de l'architecture de la façade sur rue. Au début du XXème siècle, l'hôtel abrite l'archevêque de Bordeaux, puis il est vendu au négociant en vin René Delor qui demande à son architecte Pierre Ferret d'entreprendre de nombreux travaux intérieurs et extérieurs. En effet dans le centre du jardin, il élève un petit temple monoptère de colonnes lisses à chapiteaux ioniques et chutes de guirlande, soutenant un dôme en béton. A l'extérieur, il maintient l'aspect néoclassique des façades.

Les propriétaires actuels ont souhaité entreprendre des travaux de restauration en plusieurs tranches, notamment sur la façade arrière et sur le jardin où la restitution des bassins et la restauration de l'élément de rocaille installé en fond de parcelle.

Sources:- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8618&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record&hidesidebar=true- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8621&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8746&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8619&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8620&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record&hidesidebar=true- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8624&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record&hidesidebar=true- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8629&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record&hidesidebar=true- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8630&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record&hidesidebar=true- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8623&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record&hidesidebar=true- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8615&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8617&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:&selectedTab=record- https://reainfo.hypotheses.org/files/2016/10/Plan.png- https://journals.openedition.org/archeosciences/2598?gathStatIcon=true- https://webmuseo.com/ws/meb/app/collection/image/3901?iImg=1- https://ent2d.ac-bordeaux.fr/disciplines/lithotheque/33-visite-geologique-de-bordeaux/- https://fr-fr.topographic-map.com/maps/dc9b/Bordeaux-Sud/- https://books.google.fr/books?id=FVjXQLazTwgC&lpg=PA17&dq=%22fontaine%20divone%22%20bordeaux&hl=fr&pg=PA17#v=onepage&q=%22fontaine%20divone%22&f=false- https://books.google.fr/books?id=v2ksAQAAIAAJ&lpg=PA4&ots=CTmxRCt05A&dq=ausone%20%22Dirai%20je%20ta%20fontaine%20et%20ses%20eaux%20bienfaisantes%22&hl=fr&pg=PA5#v=onepage&q&f=false- https://www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1925_num_27_3_2367- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8616&pageIndex=1&mode=simple&selectedTab=record- http://www.bartier.fr/la%20gironde/histoire%20bordeaux/gironde%20historique.htm- Revue Archéologique de Bordeaux, tome XCVIII, année 2007, p. 9-39 L’aqueduc de Bordeaux: réalités archéologiques et aspects techniques - Par Xavier Charpentier- https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:PfstTw9lZR4J:www.editionspimientos.com/images/extrait_livre_45.pdf+&cd=4&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-b-d- https://racontemoidivonne.com/divona/- https://fr.vikidia.org/wiki/Burdigala- https://jeanclaudegolvin.com/en/burdigala-bordeaux/- https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/40/Mise_au_jour_des_vestiges_du_rempart_gallo-romain_place_Pey-Berland_en_1865.jpg/1280px-Mise_au_jour_des_vestiges_du_rempart_gallo-romain_place_Pey-Berland_en_1865.jpg- https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwi--7eqzr7qAhUQJBoKHThKAa0QFjAFegQIBxAB&url=http%3A%2F%2Fwww.nemausensis.com%2FNimes%2FDiaporama%2FJardinFontaine%2FFontaineNimesIgolin.pdf&usg=AOvVaw2vv7QrAbmBiQwp2f4FjFRt- https://fr.wikipedia.org/wiki/Divonne-les-Bains- http://encyclopedie.arbre-celtique.com/culte-de-l-eau-et-des-sources-par-ausone-1885.htm- https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/dordogne/perigord/puits-bontemps-brouchaud-24-impressionnante-colonne-eau-venue-profondeurs-1757691.html- https://fr.wikipedia.org/wiki/Bl%C3%A2me_(ruisseau)- https://www.sudouest.fr/2017/08/21/d-ou-vient-l-origine-du-nom-gironde-3711068-2780.php- https://www.gauriac.fr/index.php/decouverte/memoire-du-village/l-estuaire/187-origine-du-nom-de-la-gironde.html- https://books.google.fr/books?id=ESg7AQAAMAAJ&dq=jean%20gaufreteau%20chronique&hl=fr&pg=PR14#v=onepage&q=fontaine&f=false- Contes et Légendes du Vieux Bordeaux par Michel Colle- Plan de l'Atlas historique de Bordeaux par Lavaud Sandrine, dir. Jean-Courret Ezéchiel, cartographie- Bordeaux histoires d'eau par Guy Dupuis- https://www.createck-paysage.com/amenagement-d-un-jardin-classe-au-sein-d-un-monument-historique--bordeaux.html- https://www.architecturepatrimoine.fr/projet/27/hotel-de-bryas- Archives du Journal Sud-Ouest du 1994_11_29
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> Création de la page & publication: 9 Juillet 2020. Posté le même jour sous pseudo "Djé Karl" sur le groupe public Facebook Bordeaux Je Me Souviens: LIEN du post