2019 juin Bermudes

Bermudes

Welcome to Bermuda

Et pour continuer dans les B : nous voici aux Bermudes, après les BVI et les Bahamas

L’eau y est toujours aussi bleue, mais à notre arrivée, mardi 4 juin après 6 jours et 6 heures de traversée depuis la petite île de Little San Salvador aux Bahamas, elle n’est plus turquoise mais bleue canard.

Que c’est étrange, ces îles des Bermudes, dernières « îles subtropicales » dans l’Océan Atlantique !

Nous venons de traverser le fameux Triangle des Bermudes qui s’étend entre Porto Rico, la Floride et les Bermudes. Notre dernière fin d’après midi et dernière nuit en mer ont été bien mouvementées .

Imaginez nous, naviguant tranquillement toutes voiles dehors, vaquant à nos occupations quotidiennes (jeux, lecture …). Le ciel est bleu, il fait très beau. Au loin, il y a bien quelques nuages, mais « ils sont loin » me dit Rémi.

Fait étrange, ici, nous allons apprendre que même des nuages semblant très loin peuvent en très peu de temps vous tomber dessus : et là, c’est réduction des voiles en quatrième vitesse, dégréage de notre tangon bâbord car les vents tournent. De vent venant de l’arrière, nous nous retrouvons avec des vents venant de face. Le ciel s’obscurcit, devient noir. Les éclairs fusent tout autour de nous et le tonnerre gronde. Nous comptons les secondes qui séparent les éclairs du grondement du tonnerre. Sachant que le son se déplace à 360m/s, nous pouvons savoir à quelle distance de nous se trouve le plus fort de l’orage. Nous allumons notre radar et voyons que nous sommes cernés par des nuages fortement chargés d’électricité (tâches blanches sur la photo radar).

Le but, c’est de les éviter pour que la foudre ne tombe sur nous et endommage toute notre électronique.

Ce scénario va se répéter en fin d’après midi et en fin de nuit alors que nous sommes à moins de 50 milles des Bermudes.

Le vent monte jusqu’à 40nds. De calme, la mer devient enragée. Il tombe des cordes, la nuit est noire et la visibilité très faible. Nous nous aidons du moteur, car nous avons beaucoup réduit les voiles.

Heureusement, le jour finit par se lever et avec lui le vent et la mer s’apaisent.


Nous savons que Bermuda Radio contrôle tous les navires rentrant dans une zone située à 50 milles des côtes, car les îles des Bermudes sont tristement connues pour les nombreux naufrages sur ses récifs qui l’entourent.

Mais nous attendons d’avoir repris nos esprits avant d’allumer notre VHF. Il va nous falloir parler en anglais !

Bingo, à peine la VHF allumée, Bermuda Radio nous contacte vérifiant notre identité, celle du bateau et nous demande notre ETA (heure approximative d’arrivée).

Nous décidons de prendre notre temps. Au lieu d’arriver en fin de matinée au moteur, nous préférons longer au rythme de nos voiles la côte Est des Bermudes avant d’entrer à St George, le port d’entrée au nord.

Le chenal d’entrée est très bien balisé. A l’entrée de la Baie de St George, nous sommes accueillis par des dizaines de Paille en Queue qui nichent sur la côte. L’entrée n’est pas large et sur notre droite le petit fortin de « Gate’s Fort » assurait dans le temps la protection de St George première capitale des Bermudes.

Il fait très beau, le ciel est bleu, il y a très peu de vent et c’est une impression de grande sérénité que nous ressentons en arrivant dans la grande baie de St George. Quel contraste par rapport à la nuit dernière !


Les formalités d’entrée pour les voiliers sont d’autant plus faciles que nous pouvons faire une pré-rentrée par internet sur SailClear avant d’arriver. Suivant les instructions de Bermuda Radio, nous devons nous rendre au quai des Douanes sur Ordonnance Island soit avec notre bateau si le quai des Douanes est libre, soit en annexe, ce qui fut notre cas. Prix de notre séjour, valable 3 mois, 35$ par personne.

Une fois les formalités finies, notre première priorité est de refaire le plein de légumes et fruits frais au petit supermarché de St George. Nous trouvons tout ce que nous voulons mais, surprise ! C’est cher ! Nous apprendrons que les Bermudes ont le revenu par habitant le plus élevé au monde et que le salaire moyen est ici de 4500 €/mois ( les prix des choses sont donc en proportion).


Avant d’aller plus loin sur notre séjour aux Bermudes, levons le mystère du fameux « bermuda short », tenue traditionnelle des hommes ici : le « bermuda short » a été créé pour habiller les soldats de l’armée anglaise coloniale, qui séjournaient dans les régions tropicales et subtropicales afin qu’ils aient moins chaud. C’est vers 1950 que les bermudiens ont commencé à copier ces uniformes pour les civils. Voilà ce que ça donne dans la rue …

Les Bermudes sont restées longtemps des îles de passage où navigateurs et naufragés s’arrêtaient, le temps de reconstruire un embarquement de fortune ou d’être récupérés par un bateau de passage. Elles servaient de « balises » sur la route entre l’Europe et le Nouveau Monde.

Les Espagnols et les Portugais étaient plus intéressés par les richesses du Nouveau Monde et n’ont jamais pensé à s’établir dans ces îles inhabitées. C’est pourtant l’espagnol, Juan de Bermudez qui au début du XVIème siècle a donné son nom à ces îles.

Avant 1600, ces îles prirent même le nom des « Iles du Démon » tellement les naufrages de navires puis plus tard d’avions étaient nombreux : erreurs de pilotage, ouragans, gros orages, dérives magnétiques, cartes inadéquates, moyens de navigation inappropriés pour se situer correctement en étaient les causes…d’où le fameux « Triangle des Bermudes ».

Il faut attendre, 1609 et le naufrage du navire anglais, le Sea Venture, pris dans un ouragan au large des Bermudes pour que les Anglais décident d’en faire une de leur colonie.

George Somers, Amiral du Sea Venture sauva les150 personnes qu’il avait à son bord. Les naufragés restèrent sur l’île 10 mois, pendant lesquels ils construisirent 2 navires, le Deliverance (une copie est visible à côté des Douanes) et le Patience,

en utilisant des morceaux de récupération du Sea Venture et le bois des arbres endémiques, le Cèdre des Bermudes (ressemblant au Filao qu’on rencontre sous les tropiques).

L’Amiral Somers, laissa 2 marins sur l’île lorsqu’il repartit pour Londres. C’est en 1612 que les premiers colons anglais arrivèrent, suivi de colons Gallois, Allemands, Africains, Hispano-Américains et Américains de la Chesapeake Bay. Aujourd’hui les Bermudes comptent 65 000 bermudiens qui s’estiment de souche.

Les bermudiens sont très sensibles à l’écologie : ils ne peuvent avoir qu’une voiture par famille et les prix de location de voiture ou scooter sont prohibitifs. Le prix de l’essence (2$14) et du diesel (1$91) le sont aussi sauf pour nous navigateurs qui avons le droit à du diesel HT à 0,66 $/litre. Du coup, les transports en commun, bus et ferries sont très efficaces et bon marché.

Les Offices du Tourisme de St George et Hamilton (nouvelle capitale) sont remarquablement bien faits et nous incitent à prendre notre temps pour découvrir toutes les facettes des 5 îles principales sur les 123 îles et îlots de cet archipel.


C’est donc à pied, à vélo, en bus et en ferry que pendant 15 jours nous flânons au gré de nos envies.

Les îles de St George et St David

La ville de St George, ancienne capitale des Bermudes, est une petite ville attachante, aux maisons très colorées et toits blancs qui est classée au Patrimoine Mondial de L’Unesco depuis 2000.

Longtemps grand port de commerce, c’est aujourd’hui le port d’arrivée obligatoire de tous les navigateurs arrivant des Caraïbes ou des USA.

C’est un régal de se promener dans les ruelles et de découvrir l’histoire de cette ville et par là même l’histoire des Bermudes.

C’est à St George que l’on trouve le nombre le plus important de maisons anciennes, construites

en pierre de corail, taillées sur place.

Petites ou grandes, elles ont toutes des toits blancs en dalles de corail recouvertes de peinture à la chaux, assurant leur étanchéité. Il faut donc les repeindre régulièrement.

La particularité de ces toits est qu’ils sont faits de telle façon que les eaux de pluies coulent le long de petits murets inclus dans le toit. Ces eaux arrivent dans un collecteur qui aboutit dans des réserves à eau douce, aujourd’hui enterrées près de chaque maison. En effet, il n’y a aucune source d’eau douce sur les Bermudes. De tout temps, les habitants ont récolté les eaux de pluie.

Les forts ne manquent pas sur la côte de St George : en partant de St George à pied et en suivant la côte, nous passons par Gate’s Fort, Alexandra Battery, le Fort Ste Catherine qui rappellent le passé militaire des Bermudes.

Le Fort St George lui, surplombe la ville. C’est là où se trouve aujourd’hui Bermuda Radio qui veille sur tout les navires au large des Bermudes.

Nous longeons le cimetière militaire où furent enterrés entre autre les militaires morts de la fièvre jaune au XVIIIème siècle en revenant au pays alors qu’ils avaient échappé à la mort au combat !

La balade est superbe et nous remet en jambes après ces jours de navigation.

Nous sommes intrigués par une porte de propriété de forme ronde en pierre de corail. Nous apprenons que c’est une porte porte-bonheur, appelée « Moon Gate ». Celle du parc publique de St George, le Somer’s Park, sert de cadre pour les photos de jeunes mariés.

Au Nord Est de St George se trouve la belle plage de Tobacco Bay célèbre pour ses rochers sculptés par la mer. L’eau y est transparente : poissons perroquets et poulpe viennent poser pour la photo pour le plus grand plaisir des touristes. A 300m de là, nous trouvons un aussi beau lieu pour profiter seuls de la plage.

En visitant St George et ses environs, c’est fou comme on y retrouve des impressions d’ailleurs : d’Angleterre bien sûr, mais aussi de Grèce, d’Italie, de la Baie des Iles en Nouvelle Zélande, de Bretagne… et de Chesapeake pour ceux qui connaissent.

Deux fois par semaine, sur la place de St George, nous assistons à la rétrospective des châtiments infligés au XVIIIème siècle : c’est ainsi que nous découvrons, outre le pilori que nous connaissons, mais aussi le « stock » où les personnes étaient attachées avec un panneau autour du cou nommant leur délit avant d’être publiquement punies sur le « ducking stool ». (chaise sur laquelle était assis « le(a) délinquant(e) ». Quatre hommes la laisse tomber complètement dans l’eau puis la ressorte x fois, attendant que la personne se repente publiquement.

Nous sillonnons l’île de St David à vélo : le phare « St David’s Lighthouse » que nous avons vu en arrivant en voilier et que nous voyons de notre mouillage, nous permet de prendre de la hauteur.

De là haut, nous surplombons une partie de l’océan que nous venons de traverser, l’aéroport international des Bermudes, ainsi que la Réserve Naturelle de Cooper’s Island (anciennement terrain militaire occupé par les Américains).

Cet endroit nous a été chaudement recommandé par un local qui nous a promis des plages de sable blanc aussi fin que du sucre glace. C’est vrai que les plages sont belles mais ce jour là, l’arrivée massive de sargasses gâche un peu le sucre glace !

C’est l’occasion pour nous de rencontrer quelques espèces animales et d’en apprendre sur la flore des Bermudes.

Au niveau de la faune :

  • le héron et le kisskadee petit oiseau au ventre et dessus de tête jaune
  • le lézard des Bermudes qui n’a pas la queue spiralée comme celui des Bahamas
  • les pailles en queue, appelés aussi phaéton ou long tail en anglais.

Ils évoluent seuls ou par 2.

Savez vous que ces oiseaux sont fidèles ? A la disparition de leur conjoint, ils restent seuls jusqu’à leur mort. Nous qui pensions en avoir vu beaucoup dans les îles des Mascareignes (Rodrigues-Maurice-La Réunion), ici, ils sont partout les maîtres du ciel.

Au niveau de la flore :

  • les lauriers roses et bougainvillées sont superbes en cette saison formant des bosquets de toute beauté.
  • les hibiscus et frangipaniers nous rappellent la Polynésie.
  • les cycas mâles et femelles, plantes préhistoriques, poussent partout en abondance.
  • les figuiers de barbarie, appelés « prickly pear » sont aussi très présents et ont été de tous temps très appréciés des naufragés comme nourriture.
  • les agaves et les « spanish bayonets » font très méditerranéens et bretons

nous traversons des champs de fenouil sauvage : que c’est bon la dorade coryphène grillée au fenouil sauvage !


  • les agapanthes bleues nous font penser à la Bretagne (petit clin d’oeil à notre fille Aude : c’est sa fleur préférée)
  • les flamboyants sont en pleine floraison

  • le cèdre des Bermudes (en arrière-plan) est un bois rouge très apprécié dans la construction des charpentes, des meubles…

et puis, il y a ces arbres qui partout donnent une couleur rouge aux paysages, un peu comme si ils avaient leur feuillage d’automne. Nous n’avons pas réussi à savoir leur nom, pourtant, il y en a partout.



L’île d’Hamilton

et sa côte sud bordée de plages de sable rose


C’est à vélo, que nous allons découvrir la partie Est de l’île d’Hamilton :

Nous traversons le beau pont en pierre de corail reliant l’île de St David à l’île d’Hamilton.


Nous arrivons au Blue Hole Park, réserve naturelle qui nous permet de circuler au milieu de la « jungle », forêt de plantes endémiques.

Nous visitons la fameuse « Crystal Cave » découverte par hasard en 1906 par deux garçons qui cherchant leur balle de cricket dans les fourrés ont trouvé l’entrée de cette incroyable grotte !

Nous finissons la journée en empruntant une partie de la coulée verte de l’ancienne voie ferrée, nous permettant de longer la mer.

Hamilton

La visite de la capitale Hamilton est notre prochaine étape : trop éloignée pour y aller à vélo, nous prenons le bus qui nous mène au coeur de la ville.

Le City Hall et Arts Center, tout près de la gare routière, vaut vraiment le détour :

- d’une part pour son « horloge girouette » : la girouette en forme de navire est sur le toit et transmet l’orientation du vent sur le cadran de l’horloge.

- d’autre part, parce que s'y trouve la National Gallery : Rémi se régale avec l’exposition temporaire de l’artiste Jacqueline Alma.

Une salle est consacrée aux très belles peintures d’artistes impressionnistes locaux et américains qui ont été inspirés par les paysages des Bermudes : une très belle collection privée léguée.


Sensibles à l’écologie, toute une exposition est consacrée au « Trash Art » : tableaux créés par des groupes d’enfants en utilisant uniquement des déchets apportés par l’océan sur les plages.

Nous y retrouvons notre héron et notre kisskadee en Trash Art.

Hamilton se trouve au fond d’une grande baie avec une multitude d’îlots habités ou non.

Tout est plus grand, plus bruyant qu’à St George : « c’est New York !» nous dit une habitante de St George alors que Sylvie lui disait son enthousiasme pour la quiétude de St George ». Les toits sont toujours aussi blancs et les petits immeubles colorés.

Le port de commerce se trouve dans la continuité du front de mer.

Beaucoup de magasins, de bars et de restaurants sur le front de mer : l’occasion pour nous d’aller en terrasse dans un pub irlandais (très local !!!) qui surplombe le front de mer. Nous nous laissons imprégner de l’ambiance sonore de la ville et de la vue sur White Island et des maisons de la berge d’en face.

Notre après midi se passera au BUEI « Bermuda Underwater Exploration Institute » où l’on est sensé tout apprendre sur le Triangle des Bermudes, mais aucune certitude n’en ressort. C’est un musée très documenté et interactif.

Alternant culture et nature, nous passons une journée entière sur la côte sud de l’île d’Hamilton.

La vue du haut du phare de Gibb’s Hill nous dévoile la Baie d’Hamilton, le nord et la côte sud de l’île.

De là, les fameuses plages de sable rose de la côte sud sont accessibles à pied, en longeant d’abord la route puis un petit chemin côtier entre les plages de Horseshoe Bay et Warwick Bay. Alternance de grandes plages de sable rose puis de petites plages très intimes cachées entre des rochers sculptés par les flots, tout cela fait partie du « South Shore Park ». Les autres plages de cette côte sont accessibles ponctuellement mais de superbes propriétés, les pieds dans l’eau ou surplombant la falaise occupent le littoral. Ici, pas de loi littoral…

Dockyard


A la pointe nord-ouest de l’archipel, une journée entière sur le site du Royal Naval Dockyard, communément appelé Dockyard, est incontournable.

Si officiellement les Bermudes comptent 2 grandes villes, Hamilton et St George, on peut dire que Dockyard est la 3ème ville.

Facile d’accès en ferry depuis St George et Hamilton, cette immense forteresse fut construite en pierre de corail à partir de 1809, par les prisonniers anglais déportés aux Bermudes, les esclaves et quelques locaux. Elle a assuré pendant longtemps la défense de la grande Baie d’Hamilton. C’est aussi un immense chantier naval du temps de la marine à voile et le siège des représentants du Gouvernement anglais ( l’équivalent de la Maison Blanche aux USA).

Aujourd’hui, c’est là que les énormes bateaux de croisière accostent.


Les bermudiens ont été très astucieux en organisant l’accueil des gros paquebots à Dockyard : à l’écart des villes de St George et d’Hamilton, les croisiéristes qui viennent passer 3, 4 jours peuvent trouver sur place tout ce qu’un touriste recherche : tant au niveau loisirs nautiques que culturels, shopping, bars, restaurants. Tout a été parfaitement conçu. Ils ont même la possibilité de nager avec les dauphins ! C’est une façon comme une autre de palier aux inconvénients du tourisme de masse, en « parquant » à leur insu, dans un endroit attrayant les milliers de touristes qui débarquent tous les jours…

Le bâtiment du Clocktower Shopping Mall, outre le fait d’être un centre commercial très British à la particularité sur sa façade d’avoir d’un côté une horloge traditionnelle et de l’autre une horloge à marée, très pratique pour les marins puisqu’elle se trouve devant la Marina.

On peut y voir aussi la coque du catamaran de légende Oracle, vainqueur de l’Amiral’s Cup organisée ici en 2017.

Le Musée National des Bermudes occupe la partie nord de cette Forteresse : 400 ans d’histoire des Bermudes depuis le naufrage du Sea Venture, l’arrivée des colons, le développement des cultures de coton et de tabac grâce à la venue des esclaves, puis le développement du commerce entre l’Angleterre et les colonies britanniques aux USA, notamment la Virginie, l’évolution des voiliers de commerce, la piraterie, l’implication des Bermudes dans les conflits mondiaux… Tous ces sujets sont traités de façon claire, illustrée et passionnante.

Nous avons passé un bon moment sur la terrasse du Commissionner’s House à regarder les pailles en queue voler sur fond de mer azuréenne.

Nous terminons notre séjour en passant 2 jours, ancré devant Hamilton, à côté de White Island, pour assister à la Parade des écoles de socca en l’honneur du National Heroes Day. Cette fête a lieu tous les ans le 3ème lundi de juin.

A vous de juger, en imaginant tout cela sur fond de musique socca : comme dit un ami à qui nous avons envoyé quelques photos : « beaux gibiers à plume et en plus bien nourris ! »

Avant de revenir à St George pour faire notre sortie pour les Açores, nous naviguons dans la multitude d’îlots situés dans le Great et le Little Sound de la Baie d’Hamilton. Encore un endroit qui nous fait penser à la Baie des Iles au nord de la Nouvelle Zélande.Il parait que ça ressemble fort à la Chesapeake Bay avec de superbes propriétés…

Nous sommes au début de l’été ici et en début de période cyclonique : les Bermudes sont loin d’être épargnées par les cyclones ; les cyclones en 2014 et 2015 sont passés sur l’île. Aujourd’hui rien n’apparait !


La végétation est luxuriante, les fleurs partout présentes. Tradition anglaise oblige, les pelouses sont impeccables et les golfs remarquables.

Que ce soit sur les îles les plus grandes, sur les îlots ou les îlets, partout arbres, arbustes et cycas poussent en abondance. Contrairement à la Nouvelle Zélande les chèvres et moutons ne sont pas présents, du moins en liberté. Cela a permis de garder la végétation endémique en place.

Malgré la réelle richesse existante, les bermudiens restent simples et le fameux esprit des îles, détendu sans se prendre la tête, reste très présent.


Encore une très belle escale que Belissima nous a permis de faire.


Et puis la météo nous offre une fenêtre pour la traversée vers les Açores :

19 juin

20 juin

21 juin

22 juin

23 juin

24 juin

25 juin

26 juin

27 juin

28 juin

29 juin

30 juin

1er juillet

2 juillet : Belissima à Florès

1759 milles en 12 jours 18 heures avec 38 heures de moteur, un petit sac poubelle de 30 litres, pas d’alcool, beaucoup de jeux, lectures et bonne humeur…