Février

"Danse sur un Cirrus", acrylique sur toile, 230 x 230 cm, par Maya Benchikh El Fegoun

“Artiste plasticienne, EL Meya, est née en 1988 à Constantine (Algérie). En peu de temps après sa première apparition publique, elle a su imposer un regard frontal sur la société algérienne, révélant à sa manière les attentes culturelles d’une nouvelle génération, tout en s'inscrivant dans le continuum de la peinture moderne et contemporaine, pour se confronter à son histoire et déceler les mythes visuels en les prenant au piège de son miroir grossissant. Grossir le trait, étudier un phénomène social en en montrant les cas-limites, est une stratégie d’artiste efficace, qui pique la curiosité du regard. EL Meya aborde la question de la femme par un récit en images sur L’Ogresse / El Ghoula des contes populaires, personnage limite, figure monstrueusement sexuée, rejetée des rapports sociaux dans des espaces périphériques, décrite comme sauvage, animalisée, révélant crûment la peur du féminin. Elle entame ensuite le cycle d’Oumlil, dans le droit fil du premier, mais plus vaste, où elle interroge des mythes fondateurs des sociétés du Maghreb et tend un deuxième piège : sous l’apparente simplicité de scènes figuratives lisses, amusantes et bon enfant, pointe l’inquiétante étrangeté d’une révélation qui peut faire voler en éclats la pseudo-tranquillité de ces « scènes de genre ». (...) EL Meya continue à travailler sur l’orientalisme, sur les traces des images coloniales dans l’imaginaire collectif et s’ouvre à d’autres chantiers.(...)” 

                                                                               Anissa Bouayed, historienne, « Algerie mon amour, artistes de la fraternité algérienne 1953-2021 », Institut du Monde Arabe, 2022. 

L’artiste de son vrai nom Maya Benchikh El Fegoun est diplômée de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Alger en 2013. Elle vit et travaille à Alger. En 2023, elle réalise sa première exposition personnelle en France « JAZIRA », à la galerie carrée, Villa Arson, Nice, après une résidence artistique de trois mois proposée par La Villa arson et Aria (artist residency in Algiers) fondée par l’artiste Zineb Sedira sous le commissariat de Fayçal Baghriche 

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