Points évoqués lors de l’apéro-rencontre du 5 avril 2023 sur le thème « La santé mentale des adolescents et des jeunes adultes », avec l’intervention de Julien Beaud (médiateur et professeur au Collège)
Le service de médiation (Secondaire 2) est un espace de parole propice à l’expression des élèves qui repose sur les principes suivants : la confidentialité, l’écoute bienveillante et active et la liberté des élèves d’y avoir recours. Normalement, personne n’oblige un jeune à aller au service de médiation. Les jeunes sont informés de l’existence du service dès leur arrivée au Collège.
o L’élève peut poser un souci, une difficulté, être entendu dans sa souffrance. Les problèmes scolaires sont souvent la pointe de l’iceberg, donnant au jeune l’opportunité de s’ouvrir sur d’autres aspects et de trouver une solution globale.
o Le médiateur offre une relation d’aide (accompagnement qui aide l’élève à s’aider lui-même, à améliorer son autonomie), du coaching scolaire (gestion du travail, de l’apprentissage et de l’organisation), des orientations vers des experts appropriés (p. ex. psychologue ou SEJ), etc. La gestion de conflits au sein du Collège représente environ 10% des cas de médiation. Les cas de mobbing ou de harcèlement sont rares au Collège, mais d’anciens cas mal traités peuvent remonter à la surface.
Les participants à l’apéro-rencontre ont partagé des difficultés vécues par leurs enfants, dont certaines sont assez typiques.
o Elles peuvent être dues à des moments clés potentiellement anxiogènes dans la vie d’un jeune : 1ère année, arrivée au Collège. 2ème année, premières notes qui valent pour le bac. 3ème année, accélération du rythme et travail de maturité. 4ème année, examens finaux.
o Tout au long de la scolarité, les élèves peuvent avoir des doutes sur leur orientation, le sens des études, la promotion scolaire, la suite de la vie. Cette génération est plus concernée (que celle de ses parents) par les écrans : surstimulation, pressions sociales, … Les jeunes doivent apprendre à gérer le rapport à l’effort et à la frustration. Ils peuvent avoir le sentiment de souffrir de surcharge mentale, de surmenage. Les médiateurs recommandent les outils de « cohérence cardiaque » et de « communication non violente ».