Architecte DPLGMaîtrise d’oeuvre Aménagement ERP Construction Neuve Permis de construire Déclaration de travaux
NOTES RÉFLEXIONS ET ORIENTATIONS ARCHITECTURALES
Intention en matière de pratiques de la conception architecturale et urbaine
Avant-propos
S’interroger sur la transmission d’un savoir, c’est déjà s’interroger sur l’architecture du moi.
Ma transmission, je la définirais ainsi puisque l'humain ce place au cœur devant la matière à transmettre.
Cette disposition s’est développée, lors de mes différentes expériences dans les domaines qui composent l'acte de construire et l'art.
THÉORIE
Afin de concentrer la réflexion, le point de départ est une théorie, une théorie tirée d’un fait habituelle de tous l’Observation (expérience, le test, la constatation éprouvée)
Le retour de l’expérience et ou des constatations vers la théorie n’est pas explicitement immédiat.
Nous possédons dans la recherche occidentale contemporaine les outils qui nous permettrons d’aller vers le modèle. (Maquette, essai, expérience, DAO, CAO).
Ce modèle créé ou pas expurgé (au sens moral du terme) de l’observation est l’accumulation de ou des analyses des données brutes ou affinées.
Cette affirmation de l’analyse des données vitales au projet - programmation, traitement de l’image et de son environnement...- est devenu un métier en soi.
Si l’on pouvait transcrire ce processus* par une chaîne d’étapes :
OBSERVATION<=> RÉFLEXION <=>MISE EN OEUVRE
^___________________________^
Donner le principe de cette chaîne et des démarches qui s’y rattachent est le premier but du Projet.
OBSERVATION
L’observation à l’abord d’un projet qui n’est pas encore présent ou existant est l’une des sources majeures de communication de notre société contemporaine.
Désaccorder, désapprendre l’image perçue est parfois nécessaire à l’observation, non pas pour interpréter et/ou décoder mais pour amasser, entasser, réunir, répéter, reproduire sans,
Dans les grands considérant nous pourrions aborder ;
DÉPLACEMENT
Flux et déplacement des foules
Pénétration des espaces
Traverser, oblique, liaison verticale, intersection...
PLAN, LIGNE
Point de rassemblement
Compression et décompression
Rails, pignon,
REPÈRE, TEMPS
Détachement, décomposition, juxtaposition, répétition
Temps, température, débit, vitesse, lenteur.
PAYSAGE*
Montrer ce que l’on voit
*Anne Cauquelin-Invention du paysage (Ed Quadrige/PUF)
COMMENT
Il y a dans la mise en œuvre de l’observation vers le projet une thésaurisation des savoirs observés.
Nous sommes plus dans une attitude de l’esprit vers le corps et de son déplacement dans d’autres environnements.
Les apports se font par des variations des approches du sensible à l’analytique et de l’analytique vers l’organique (en terme d’architecture)
Les résultats bruts expérimentaux n’expriment leur solution immédiatement, il faut des mots artistiques et scientifiques pour en faire une théorie.
Réciproquement, il n’aurait pas de fait sans théorie ?
L’observation s’intéresse essentiellement au fait.
Au fait existant, celui du temps présent dans le temps de voir et de porter sa tête au-dessus des masses.
Un clin d’œil au voyage initiatique des jeunes architectes du début du siècle qu’imposées les six mois d’un chemin vers la lecture ordonnée des ordres de la beauté canon de l’école du beau étatique*.
*A travers les arts de Charles Garnier -Guide du jeune Architecte en Grèce (ED Picard)
FAIT D’HIER
Le Monument et plan de construction des œuvres approchées du 19 ème siècle.
(Grande Coupole de Nice)
Conscience des matières et mise en œuvre.
Réflexions techniques sur les appropriations structurelles de l’architecte.
Image ressentie des monuments.
FAIT D'AUJOURD’HUI
Inscription du patrimoine architectural et appréhension du public au regard de leur fonction (musée et/ou mise en valeur).
Industrialisation, moral économique de l’habitat
Le tout pensé ingénierie, non pas en contradiction mais en interdépendance
La norme et l’ISO
La technique et la méthode, le Neufert…
Peut-on construire uniquement avec des normes ?
L’ultra-économie du bâtiment (BIM…)
La vitesse de production des études du projet, CAO, vidéos,… = image, le projet n’est-il plus qu’image ?
POURQUOI
L’approche du savoir observé est éminemment lié à l’unité (corps /esprit) des observants.
(Dans ce cas le religieux est la stricte règle de chacun).
REFLEXION
L’attitude de l’esprit est la concentration en une position du corps de l’espace traversé par l’usager.
L’unité fonctionnelle se définit ainsi à mon goût.
C’est de l’unité fonctionnelle identifiée, ressentie dans cette amas d’observations que se traduit la réflexion vers le projet.
L’inspiration
La réflexion du projet place et / ou replace l’humain, sa nature au centre essentiel de la création des espaces avenirs.
Nous ne travaillons pas sur l’espace mais l’être humain.
Un travail de l’intérieur organiquement enroulé comme le génome humain vers l’extérieur.
Cette quête n’a pas d’inscription de temps, elle est de la nature de l’instant présent.
Des outils, des attitudes peuvent aider, porter ou soulager celle-ci.
L’ECRIT
Le support papier est ce plan horizontal simple qui est la symbiose de toutes les dimensions à exprimer ou non.
LE COLLAGE / L’ARRACHAGE
La prétention réside dans l’usage du corps à la production de fait.
Des images fixes avec d’autres rôles attendus comme celui de l’objet à acquérir, peuvent être collectées et recomposées vers des points d’espaces architecturés.*
Elles se prêtent alors à l’inspiration de même les couches d’images des murs publicitaires portent après arrachages une autres inspiration.
En cela, l’arrachage permet le lâché prise des codes nécessaires au projet.
*Requichot, Abigail Reynolds…
LE POINT CONTREPOINT
Analogie à la musique entre harmonie et contrepoint.
Entre vertical et horizontal
Entre durée et justesse...
LE MIMETISME
La rétro-ingénierie ou l’étude du projet réalisé.
La réimplantation du passé des architectures établies (rôle du pilastre moderne, la frise, la génoise…)
L’ATTENTE
Les productions successives sont parfois pertes et ou essais mais elles rejoignent le test et la mise en expérience que l’observation à mise en avant.
L’observation revient par le reflet du travail en équipe hors des autismes de production des papiers classés d’Architecture.
Il nous faut retourner aux sources mêmes, à la simplicité, pour trouver quelque chose d’essentiel : Le contrepoint
POURQUOI
Il nous faut retourner à la source, à la simplicité non par simplisme c'est-à-dire par la croyance que découvrir c’est innover.
Le projet ne cherche pas innover et ou à découvrir des espaces produit pas utilité uniquement de fonction mais à l’expression d’inspiration qui marque une architecture produite avec esprit volontaire pour donner à l’humain sans attendre en retour.
Ce partage lorsque il devient sincère collabore à la création, il ne peut être sans.
MISE EN ŒUVRE
La mise en œuvre ne relève pas de l’exécution de travaux ou de construction mais de la future confrontation du projet aux contraintes du réel.
Cela pourrait être une frustration mais la démarche s’inscrit dans un processus qui englobe depuis l’observation les contraintes du réel.
La mise en œuvre s’appuie sur des fiches rapides et coordonnées qui rendent la synthèse des fonctions unitaires d’un programme.
Cette mise en œuvre produit la structure complexe et synthétique d’un schéma fonctionnel horizontal théorique.
SCHEMA FONCTIONNEL HORIZONTAL THEORIQUE
Cette production ou cette étape est vitale pour le futur du projet.
Le schéma théorique rend compte de toutes les volontés modelées du déplacement physique à l’environnement, aux ambiances voulues ou désirées, à la poésie, à la lumière, à l’instant.
Celui-ci porte la marque des volontés structurelles, le rythme et l’échelle…
Chaque ligne de déplacement représente une synthèse d’un ressenti d’espaces modelés.
Ces lignes ne sont pas des lignes inscrites géométriques mais des liaisons fonctionnelles du projet.
Dans un projet théorique (hors in situ) l’étude des liaisons fonctionnelles reste simple et un anachronisme est relativement identifiable.
Pédagogiquement la mise en lumière de ces non-continuités peut permettre le soutien d’un discours du projet plus impliqué moins mécanique à la recherche de méthodes, de trucs et de style.
La chaîne théorique étant sécable, nous pourrions étudier des liaisons fonctionnelles réelles et s’exercer à analyser telle ou telle liaison d’un modèle d’architecture.
*Schéma tiré de l’étude sur le Grand Equatorial de l’Observatoire de Nice CPER 2011
Auteur : DPI-OCA-Sarrazin
POURQUOI ?
Cette notion de schéma est pour ma part primordiale lors de la présentation (ou la confrontation) au maitre de l’ouvrage du projet final.
Elle rend homogène ma réponse au programme et me permet d’ouvrir un champ d’échange avec les acteurs de l’acte de construction.
-Base économique
-Ligne directrice structurelle partagée
-Passerelle de communication importante avec l’ingénieur Au-delà, vient l’expression architecturale, si l’APS et L’APD ont déjà intégré cette unité de partage, le pro-DCE et sa consultation nécessaire à l’élévation du projet et à son économie permet de garder une ligne de programme validée par le maître d’ouvrage.
Cette liaison est une liaison de respect sans quoi aucune confiance ne peut naître.
LE PROJET
Dans projet théorique in situ, les liaisons fonctionnelles deviennent porteuses du sens à la fois extérieur et intérieur à leur environnement.
C’est une difficulté qui les rend moins souple à la dissonance cognitive des déplacements.
Nous ne sommes déjà plus dans une confrontation incessante contrainte /volonté / projet mais dans un ensemble de systèmes d’inéquations et/ou d’équations.
Cette analogie mathématique voulue pourrait faire résonner le manque de poésie et ou d’exubérance.
La liaison fonctionnelle n’exprime pas une ligne de déplacement mais un support du sensible.
En cela, en tant qu’architecte, elle me rassure, d’ailleurs la finalité vers le projet ne réside pas dans ce vulgaire schéma car son utilité n’est d’aucune valeur de tracé graphique et /ou d’expression volumétrique des espaces naissances du projet.
Il sert de guide et ou de rappel aux volontés sensibles de son auteur et il étaie son discours/projet sur l’usager qui parcourra cet espace.
COMMENT ?
L’approche du projet après cette démarche à tendance à réduire la frustration pour l’étudiant et le positionne devant son propre projet.
Il est en attente non pas de solution du projet mais propose ses expériences et élabore ses modèles de réponses.
C’est le retour de la théorie vers l’expérience, cependant on peut faire la distinction entre modèle et théorie si l’on entend par là le corps d’approximations effectuées pour décrire un projet.
Dans la mesure où l’étudiant est participatif au travail à l’atelier et en groupe, la dynamique du projet peut prendre naissance.
LES OUTILS AUX PROJETS
Les outils au projet sont variés, pour ma part, je persiste à l’implication du travail du schéma corporel, par exemple un relevé, une aquarelle, un prélèvement d’échantillon de couleur de matière, un temps passé…
Les expressions au projet sont des propositions ouvertes simples de lecture.
Je caractérise les formats de manière homogène et contraint l’usage de la couleur dans des dispositions particulières soit strictes soit ouvertes.
L’usage de la CAO est comme la couleur cadrée suivant les volontés des thèmes à exprimer.
En règle générale la Cao permet le modèle, il est sans attachement à la matière.
Le rendu et ou la vue principale de l’expression du projet doivent rester dans le modèle.
Il peut y avoir des expressions partielles de matière mais de manière ciblée.
Les thèmes abordés sont souvent transversales dans des appels à connaissances.
CONCLUSION
J’ai pris le parti de donner mon approche du projet, par une théorie, là se trouve l’essentiel, la base des expériences professionnelles que j’ai pu parcourir.
Celle-ci me sert de guide ou de ligne d’horizon dans la volonté de transmission du projet vers sa mise en oeuvre.
Entraide et prospérité mutuelle
Virgile Sarrazin