"passés par la VOX " merci de vos témoignages :
Les réponses à notre enquête : « votre avis nous intéresse ont été nombreuses (près de deux cents) et …variées. Comment pourrait-il en être autrement quand on s’aperçoit qu’elles balaient une période de la vie de notre lycée s’étendant de 1952 pour la plus ancienne à 2020 pour la plus récente ? Si l’on s’en tient aux retours statistiques liés à la formation, ou aux activités professionnelles qui ont suivi dans les différentes entreprises, il suffit de les lire pour constater que la « Vox » a conduit la plupart d’entre nous sur des chemins qui s’inscrivaient naturellement dans la suite de notre cursus scolaire. Quelques-uns cependant, erreur d’orientation, découverte de nouveaux horizons, amours ou hasards de la vie, ont connu d’autres fortunes et se sont orientés vers des secteurs comme l’éducation et la santé assez éloignés d’un enseignement technique. On peut imaginer, plus encore, que quelques vrais dissidents ont ensuite (avec plaisir parfois) jeté aux orties les éléments de base rencontrés au lycée pour lesquels ils n’avaient pas beaucoup d’affinités. Ils ont ainsi pratiqué (et pratiquent encore) des activités originales bien éloignées de ce à quoi ils étaient destinés au départ…
Cependant, en lisant tous vos retours, qu’ils nous viennent de la dernière pluie ou des neiges d’antan, on s’aperçoit que le passage entre les murs de notre établissement n’a laissé personne indifférent.
A l’âge de l’adolescence, la période de tous les possibles, de tous les rejets et de tous les rêves, certains d’entre nous, les plus raisonnables, se sont accommodés de ces années d’apprentissages en rongeant leur frein quand le temps paraissait long et d’autres ont manifesté leur rébellion de différentes manières. Ce qui a pu se traduire par des histoires moins linéaires et un peu plus chahutées.
Tout cela se lit à travers la cinquantaine d’anecdotes que vous avez bien voulu nous proposer.
Même quand elles se trouvent résumées dans une courte phrase et pour qui sait les lire, elles révèlent, une atmosphère, une odeur, un parfum de jeunesse, un cri, un cœur qui bat et qui raconte la vie au lycée au fil du temps.
Comment franchir le gouffre séparant les vies à l’internat « avant 1968 » et celles d’aujourd’hui ?
Pourtant, ces murs, nos murs, ont gardé les traces de ceux qui les ont fréquentés. Les potaches d’une époque trimbalaient au fond d’eux, les mêmes pulsions, les mêmes aspirations que ceux d’après. Seuls changeaient, les règles, le cadre, les interdits, mais ce qui fait qu’un homme se construit reste immuable : un livre, des amours, des copains, des profs, un cadre de vie…
Bien sûr, comment imaginer pour un lycéen d’aujourd’hui qu’un CPE (surveillant général à l’époque) passe tous les lundis, au réfectoire, vérifier la longueur des cheveux des élèves et les oriente de force vers le coiffeur du lycée pour les raccourcir ? Comment expliquer qu’un peu plus tard, la construction du lycée Louise Michel juste à côté, fasse à ce point s’agiter la communauté mâle, frustrée de présence féminine. Le moindre minois s’écrasant contre la vitre de leur couloir au premier étage, visible depuis la piscine, déclenchait alors d’interminables commentaires. Elles étaient toutes belles et des vents de fraîcheur parcouraient la troupe des lycéens en extase !
On peut lire et traduire au travers de vos anecdotes toute l’évolution de ces décennies. Les bouleversements techniques bien sûr, les aménagements matériels, les évolutions psychologiques des élèves et des personnels d’encadrement.
Mais reste l’essentiel qui transcende les années : la rencontre d’un ami, l’influence positive ou négative d’un enseignant, l’apparition de passions, de projets, de nouvelles amours.
Nous retrouvons dans vos écrits, ce qui demeure de nos bêtises, de nos provocations, de nos rires, de nos recherches de frissons, qui nous permettaient tout simplement d’affirmer que nous étions en vie.
Tout cela apparaît en filigrane dans vos anecdotes. Toutes portent en elles et quel que soit ce qu’elles évoquent, une dimension affective qui nous émeut encore profondément aujourd’hui
Tous autant que nous sommes, nous avons vécu tout cela intensément pour certains, plus légèrement pour d’autres, entre les murs de notre lycée.
Les réponses à notre enquête : « votre avis nous intéresse ont été nombreuses (près de deux cents) et …variées. Comment pourrait-il en être autrement quand on s’aperçoit qu’elles balaient une période de la vie de notre lycée s’étendant de 1952 pour la plus ancienne à 2020 pour la plus récente ? Si l’on s’en tient aux retours statistiques liés à la formation, ou aux activités professionnelles qui ont suivi dans les différentes entreprises, il suffit de les lire pour constater que la « Vox » a conduit la plupart d’entre nous sur des chemins qui s’inscrivaient naturellement dans la suite de notre cursus scolaire. Quelques-uns cependant, erreur d’orientation, découverte de nouveaux horizons, amours ou hasards de la vie, ont connu d’autres fortunes et se sont orientés vers des secteurs comme l’éducation et la santé assez éloignés d’un enseignement technique. On peut imaginer, plus encore, que quelques vrais dissidents ont ensuite (avec plaisir parfois) jeté aux orties les éléments de base rencontrés au lycée pour lesquels ils n’avaient pas beaucoup d’affinités. Ils ont ainsi pratiqué (et pratiquent encore) des activités originales bien éloignées de ce à quoi ils étaient destinés au départ…
Cependant, en lisant tous vos retours, qu’ils nous viennent de la dernière pluie ou des neiges d’antan, on s’aperçoit que le passage entre les murs de notre établissement n’a laissé personne indifférent.
A l’âge de l’adolescence, la période de tous les possibles, de tous les rejets et de tous les rêves, certains d’entre nous, les plus raisonnables, se sont accommodés de ces années d’apprentissages en rongeant leur frein quand le temps paraissait long et d’autres ont manifesté leur rébellion de différentes manières. Ce qui a pu se traduire par des histoires moins linéaires et un peu plus chahutées.
Tout cela se lit à travers la cinquantaine d’anecdotes que vous avez bien voulu nous proposer.
Même quand elles se trouvent résumées dans une courte phrase et pour qui sait les lire, elles révèlent, une atmosphère, une odeur, un parfum de jeunesse, un cri, un cœur qui bat et qui raconte la vie au lycée au fil du temps.
Comment franchir le gouffre séparant les vies à l’internat « avant 1968 » et celles d’aujourd’hui ?
Pourtant, ces murs, nos murs, ont gardé les traces de ceux qui les ont fréquentés. Les potaches d’une époque trimbalaient au fond d’eux, les mêmes pulsions, les mêmes aspirations que ceux d’après. Seuls changeaient, les règles, le cadre, les interdits, mais ce qui fait qu’un homme se construit reste immuable : un livre, des amours, des copains, des profs, un cadre de vie…
Bien sûr, comment imaginer pour un lycéen d’aujourd’hui qu’un CPE (surveillant général à l’époque) passe tous les lundis, au réfectoire, vérifier la longueur des cheveux des élèves et les oriente de force vers le coiffeur du lycée pour les raccourcir ? Comment expliquer qu’un peu plus tard, la construction du lycée Louise Michel juste à côté, fasse à ce point s’agiter la communauté mâle, frustrée de présence féminine. Le moindre minois s’écrasant contre la vitre de leur couloir au premier étage, visible depuis la piscine, déclenchait alors d’interminables commentaires. Elles étaient toutes belles et des vents de fraîcheur parcouraient la troupe des lycéens en extase !
On peut lire et traduire au travers de vos anecdotes toute l’évolution de ces décennies. Les bouleversements techniques bien sûr, les aménagements matériels, les évolutions psychologiques des élèves et des personnels d’encadrement.
Mais reste l’essentiel qui transcende les années : la rencontre d’un ami, l’influence positive ou négative d’un enseignant, l’apparition de passions, de projets, de nouvelles amours.
Nous retrouvons dans vos écrits, ce qui demeure de nos bêtises, de nos provocations, de nos rires, de nos recherches de frissons, qui nous permettaient tout simplement d’affirmer que nous étions en vie.
Tout cela apparaît en filigrane dans vos anecdotes. Toutes portent en elles et quel que soit ce qu’elles évoquent, une dimension affective qui nous émeut encore profondément aujourd’hui
Tous autant que nous sommes, nous avons vécu tout cela intensément pour certains, plus légèrement pour d’autres, entre les murs de notre lycée.
Merci à Jean D'Herbey ancien de la VOX devenu écrivain