Par Elefteria Xistri
On achète souvent des vêtements par des chaînes des magasins, en connaissant que ces vêtements font part d’une production massive. Mais, est-ce que nous sommes conscients de l’impact sérieux que cette production a sur l’environnement? C’est plus facile de parler en chiffres: l’industrie textile est la deuxième industrie la plus polluante au monde.
La magnitude du danger s’explique par les émissions du CO2 dans l’atmosphère. Ce secteur génère 1,2 milliards de tonnes de CO2 par an, davantage que le CO2 émis par les transports maritimes et aériens totalement. Donc, c’est evident que la production des vêtements contribue à l’effet de serre, en représentant 2% des émissions mondiales de gaz. En plus, la distance parcourue par un jean du champ de coton à son magasin de vente est 65 000 kilomètres (où 1,5 fois le tour de la planète!). Les vêtements sont pour la plupart produits à l’autre bout du monde, dans certains pays d’Asie. L’avion, c’est un moyen de transport très rapide, mais également un grand émetteur de gaz à effet de serre responsable du changement climatique.
En ce qui concerne la consommation d’eau, il est utilisé pour l’ élevage et la culture notamment du coton, la teinture et le traitement, mais également pour l’entretien du vêtement déjà acheté, qui occupe le 12% de la consommation d’eau d’un seul vêtement. 4% de l’eau potable disponible dans le monde est utilisée pour fabriquer des vêtements, et c’est sûr que cette consommation vaste a des grandes conséquences aux mers du monde entier. La mer d’Aral est un exemple visible des conséquences environnementales de l’industrie de la mode. Elle a perdu 75% de sa surface en 50 ans seulement après le détournement de ses affluents pour irriguer des champs de coton, tuant ainsi une grande partie des formes de vie présentes. L’industrie textile est autrement associée à la pollution de l’eau: les liaisons entre ces deux choses, ce sont les pesticides et les insecticides pour les cultures du coton, les solvants chlorés et les pigments pour les teintures. Ces produits chimiques, rejetées dans les eaux aujourd’hui et utilisés massivement dans l’industrie de la mode, ont un impact nocif sur l’ environnement et la biodiversité. De plus, 500 000 tonnes de microplastiques sont relâchées dans l’océan à cause de l’entretien des vêtements synthétiques. Ces microparticules de plastique ne sont pas dégradées dans les stations d’épuration et sont rejetées dans les océans. Il s’agit de la principale source de pollution des océans devant les sacs plastiques.
Finalement, si on réalise que plus de 100 milliards de vêtements sont vendus dans le monde chaque année, et que 2,1 milliards de tonnes de déchets textiles sont produits dans le monde, on peut déduire que la pollution environnementale à cause des vêtements est vraiment hausse. La fast-fashion est devenue menaçante pour tous les écosystèmes et toutes les zones environnementales.