Nous avons récupéré un banc supposé fonctionnel de l’équipe précédente. Néanmoins, la prise en main des différents outils, en particulier de Labview, de l’électronique ainsi que du système pneumatique a pris plusieurs jours et nous avons démonté ce premier banc avant d’en avoir extrait la moindre courbe de mesure. Si nous l’avons démonté avant de l’avoir utilisé, c’est qu’il présentait quelques défauts importants, et que réorganiser le banc nous prenait déjà beaucoup de temps.
Le banc précédent était composé d’un vérin pneumatique, couplé à un vérin hydraulique chargé de ‘lisser’ le mouvement du piston, permettant aussi d’ajuster la vitesse de déplacement du piston. Le piston était ainsi fixé à une barre assez rigide fixée d’un côté à une glissière et suspendue de l’autre. De ce côté suspendu, le capteur était fixé, l’axe X (duquel part le câble) étant dans la direction de déplacement du bras. Schématiquement, dans le prolongement de l’axe Z (l’axe de symétrie cylindrique) se trouvait une petite barre d’1,5 mm de diamètre sur laquelle une molette pouvait être enfilé. Un poids était ajouté au dessus de la partie suspendue du bras, permettant par flexion de descendre la molette et de la mettre en contact avec une plaque de verre. L’ensemble se déplaçait donc à vitesse constante et le capteur enregistrait les contraintes auxquelles étaient soumises la molette en roulant sur une plaque de verre. Les signaux étaient ensuite récupérés et analysés par ordinateur.
Les principaux problèmes de ce dispositif étaient les suivants:
Pour pallier ces défauts, nous avons agencé le banc de manière différente. Pour résoudre le problème lié à la fixation de la molette, nous avons privilégié une tête industrielle que nous a procuré Adler, qui tient la molette des deux côtés. Evidemment, le chargement/déchargement de la molette est beaucoup plus long, mais beaucoup plus sûr. Pour empêcher le capteur de bouger par rapport à l’ampli, nous avons décidé qu’il serait fixe, et que ce serait désormais la plaque en verre qui se déplacerait sous la molette.
Nous avons donc créé un plateau en translation sur deux glissières et conduit par le système de vérins du banc précédent, ces derniers étant maintenant situés sous le plateau. Une arche en aluminium profilé permet de faire descendre la molette solidaire du capteur à la verticale. Le capteur étant plus performant en compression, nous avons choisi de prendre l’axe Z comme verticale, même si nous nous sommes par la suite rendus compte que les trois axes donnaient des courbes extrêmement similaires. Ainsi le câble reliant capteur et amplificateur n’est plus sollicité (excepté sur les quelques centimètres de descente, qui n’ont pas lieu durant la course de la molette). Une mousse entre le plateau et la table réduit les vibrations.
La partie électrique est celle qui fait la liaison entre les vérins, les capteurs de fin de courses, le capteur de contrainte et l’ordinateur.
La carte National Instrument est relié via USB à l’ordinateur. Le logiciel qui permet de faire la communication entre l’ordinateur et la carte s’appelle Labview. Ce logiciel peut s’avérer vieillot et peu pratique, il est néanmoins efficace pour fabriquer rapidement des systèmes et des interfaces graphiques. Nous n’avons rien changé au montage initial et donc au système Labview. Nous n’avons jamais réussi à configurer Labview sur nos machines pour interagir avec le banc et avons donc utilisé l’ordinateur déjà configuré de M. Philippe Faul. Le logiciel NI MAX permet d’actionner manuellement et de manière plus localisée les différentes entrées de la carte, ainsi que d’en visualiser les sorties. Il nous a été très utile pour nos tests, ainsi que pour comprendre comment fonctionne le montage électrique.
Le capteur de contrainte est directement relié à l’amplificateur, qui renvoie le signal ainsi amplifié aux entrées analogiques de la carte, qui elle-même la renvoie via USB en signal numérique à l’ordinateur. La fréquence d'échantillonnage est largement suffisante et paramétrable.
Les capteurs de fin de course ont leur entrée dans la carte. L’arrêt est soft-codé dans le système Labview et renvoie l’ordre d’arrêt via les contacteurs.
Les contacteurs (ou relais) permettent à la carte (qui ne supporte que du 5V) d’alimenter l’actionneur des vérin qui fonctionne sous 24V, ainsi que le ‘reset’ de l’amplificateur.
Le design du nouveau banc de caractérisation mécanique par étude vibratoire fut pensé de sorte à minimiser les vibrations parasites i.e. pas de déplacement du capteur piézoélectrique solidaire du bras-fixation molette :
1. le pivot glissant vertical ne sert qu’à imposer une force quantifiable au point de contact molette-verre par application d'un poids (c.f. prototype réel).
2. la plaque de verre coulisse sous la molette grâce aux pivots glissants horizontaux.
3. l'orientation de la molette est laissée libre par le pivot glissant vertical et s'oriente naturellement par glissement du verre sous la molette.
Données brutes : temporelles
Données brutes : espace de Fourier
Explicitation du protocole d'analyse : La classification se fait à l'aide d'une forêt d'arbres décisionnels avec en entrée les résultats de la PCA à n dimensions. Ici, 4 donne des résultats optimaux. L'entrainement du classifieur se fait également sur une base existante. Il est possible à tout moment de remplacer ces spectres si l'on décide de drastiquement changer les conditions d'acquisition. A chaque exécution du programme d'analyse de nouveaux spectres, le classifieur se ré-entraine, assurant une modularité maximale au code.
Fig 1. PCA sur les données, et placement d'un nouveau point
Fig 2. Apprentissage
Détermination du nombre optimal de composants à utiliser pour maximiser la précision de la classification.
De notre travail sur le banc mécanique nous retenons que l’un des enjeux principaux pour la caractérisation des molettes est la précision de la mesure. Dès le début nous avons essayé d’augmenter la précision du banc, notamment par des améliorations mécaniques qui ont été décrites ci-dessus.
Cependant, l’acquisition de l’information sous forme d’un signal électrique est aussi essentielle. En ce sens, le capteur piézoélectrique ainsi que l’amplificateur choisis pour le projet sont très précis. Après discussion avec leur fabricant, Kistler, il est apparu que la prise en main de ces composants et la mise en place d’un protocole de mesure sont longues et peu évidentes, avec des contraintes à respecter. Malheureusement, le temps alloué au projet ne nous a pas permis de vérifier toutes les indications recommandées par Kistler.
Ainsi, l’aspect principal à développer pour améliorer le banc mécanique réside dans la validation de ces recommandations :
À ce stade, si nos mesures présentent des résultats encourageants celles-ci ne sont pas encore complètement répétables pour les raisons énoncées ci-dessus. De même, le capteur piézoélectrique renvoie un signal identique selon x,y,z preuve qu’un problème existe dans la mesure.
Dans un deuxième temps, des améliorations mécaniques pourraient être apportées pour augmenter l’isolation du banc aux vibrations extérieures. Cela pourrait passer par l'ajout d'un feutre entre le plateau et la plaque de verre ou bien par une mousse plus épaisse entre le banc et la table.