J4 trek 20/08/2018
Temps clair mais nuageux ce matin, après encore une nuit paisible (c’est la 1ère fois que je campe plusieurs jours d’affilée avec aussi peu de vent, sans mettre mes boules Quiès ! Incroyable pour cette région !)
En route pour le symbole du Hornstrandir, les hautes falaises du Hornbjarg.
Après avoir dépassé une jolie maison (habitée cette fois),
nous percevons le bruit d’un éboulement qui nous vient de l’autre côté de la baie. Au téléobjectif, je distingue les roches se fracassant dans la mer : gloups ! Nous n’irons pas trop près du bord !
A mi-pente, nous rencontrons encore 2 ou 3 renards, encore endormis…
Nous voilà parvenues au Cap Horn,
ravies d’avoir finalement bénéficié jusqu’à présent d’une météo tout-à-fait correcte, en dépit des prévisions. Il a plu certes, mais toujours quand nous étions sous la tente…
Mais la rando continue, il nous faut longer une falaise escarpée,
dont la découpe à contre-jour la rend encore plus impressionnante.
La grimpette sur des hautes marches de terre glissante au milieu des angéliques n’est pas de tout repos,
mais la vue depuis la crête de Midfell est grandiose. On aperçoit la rivière traversée hier et à droite de la baie la cabane des rangers.
Au sud-est reflets mystérieux sur l’océan d’un calme inhabituel…
Quelle peut donc être cette île ??? Peut-être la péninsule de Skagi vue dans sa largeur ? Bizarre…
Encore un énorme iceberg ! Selon la lumière, ils apparaissent et disparaissent en quelques minutes….
Encore un passage un peu acrobatique
avant de rejoindre le petit lac au pied du Kalfatindar.
Gros plan sur le gué franchi hier.
Il y a très peu d’oiseaux, la meilleure époque est le printemps, lors qu’ils nichent par milliers dans les falaises.
Le temps se gâte et nous renonçons à l’ascension du Kalfatindar.
Voilà le phare de Latravik ! Qui fait aussi refuge (avec douches !)
Pour la 1ère fois, la pluie nous rattrape ! Légère et sans vent…et passagère !
Gros numéro de charme de la part de cette adorable bestiole rencontrée en chemin !
Allez, on l'abandonne pour continuer notre chemin...
Semi-déception en arrivant au phare (je n’aime pas rompre le charme en retournant même brièvement à la « civilisation ») : il est fermé.
Le coin est sale, des déchets trainent par ci par là et il n’y a pas d’eau à proximité immédiate. Pas envie de camper là…
Pendant que nous hésitons, Marion trouve le code pour ouvrir le boitier contenant la clé ! Ah ces jeunes !
On ne résiste pas à l’envie d’une petite visite du refuge (et du phare) : tout est hiverné, les matelas sur la tranche, l’eau fermée et il y fait plus froid que dehors.
Bref, on referme soigneusement et on marche un peu plus loin pour trouver une zone propice au bivouac.
A peine avons- nous tourné le dos au refuge qu’un hélicoptère rouge surgit de derrière la falaise !
Aussitôt, on se sent coupable, aurions-nous déclenché un système d’alarme quelconque ?
La coïncidence est tout de même incroyable ?
Il se pose à une centaine de mètres du phare ! Nous sommes dans nos petits souliers…
4 ou 5 personnes toutes vêtues de combinaisons orange et bleues en descendent et se dirigent vers le phare… on n’ose plus bouger !
Bref, après avoir un peu trainé dans le coin, fait quelques photos, tout le monde rembarque et l’hélicoptère redécolle vers le Hornbjarg.
Ouf ! Ils n’étaient pas là pour nous ! S’agissait-il d’une virée touristique, d’un entrainement des sauveteurs ? Mystère ?!
Alors que nous installons les tentes, les Flamands passent et continuent vers la baie de Hornvik via le col de Kyskard. Grosse journée car ils ont aussi gravi le Kalfatindar.
En soirée, nous avons encore la visite de renards curieux ! Ils viennent nous voir jusque dans la tente !