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Dimanche 10/07

Heureusement, le Shakawe Lodge accepte les euros et nous vend aussi des pulas à un taux de change moins défavorable (5,5 pula pour 1 euro, bon….)

De toute façon, il n’y a pas de banque avant Maun et ce que nous n’allons pas tarder à découvrir, c’est qu’il n’y a pas non plus de diesel avant Maun, la station de Gumare n’ayant pas été approvisionnée. Quand le sera-t-elle ? Peut-être cet après-midi ou demain. Nous faisons donc un détour de 200 km pour aller faire le plein à Maun avant de repartir sur Ghanzi. Malheureusement, c’est Dimanche et nous ne pourrons donc pas découvrir l’artisanat bushmen vanté par les guides.

Toute cette route depuis la frontière namibienne au nord jusqu’à la frontière namibienne à l’ouest (poste de Mamuno) est goudronnée et en parfait état, elle est cependant très monotone et ne laisse jamais apercevoir le fleuve.

Dans la portion Shakawe-Tsau, il y a toutefois quelques villages, qui ressemblent beaucoup à ceux du nord de la Namibie avec beaucoup plus d’ânes, extrêmement peu de voitures si l’on exclue les 4X4 des touristes, quelques taxis collectifs.

Plus au sud et à l’ouest, c’est plat, très très plat et très vide, aucun village - sur la route principale du moins.

En Namibie et au Botswana les routes sont bordées de chaque côté d’une zone dégagée qui permet aux piétons, charrettes et autre bétail de circuler et aux conducteurs de les voir longtemps à l’avance : ces routes ne sont donc pas dangereuses à condition de ralentir suffisamment.

Elles sont de place en place ponctuées de totem fait de matériaux vraiment mais alors vraiment pas recyclables : pneu éclatés, bidons crevées, cartons éventrés, qui servent à signaler les sentiers qui mènent aux villages en retrait de la route : les gens peuvent ainsi indiquer au chauffeur du taxi collectif l’arrêt correspondant à leur village.

C’est un vrai plaisir d’ailleurs de croiser tous ces gens qui vous saluent avec un sourire ultrabright en agitant la main un peu comme des enfants. En Namibie comme au Botswana, nous avons été agréablement surpris par la courtoisie, la gentillesse et la disponibilité des gens. Les bouquins d’Alexander Mac Call Smith (par ex Vague à l’Ame au Botswana) rendent très bien compte de cette atmosphère bon enfant et bien élevée. Jamais - du moins dans le nord de la Namibie et au Botswana, nous n’avons été « sollicités ». Les gens sont disponibles si vous allez vers eux mais sont très respectueux de votre tranquillité. Un régal. Par ailleurs, bien que la Namibie ait également souffert de l’apartheid et même s’il est vrai que les tâches subalternes sont exclusivement dévolues aux noirs, on ne ressent pas cette défiance des noirs vis-à-vis des blancs telle que celle qui nous avait mis mal à l’aise en Afrique du sud.

Nous fonçons vers le poste frontière de Mamuno car nous craignons que lui aussi ne ferme à 17 heures. En fait, étant situé sur la Transkalahari Highway, il ne ferme qu’à minuit…Il y a même un poste de change côté namibien juste avant la frontière, ce qui fait cruellement défaut à la frontière près de Shakawe). On y trouve aussi du carburant (côté Botswana, la station de Charles Hill n’avait plus de diesel …)

C’est une longue journée de transition, alors nous bouffons du km. Nous nous arrêtons vers 20 heures 100 km avant Windhoek et dormons sur une aire de pique-nique un peu à l’écart de la route. Aucune difficulté pour faire cette route de nuit, il y a très peu de villages, les ânes sont tous restés au Botswana et la route est bien dégagée.

Lundi 11/07

Nous repassons à Windhoek faire un ravitaillement avant d’attaquer le Naukluft et Sessriem où nous ne trouverons pas grand-chose. Le supermarché qui nous avait paru minuscule lors de notre premier ravitaillement nous parait maintenant opulent après les petites épiceries du Botswana.

Ca a d’ailleurs été un vrai choc cette pauvreté au Botswana. Nous ne la soupçonnions pas vu les prix pratiqués en matière de prestations touristiques. Dans le nord de la Namibie et au Botswana, nous n’avons pas vu de « vieux ». Au Botswana, l’espérance de vie est de 42 ans !!! (les vieux, c’était nous !!) et 56 ans en Namibie (mais avec une population blanche plus importante).

Nous quittons Windhoek par la C26 puis le Gamsberg Pass, la route serpente à 2000 m d’altitude.

Paysage tourmenté magnifique, animaux du désert (gemsboks, autruches, springboks, suricates, aigle serpentaire). L’étape est cependant bien longue : 270 km jusqu’à Solitaire puis encore 80 km jusqu’au Naukluft Camp site soit en camping car 6h30 de piste. C’est long mais c’est beau !

On commence à voir du sable rouge, on approche...

Nous arrivons à la nuit tombante à l’entrée du camping du Naukluft (entré autorisée seulement entre le lever et le coucher du soleil) entrée adulte 80ND, véhicule 10DN, moins de 16 ans gratuit. Camping environ 175ND. C’est vraiment le bout du monde. Le camping est très bien aménagé, ombragé, douches chaudes, pas d’électricité, emplacement perso très cosy. Une quinzaine de places seulement environ dont seule la moitié est occupée.

<Okavango

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Waterkloof Trail (Naukluft)>