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Adopté en 1933
Le projet Monumenta Musicae Byzantinae a pour objectif de rendre accessibles de manière très large les traditions musicales du rite byzantin, qui sont importantes mais qui étaient, jusqu’au début de ce projet, presque inaccessibles. Le projet vise à reconstruire autant que possible l’origine de ces traditions musicales et à les interpréter, et a tenté d’y parvenir à travers la publication de manuscrits liés à la musique de l’Église byzantine au Moyen Âge, ainsi que par des transcriptions et des études de la notation, de l’histoire et des types de musique byzantine.
Les Monumenta Musicae Byzantinae se composent de cinq séries :
Série principale (manuscrits byzantins en fac-similé)
Series Subsidia (études concernant la musique byzantine)
Series Transcripta (transcriptions modernes de types centraux de chants liturgiques byzantins)
Series Lectionaria (Prophetologium)
Corpus Scriptorum de Re Musica (écrits théoriques)
Le projet a été adopté par l’Académie royale danoise des Sciences et des Lettres (Det Kongelige Danske Videnskabernes Selskab) en 1931 et peu de temps après par l’UAI. Le programme éditorial des MMB a commencé en 1935 sous la direction de Carsten Høeg. Depuis lors, l’Université de Copenhague a hébergé des activités de recherche continues dans le domaine du chant byzantin.
Collection de microfilms et de photographies
La collection de microfilms des MMB contient plus de 680 numéros. Elle est destinée aux universitaires attachés aux MMB, à l’Institut, aux universitaires invités et aux étudiants diplômés qui ont choisi le chant byzantin comme sujet de recherche. L’accès à autant de sources en un seul endroit est extrêmement utile lors de l’étude des différents genres de chant byzantin ou des lectures multiples d’un chant spécifique.
L’inventaire (qui sert de clé à la collection) est mis ici à la disposition des collègues conformément aux objectifs de l’International Musicological Society Study Group Cantus Planus, qui encourage la coopération dans les projets assistés par ordinateur et l’échange de données sous forme électronique.
L’inventaire se veut avant tout un outil d’identification des sources contenant des répertoires spécifiques de chant byzantin en phase de recherche initiale. Par conséquent, un certain nombre de références à des descriptions déjà existantes sont incluses chaque fois qu’elles présentent des données plus détaillées que cet inventaire. Les questions codicologiques telles que les matériaux, l’état de conservation, la taille, le nombre de lignes, etc. ne sont généralement pas prises en compte.
Un ancien dossier sous format papier (cartes) fut le point de départ du projet. Il devait être mis à jour et la recherche systématique dans la collection n’était pas aisée. Grâce à la conversion en un inventaire informatisé, des informations inestimables, stockées au fil des ans dans cet index de cartes et dans un certain nombre de cahiers par Carsten Høeg, Jørgen Raasted, Christian Thodberg et Sysse Engberg, ont été rendues plus accessibles. Cette partie du projet a été lancé en 1992 et financée grâce à une subvention de la Fondation Carlsberg.
Adopté en 1956
Le but du Corpus Vitrearum est l’enregistrement minutieux de tous les vitraux historiques, à la fois en Europe et dans les musées américains et canadiens, sur la base de directives communes et contraignantes définies par le projet. Celui-ci, actuellement actif dans quatorze pays, a été confié au Comité International d’Histoire de l’Art (CIHA) immédiatement après sa création en 1952 et, depuis 1956, il est sous le patronage de l’UAI. Au début, sous le nom de Corpus Vitrearum Medii Aevi, l’entreprise a limité son travail à la documentation des vitraux médiévaux. Depuis lors, plusieurs comités de différents pays (ceux de Belgique, de France, des Pays-Bas et de Suisse) ont étendu leur ère de recherche pour inclure les vitraux jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. En 2014, l’Assemblée générale a également décidé d’étendre le projet à l’étude des oeuvres de 1800 à nos jours.
L’organisation du Corpus Vitrearum est basée sur les comités nationaux de ses états membres, composés de chercheurs, de restaurateurs et de scientifiques associés. Tous les quatre ans, un conseil est élu dans leurs rangs, composé d’un président, de deux vice-présidents, dont l’un est désigné comme trésorier et d’un secrétaire. Le Corpus Vitrearum et l’ICOMOS partagent également un comité international pour la conservation des vitraux (composé d’un président, d’un vice-président et d’un secrétaire). Les membres actuels sont l’Autriche, la Belgique, le Canada, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Russie, l’Espagne avec la Catalogne, la Suisse et les États-Unis. Les pays scandinaves, la République tchèque et la Slovaquie ont publié leurs corpus de vitraux médiévaux en 1965 et 1975, puis ont abandonné le projet.
Ce travail systématique est né grâce à la documentation photographique rendue nécessaire par le sauvetage des vitraux médiévaux pendant la Seconde Guerre mondiale. Les initiatives individuelles ont été regroupées par l’historien de l’art suisse Hans R. Hahnloser et ont conduit, en 1952, lors du Congrès International d’Histoire de l’Art à Amsterdam, à la fondation du Corpus Vitrearum Medii Aevi (CVMA), la première entreprise d’histoire de l’art à être organisée au niveau international.
Les panneaux des vitraux – décimés, partiellement remplacés au cours des siècles et, plus récemment, affectés par des facteurs environnementaux – sont documentés photographiquement et soumis à une autopsie critique, panneau par panneau. Toutes les traces d’entretien et de restauration entreprises au fil du temps, généralement visibles de près uniquement, sont documentées au moyen de dessins schématiques. L’ensemble du processus est reconstitué, sur la base d’une recherche archivistique approfondie, dans les chapitres traitant de l’histoire du vitrail lui-même et de sa restauration. Les fenêtres sont ensuite examinées en fonction de leur programme iconographique et de leur contexte artistique, ainsi que de leur fonction dans l’espace intérieur de l’église. Les résultats sont publiés sous forme de monographies, classées topographiquement par région et conformément aux directives convenues par l’International Corpus Vitrearum (www.corpusvitrearum.org/Guidelines).
Depuis sa création, plus de 140 volumes du Corpus ont été publiés, dont 92 monographies sur les vitraux de bâtiments individuels, de villes et de régions, 25 volumes dans les séries Recensement, Catalogue sommaire et Checklist, et 22 études et documents occasionnels sur des sujets clés spécifiques. Et cela, sans compter les actes de colloques internationaux (www.corpusvitrearum.org/Status of Publications).
Les colloques réguliers représentent l’outil le plus important de diffusion et d’échanges pour les experts et une interconnexion étroite de la communauté scientifique du Corpus Vitrearum. Se déroulant à l’origine à intervalles irréguliers, des intervalles biennaux ont été introduits après 1982 et les membres du Comité international du Corpus Vitrearum se réunissent tous les deux ans depuis cette date (à une exception près). Parmi les lieux les plus récents figurent Anvers (2018), Troyes (2016), York (2014), Vienne (2012), Saint-Pétersbourg (2010), Zurich (2008), Tours (2006), Nuremberg (2004), Bruxelles (2002) et Bristol (2000). Une limitation volontaire aux trois langues officielles du Corpus Vitrearum – anglais, français et allemand – garantit la communication. Les jeunes chercheurs sont invités à assister régulièrement aux colloques et sont ainsi encouragés à poursuivre les travaux commencés en 1952.
Adopté en 1979
L'Index Bezalel Narkiss de l'Art juif est une collection d'images numérisées et d'informations sur les objets juifs du monde entier. La collection en ligne comprend plus de 300 000 images provenant d'environ 800 musées, bibliothèques, collections privées et synagogues de 41 pays, ainsi que des plans architecturaux d'environ 1 500 synagogues documentées in situ. Les images sont classées seon leur sujet iconographique, le type d'objet, l'origine et la date. La numérisation de l'index se fait actuellement en coopération avec la Bibliothèque nationale d'Israël et la Judaica Division de la bibliothèque de l'Université d'Harvard.
Adopté en 1985
En mai 1983, lors d’une réunion à Athènes, les membres du Comité pour l’Histoire de l’Art Byzantin de l’Association Internationale des Études Byzantines convinrent de la nécessité de publier un corpus de la peinture monumentale byzantine. Les lignes directrices, approuvées par d’éminents spécialistes tels que Manolis Chatzidakis (Athènes), secrétaire général de l’AIEB et président du Comité, qui fut l’initiateur du projet, Vojislav Djurić (Belgrade), Marcell Restle (Munich), Robin Cormack (Londres), Jacqueline Lafontaine Dosogne (Louvain), Elka Bakalova (Sofia), Mara Bonfioli (Sienne), Athanasios Papageorgiou (Nicosie) et d’autres, étaient les suivantes :
La période couverte par le Corpus s’étend du milieu du VIIe à la fin du XVe siècle. Le Corpus comprend non seulement des monuments peints sur le territoire byzantin, mais également des documents connexes fortement influencés par l’art byzantin, inclus dans des manuels tels que l’History of Byzantine Painting de Victor Lazarev. Les monuments de chaque pays sont publiés dans différentes séries, par province. Le texte comprend une description détaillée des différentes fresques ou des mosaïques, sans commentaires iconographiques ou stylistiques. Les inscriptions sont publiées séparément pour chaque monument. Les fresques ou les mosaïques ultérieures présentes dans ces monuments sont mentionnées sommairement. Le texte est illustré par un grand nombre de photographies et accompagné de dessins architecturaux montrant l’emplacement exact de chaque sujet. Les volumes du Corpus sont publiés dans la langue du pays et en anglais.
Le but du Corpus est évidemment de faire connaître l’ensemble des peintures existantes, non seulement celles qui sont de grande qualité et déjà bien étudiées, mais aussi celles qui sont difficilement accessibles ou en danger de destruction. Le projet a été proposé par le professeur Chatzidakis à l’Union Académique Internationale, qui a décidé de lui accorder son patronage et de confier sa coordination à l’Académie d’Athènes.
Les premiers pays impliqués dans le projet furent la Grèce, l’Italie et Chypre. En 1997, le Centre de recherche sur l’art byzantin et post-byzantin de l’Académie d’Athènes a publié un volume sur les fresques de l’île de Cythère (Cerigo), rédigé par M. Chatzidakis et I. Bitha, en grec, qui a également été publié en anglais en 2003 dans une version mise à jour. Ont suivi plusieurs volumes sur la peinture monumentale en Macédoine orientale et en Thrace occidentale par E. Papatheophanous-Tsouri en 2016 et sur les îles Ioniennes par divers auteurs en 2018, tous deux en grec. Des éditions en anglais pourraient suivre lorsque la situation financière de la Grèce s’améliorera. En 2010, le Centre a également publié un Repertory of Monumental Painting on Mount Athos from the Tenth to the Seventeenth Century par N. Toutos et G. Fousteris. Un volume sur les XVIIIe et XIXe siècles devrait suivre. Bien que la Suède n’ait pas été représentée à la conférence de 1983 à Athènes, un corpus des quelques fresques de style byzantin existantes en Suède est paru en deux volumes, par feue le professeur Elisabeth Piltz (1988 ; 2008).
Le Corpus italien a connu un début prometteur grâce à un comité ad hoc dirigé par le professeur Mara Bonfioli (Sienne, puis Rome I), mais progresse très lentement. Un volume sur l’Ombrie est paru en 2012, mais un autre sur les Marches a dû être reporté après la mort de l’auteur, le professeur Patrizia Angiolini Martinelli. Entretemps, le professeur Antonio Iacobini (Rome I) a succédé au professeur Bonfioli et un volume sur les fresques de la Calabre est prêt depuis 2017.
L’ancien directeur des Antiquités de Chypre Athanasios Papageorgiou, qui devait éditer les volumes relatifs à la peinture byzantine sur l’île, a renoncé il y a une douzaine d’années, et le projet chypriote est actuellement au point mort. La Bulgarie a quant à elle publié quelques volumes sur ses fresques mais sans adhérer aux normes du Corpus, par exemple en ce qui concerne la période chronologique étudiée et la publication d’une région par volume.
Une conférence a été organisée par l’Académie d’Athènes en 2003, afin d’évaluer les progrès réalisés jusque-là et d’encourager d’autres institutions à rejoindre le projet. La conférence a été un succès et les représentants de plusieurs pays ont manifesté leur intérêt.
Adopté en 2005
Le Corpus Rubenianum Ludwig Burchard (CRLB) est certainement un des projets d’histoire de l’art les plus ambitieux dédié à un seul artiste, en l’occurrence Pierre Paul Rubens (1577-1640).
L’historien de l’art allemand Ludwig Burchard (1886-1960) a toujours eu l’intention de compiler un catalogue raisonné entièrement illustré des oeuvres de Rubens. La documentation qu’il a réunie (classée dans quelque huit cents boîtes en carton) est revenue à la ville d’Anvers après sa mort. Cette donation a grandement enrichi le Rubenianum, centre de documentation et bibliothèque publique consacré principalement, mais non exclusivement, à l’art de Rubens et à son époque. Elle a été considérablement élargie grâce aux efforts conjoints du personnel du Rubenianum et du Centrum Rubenianum (ci-après dénommé « le Centrum »).
Le Corpus est structuré de façon thématique et comprend la totalité de la production de Rubens, ses peintures, dessins et oeuvres telles que des tapisseries, des sculptures et des gravures pour lesquelles il a produit les dessins. Chaque oeuvre est illustrée et discutée en détail. Au début de l’histoire du projet, les différentes sections ou sous-sections ont été attribuées à différents auteurs choisis soit parce qu’ils avaient déjà travaillé sur le sujet concerné, soit parce qu’ils étaient bien placés professionnellement pour avoir un accès privilégié au matériel considéré. Le Corpus est en effet une entreprise internationale alimentée par les contributions de générations passées et présentes (et futures) de chercheurs académiques.
Le Corpus est divisé en 29 parties, dont certaines se composent de plusieurs volumes (une cinquantaine au total). Les 15 volumes restants sont désormais tous à différents stades de préparation, avec une fin de l’entreprise prévue pour 2020-2021. Chaque volume est édité par un membre du Centrum, mais reste l’entière responsabilité des auteurs désignés – en prenant comme base le matériel tel qu’assemblé et commenté par Burchard. Les auteurs sont toutefois libres d’exprimer leurs propres opinions.
Le projet vise à fournir une vue aussi complète que possible des oeuvres individuelles. Une bibliographie complète et des listes de copies sont incluses, et l’historique de la propriété est fourni de manière aussi complète que possible. Les détails de la commande de l’oeuvre, sa datation et son authenticité sont discutées de manière exhaustive. Toutes les peintures de Rubens sont le résultat d’un processus créatif organisé, dont la preuve se trouve dans les dessins préparatoires et les croquis à l’huile, de sorte que chaque travail préparatoire est illustré, analysé et expliqué dans une entrée distincte. Burchard était particulièrement intéressé par les sources visuelles de Rubens et par son adaptation des poses formelles dans sa production ; ces aspects sont reflétés et développés dans le Corpus. L’accent est également mis sur le contexte culturel et le sens que Rubens entendait transmettre via ses oeuvres. Cela nécessite une expertise dans de nombreux domaines complexes et multiformes de l’érudition intellectuelle et historique, dont beaucoup se rapportent à la pensée catholique du début de l’ère moderne.
Tout écart ou chevauchement dans l’organisation du matériel peut être contourné grâce à l’utilisation de la base de données croisée et des quatre index spécialisés inclus dans chaque volume.
Un Fonds Rubenianum a été créé en 2010 sous les auspices de la Fondation Roi Baudouin afin de sécuriser les moyens financiers indispensables à la finalisation de la publication du Corpus. Grâce au soutien enthousiaste de plusieurs fondations, entreprises et amateurs d’art individuels, quelque 2 millions d’euros ont pu être levés entre 2010 et 2015, ce qui a permis à l’entreprise de passer rapidement à la vitesse supérieure. Un appel de fonds renouvelé a été lancé en 2016. Les moyens financiers actuels sont insuffisants pour atteindre notre objectif de finaliser ce projet extrêmement difficile d’ici la date cible de 2020-2021, mais nous sommes sûrs que nous pouvons compter sur la générosité future de beaucoup, à la fois soutiens existants et nouveaux, pour nous aider à atteindre cet objectif ! Parallèlement, le Fonds Rubenianum et toute la « communauté Rubens » de chercheurs, de conservateurs, d’étudiants, de collectionneurs et d’amateurs d’art sont extrêmement reconnaissants aux plus de cent généreux donateurs qui ont rendu tout cela possible.
Adopté en 2019
Le Centre d'étude des Primitifs flamands est une unité de recherche spécialisée dans l'étude de la peinture des anciens Pays-Bas méridionaux au XVe siècle. Créé en 1949 par Paul Coremans, il fait actuellement partie du département Documentation de l'Institut royal du patrimoine artistique (KIK-IRPA), à Bruxelles, une institution scientifique belge de la politique scientifique fédérale.
Le Centre possède une documentation spécialisée et exhaustive sur la peinture des primitifs flamands. Sa photothèque comprend environ 35 000 photographies dont l'institu tdétient la majorité des droits d'auteurs, disponibles dans la photothèque online de l'IRPA. La bibliothèque spécialisée est aussi intégrée dans le catalogue en lign de l'Institut. Le Centre gère une banque de données spécialisée sur le peintures de primitifs flamands qui, bientôt actualisée, sera mise en ligne. Depuis son origine, les projets de recherche scientifique du Centre ont été réalisés en étroite collaboration avec des chercheurs belges et des spécialistes étrangers.
Un des objectifs majeurs du Centre des primitifs flamands fut l'édition de trois collections de publications scientifiques consacrées aux primitifs flamands. Le Corpus de la peinture du XVe siècle dans les Pays-Bas méridionaux et la Principauté de Liège comprend l'étude approfondie et les analyses sentifiques des tableaux du XVe siècle exécutés dans nos régions, appartenant à d'importantes collections publiques. Le Répertoire des peintures flamandes des XVe et XVIe siècles est une série consacrée à l'exament de peintures peu connues ou issues de collections moins célèbres. Il constitue un outil de travail préliminaire à une recherche ultérieure plus avancée. Les Contributions à l'étude des primitifs flamands publient les résultats d'une étude scientifique approfondie relevant du domaine précis de la peinture du XVe siècle dans les anciens Pays-Bas.
Des trois séries du Centre, toutes distribuées par Brepols Publishers, le Corpus est la plus importante. Consacrée aux plus grandes collections publiques dans le monde, elle compte aujourd'hui plus de 20 volumes. La première publication dans cette série remonte à 1957 et concerne la collection des Primitifs flamands du Groeningenmuseum de Bruges. Avec le Corpus, le Centre vise une analyse scientifique approfondie et systématique des peintures du XVe siècle des Pays-Bas. Les textes sont tous clairement rédigés par des spécialistes du domaine, richement illsutrés de photos détaillées, de documents techniques et d'images scientifiques. En combinant la recherche traditionnelle en histoire de l'art avec une recherche technique, la série du Corpus peut sans aucun doute être considérée comme le père du catalogue scientifique moderne. Depuis la publication des premiers volumes, la série du Corpus est devenue le modèle à suivre en particulier pour les musées, comme par exemple les collections du Städel Museum de Francfort ou de la National Gallery of Art de Washington.
Adopté en 2017
Le projet Corpora of Pre-Modern Christian Orthodox Mural Painting a été approuvé par l’Assemblée générale de l’Union Académique Internationale en octobre 2017 à Tokyo.
Le 3 mars 2018 à Sofia, la première réunion des responsables des comités nationaux, à savoir le professeur Nenad Makuljevic (Université de Belgrade), le professeur Liliana Stosic (Académie serbe des sciences et des arts), le professeur associé Konstantinos Giakoumis (Université européenne de Tirana) et le Dr Constantin Ciobanu (Académie roumaine) a eu lieu. Les mécanismes des projets menés sous les auspices de l’Union Académique Internationale ont été expliqués et un modèle pour la description des fresques des églises a été fourni par le professeur associé Emmanuel Moutafov (Académie bulgare des sciences) en sa qualité de chef de projet. Le Dr Ioannis Vitaliotis de l’Académie d’Athènes a également été invité à la réunion, via lequel le Centre de Recherche sur l’Art byzantin et post-byzantin de cette Académie a été invité à participer au projet. Une réponse de l’équipe grecque est attendue.
Au cours des dernières années, nos collègues bulgares ont travaillé assidument sur la troisième partie du Corpora of Pre-Modern Christian Orthodox Mural Painting. À ce jour, le Corpus of 18th Century Murals in Bulgaria (2006) et le Corpus of 17th Century Murals in Bulgaria (2012) ont déjà été publiés. À la suite des recherches scientifiques menées sur le terrain, le troisième volume, à savoir le Corpus of Mural Paintings from the First Half of the 19th Century in Bulgaria (2018) a également pu être publié. Ce dernier livre contient 900 pages de texte et 441 pages illustrées en couleur. Il présente 1115 photos de tous les monuments décorés de fresques sur le territoire de la Bulgarie moderne et qui peuvent être datés de la première moitié du XIXe siècle. Ce Corpus comprend 52 monuments de peintures murales, présentés comme des unités individuelles. Dans le Prologue de la publication, 40 autres peintures murales sont présentées sous la forme d’un article académique. L’index iconographique est compilé dans une version bilingue – en bulgare et en anglais – pour aider les spécialistes étrangers qui sont à la recherche d’un sujet particulier ou de l’icône précise d’un saint. La publication contient également environ 2 000 plans de peintures murales et plus de 10 000 inscriptions reproduites par les auteurs et des épigraphistes. Le format du livre a également été amélioré et servira de référence pour les futures éditions des collègues de Serbie, d’Albanie et de Roumanie participant au projet.
L’équipe de chercheurs qui a travaillé sur le dernier corpus comprend Emmanuel Moutafov, Alexander Kuyumdzhiev, Elena Genova, Ivan Vanev, Margarita Kuyumdzhieva, Maya Zaharieva, Katerina Dyulgerova, Nevena Dzhurkova, Ivanka Gergova, Christo Andreev, Svetla Moskova, Mina Hristemova, Nikolay Klisarov, Mariela Stoykova et Julia Varbanova. La conception graphique de la publication est l’oeuvre de Maya Lacheva et la couverture a été conçue par l’artiste Daniel Nechev. Les traductions du grec sont d’Emmanuel Moutafov et Mina Hristemova, et la traduction anglaise de Svetlana Lazarova. L’équipe était nombreuse et diversifiée, faisant de sa gestion un véritable défi.
Au cours du projet, 35 visites sur le terrain ont été effectuées et plus de 100 villes et villages bulgares ont été visités. Le Corpus of Mural Paintings from the First Half of the 19th Century in Bulgaria a été mis en oeuvre avec le soutien financier du Fonds pour la recherche scientifique du Ministère de l’Éducation et des Sciences de la République de Bulgarie.