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Adopté en 1920
Correspondance d’Hugo Grotius 1597-1645
Hugo de Groot (Delft, 10 avril 1583 - Rostock, 28 août 1645), mieux connu dans les cercles intellectuels sous son nom latin, Hugo Grotius, fut une figure éminente du gouvernement et du monde scientifique au cours de la première moitié du XVIIe siècle. Cependant, ce sont ses prouesses académiques dans les domaines du droit néerlandais, du droit international, de la philologie, de l’exégèse et de l’historiographie en particulier qui lui ont valu une renommée internationale.
Sa vaste correspondance est la source d’information la plus importante concernant sa vie et son travail. Cette publication contient les textes de lettres qui ont été écrites à la fois pour et par Grotius, chacune étant accompagnée d’un bref commentaire sur son contexte historique. Quatre index permettent au chercheur d’accéder directement au contenu des lettres en latin, néerlandais, français et allemand. L’oeuvre couvre dix-sept volumes, chacun contenant une correspondance classée de manière chronologique. Le volume final est un volume supplémentaire complétant la série de trois addenda qui facilitent l’accès aux différents volumes de la correspondance. Ces addenda, qui incluent un index supplémentaire des noms de personnes et de lieux pour les volumes I à XVII, sont désormais disponibles en ligne.
Éditions publiées
P.C. Molhuysen, B.L. Meulenbroek, P.P. Witkam, H.J.M. Nellen et C.M. Ridderikhoff (éds), Briefwisseling van Hugo Grotius, La Haye, 1928-2001.
L’édition a été publiée sous les auspices de l’Institut Huygens ING. Le texte complet de la correspondance de Grotius, édité dans le Briefwisseling van Hugo Grotius, y compris l’annotation détaillée, les index et les introductions, est disponible en ligne sous le titre The Correspondence of Hugo Grotius, éd. Numérique, 1ère éd. (Octobre 2009).
Projet CKCC
Le projet Circulation of Knowledge [CKCC] a été créé en 2008 en partenariat avec le Centre Descartes de l’Université d’Utrecht, la Koninklijke Bibliotheek (Bibliothèque nationale des Pays-Bas), l’Institut Huygens pour l’histoire des Pays-Bas (Huygens ING), le Data Archiving and Networked Services (DANS) et l’Université d’Amsterdam (UvA). Le projet a débuté par la numérisation des métadonnées et l’organisation des transcriptions existantes, en texte intégral, d’environ 20 000 lettres à destination ou en provenance de neuf intellectuels éminents résidant dans la République néerlandaise du XVIIe siècle.
En 2013, ce matériel a été publié en libre accès dans une application web sophistiquée – l’ePistolarium – qui offre aux chercheurs de multiples moyens d’explorer et d’analyser à la fois les métadonnées et les textes complets dans les neuf correspondances. En plus de permettre les recherches dans le texte intégral, de cartographier et de représenter graphiquement les métadonnées et d’extraire les noms des personnes mentionnées, l’ePistolarium est capable d’interroger l’ensemble du corpus pour analyser et visualiser les réseaux de co-citation, et produit les résultats de l’extraction de mots clés et de la modélisation expérimentale de thématiques précises.
Les 20 020 enregistrements de CKCC représentent le plus grand ensemble de données ayant contribué à EMLO pendant la deuxième phase du projet Cultures of Knowledge. La republication de ces données au sein d’EMLO marque le lancement de l’incorporation continue de nouveaux catalogues majeurs qui se poursuivra jusqu’en 2015 et au-delà. En plus d’intégrer les métadonnées de CKCC dans un vaste catalogue collectif, les enregistrements d’EMLO renvoient aux textes originaux des lettres publiés dans l’ePistolarium.
Les métadonnées et les transcriptions de la correspondance d’Hugo Grotius ont été fournies à CKCC par l’Institut Huygens ING.
Adopté en 1931
Le projet Aristoteles Latinus vise à publier des éditions critiques de toutes les traductions médiévales grec-latin d’Aristote. L’UAI a adopté ce projet international en 1931 sur proposition de Konstanty Michalski de l’Académie de Cracovie et l’a depuis lors soutenu et supervisé. Depuis 1973, le secrétariat du projet est hébergé au De Wulf-Mansion Center for Ancient, Medieval, and Renaissance Philosophy (Institute of Philosophy, KULeuven).
L’entrée d’Aristote en Occident par les traductions a eu un impact révolutionnaire sur la vie culturelle du Moyen Âge, en particulier sur l’enseignement dans les universités, et ce dès le XIIIe siècle. L’accès au corpus complet du travail d’Aristote a ouvert aux savants un système complet de sciences basé sur l’expérience et la raison. Dans leurs disputes, traités, commentaires, ils renvoient tous aux arguments du philosophe. Pour une compréhension complète du développement de la philosophie et de la théologie médiévales, il est essentiel de connaître les différentes traductions dans lesquelles les textes d’Aristote ont été transmis. Ces traductions couvrent une période de près de 800 ans, commençant par les traductions de Boèce (ca. 480-524/5) et se terminant par la Translatio Durandi des Economiques, réalisée en 1295. Le rôle joué par ces traductions dans le développement de la terminologie philosophique et scientifique occidentale ne peut guère être surestimé.
Depuis le milieu du siècle dernier, trente volumes ont déjà été publiés dans la série soutenue par l’UAI ; ils comprennent tout le corpus des oeuvres logiques d’Aristote, toutes les traductions médiévales grec-latin de la Métaphysique, des Météorologiques et de l’Ethique à Nicomaque, et plusieurs versions des oeuvres physiques et zoologiques du corpus aristotélicien. L’accent s’est récemment déplacé vers les traités pseudo-aristotéliciens, qui sont un domaine largement inexploré, comme les Physiognomonica. De plus, depuis 2016, toutes les traductions médiévales grec-latin d’Aristote (et de certains de ses anciens commentateurs) sont accessibles via la base de données Aristoteles Latinus publiée par Brepols.
La collection Aristoteles Latinus répond aux plus hauts standards d’une édition critique. L’objectif premier est de proposer un texte critique de la traduction latine dans sa forme originale (et dans sa version standard telle que lue dans les universités). C’est souvent une tâche compliquée et fastidieuse étant donné le grand nombre de manuscrits de certains traités comme la Physique. L’éditeur examine également comment la traduction latine est liée à la tradition grecque du texte. Dans de nombreux cas, la traduction médiévale est basée sur un texte grec plus ancien que les manuscrits grecs existants ou représente une autre branche de la transmission du texte, et peut donc contribuer à l’établissement du texte grec. L’édition du texte se justifie par un double appareil critique, l’un offrant les variantes textuelles au sein de la tradition latine, l’autre situant le latin par rapport à la tradition grecque. Les index exhaustifs grec-latin et latin-grec, qui concluent chaque volume, sont d’un grand intérêt scientifique. Un conseil international est chargé d’accepter et d’évaluer les éditions. Il est actuellement composé de : Carlos Steel (directeur, KULeuven), Pieter De Leemans (secrétaire, KULeuven), Guy Guldentops (Thomas Institut, Cologne), Sten Ebbesen (Copenhague), Adriano Oliva (Commissio Leonina, Paris), Aafke van Oppenraay (Huygens Institute KNAW), Marwan Rashed (All Souls College, Oxford), Gerd Van Riel (KULeuven), Olga Weijers (Huygens Institute KNAW).
Le projet Aristote Latinus n’est possible que grâce à une collaboration internationale. Ce caractère international se manifeste dans les différentes affiliations académiques des éditeurs (Belgique, France, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Pologne), dans la composition du conseil d’administration et dans la collaboration intensive avec d’autres projets de recherche similaires soutenus par l’UAI, Averroes Latinus (projet de l’Académie de Reinland-Westfalen), Aristoteles Semitico-Latinus (Leiden, projet de la KNAW).
Adopté en 1971
Adopté en 1972
Dans le cadre du Corpus Philosophorum Medii Aevi, le projet Avicenna latinus (conçu par Simone Van Riet sous l’impulsion du professeur Gérard Verbeke, historien de la philosophie médiévale), a pour but de publier en éditions critiques les traductions latines médiévales des traités philosophiques d’Avicenne (Ibn Sīnā) contenus dans le Shifā’. Les quatre parties du Shifā’ sont, comme on le sait, la Logique, les Sciences naturelles, les Mathématiques et la Métaphysique.
Dans la collection de l’Avicenna Latinus, créée en 1968, Simone Van Riet publia les traductions latines de la Métaphysique (Liber de Philosophia prima sive Scientia divina, en 1977, 1980 et 1983) et celles de plusieurs livres de Sciences naturelles (Naturalium) : le livre VI (Liber de anima seu sextus de naturalibus, en 1968 et 1972), le livre III (De generatione et corruptione, en 1987), le livre IV (De actionibus et passionibus qualitatum primarum, en 1989) et le premier traité du livre I, consacré à la Physique (De causis et principiis naturalium, en 1992).
Simone Van Riet n’eut pas à s’occuper des Mathématiques, non traduites au Moyen Âge, et elle n’envisagea pas d’éditer elle-même la traduction latine de la Logique.
Lorsque la mort la surprit — le 28 novembre 1993 — la philologue préparait une édition augmentée des Codices décrits par Marie-Thérèse d’Alverny (ouvrage publié posthume, par les soins de Pierre Jodogne, en 1994) et elle avait entrepris l’édition du Tractatus secundus (De motu et de consimilibus) du Liber primus naturalium (consacré à la Physique).
Après son décès, André Allard, philologue classique, historien des sciences, fut chargé par l’Académie royale de Belgique de veiller à l’achèvement de l’oeuvre. Celui-ci s’adressa à M. Jules Janssens, spécialiste de la philosophie médiévale et philologue arabisant, qui accepta de poursuivre, dans les pas de Simone Van Riet, le grand travail interrompu.
Les efforts conjugués d’André Allard et de M. Jules Janssens aboutirent, en 2006, à l’édition du Tractatus secundus du Liber primus naturalium. Ce travail respecte scrupuleusement la structure choisie par Simone Van Riet pour la collection de l’Avicenna Latinus : le texte latin, objet de l’édition, est confronté avec le texte original arabe et les résultats de cette confrontation sont présentés dans l’apparat latino-arabe et dans les notes qui accompagnent le texte latin.
Le travail des deux philologues se concentra ensuite sur la traduction du Tractatus tertius, quand le décès prématuré d’André Allard, survenu le 16 mai 2014, laissa M. Jules Janssens seul aux prises avec les difficultés nombreuses présentées par le texte latin. La traduction (non intégrale) de ce traité III, réalisée en deux temps dans l’Espagne des XIIe et XIIIe siècles, est, en majeure partie, conservée dans un unique manuscrit dont le texte latin contient d’innombrables erreurs et dont le texte arabe qu’il traduit n’est pas encore accessible dans une édition critique. Aidé par Marc Geoffroy (CNRS, Paris) (†), M. Janssens a eu le mérite de mener à bien cette tâche ardue. Son édition de la traduction latine du Tractatus tertius, publiée en 2017, achève donc l’ambitieux travail philologique entrepris par Simone Van Riet. Il sera toutefois complété par l’édition des Index lexicaux des livres de Sciences naturelles.
Adopté en 1974
Adopté en 1952
L’objectif du projet « Arnau de Vilanova » (Arnaldi de Villanova Opera Theologica Omnia) consiste à publier en édition critique l’oeuvre spirituelle ou théologique d’Arnau de Vilanova.
Dès le début de sa création, l’Institut d’Estudis Catalans a démontré son intérêt par la personnalité du penseur et médecin Arnau de Vilanova. En 1948, l’Institut d’Estudis Catalans a constitué une commission chargée de promouvoir la publication des oeuvres spirituelles d’Arnau de Vilanova, composée par les docteurs Ramon Aramon, Miquel Batllori, Pere Bohigas, Joaquim Carreras i Artau, Jordi Rubió et Ferran Soldevila. Ramon Aramon a présenté le projet intitulé Arnaldi de Villanova Opera Spiritualia à l’Union Académique Internationale lors de la réunion de la XXIVème session (Bruxelles, 1950). Au cours de la XXVème session (London, 1951), l’Union Académique Internationale a décidé que ce projet ferait partie du Corpus Philosophorum Medii Aevi.
Olga Marinelli, Josep Morató, Anscari M. Mundó et Joan Nadal ont rejoint le projet plus tard. Le projet a donné lieu à des publications remarquables : l’Expositio super Apocalypsi (1971) et les versions grecques d’oeuvres spirituelles d’Arnau de Vilanova (2002).
Entre les années 2002 et 2004, le projet a été redéfini. Les nouvelles recherches arnaldiennes effectuées par Josep Perarnau i Espelt ont amélioré considérablement les études arnaldiennes. D’un côté, des nouveaux manuscrits et des nouvelles oeuvres arnaldiennes sont apparues ; de l’autre, l’Expositio super Apocalypsi, l’oeuvre la plus importante d’Arnau de Vilanova, est considérée maintenant apocryphe. La paternité d’autres oeuvres a été également reconsidérée. Les Trobades Internacionals d’Estudis sobre Arnau de Vilanova, tenues à Barcelone en 1994, 2004 et 2011, ont abordé des problèmes liés aux oeuvres d’Arnau de Vilanova et à leur édition.
À partir de 2004, le nom du project a été changé, et on l’a appelé Arnaldi de Villanova Opera Theologica Omnia (AVOThO), dont les objectifs sont de publier : a) les oeuvres latines, b) le recueil épistolaire, et le reste de versions anciennes. Jusqu’à aujourd’hui, on a publié trois volumes (numéros III, IV, V) et le quatrième est déjà en train d’imprimer. Les oeuvres déjà publiés sont l’Introductio in librum Ioachim de semine scripturarum, l’Allocutio super significatione nominis tetragrammaton, l’Alphabetum catholicorum sive de elementis catholicae fidei, le Tractatus de prudentia catholicorum scolarium et le Tractatus de tempore adventus antichristi.
Les caractéristiques techniques des Arnaldi de Villanova Opera Theologica Omnia sont les suivantes :
Édition du texte, avec un triple apparat critique avec : 1) variantes des divers manuscrits connus de l’ouvrage édité ; 2) sources ; et 3) commentaires. Les lignes du texte sont numérotées et les apparats critiques utilisent cette numérotation comme système de référence.
Une étude qui offre aux lecteurs les informations nécessaires pour bien comprendre le texte édité : contexte, analyse du contenu, information sur les manuscrits connus, stemma codicum, ratio editionis et bibliographie.
Index complémentaires : 1) des mots utilisés dans le travail édité, 2) des citations bibliques, 3) des sources utilisées ; 4) des anthroponymes, et 5) l’index général.
En 2011, l’Institut d’Estudis Catalans et la Facultat de Teologia de Catalunya (Ateneu Universitari Sant Pacià) ont créé le Centre Internacional d’Estudis sobre Arnau de Vilanova (directeur : Josep Perarnau i Valls, directeur adjoint : Jaume Mensa i Valls) dont le but est la promotion de l’édition et l’étude des oeuvres arnaldiennes.
En 2017, l’Institut d’Estudis Catalans nomme une nouvelle commission formée par Josep Perarnau, Jaume Mensa, Josep Alanyà, Lluís Cifuentes, Sebastià Giralt, Francesco Santi et Barbara Scavizzi.
Adopté en 1965
Adopté en 1984
Dans les années 1980, le manque d'éditions critiques fiables des oeuvres des philosophes byzantins constituait un obstacle majeur à l'étude détaillée de la philosophie de cette période importante. L'Académie d'Athènes a fondé en 1984 une nouvelle série d'éditions critiques, Philosophi Byzantini, en tant que sous-série du Corpus Philosophorum Medii Aevi, afin de remédier à ce manque.
Tous les volumes comprennent le texte grec, un appareil critique reprenant les variantes et un appareil de sources. L'introduction est un compte rendu du contexte historique et philosophique de l'oeuvre. Le volume est également enrichi d'une traduction du texte grec dans l'une des langues internationales lorsque la longueur des travaux le permet.
Durant les années qui ont suivi la publication du premier volume des Philosophi Byzantini (A critical edition with an Introduction on Nicholas' Life and Work par Athanasios Angelou, 1984), l'importance de publier de façon critique et scientifique l'impressionnant corpus des commentaires d'Aristote rédigés par les philosophes de Byzance est devenue de plus en plus évidente et nécessaire.
Devant cette constatation et suivant alors une proposition exprimée par le Comité international de supervision de la série des Philosophi Byzantini, l'Académie d'Athènes a vivement encouragé en 1994 l'élargissement de la série de base des oeuvres et travaux consacrés aux philosophes byzantins à une nouvelle série qu'elle a baptisée Commentaria in Aristotelem Byzantina, dans laquelle plusieurs volumes ont déjà vu le jour.
Adopté en 1932
XIa. Concordances and Indexes of the Islamic Tradition
Ce projet a pour but la compilation d’un index alphabétique des six livres canoniques de la tradition islamique, complété par les trois livres qui sont considérés comme également importants par les musulmans. L’index alphabétique, ou Concordance, doit comprendre tous les mots qui apparaissent dans les neuf livres de la tradition et doit être suivi d’index de noms propres, de noms géographiques et de citations du Coran.
Avec la publication du volume VII, la concordance de la tradition islamique a été achevée en 1969. Les travaux sur les index ont commencé en 1972. Il a été décidé d’omettre les noms propres de l’Isnād. L’index des noms géographiques ainsi que l’index des citations du Coran étaient déjà complets.
C’est en 1916 que la Koninklijke Nederlandse Akademie van Wetenschappen (KNAW – Académie royale des sciences des Pays-Bas) prit l’initiative de ce projet, et l’UAI l’adopta en 1932.
XIb. The Encyclopaedia of Islam
L’Encyclopaedia of Islam expose l’état actuel de notre connaissance du monde islamique. Il comprend des articles sur des musulmans distingués de tous âges et de toutes les régions, sur les tribus et les dynasties, sur l’artisanat et les sciences, sur les institutions politiques et religieuses, sur la géographie, l’ethnographie, la flore et la faune des différents pays et sur l’histoire, la topographie et les monuments des grandes villes. Il y a aussi des articles traitant de la terminologie religieuse, philosophique et scientifique – en fait de toutes les facettes de la culture islamique depuis l’époque du Prophète jusqu’à nos jours. En ce qui concerne sa portée géographique et historique, l’Encyclopaedia of Islam englobe l’ancien empire arabo-islamique, les états islamiques d’Iran, d’Asie centrale, du sous-continent indien et de l’Indonésie, l’Empire ottoman et les divers états et communautés musulmans du monde entier.
La première édition a été calquée sur l’Encyclopédie Pauly-Wissowa consacrée au monde antique et coordonnée par l’Université de Leiden. Elle a été publiée par Brill en quatre volumes et un supplément de 1913 à 1938, avec des éditions anglaise, allemande et française.
Une version abrégée a été publiée en 1953 sous le nom de Shorter Encyclopaedia of Islam, couvrant principalement le droit et la religion. Des extraits de la SEI ont été traduits et publiés en turc, en arabe et en ourdou.
La deuxième édition de l’Encyclopédie de l’Islam (EI2) a débuté en 1954 et s’est achevée en 2005 (plusieurs index ont été publiés jusqu’en 2007 ); elle a été par Brill et est disponible en anglais et en français. Depuis 1999, EI2 est disponible sous forme électronique, à la fois sur CD-ROM et sur internet. Outre une grande expansion du contenu, la deuxième édition de l’EI diffère de la première principalement par l’incorporation du travail de chercheurs d’origine musulmane et du Moyen-Orient parmi ses centaines de contributeurs.
Adopté en 1964
Le projet comprend l’édition critique des oeuvres complètes de Desiderius Erasmus de Rotterdam (Rotterdam, probablement 1466 - Bâle, 1536). Le projet est également connu sous le nom de ASD, l’édition d’Amsterdam, d’après l’Académie royale des Arts et des Sciences des Pays-Bas et son éditeur d’origine, la North-Holland Publishing Company, tous deux basés à Amsterdam. Elle est précédée de deux éditions des oeuvres complètes d’Erasme : la première publiée à Bâle quelques années après sa mort (BAS), et l’édition de Leiden au XVIIIe siècle (LB). Les deux éditions sont constituées des dernières versions des oeuvres imprimées du vivant d’Erasme, sans tenir compte des adaptations apportées par Erasme dans les versions publiées antérieurement, et ne peuvent pas être considérées comme des éditions critiques.
La nécessité d’une édition critique moderne a été formulée par un petit groupe d’universitaires néerlandais au début des années 1960. Cette idée impliquait de rédiger une introduction aux écrits d’Erasme, d’élucider leur genèse et l’histoire de leur première impression, de replacer également les oeuvres dans leur contexte, de prendre en compte toutes les révisions qu’Erasme leur a apportées et de proposer des notes et des commentaires philologiques et historiques. Avec le soutien de l’Académie royale des Pays-Bas, de la ville de Rotterdam et de l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique, le projet a été lancé sous le patronage de l’Union Académique Internationale. Au cours de premières années, l’UAI a également offert un soutien financier. En octobre 1969, le premier volume a été présenté à Rotterdam à la reine Juliana des Pays-Bas.
À ce jour (mai 2018), cinquante volumes ont été publiés, deux sont sous presse et treize autres attendent d’être publiés. Le Conseil international pour l’édition des oeuvres complètes d’Érasme, fondé en 1963, dirige les travaux d’édition. Ses réunions triennales ont généralement lieu à Rotterdam. En règle générale, les membres néerlandais du Conseil qui appartiennent au conseil exécutif se réunissent deux fois par an. Le travail éditorial lui-même est effectué par des universitaires situés dans plusieurs pays, parfois en étroite collaboration avec le Collected Works of Erasmus (CWE) en traduction anglaise, publié par les presses de l’Université de Toronto. Le conseil d’administration du CWE est représenté au Conseil. Il existe un Comité de Rédaction chargé d’examiner les mérites scientifiques des textes édités avant leur publication. Les rédacteurs rédigent leurs introductions, notes et commentaires en anglais, français ou allemand. Le Secrétariat exécutif assiste les rédacteurs et coordonne l’édition avec l’aide du Comité de Rédaction, ainsi que la diffusion des volumes. Le Secrétariat, à l’origine un petit institut pratiquement indépendant de l’Académie royale des Pays-Bas, fait maintenant partie d’un institut considérablement plus récent de la même Académie, l’Institut Huygens pour l’histoire des Pays-Bas basé à Amsterdam. L’éditeur actuel du projet est Brill, à Leiden.
L’édition est organisée selon le canon établi par Érasme lui-même, c’est-à-dire que ses écrits sont divisés en catégories (Ordines). Ordo I : écrits sur la philologie et l’éducation ; Ordo II : proverbes et dictons similaires (Adagia) ; Ordo III : correspondance, non publiée dans l’ASD en raison de l’existence de la superbe édition des lettres d’Erasme par P.S. Allen, H.M. Allen et H.W. Garrod ; Ordo IV : écrits sur des questions morales ; Ordo V : écrits liés à l’enseignement religieux ; Ordo VI : édition, traduction latine et annotation du Nouveau Testament grec ; Ordo VII : paraphrases du Nouveau Testament ; Ordo VIII : écrits relatifs aux Pères de l’Église ; Ordo IX : polémiques (Apologiae). Un tome peut contenir une seule oeuvre volumineuse ou plusieurs textes.
Les volumes sont distribués par abonnement à la série, mais des volumes individuels peuvent également être acquis. De plus, de nombreux ouvrages peuvent être consultés sur internet via la bibliothèque en ligne et la plateforme de publication OAPEN. Non seulement ceux qui s’intéressent à Érasme et à ses écrits consultent l’ASD, mais aussi de nombreux chercheurs travaillant sur l’histoire et la littérature européennes modernes en général, car l’édition ouvre également de nouvelles perspectives dans ces domaines
Adopté en 1978
Voltaire est l’une des figures majeures de la littérature française, ainsi qu’une icône de la culture européenne au sens large. Il est le porte-parole le plus puissant de ces valeurs des Lumières – rationalisme, liberté d’expression, tolérance – qui demeurent au coeur des démocraties libérales occidentales modernes. Les défis du multiculturalisme et de la tolérance religieuse dans le monde moderne montrent que les valeurs voltairiennes n’ont jamais été aussi pertinentes.
Les écrivains et les historiens doivent être capables de lire Voltaire dans une version définitive et, étonnamment, aucune n’existait jusqu’à ce que la Fondation Voltaire de l’Université d’Oxford commence à publier les Complete Works of Voltaire / OEuvres complètes de Voltaire en 1968. Pour la toute première fois, nous rassemblons l’intégralité des écrits de Voltaire : non seulement ses poèmes, romans, pièces de théâtre, essais, ouvrages historiques et philosophiques, mais aussi toutes ses lettres, ainsi que les marginalia dans les livres de sa bibliothèque.
Les oeuvres de Voltaire sont toutes présentées dans une édition savante complète, en s’appuyant sur l’expertise des spécialistes du XVIIIe siècle les plus éminents. L’édition suit une progression chronologique. De cette manière, l’évolution de la pensée de Voltaire est plus facilement discernable. Pour la première fois, grâce aux recherches contenues dans ces volumes, les lecteurs peuvent explorer les sources des idées de l’auteur et découvrir la manière dont ses écrits ont pris forme.
Les OEuvres complètes offrent de nouvelles perspectives sur certains des projets les plus ambitieux de Voltaire, notamment dans son édition en neuf volumes de l’Essai sur les moeurs et l’esprit des nations, une oeuvre monumentale qui changea à l’époque le visage de l’historiographie occidentale, couvrant toutes les périodes et tous les continents à l’intérieur du concept global d’une « histoire universelle ». Cette première édition critique complète de l’Essai sur les moeurs, travail d’une équipe internationale de chercheurs, s’est achevée en janvier 2019.
Deux autres sous-séries majeures des OEuvres complètes ont été achevées en 2018, à savoir les Questions sur l’Encyclopédie et le Corpus des notes marginales.
Les Questions sur l’Encyclopédie constituent l’oeuvre la plus longue de Voltaire et pourtant il s’agit de l’une de ses moins connues. Dans notre édition critique, les chercheurs explorent pour la première fois en profondeur la relation entre les Questions et son objet d’enquête, à savoir l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Cet ouvrage est un recueil des idées de Voltaire dans tous les domaines, tels que la religion, l’histoire, l’art, la science et la littérature. La nouvelle édition des Questions en huit volumes par la Fondation Voltaire est la première édition authentique de cette oeuvre parue en plus de deux siècles.
Enfin, les treize volumes de la série Corpus des notes marginales offrent dans un même dossier toutes les notes marginales et marques que Voltaire a laissées dans les livres qui composaient sa vaste bibliothèque personnelle, désormais hébergée à Saint-Pétersbourg. Des notes éditoriales détaillées montrent comment les lectures de Voltaire ont influencé sa pensée et son écriture. Ce projet a été réalisé en collaboration avec nos collègues de la Bibliothèque nationale de Russie.
Les travaux sur les OEuvres complètes de Voltaire ont commencé en 1968 ; au cours des dix dernières années, notre taux de publication moyen a été de six volumes par an et nous sommes en bonne voie d’atteindre notre objectif ambitieux de terminer l’édition en 2020. Actuellement, 185 des 196 volumes prévus sont parus en version imprimée.
La nouvelle édition d’Oxford transforme radicalement notre connaissance de Voltaire et, une fois terminée, elle constituera un jalon dans notre compréhension des Lumières. Le projet a déjà reçu de nombreux éloges et a reçu d’importantes subventions d’institutions telles que l’AHRC et le Leverhulme Trust, ainsi qu’un soutien régulier de la British Academy, pour qui les OEuvres complètes constituent un des projets de recherche. Nous avons également reçu le Prix Hervé Deluen de l’Académie française en 2010.
Alors que la publication imprimée touche à sa fin, nous planifions activement la meilleure façon de déplacer l’ouvrage complet dans le domaine numérique. L’ambition est que la Fondation Voltaire devienne un leader de l’édition numérique, des sciences humaines numériques et de la recherche sur les Lumières, en s’appuyant sur sa réputation et son expertise de longue date dans les éditions critiques. Nous avons récemment reçu une subvention substantielle de la Fondation Mellon pour commencer la première phase du « Digital Voltaire ».
Adopté en 1990
Association pour l’Étude de la Littérature Apocryphe Chrétienne (AELAC)
L’Association pour l’Étude de la Littérature Apocryphe Chrétienne (AELAC), fondée en 1981, a pour but l’édition critique, la traduction et le commentaire de tous les textes pseudépigraphiques ou anonymes d’origine chrétienne qui ont pour centre d’intérêt des personnages apparaissant dans les livres bibliques ou qui se rapportent à des événements racontés ou suggérés par ces livres. Dans la mesure où ils ont été christianisés au cours de leur transmission, les écrits se rattachant à des personnages de l’Ancien Testament ou reprenant des traditions juives appartiennent également à cette littérature. Les écrits postérieurs au IVe siècle qui, dans des langues diverses, répondent aux caractéristiques de la littérature apocryphe chrétienne font également partie du champ d’études de l’AELAC.
Corpus Christianorum Series Apocryphorum (CCSA)
L’Association regroupe tous les chercheurs qui collaborent à la préparation d’un volume pour la Series apocryphorum du Corpus christianorum (CCSA).
La Series apocryphorum entend renouveler et enrichir la connaissance de la littérature apocryphe chrétienne par le regroupement, l’édition critique, la traduction et l’interprétation de textes le plus souvent dispersés, quand ils ne sont pas inédits. Du fait des voies de transmission de cette littérature, nombre d’écrits apocryphes ne nous sont pas parvenus dans leur langue originale ou ne le sont que partiellement ; en revanche, ils ont souvent laissé des traces dans des versions ou remaniements conservés dans une grande variété de langues.
Le but de la Series apocryphorum est de regrouper tous ces textes qui contribuent directement ou indirectement à la connaissance d’un écrit apocryphe dans un même volume afin de faciliter l’étude de l’écrit concerné et pour permettre de percevoir comment il a été transmis et remanié au cours des temps et dans des milieux divers. Les volumes de la Series apocryphorum prennent donc l’aspect d’un dossier, élaboré à partir d’un écrit apocryphe.
Pour faciliter l’utilisation de ces dossiers rassemblant des pièces d’époques et d’expressions linguistiques différentes, les textes sont présentés et traduits dans une langue moderne internationale. La complexité des problèmes littéraires et l’obscurité dans laquelle sont encore plongées les origines de ces écrits ont conduit les éditeurs à réserver une place importante aux introductions et aux commentaires.
Parallèlement à la Series apocryphorum, la collection des Instrumenta (CCSAI) accueille des concordances ainis que d’autres outils de travail : études préliminaires, états de la question, éditions de textes auxiliaires, études de la tradition manuscrite, répertoires de textes apocryphes, bibliographies.
Il est prévu, dans un premier temps, de publier les concordances sous forme de livres. Par la suite, elles pourront être réunies sur un autre support (Instrumenta)
À côté de la Series apocryphorum, l’AELAC dirige la collection APOCRYPHES, qui offre la traduction de textes originaux publiés ou en voie de publication dans la Series Apocryphorum. Une introduction au texte et des notes précises mais simples guident le lecteur de ces oeuvres.
L’AELAC a également patronné la publication des deux volumes des Écrits apocryphes chrétiens pour la “Bibliothèque de la Pléiade” (vol. 442 et 516), parus à Paris en 1997 et 2005, sous la direction de F. Bovon, P. Geoltrain et J.-D. Kaestli.
Adopté en 2003
Le Corpus Epistularum Ioannis Dantisci (CEID) est l’édition critique et annotée de la correspondance de Ioannes Dantiscus (1485-1548 ; en polonais, Jan Dantyszek) – un poète humaniste et néo-latin né à Gdańsk, diplomate exceptionnel au service du roi Sigismond Ier Jagellon de Pologne et de son épouse Bona Sforza, puis, dans les dernières années de sa vie, évêque de Culm et de Varmie en Prusse. La correspondance de Dantiscus est l’une des plus importantes collections de lettres (plus de 6 000) d’Europe centrale et orientale et la plus importante collection de sources manuscrites concernant l’humanisme et la diplomatie de la Renaissance européenne et polonaise de la première moitié du XVIe siècle. Parmi les près de 650 correspondants de Dantiscus, nous trouvons des dirigeants, des politiciens, des chevaliers, des banquiers ainsi qu’un nombre considérable d’humanistes et d’érudits. Bien que la correspondance de Dantiscus intéresse les chercheurs depuis le XVIIIe siècle, la majeure partie reste pour l’instant inédite.
Le CEID fait partie d’un projet de recherche à long terme intitulé « Registration and Publication of the Correspondence of Ioannes Dantiscus », lancé en 1989 et actuellement mené au Laboratory for Source Editing and Digital Humanities de la Faculté « Artes Liberales » de l’Université de Varsovie. La deuxième partie de ce projet comprend la publication sur internet du « Corpus of Ioannes Dantiscus Texts & Correspondence » et inclut – en dehors des lettres – des poèmes de Dantiscus, des mémoriaux diplomatiques, des discours et des archives d’envoyés et de représentants officiels.
La correspondance de Ioannes Dantiscus constitue la plus grande collection de lettres d’Europe centrale et orientale (plus de 6 000 lettres, environ 12 000 documents sources) concernant la cour royale de Pologne et ses partenaires dans le monde contemporain. Il s’agit d’une source d’information unique pour les chercheurs en histoire, littérature, culture et histoire des idées de la Pologne et de la Renaissance européenne. Il documente le rôle de la Pologne et de la diplomatie polonaise dans l’Europe de la Renaissance et fournit des informations précieuses sur l’élite culturelle et intellectuelle de l’époque, qui partageait une communauté de formation spirituelle définie par la latinité (Latinitas) et la religion chrétienne (Christianitas).
La publication de la correspondance de Dantiscus a été envisagée à plusieurs reprises à partir du XVIIIe siècle, mais l’énorme volume de documents manuscrits, paléographiquement différents, et sa dispersion dans les archives et les bibliothèques d’Europe ont rendu cette demande impossible à satisfaire. Avant la première version du Corpus of Ioannes Dantiscus’ Texts & Correspondence (2010), environ 30% des lettres avaient déjà été publiées dans diverses éditions imprimées (les plus importantes étant Acta Tomiciana, Stanislai Hosii Epistulae, Herzog Albrecht von Preussen und das Bistum Ermland) et comme annexes à des études savantes. Certaines de ces éditions ne présentent que des résumés ou des traductions des textes sources ; certaines, en particulier les plus anciennes, ne présentent pas une grande valeur en tant qu’éditions académiques. La nature fragmentaire et dispersée de ces publications rend nécessaire la collecte et la systématisation des informations les concernant dans un inventaire de l’ensemble de la correspondance. Ce type d’inventaire est un prélude, bien éprouvé dans l’édition européenne, à la publication de recueils de correspondance de la Renaissance (par exemple l’inventaire de la correspondance de Justus Lipsius ou la publication des registres de correspondance de Philip Mélanchthon).
Adopté en 2006
Quand Herman Bouchery fut invité à délivrer une laudatio sur Justus Lipsius (1547-1606) devant les membres de l’Académie royale flamande des Sciences, des Lettres, des Beaux-Arts de Belgique en commémoration du 400e anniversaire de la naissance de l’érudit, il a commença d’une manière assez inhabituelle, s’excusant de ne pas pouvoir donner un portrait clair et complet de son sujet. Bien que Lipsius ait été un savant brillant avec un large éventail de talents et ait été considéré comme un pilier et un phare par ses contemporains de l’Europe entière, les recherches sur sa vie, ses oeuvres et ses idées ont été complètement négligées malgré l’abondance de documents à notre disposition. Bouchery souligna particulièrement la nécessité d’une édition critique et annotée de sa correspondance prolifique, à l’exemple de l’édition alors presque terminée des lettres d’Erasme par P. S. Allen, comme une étape indispensable vers une biographie approfondie de cet éminent savant. Bouchery décéda peu de temps après, mais Aloïs Gerlo et Hendrik Vervliet reprirent le flambeau : ils contactèrent des bibliothèques universitaires et nationales en Europe et en Amérique pour avoir une vision claire des sources disponibles. La réponse fut écrasante : quelque 4 300 lettres (environ 600 de plus que la correspondance d’Erasme), écrites par Lipsius ou envoyées à lui, purent être retracées et cataloguées dans l’Inventaire de la correspondance de Juste Lipse (Anvers, 1968). Depuis lors, environ deux cents autres lettres ont été découvertes. La plupart d’entre elles sont écrites en latin (à peine 1% sont écrites dans une langue vernaculaire, principalement le néerlandais ou le français), et il convient de souligner que ni l’écriture de Lipsius ni son idiome ne sont une sinécure, pas même pour le latiniste qualifié disposant de tous les outils électroniques.
Cette correspondance s’est avérée être une source indispensable pour l’étude, d’une part, du renouveau de la philologie latine et de l’histoire antique durant la Renaissance et, d’autre part, de l’histoire de la civilisation de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle en général et de l’humanisme en particulier. L’index de l’Inventaire mentionne les noms de plusieurs des plus illustres humanistes de l’époque non seulement aux Pays-Bas, mais aussi en France, en Italie, dans la péninsule ibérique, dans les régions dominées par les Habsbourg, en Pologne et dans les pays baltes. La majeure partie de sa correspondance était adressée à des collègues et des étudiants ou anciens étudiants, car Lipsius était désireux de rester en contact avec eux, tant en ce qui concerne leurs études ou leur carrière que leur bien-être général et leur vie de famille. Ainsi de nombreux témoignages et des lettres de recommandation ou d’introduction ont été conservés. Les étudiants de Lipsius n’ont pas non plus oublié leur mentor et le tiennent au courant de leurs allées et venues, de leurs succès ou de leurs déceptions, et discutent avec lui de leurs activités savantes. Par ailleurs, ni Lipsius ni ses correspondants ne vivaient dans une tour d’ivoire : ils voulaient être tenus informés de ce qui se passait dans le monde. À maintes reprises, ils discutent de la situation politique aux Pays-Bas, mais aussi dans d’autres pays européens. Lipsius attendait avec impatience les lettres d’un certain nombre d’amis qui étaient occasionnellement envoyés en mission diplomatique et il s’est abonné aux premières « Gazettes », des journaux rassemblant des nouvelles de l’étranger. Lipsius invitait plus particulièrement les savants des régions éloignées à l’informer du déroulement des événements dans leur pays.
Mais surtout, la correspondance abondante de Lipsius avec d’éminents savants partout en Europe – sauf dans les régions sous domination ottomane – témoigne de sa réputation internationale couvrant de nombreux domaines et est, en tant que telle, une source inépuisable pour un biographe. En sa qualité de philologue et d’« antiquaire », Lipsius est devenu célèbre par sa familiarité avec les auteurs classiques. Ses éditions de Tacite et de Sénèque, toujours utiles pour les éditeurs modernes, montrent à la fois sa perspicacité critique envers leurs textes et sa connaissance extraordinaire du monde antique. L’étude inlassable de ses auteurs préférés lui a également fait développer son propre style concis et antithétique. En tant que philosophe, Lipsius a exercé une grande influence sur les idées des XVIIe et XVIIIe siècles. Outre ses traités philosophiques et sa correspondance, ses idées pédagogiques montrent clairement comment il a essayé d’appliquer les principes de la philosophie stoïque dans sa propre vie. D’éminents politiciens de son pays lui ont confié l’éducation de leurs fils. Convaincu que sa tâche ne se limitait pas à leur simple formation intellectuelle, il les a admis dans sa propre maison en essayant, selon les idéaux stoïciens, de les transformer en adultes capables d’assumer des tâches responsables au sein du gouvernement de l’Église et de l’État. Enfin, Lipsius a confié l’édition de toutes ses oeuvres à l’Officina Plantiniana, soit à Anvers, soit à Leiden, selon l’endroit où il habitait, et sa correspondance présente également un intérêt pour les historiens du livre. Plantin et Moretus ont fait tout leur possible pour fournir de belles éditions soignées sur du papier de haute qualité et ont gardé un oeil attentif sur le stock : chaque fois qu’un titre était presque épuisé, une réimpression était entreprise, non sans demander à l’auteur d’éventuelles corrections ou des ajouts. De plus, leurs contacts commerciaux dans toute l’Europe ont grandement favorisé une livraison fluide et sûre de la correspondance de Lipsius.
Consulter la liste des publications sur le site de Peeters Publishers
Adopté en 2005
Adopté en 2007
L’Edizione Nazionale «La Scuola Medica Salernitana» (ENSMS), instituée le 28 settembre 2006, et présidée par le prof. Agostino Paravicini Bagliani, a pour objectif la réalisation d’éditions et d’ouvrages d’études intéressant la tradition textuelle de l’École médicale de Salerne, ainsi qu’aux circonstances historiques de leur transmission. Depuis sa fondation, l’ENSMS a également organisé des séminaires et des colloques. Lors de sa fondation, le comité scientifique était composé de Ferruccio Bertini († 2012), Charles Burnett, Irene Caiazzo, Chiara Crisciani, Antonio Garzya († 2012), Monica H. Green, Danielle Jacquart, Romana Martorelli Vico († 2012), Michael McVaugh, Enrique Montero Cartelle, Piero Morpurgo, Laurence Moulinier, Marilyn Nicoud, Massimo Oldoni, Giovanni Orlandi († 2007), Ileana Pagani, Agostino Paravicini Bagliani, Francesco Santi et Paul Gerhard Schmidt († 2010).
Les publications de l’ENSMS, éditée par la SISMEL Edizioni del Galluzzo (Florence), sont à ce jour les suivantes :
La Scuola Salernitana. Gli autori e i testi. Atti del Convegno Internazionale presso l’Università di Salerno (3-5 novembre 2004). A cura di Danielle Jacquart e Agostino Paravicini Bagliani, 2007, p. XIV-589. – Le colloque a précédé à un examen détaillé de l’état de l’art, concernant la tradition textuelle salernitaine.
Alphita, édité par Alejandro García González, 2008, p. X-594. – Il s’agit de l’édition critique d’un texte significatif de la troisième génération médicale salernitaine, peut-être la plus riche en textes et références.
La Collectio Salernitana di Salvatore De Renzi. Convegno internazionale Università degli Studi di Salerno, 18-19 giugno 2007. A cura di Danielle Jacquart e Agostino Paravicini Bagliani, 2008, p. XVIII-262. – Le colloque a soumis la monumentale Collectio Salernitana à une révision historiographique, d’autant plus nécessaire vue les objectifs de l’ENSMS visant la réédition critique des textes salernitains.
Trotula. Un compendio medievale di medicina delle donne. A cura di Monica H. Green. Traduzione italiana di Valentina Brancone, 2009, p. VI-427. – Traduction italienne de l’édition critique élaborée par Monica Green, d’un compendium médical sur les maladies des femmes parmi les plus influents de l’Europe médiévale, traditionnellement attribué à la mystérieuse Trotula, qui aurait été la première femme à enseigner la médecine à Salerne lors de l’apogée de la célèbre Ecole. Selon Monica H. Green, il ne s’agit pas d’un traité unique mais de trois oeuvres indépendentes, chacune desquelles a été écrite par un auteur différent.
Bartholomaeus Mini de Senis, Tractatus de herbis (Ms London, British Library, Egerton 747). A cura di Iolanda Ventura, 2009, p. VIII-914. – Transmis par un manuscrit richement illustré, ce traité constitue un des chefs d’oeuvre de l’illustration scientifico-naturaliste du bas Moyen Âge. Rédigé sous la forme d’une compilation alphabétique, il décrit les propriétés therapeutiques des substances ‘simples’ dérivées du monde végétal.
Terapie e guarigioni in età normanno-sveva. Convegno Internazionale (Ariano Irpino 5-7 ottobre 2008). A cura di Agostino Paravicini Bagliani, 2010, p. XIV-418. – Le colloque a démontré que pour l’histoire du rapport entre thérapies et guérison, le monde normand-souabe a exercé un rôle important, dont fait état également la riche tradition de chroniques.
La Pratica de Plateario. Edición crítica, traducción y estudio de Victoria Recio Muñoz, 2016, p. XI-880. Composée par un maître de l’Ecole de médecine de Salerne vers le milieu du XIIe siècle, cette oeuvre médicale a connu un véritable succès au Moyen Âge en tant que manuel didactique.
Gilles de Corbeil, Libet de uirtutibus et laudibus compositorum medicaminum. Edition et commentaire par Mireille Ausécache, 2017, p. VIII- 523. – Le Liber de uirtutibus et laudibus compositorum medicaminum est l’oeuvre ambitieuse du médecin Gilles de Corbeil (XIIe siècle). S’adressant aux apprentismédecins il se pose alors en ardent défenseur des doctrines qui lui furent enseignées à Salerne durant ses années de formation auprès de rands maîtres dont il fait un émouvant panégyrique.
Adopté en 2007
En 1896, Paul Fridolin Kehr créa le « Göttinger Papsturkundenwerk », ce qui constitua une nouvelle étape dans l’étude des actes pontificaux. De manière systématique, Kehr, ses collaborateurs et ses successeurs exploitent les archives et les bibliothèques depuis l’Italie jusqu’au Portugal, de l’Allemagne jusqu’en Angleterre pour collectionner et publier tous les documents de l’Évêque de Rome antérieurs à 1198. À partir de cette date, les registres conservés à Rome satisfont la curiosité des chercheurs. Par contre, les sources couvrant les douze siècles de Saint Pierre à Célestin III ne sont conservées que chez les destinataires des lettres, des mandats ou des privilèges partout dans l’Europe. Très souvent, les traces des documents perdus se cachent dans les copies des cartulaires, dans les mentions ultérieures ou dans des chroniques locales. Il s’agit du fonds le plus vaste de sources écrites en Europe. Personne – pas même le pape lui-même – ne connait le nombre de documents expédiés ou conservés, qui dépasse les 30.000 à l’apogée du Moyen Âge.
Par la bulle pontificale, les portraits de saint Pierre et de saint Paul se sont répandus partout dans le monde latin. Dès les débuts légendaires, l’autorité des successeurs du chef des apôtres rayonne dans ses discours avec ses confrères d’Alexandrie, de Constantinople et de Jérusalem. À partir du XIe siècle, la curie se place en tête d’une discussion paneuropéenne. Par la plume, elle devient un des moteurs les plus importants de l’unité du continent. Ses lettres et ses diplômes traitent d’une modernisation systématique des normes théologiques et juridiques, de l’administration et même de l’essor culturel. Seuls l’accès à la totalité des sources et l’analyse comparée des voies et des modes de communication permet de comprendre le succès extraordinaire mis en oeuvre dans la chancellerie pontificale. Mais l’ensemble connu aujourd’hui ne comprend pas tous les trésors des archives et des bibliothèques. Les découvertes présentées dans des publications récentes en sont la preuve.
Le projet vise à récolter les fruits de plus d’une centaine de recherches, à tracer de nouvelles routes méthodiques et à exploiter le fonds le plus important de l’histoire européenne. Le pape s’occupe de l’administration du patrimoine en Italie et des conflits paroissiaux en Irlande. Il règle la hiérarchie des prélats en Espagne et combat les théologiens dissidents à Constantinople. Sa dispense de mariage détermine le bonheur ou la chute des dynasties. La chaire de saint Pierre devient elle-même l’objet des luttes peu pieuses entre les protagonistes de l’Église et les princes.
Quoique les documents sortent de la chancellerie pontificale, leur contenu couvre aussi les besoins des destinataires, leurs litiges, leur ordre de vie, leurs privilèges. En correspondant ou en appointant des légats, l’Évêque de Rome s’est dédié à la tâche de constituer une république chrétienne homogène.
Plus d’une centaine de publications – éditions, regestes, études – prouve le succès du « Göttinger Papsturkundenwerk » depuis 1906. Les études scrupuleuses de Kehr et de ses successeurs ont développé la série Regesta Pontificum Romanorum, qui inventorie tous les contacts du pape avec la chrétienté, incluant les sources manuscrites, les éditions scientifiques et les fruits de la recherche. Le réseau international de spécialistes a été renforcé en 1931 par la Pius-Stiftung für Papsturkundenforschung (fondation établie par le pape Pie XI) et après la guerre par des coopérations avec des instituts en France et en Espagne. À Göttingen les spécialistes se servent d’apparat de recherche unique (des photos, des dessins et des microfilms, des éditions, des livres et des articles, dont des travaux inédits).
Depuis 2007, le projet « Papsturkunden des frühen und hohen Mittelalters », basé lui aussi à l’Académie de Göttingen, élargit et intensifie le champ des recherche du « Göttinger Papsturkundenwerk ». Ses buts principaux visent à étendre le projet aux pays de l’Europe centrale aux « périphéries » d’Espagne, du Portugal, de Pologne, de Bohème, de Hongrie et de Dalmatie-Croatie, où les archives n’ont guère été traitées jusqu’ici. Le matériel publié dans des nouveaux tomes de la série « Pontificia » offre une grande richesse car il présente de nouveaux contacts jusqu’alors inconnus et donne accès à une recherche comparée dans un cadre européen. Cette recherche profite fortement de la collaboration avec les instituts ibériques et ouvre la perspective d’études se focalisant sur les zones de contacts avec l’Islam et l’église orthodoxe.
établir une liste actualisée des lettres, diplômes et actes des papes jusqu’à l’an 1198. La deuxième édition des régestes chronologiques de Philipp Jaffé date de 1885/1888 et sera remplacée par une réédition mise à jour des connaissances comprenant les découvertes du siècle dernier, les éditions modernes et les renvois aux volumes de la série « Pontificia ». Cet inventaire systématique double le matériel disponible pour la recherche et facilite l’accès à un fonds unique en son genre.
publier les matériaux du « Göttinger Papsturkundenwerk », qui comprend des photos et des transcriptions des originaux ainsi que des milliers de pages manuscrites rassemblées par les chercheurs dans les archives (surtout d’Espagne) dès environ 1920 et particulièrement dans les années 1970. Le travail des contributeurs au projet ainsi que des partenaires ibériques profite énormément de ces notices rendues accessibles. Les matériaux diplomatiques et photographiques de Göttingen (dont le nombre croît grâce aux études archivistiques du projet) seront publiés en ligne.
Depuis 2009, de nombreux résultats ont été publiés : la Bohemia et la Polonia Pontificia, ainsi que 4 volumes de l’Iberia Pontificia. La nouvelle et troisième édition de Jaffé a été publiée en trois volumes allant jusqu’en 1024, avec plus de 8000 répertoires chronologiques. Le pape François a reçu ces volumes lors d’une audience en novembre 2018.
Consulter le site internet du projet
Adopté en 2013
L’astronome Johannes Hevelius construisit à Gdansk, dans les années 1640-1650, l’un des observatoires les plus célèbres d’Europe. Pendant plus de 40 ans, il observa une grande variété de phénomènes célestes, par exemple le mouvement et la topographie de la Lune, les taches solaires, les satellites et les taches de Jupiter, les anneaux de Saturne (qu’il n’a pas pu identifier), les comètes et leurs trajectoires. Il compléta la carte du ciel et était très habile dans la construction d’instruments. À l’aide de sa propre presse, il put agrémenter ses livres d’illustrations luxueuses. Il reçut une gratification régulière de Louis XIV et fut élu membre de la Royal Society (1664). Sa correspondance est la dernière correspondance scientifique d’importance de l’époque de Galilée à Newton qui soit non éditée. Elle se compose de plus de 2 000 lettres, principalement en latin, échangées avec plus de 400 savants en Grande-Bretagne, en France, en Italie, dans les Provinces-Unies et, dans une moindre mesure, dans l’Empire. Ses réseaux comprenaient également des princes (Léopold de Toscane), de hauts fonctionnaires (Colbert) ou de puissants courtisans (Des Noyers). Leur patronage donna plus de prestige à un amateur qui était, en fait, l’un des brasseurs les plus importants de Gdansk.
Les différents volumes prévus sont organisés en fonction des correspondants scientifiques d’Hevelius ou selon des thématiques spécifiques.
Le volume I, Ch. Grell (dir.), Prolégomènes critiques, 2014, 654 p., contient une biographie d’Hevelius (publiée séparément également en polonais), une histoire de la transmission de texte (H. Siebert), une liste des lettres volées par le célèbre Libri (S. Keyes). La partie principale du livre présente la liste chronologique de toutes les lettres identifiées. En annexe au volume se trouvent des bibliographies complètes, notamment des publications en allemand (K.D. Herbst) et en polonais (M. Jasinski).
Le volume II, Ch. Grell (dir.), Correspondance avec la cour de France, 2017, 538 p., comprend l’édition critique de 123 lettres (1654-1680) concernant le financement de la recherche au XVIIe siècle par le patronage princier. Hevelius fut récompensé de 1664 à 1672 et dédia deux de ses livres à Louis XIV, à savoir la Cometographia (1668) et la Machina Coelestis (1673). Hevelius souhaitait obtenir la faveur du roi et de son tout-puissant ministre Colbert. Ces lettres sont des documents uniques à cet égard. Ce volume a été récompensé en 2018 par la Médaille Gobert de l’Institut de France.
Le volume III, dirigé par M. Jasinski, contiendra la correspondance d’Hevelius avec Lubienietski (95 lettres de 1664 à 1674) et est prévu pour 2018. Lubienietski est l’auteur du célèbre Theatrum cometicum (1668) dont le sujet principal est l’observation et l’interprétation des mouvements des comètes.
Les volumes IV et V concernent Pierre des Noyers, élève de Roberval et secrétaire diplomatique de la reine de Pologne, soit plus de 250 lettres (1646-1686) éditées par Ch. Grell avec I. Kraszewski (Poznan) et D. Mallet (Bordeaux). Des Noyers est le correspondant le plus important d’Hevelius en ce qui concerne le nombre de lettres et la diversité des informations. Il a joué le rôle de liaison entre Hevelius, Ismaël Boulliau et les réseaux italiens et jésuites. Ces volumes sont prévus pour 2019-2020.
Consulter la liste des publications sur le site de Brepols
Adopté en 2015
Le projet Ptolemaeus Arabus et Latinus (PAL) est consacré à l’étude et à l’édition des versions arabe et latine des travaux astronomiques et astrologiques de Ptolémée et du matériel connexe. Ce « Corpus Ptolemaicum » comprend trois catégories de textes :
Oeuvres authentiques de Ptolémée : Almageste, Tétrabible, Hypothèses planétaires, Phaseis, Analemma, Planisphaerium et Tables faciles.
Pseudepigrapha (oeuvres faussement attribuées à Ptolémée), c’est-à-dire principalement le Centiloque, mais aussi d’autres ouvrages astronomiques et astrologiques, dont plus de 30 sont connus en arabe et en latin.
Commentaires sur les oeuvres A et B ci-dessus.
En plus de l’étude et de l’édition des textes, PAL propose également divers outils utiles à la compréhension de l’héritage de Ptolémée au Moyen Âge et au début de la période moderne jusqu’aux environs de 1700. Il s’agit notamment d’un catalogue d’oeuvres et de manuscrits arabes et latins ; d’un glossaire des termes techniques grec-arabe-latin ; des relevés des tables et horoscopes astronomiques arabes et latins ; et des programmes informatiques pour l’édition et l’analyse des tables astronomiques, des almanachs et des horoscopes.
Les résultats de PAL sont à la fois publiés par Brepols, dans la nouvelle série Ptolemaeus Arabus et Latinus, et en ligne. Le premier volume, par Henry Zepeda, est consacré au The First Latin Treatise on Ptolemy’s Astronomy: The Almagesti minor (c. 1200).
Le site web du PAL a été lancé en décembre 2016 et est continuellement mis à jour depuis cette date. Il propose actuellement les éléments suivants (chiffres au 30 juin 2018) :
Base de données
OEuvres : descriptions sommaires des oeuvres latines de Ptolémée, catégories A-B-C (actuellement 147 entrées).
Manuscrits : catalogue des manuscrits latins de Ptolémée, catégories A-B-C (actuellement 574 manuscrits).
Textes : transcriptions, liées à un moteur de recherche, d’oeuvres latines de Ptolémée préparées à partir d’un manuscrit spécifique (actuellement 3 transcriptions : Almageste de Ptolémée dans la traduction de Gérard de Crémone ; l’Almageste mineur et l’Epitome Almagesti de Regiomontanus).
PAL est financé par l’Union der deutschen Akademien der Wissenschaften et hébergé par la Bayerische Akademie der Wissenschaften à Munich pour une période de 25 ans (2013-2037). Il est supervisé par le professeur Dag Nikolaus Hasse (Université de Würzburg) et mené par cinq chercheurs : deux directeurs de recherche (Dr David Juste et Dr Benno van Dalen), deux chercheurs post-doctoraux et un doctorant. Le personnel du projet comprend également un programmeur de bases de données/web, trois assistants et deux secrétaires.
Coopération internationale. PAL a un partenariat avec le Warburg Institute de Londres. Ses membres, partenaires et associés viennent de Belgique, d’Allemagne, d’Égypte, de France, d’Italie, d’Iran, du Japon, des Pays-Bas, d’Espagne, de Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis. PAL organise une conférence ou un atelier international tous les trois ans. La première conférence, intitulée « Ptolemy’s Science of the Stars in the Middle Ages », s’est tenue à l’Institut Warburg en novembre 2015. Elle fut suivie d’un workshop intitulé « Astronomical and Astrological Data in Tabular Form: Storage, Edition and Mathematical Analysis », tenu à Munich en novembre 2018, en coopération avec les projets TAMAS et ALFA (Paris). PAL gère également un programme de bourses de recherche, qui permet aux chercheurs juniors et seniors du monde entier de travailler à Munich pendant 1 à 4 mois tous les deux ans.