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Adopté en 1920
Premier projet adopté par l’Union Académique Internationale, le Corpus Vasorum Antiquorum fut initié par Edmond Pottier, conservateur au Musée du Louvre, qui en définit les grands principes et qui publia le premier fascicule en 1922. Les collections des musées du monde entier s’étant grandement enrichies dans le courant du XIXe siècle grâce aux grands programmes de fouilles, autorisées ou illégales, et à l’acquisition de collections privées souvent anciennes, Pottier développa l’idée de réaliser un catalogue raisonné reprenant l’ensemble des vases antiques conservés dans les musées publics, les céramiques provenant de fouilles régulières devant être publiées dans le cadre des rapports de fouilles. Si de tels catalogues existaient déjà, agrémentés de notices détaillées, de dessins, voire de photographies lorsque les progrès de cette dernière technique furent suffisamment avancés, ces catalogues ne couvraient souvent que les collections, voire une partie des collections de chaque musée, selon des chartes différentes pour chaque publication. Ce fut là l’apport de Pottier de mettre en place un corpus qui visait à publier les vases antiques du monde entier dans une publication commune qui suivait une charte identique.
Depuis les premiers fascicules, les principes fondamentaux proposés par E. Pottier ont été remarquablement respectés. La présentation du catalogue, les notices et les illustrations suivent ainsi un format identique, qui a bien sûr évolué au fil du temps, et les volumes sont idéalement rédigés dans une des quatre langues officielles du CVA : le français, l’anglais, l’italien et l’allemand. Les premiers volumes avaient toutefois une visée universaliste puisque Pottier envisageait de cataloguer non seulement les céramiques peintes de Grèce ancienne, mais également les céramiques orientales, étrusques, italiennes, espagnoles, gauloises, germaniques… Cependant, au cours des réunions qui ont eu lieu régulièrement sous l’égide de l’UAI, plusieurs modifications ont légèrement altéré la classification et le système mis en place par Pottier. Ainsi, les membres des comités nationaux du CVA réunis à Lyon en 1956 décidèrent d’éliminer certaines catégories de matériel du projet originel et seules les céramiques grecques ou produites par des cultures périphériques de la Grèce sont depuis publiées dans les volumes du CVA (céramique étrusque, italiote, ibérique, thrace, phrygienne…). De plus, le nombre et la taille des photographies publiées pour un même vase ont augmenté au fil du temps. On a également vu apparaître des dessins de profils des vases avec le développement des études morphologiques.
En 100 ans d’existence et plus de 400 volumes publiés, le CVA est devenu une référence incontournable pour les spécialistes des céramiques grecques et apparentées. Dans ce laps de temps, le projet s’est également adapté aux technologies nouvelles. Les volumes du CVA, à l’exception des volumes les plus récents, sont ainsi disponibles en ligne depuis 2004 sur un site dédié au projet grâce au travail des chercheurs des Beazley Archive, à l’Université d’Oxford. Dans un premier temps, le but était de mettre à disposition des chercheurs les 250 premiers volumes dont la plupart étaient épuisés, avant d’intégrer progressivement les volumes suivants. De nouvelles sous-séries ont également été inaugurées et différents pays membres tels que l’Allemagne, l’Autriche et la France ont organisé des colloques thématiques – sur des formes, des techniques, des motifs décoratifs, des questions économiques telles que la distribution des vases… – dont les actes ont été publiés dans des suppléments au CVA, assurant ainsi l’avenir du projet au-delà du travail de catalogage
Adoptés en 1922 et 1957, fusionnés en 2004
Le projet TIR-FOR découle de l’unification méthodologique et conceptuelle des projets Tabula Imperii Romani (TIR) et Forma Orbis Romani (FOR), deux projets clés du XXe siècle sur la topographie cartographique de l’Antiquité romaine, conçus comme une oeuvre majeure de collaboration scientifique entre différents pays.
Le projet TIR fut lancé en 1928 par le géographe anglais O.G.S. Crawford et promu par une « Commission pour la production d’une carte de l’Empire romain » lors du 12e Congrès géographique international. Au départ, l’objectif était de produire « une carte de l’ensemble de l’Empire romain » comprenant 56 planches à l’échelle 1/1.000.000, en prenant pour exemple l’International Map of the World (IMW) qui venait d’être publiée. Le projet est précieux car il apporte une meilleure compréhension topographique de l’Empire romain non seulement dans le cadre des sciences géographiques, mais également dans les domaines de l’histoire, de l’archéologie et des relations économiques et sociales du monde romain antique. Après la Seconde Guerre mondiale, le projet fut placé sous les auspices de l’UAI. Une commission internationale fut constituée, présidée initialement par G. Lugli (1957-1967), qui promut et renouvela les orientations du projet. Après Lugli, le projet fut successivement dirigé par J.B. Ward Perkins (1967-1980), E. Condurachi (1981-1988), G. Carettoni (1988-1991) et P. Sommella (1992-2013).
En parallèle, à partir de 1919, l’UAI présenta le projet FOR comme une collaboration majeure entre pays visant à produire la carte du monde romain. Ce fut une grande tentative d’unification méthodologique que de publier des cartes archéologiques de l’Empire romain dans son entièreté selon le même schéma, à l’échelle 1/50.000 ou 1/25.000, ainsi que les volumes correspondants détaillant les sites archéologiques qui y figurent.
Dès le départ, les deux projets ont été très bien acceptés et ont eu une grande continuité. Du côté de la TIR, les volumes de planches correspondant à presque tous les pays européens et à certains pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont été publiés sur papier, en 34 volumes, les trois derniers correspondant à la planche J-34 publiée par l’Académie d’Athènes en 2016. En ce qui concerne la FOR, les 52 volumes publiés des Forma Italiae se distinguent par leur qualité scientifique.
La mise en oeuvre progressive des nouvelles technologies et la réduction de l’importance de l’échelle qui en a résulté ont incité l’UAI, lors de son assemblée générale de 2004, à unifier les projets. Avec les nouvelles applications, FOR est devenu une extension et un développement en profondeur du TIR pour des régions données, particulièrement riches en documentation écrite ou archéologique du monde romain antique.
Depuis 2014, la Commission internationale TIR-FOR a défini un nouvel objectif de grande envergure pour ce projet. Ainsi, sur base des informations rassemblées dans ses nombreuses publications, il s’agit de numériser toutes les informations géographiques et archéologiques du TIR-FOR dans une base de données volumineuse, selon des critères unifiés, placée dans un site web unique en libre accès. Le premier objectif est de produire une carte interactive de l’empire romain, avec des informations et des liens supplémentaires en accès libre (Linked Open Data), tout en produisant une nouvelle méthodologie avec une base de données commune à tous les pays, accessible en ligne et pouvant être optimisée avec un SIG. En bref, un répertoire topographique lié à une base de données cartographique avec des révisions et des mises à jour scientifiques.
Le développement de cet objectif permet la visualisation et la consultation de données sur des cartes utilisant différentes bases cartographiques. Des liens sont attendus vers d’autres ressources informatiques (telles que Pelagios, GAP, ORBIS et Europeana) et l’introduction d’informations supplémentaires, telles que des photographies, des vidéos, des liens vers des musées, des informations sur des sites pouvant être visités, etc. Cela implique la création et la maintenance d’un outil de travail dans lequel les chercheurs peuvent trouver : la carte de l’empire romain (cartes thématiques, typologiques et chronologiques) avec des informations de base sur tous les sites et noms de lieux, les ressources disponibles pour chacun d’entre eux, les voies de communication, les richesses naturelles exploitées dans l’Antiquité et les informations géographiques issues des sources anciennes et de l’archéologie. Cette nouvelle conception globale du projet, associée à l’amélioration de son utilité scientifique, ouvre la possibilité de l’exploiter en tant qu’outil de grande envergure pour la promotion de la culture, de l’éducation et du tourisme.
Adoptés en 1930 et 1958
Codices Latini Antiquiores (CLA)
Codices Latini Antiquiores (« Les manuscrits latins les plus anciens »), généralement abrégé CLA, est un catalogue de tous les manuscrits en latin qui nous sont parvenus (qu’il s’agisse de codex ou de parchemins) écrits avant le IXe siècle. Le titre complet du projet est Codices Latini Antiquiores: A Paleographical Guide to Latin Manuscripts Prior to the Ninth Century. Le paléographe américain Elias Avery Lowe a fondé le projet en 1929 et l’a dirigé lui-même jusqu’à sa mort en 1969. Au début du XXe siècle, l’histoire de l’écriture latine était très mal connue et ne reposait que sur des analyses partielles. La nécessité d’un catalogue complet des premiers manuscrits, à caractère international, était criante afin d’évaluer les différences d’importance entre les divers centres culturels de production du livre, la transmission de la culture ancienne et la création de nouvelles façons d’écrire.
CLA ne couvre que les oeuvres littéraires ; cela inclut les textes juridiques mais pas les textes documentaires tels que les chartes. Il comprend 11 volumes, organisés en fonction de l’emplacement actuel des manuscrits. Ceux-ci ont été suivis d’un supplément en 1971 et de deux séries d’addenda publiés en 1985 et 1992. La paléographie est le principe fondateur du projet : chaque entrée est accompagnée d’une photographie du manuscrit en noir et blanc, à l’échelle 1:1, ainsi que d’une description de son contenu, de son état de conservation, du type d’écriture utilisé, de la date et de l’origine géographique possibles.
CLA est un ouvrage majeur pour la compréhension de l’histoire de l’écriture à la fin de l’Antiquité et au début du Moyen Âge. La collection, représentant le chef-d’oeuvre d’Elias Avery Lowe pendant son activité à l’Université de Princeton, a ses racines dans sa thèse de doctorat sur les plus anciens calendriers du Mont Cassin (1908) sous la direction de Ludwig Traube. Le paléographe allemand Bernhard Bischoff a travaillé sur le CLA à partir de 1933 et est l’auteur de nombreuses descriptions. Il s’est par la suite lancé dans un catalogue comparable de manuscrits continentaux du IXe siècle qui restaient inachevés à sa mort ; deux volumes sont depuis parus, couvrant par ordre alphabétique les bibliothèques d’Aix-la-Chapelle à Paderborn. R. A. B. (Roger Aubrey Baskerville) Mynors (1903–1989), professeur de latin à l’Université d’Oxford et éditeur, a co-écrit les derniers volumes.
Le projet a été adopté par l’UAI en 1930 à l’initiative de l’American Council of Learned Societies.
Chartae Latinae Antiquiores (ChLA)
Les Chartae Latinae Antiquiores sont destinées à fournir aux spécialistes de l’Antiquité tardive et du Moyen Âge – diplomatistes, historiens, paléographes, juristes, linguistes, topographes, anthropologues – un résumé, une édition, une description des caractéristiques externes et internes, une bibliographie et une reproduction à l’échelle 1:1 de toutes les chartes qui nous sont parvenues parmi celles produites jusqu’à la fin du IXe siècle. La première série des Chartae Latinae Antiquiores (ChLA), fondée et dirigée par Albert Bruckner et Robert Marichal, est terminée. Elle se compose de quarante-neuf volumes et comprend des documents sur papyrus et parchemin produits avant l’an 800. Ce projet a été rendu possible grâce à la contribution active d’un grand groupe de chercheurs qualifiés.
La deuxième série (ChLA2), qui bénéficie de la coopération de spécialistes également qualifiés, s’ouvre sur le volume 50 et a été fondée par Guglielmo Cavallo et Giovanna Nicolaj. Elle vise à publier tous les documents du IXe siècle conservés dans les archives et bibliothèques européennes. La première phase du projet était consacrée à l’Italie et s’est achevée avec la publication du volume 99. Le volume 100 marque le début de la série consacrée à Saint-Gall et représente, avec ses 12 volumes, la plus grande collection de chartes hors d’Italie. Les volumes 112 à 114 sont consacrés aux chartes d’Espagne. Le volume 115 contient les chartes privées de l’Allemagne et le volume 116 les chartes de l’Autriche et de la Belgique. Avec la publication des volumes 117 (Addenda I, suppléments de l’Italie) et 118 (Addenda II, suppléments de Suisse, du Luxembourg et de l’Espagne) à l’automne 2019, la série Chartae Latinae Antiquiores sera complétée.
Ce deuxième projet a été adopté par l’UAI en 1958, à l’initiative de l’Académie suisse des sciences humaines.
Adopté en 1969
La série Sylloge Nummorum Graecorum a été fondée en 1930 au Royaume-Uni par le Conservateur des Monnaies grecques du British Museum, Sir Stanley Robinson. Initialement, le projet fut conçu sur une base nationale et mis en place sous forme de projet de recherche de la British Academy. À terme, le projet s’étendit à d’autres pays et, à Paris, le 21 avril 1969, le projet fut adopté par l’Union Académique Internationale sous la direction de la British Academy et de la Commission Internationale de Numismatique (INC-CIN).
L'origine et la nature de la série Sylloge Nummorum Graecorum
En envisageant la production d'un volume du SNG, il est important de garder à l'esprit l'intention initiale de la série, telle qu'elle a été exprimée par son fondateur, Sir Stanley Robinson :
« L’objet de la publication, dont c’est la première partie, est de reproduire par la photographie des pièces de monnaie grecques conservées dans des collections qui n’ont pas déjà été publiées avec des illustrations adéquates ; faire, en fait, mutatis mutandis, ce que fait le Corpus Vasorum pour les vases grecs... L'étude des pièces de monnaie anciennes, et en particulier grecques, entre maintenant dans une nouvelle phase et doit employer de nouvelles méthodes. La plupart des pièces existantes et qui sont d’une importance exceptionnelle, d’un point de vue historique ou autre, ont été correctement publiées et discutées ; et les grandes lignes ont été établies une fois pour toutes. Il reste à remplir les détails avec la plus grande richesse possible. Cela ne peut être fait que par un travail intensif sur des périodes et des questions spécifiques. Au cours de ce travail, un grand nombre de pièces similaires, communes ou rares, sont étudiées dans leurs variétés mineures et des séquences chronologiques rigides sont établies sur la preuve de leurs identités.
Quelques monographies suivant ces lignes ont déjà été préparées et les résultats obtenus montrent à quel point la nouvelle méthode d'approche peut être fructueuse. Mais avant que des progrès rapides puissent être faits, il est nécessaire d’augmenter la quantité de matériel facilement accessible pour étude. À l’heure actuelle, la nouvelle méthode n’est possible que pour celui qui a accès à des collections privées, peut visiter des musées étrangers et accumuler un grand nombre de moulages en plâtre. Car il est essentiel qu'ilsoit en mesure d’étudier autant de spécimens que possible en même temps.
Au préalable, des illustrations photographiques, du même genre que celles fournies ici, lui indiqueront où se trouvent ses documents et réduiront considérablement le nombre de moulages en plâtre dont il aurait autrement besoin pour son étude. Il existe de nombreuses collections dans les universités et les musées anglais, sans parler de celles qui sont entre des mains privées, qui peuvent fournir uniquement le matériel requis.
Le texte est aussi bref que possible, aucune référence courante n’ayant été donnée en dehors des seuls les détails ne ressortant pas des illustrations elles-mêmes ; mais les notes sur les points d’intérêt particulier n’ont pas été exclues. L'axe est indiqué, sauf bien sûr, dans le cas où il n’y a pas de revers, et les poids sont donnés en grammes. »
Le SNG est destiné à être le véhicule permettant la publication rapide de toutes les informations de base sur les spécimens d'une collection, informations qui seront nécessaires à un chercheur travaillant sur une étude de matrice ou un corpus de monnaies. La série SNG n'a pas été conçue pour servir de catalogue pour la publication complète d'une collection ; son objectif principal n'est pas non plus de servir d'ouvrage de référence pour une pièce de monnaie particulière (même si certains volumes, de par leur nature complète ou ésotérique, ont peut-être d'ailleurs joué ce rôle). Le SNG est l’outil destiné à aider les personnes impliquées dans le projet de création de ces ouvrages de référence en mettant à disposition de nombreux spécimens.
Les auteurs du SNG sont donc encouragés à ne pas accumuler des appareils critiques inutiles faire obstacle à une publication rapide. L’INC a d’ailleurs établi une liste des catégories d’informations utiles (a) dans le but de déterminer ce qu’il est nécessaire d’inclure dans une publication du SNG pour pouvoir porter la mention « sous les auspices de l’INC », et (b) comme guide aux auteurs et aux éditeurs sur ce qui peut en outre être inclus ou omis dans l’intérêt de la publication.
Adopté en 1973
L’ensemble des mythes et des légendes que les Anciens nous ont transmis, et auxquels nous donnons le nom de mythologie classique, constitue un élément essentiel de notre patrimoine. L’étude exhaustive de son imagerie est la mission que s’est donnée la Fondation pour le LIMC, une fondation de caractère international mais de droit suisse. Son but premier a été la réalisation du Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae (LIMC). L’ouvrage a été complété ensuite par le Thesaurus Cultus et Rituum Antiquorum (Th esCRA), centré sur le domaine cultuel et rituel.
Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae
Un lexique illustré sur les mythes antiques
L’imagerie des mythes antiques a constitué un langage majeur de la civilisation gréco-romaine, langage transmis à la postérité et resté vivace au travers d’innombrables témoignages. Le LIMC propose une approche pratique de notre connaissance actuelle de l’iconographie de la mythologie grecque, étrusque et romaine ainsi que de celle des cultures méditerranéennes périphériques, à la fois aux chercheurs et à tous ceux qu’intéresse l’Antiquité, source inépuisable d’inspiration également pour les artistes, les poètes, les auteurs dramatiques et les cinéastes.
Le LIMC traite, par ordre alphabétique, tous les personnages figurés de la mythologie grecque, étrusque et romaine, le plus souvent dans un article particulier, de structure toujours identique.
L’ouvrage se compose de huit volumes de texte et de planches (8400 pages de texte et 32000 photographies en noir/blanc sur 5800 planches), de deux volumes d’Indices (1026 pages) et du Supplementum 2009, publiés par la maison d’édition Artemis (Zürich, München, Düsseldorf) entre 1981 et 2009:
Le Supplementum 2009 se compose de compléments aux articles parus lorsqu'ils enrichissent et/ou modifient nos connaissances (nouvelle version ou variante d'un mythe connu; documents plus anciens ou plus récents que les documents connus jusqu'ici ou provenant d'une aire géographique différente; représentation d'un personnage sur un support non attesté jusqu'ici) ainsi que de nouveaux articles, pour des personnages jusqu'ici inconnus ou non attestés par des documents figurés. Tout document nouveau mais purement répétitif est, en revanche, exclu de ce supplément. Ce volume est complété par un Index rendu possible grâce à un important soutien financier accordé par la Alexander S. Onassis Public Benefit Foundation.
Grâce à leur parution régulière et rapide, les volumes du Lexique sont devenus un point de départ important pour la recherche. Au cours de ces dernières années, le LIMC a ainsi contribué à susciter un certain nombre de thèses de doctorat et d’études individuelles. Une oeuvre telle que le LIMC ne sert pas seulement l’expansion des connaissances mais pose également des questions nouvelles. Le LIMC se révèle être également un fondement important pour l’étude des survivances de l’Antiquité dans la culture occidentale.
L’une des richesses du LIMC est d’y trouver réunies les différentes expressions régionales d’une même culture classique, alors que les témoignages en sont dispersés de l’Inde à la Péninsule ibérique et tout autour du bassin méditerranéen. C’est pourquoi la Fondation pour le LIMC a également organisé un certain nombre de colloques autour de thèmes périphériques. Les travaux présentés lors de ces rencontres ont donné lieu à des publications séparées.
Thesaurus Cultus et Rituum Antiquorum
Une ouverture sur le domaine cultuel et rituel
Le ThesCRA (Thesaurus Cultus et Rituum Antiquorum) a pour but de rassembler et mettre à la disposition des chercheurs et d'un très large public les témoignages du monde classique dans le domaine cultuel et rituel. Il n’existait jusqu'ici aucun ouvrage de référence traitant de manière systématique des cultes et des rites de l’Antiquité classique. Le ThesCRA envisage sur le même plan les représentations figurées relatives aux cultes et aux rites, les objets de culte et les textes qui s’y rapportent. Les images, les monuments et les textes sont traités de manière équivalente. Le ThesCRA n’écarte pas les questions ouvertes mais fait le point sur l’état actuel de la recherche. Des spécialistes de différents domaines ont collaboré au ThesCRA.
Le ThesCRA ne se présente pas sous la forme d’un lexique alphabétique mais est subdivisé par thèmes en chapitres distincts, à l'intérieur desquels la documentation relative aux cultes et aux rites est développée. Sa structure de base est à trois niveaux:
un niveau 'dynamique': les activités rituelles telles que les processions, les sacrifices, les banquets, la purification, la prière, la mantique, etc.
un niveau 'statique': les lieux de culte avec leurs bâtiments, images cultuelles, offrandes votives, etc., le personnel avec les instruments et les parures de culte.
un niveau de synthèse en cours d'élaboration
Adopté en 1979
Le projet Corpus dei Manoscritti Copti Letterari (Corpus des manuscrits littéraires coptes) a été lancé en 1970 et a reçu le patronage de l’UAI en 1979. Son objectif est de publier des reproductions photographiques de tous les manuscrits connus en copto-sahidique, une des premières langues de l’Égypte chrétienne, en particulier ceux provenant du monastère de Chénouté. La bibliothèque du monastère d’Apa Chénouté sur le site (montagne) d’Atripe, près de Shmin (Panopolis, Achmim) est le plus important dépositaire de textes littéraires coptes puisqu’elle les regroupe en fait presque tous. Elle fut utilisée jusqu’aux environs du XIIIe siècle de notre ère, lorsque les coptes adoptèrent la langue arabe pour leurs textes littéraires. Les codex coptes furent alors transférés dans une petite pièce de l’église principale, où ils furent soumis à une inévitable décomposition et à d’autres dommages dus à l’invasion du monastère par des étrangers.
Lorsque l’intérêt des savants occidentaux pour les manuscrits coptes s’éveilla à partir du milieu du XVIIIe siècle, les moines commencèrent à vendre sur le marché de l’art de petits lots de folios, en démembrant les codex. Ces fragments participèrent à la formation des collections coptes dans les bibliothèques et les musées européens d’abord, américains ensuite : à Rome (Cité du Vatican), à Oxford, à Venise, à Londres, à Vienne et dans bien d’autres endroits. À la fin du XIXe siècle, Eugène Revillout et Gaston Maspero découvrirent le lieu d’origine des manuscrits et réussirent à acquérir le reste de la collection, c’est-à-dire environ un tiers de la totalité des manuscrits conservés, pour la Bibliothèque nationale de Paris.
Il est évident que la reconstruction de l’histoire de la littérature copte, complètement ignorée jusqu’au XIXe siècle et loin d’être suffisamment étudiée aujourd’hui, doit commencer par la reconstitution des codex originaux, dont les feuilles sont conservées dans différentes collections. La meilleure façon d’y parvenir est de constituer une collection de photographies de tous les fragments, afin que les chercheurs puissent facilement les parcourir pour découvrir quels fragments sont complémentaires les uns des autres et appartiennent au même codex. Tel était le but du Corpus dei Manoscritti Copti Letterari. Mais il est rapidement devenu évident que les photos devaient être accompagnées d’archives systématiques et analytiques dans lesquelles toutes les informations pertinentes sur les manuscrits eux-mêmes, ainsi que sur la littérature copte dans ses diverses manifestations, pouvaient être stockées et récupérées.
Les objectifs fondamentaux du projet de recherche, tels qu’ils ont été présentés à l’Union Académique Internationale lorsque le parrainage a été demandé, peuvent désormais être considérés comme atteints. Les collections de manuscrits du monde entier et connues des chercheurs sont toutes répertoriées et un inventaire des codex ou fragments conservés est prêt, contenant leur identification, leur édition, le cas échéant, et leur bibliographie. L’histoire des manuscrits après la dispersion de la bibliothèque d’origine en Égypte est également enregistrée. En fait, le projet a été déclaré achevé en 2014, mais ses résultats continuent d’être mis à jour et mis à la disposition des chercheurs sur Internet. L’organisation du projet continuera de fonctionner, afin de maintenir les données à jour, dans ses deux sièges de Rome (Istituto Patristico Augustinianum) et de Hambourg (Hiob Ludolf Zentrum, Université de Hambourg). De nouveaux manuscrits qui seraient découverts à l’avenir pourront ainsi être reproduits ; la bibliographie sera mise à jour ; la Clavis Coptica sera actualisée en fonction des progrès quotidiens dans l’étude de la littérature copte ; de nouveaux textes seront publiés et analysés du point de vue linguistique.
L’académie responsable de ce projet est l’Unione Accademica Nazionale, en partenariat avec l’Istituto Lombardo di Scienze e Lettere (Milan).
La recherche se développe selon les axes suivants : Étude et catalogage des collections conservant des manuscrits coptes littéraires. Acquisition de la reproduction de ces manuscrits, qui est archivée et cataloguée. Identification du contenu des textes et de leurs originaux ou parallèles dans la littérature patristique grecque. Recherche de tout type d’informations et bibliographie concernant la littérature copte. Reconstitution des codex démembrés du monastère d’Apa Chénouté à Atripe (Sohag). Édition et analyse syntaxique des textes. Mise à disposition de toutes les informations sur une page web, en accès public, et toujours mise à jour.
Une attention particulière est consacrée à la reconstitution des codex de la bibliothèque du monastère de Chénouté, la plus grande bibliothèque de l’Égypte copte. Ils ont été démembrés et dispersés dans le monde entier. Beaucoup d’entre eux ont pu être reconstitués mais, étant donné l’état du matériel conservé, ce long travail est loin d’être achevé. Une bibliographie complète concernant la littérature copte est disponible et constamment mise à jour.
Adopté en 1987
Le projet « Corpus des papyrus philosophiques grecs et latins : textes et lexique » (CPF) est en cours depuis 1983 : il vise à rassembler les papyrus de l’époque gréco-romaine découverts en Égypte et qui préservent des textes grecs et latins relatifs à la philosophie.
Promu par l'Accademia Toscana di Scienze e Lettere « La Colombaria » (Florence), par l'UAN et par l'UAI, il a reçu au fil des ans un soutien financier du Centre national de recherche (CNR) et du Ministero per l'Istruzione e la Ricerca Universitaria, qui considère le CPF comme un « projet de recherche d’importance nationale ».
Les critères fondateurs de l’ouvrage se trouvent dans la préface du premier volume (CPF I.1*) de Francesco Adorno sur le site web du projet, où vous pouvez également trouver le plan de travail détaillé, le contenu des volumes individuels, ainsi que la liste de tous les collaborateurs du CPF et du STCPF.
Le modèle pour les publications de la série est de rédiger une entrée pour chaque papyrus. Le texte est analysé à partir d’une description paléographique et bibliologique du papyrus, puis le texte grec est présenté avec des apparats critiques, une traduction (dans le cas des auteurs qui n’ont pas eu de tradition dans les manuscrits médiévaux) et un commentaire. Les entrées sont préparées par des chercheurs ayant des compétences combinées en papyrologie et en histoire de la philosophie ou de la philologie, ou sont réalisées par un groupe de chercheurs qui s’associent pour produire une édition de haut niveau. Les collaborateurs comprennent à la fois les chercheurs italiens les plus qualifiés et de nombreux savants étrangers issus de diverses universités. L’évaluation finale des contributions est effectuée par le comité de rédaction.
Couvrant la période hellénistique et la fin de l’époque romaine, le CPF rassemble d’une part, dans la Partie I, les textes philosophiques sur papyrus d’auteurs connus (couverts pour la plupart par une transmission médiévale), accompagnés de références biographiques et doxographiques. D’autre part, sont également inclus des fragments d’auteurs qui ne sont pas strictement considérés comme des « philosophes » par l’histoire moderne de la philosophie, mais qui sont réputés dans l’Antiquité pour avoir eu une influence sur le champ de la philosophie, tels qu’Isocrate et Galien (voir vol. I.2**), et Xénophon ou Plutarque (I.2***).
Un volume spécifique a été consacré aux Commentaires, un genre important en philosophie. Les deux derniers volumes parus rassemblent des fragments de papyrus de la littérature dite « gnomique », un champ de préceptes moraux à la limite de la philosophie et des outils pédagogiques. Ce champ revêtait une grande importance pour l'enseignement secondaire et pour la formation spirituelle des individus.
La « Partie II.1 : Fragments non attribués » est en cours de préparation. Elle traite des fragments philosophiques classés dans les répertoires comme « sujets philosophiques » mais qui ne sont pas immédiatement attribuables à un auteur. Les écoles les plus importantes de l'Antiquité sont impliquées. Ce sera le volume le plus intéressant de la série, dans la mesure où il présente un ensemble de textes qui n’ont jamais été regroupés, même partiellement, dans le domaine de la papyrologie ou de la philosophie ancienne, et qui constitue donc un outil essentiel pour obtenir une vue d'ensemble du matériel philosophique préservé sur papyrus.
En outre, une série d’études distinctes a été créée pour approfondir des thèmes particuliers et publier des éditions commentées de fragments individuels issus de l’analyse des papyrus publiée dans le CFP avec un bref commentaire. Dans cette série, intitulée « Studi e Testi per il Corpus dei Papiri Filosofici » (STCPF), dix-huit volumes ont été publiés à ce jour.
De nombreuses études préliminaires ou éditions préparées pour le CPF ont permis des avancées notables dans l'étude d'auteurs tels qu'Isocratee ou l’Anonymus Londiniensis, P.Lond. inv. 137 (édité par D. Manetti, dans la série Teubner), Menandri Sententiae (le texte est basé sur un nouveau classement de tous les codex avec les nouvelles éditions de recensions non publiées, édité par C. Pernigotti, STCPF, vol. 15) ou la première édition du papyrus de Derveni (T. Kouremenos, G. Parássoglou, K. Tsantsanoglou, STCPF, vol. 13) et de la nouvelle édition et du commentaire des premières colonnes du Papyrus avec la reconstruction unique du rouleau par V. Piano (STCPF, vol. 17 et 18). Dans les volumes du CPF, les nouvelles éditions d’auteurs connus uniquement de la tradition papyrologique, comme Antiphon, le stoïcien Hieroclès ou le fameux Commentaire sur le Théétète, ont apporté d’énormes contributions, tant du point de vue papyrologique que philosophique.
Adopté en 1990
L’idée originale de cette entreprise scientifique a été conçue par le célèbre orientaliste et archéologue italien Sabatino Moscati, qui a joué un rôle de premier plan au cours de la seconde moitié du XXe siècle dans l’énorme développement des recherches archéologiques et des études historiques sur les civilisations phénicienne et punique, suscitant un très large intérêt du public dans ce domaine. Un tel intérêt fut clairement démontré par le succès de l’exposition internationale intitulée « I Fenici » organisée à Venise (Palazzo Grassi) en 1988, qui accueillit plus de 750 000 visiteurs.
Au cours de la même année, dans ce contexte scientifique et culturel, un projet de recherche pour un Corpus des antiquités phéniciennes et puniques – élaboré par Sabatino Moscati – fut soumis à l’UAI. Le projet fut adopté par l’UAI en 1990 et gagna rapidement le soutien et la collaboration d’autres pays méditerranéens avec en premier lieu l’Espagne et la Tunisie. Au cours des années qui suivirent, d’autres pays s’associèrent au projet – Belgique, France, Portugal –, tous avec leurs propres comités scientifiques nationaux.
Cette recherche vise à rassembler, classer et étudier les monuments artistiques et épigraphiques des civilisations phénicienne et punique, en prenant comme point de départ les collections des musées les plus importants, les collections locales ainsi que les collections privées, afin de constituer un corpus organique de documents classés selon différentes catégories et qui seront ensuite publiés.
Dans le cadre des objectifs généraux mentionnés ci-dessus, l’activité de recherche vise en premier lieu à localiser les collections phéniciennes et puniques regroupant du matériel archéologique – encore inédites ou seulement partiellement publiées – dans le but de réaliser des catalogues généraux et des études connexes. Cette activité est réalisée et se poursuit toujours en accord avec les institutions publiques (musées, universités, surintendances archéologiques, etc.) et les collections locales (par exemple, particuliers, etc.).
Le mérite le plus important de ce projet est d’offrir aux spécialistes des monuments artistiques et épigraphiques des civilisations phénicienne et punique – chercheurs et étudiants – un corpus homogène réunissant des objets, pour la plupart inédits, accompagnés d’un catalogue raisonné et d’études critiques adéquates. Il s’agit donc d’un outil scientifique essentiel pour l’élargissement de nos connaissances dans ce domaine de recherche spécifique.
L’accroissement continu des découvertes dans tous les pays méditerranéens et, par conséquent, l’abondance de nouveau matériel archéologique – héritage d’une civilisation qui a été étudiée de manière plus approfondie au cours des quatre dernières décennies – font du Corpus un projet d’une grande utilité et offrent de nombreuses perspectives pour l’avenir.
Adopté en 1993
L’Atlas Barrington du monde gréco-romain est un atlas de langue anglaise de l’Europe ancienne, de l’Asie et de l’Afrique du Nord, édité en grand format par Richard J. A. Talbert. La période couverte s’étend de l’époque archaïque grecque (pré-550 av. J.-C.) à l’Antiquité tardive (640 ap. J.-C.). L’atlas a été publié par Princeton University Press en 2000. Le livre a remporté en 2000 le prix du meilleur ouvrage dans la catégorie Best Professional/Scholarly Multivolume Reference Work in the Humanities décerné par l’Association of American Publishers Award.
En 102 cartes couleur réparties sur 175 pages, l’Atlas Barrington recrée l’entièreté du monde des Grecs et des Romains des Îles britanniques au sous-continent indien et dans une très grande partie de l’Afrique du Nord. Il s’étend sur le territoire de plus de 75 pays modernes. Son grand format (33,7 x 46,4 cm) a été conçu sur mesure par un des principaux producteurs de cartes, MapQuest.com, Inc., et n’a pas son pareil en matière de clarté et de détail. Plus de 70 experts, aidés par un nombre égal de consultants, ont travaillé à partir de cartes aéronautiques générées par satellite pour restituer le l’apparence ancienne des paysages modernes, et pour renseigner les noms et les caractéristiques anciens conformément aux recherches historiques et aux découvertes archéologiques les plus récentes. Chronologiquement, l’Atlas Barrington s’étend de la Grèce archaïque à l’Empire romain tardif, et seules deux échelles standard (1: 500 000 et 1: 1 000 000) ne sont utilisées pour représenter la plupart des régions.
Depuis les années 1870, toutes les tentatives de cartographie globale du monde classique avaient échoué. L’Atlas Barrington a finalement atteint cet objectif difficile. Il fut initié en 1988 à l’Université de Caroline du Nord, Chapel Hill, sous la direction de Richard Talbert, historien de l’Antiquité, et fut développé avec environ 4,5 millions de dollars en soutien financier.
L’atlas qui en résulte est un ouvrage de référence de grande valeur. Il présente un attrait exceptionnel pour tous ceux qui s’intéressent aux anciens Grecs et Romains, aux terres qu’ils ont occupées et aux peuples et aux cultures qu’ils ont rencontrés en Europe, en Afrique du Nord et en Asie occidentale. Il constitue en cela un ouvrage essentiel pour les chercheurs et les bibliothèques. Il est également destiné aux étudiants, aux voyageurs, aux amateurs de cartographie fine et à tous ceux désireux de retracer les marches d’Alexandre vers l’est, de franchir les Alpes avec Hannibal, de traverser la Méditerranée orientale avec Saint-Paul ou de réfléchir sur les routes, les aqueducs et les ouvrages de défense de l’Empire romain. L’Atlas Barrington fait ainsi revivre le passé antique d’une manière inoubliable, vivante et inspirante.
Répertoire carte-par-carte
Un répertoire carte par carte de l’Atlas Barrington est disponible en ligne ainsi que dans une édition imprimée séparée en deux volumes de près de 1 500 pages. Le répertoire est conçu pour fournir des informations sur chaque lieu ou caractéristique de l’Atlas Barrington. La section dévolue à chaque carte comprend :
un texte concis attirant l’attention sur les difficultés particulières liées à la cartographie d’une région, telles que les vastes changements du paysage depuis l’Antiquité ou une exploration moderne inégale.
une liste de chaque nom et caractéristique repris sur la carte, avec des données de base sur la période d’occupation, les équivalents modernes des noms de lieux anciens, le pays moderne dans lequel ils se trouvent et de brèves références à des témoignages anciens ou à des études modernes pertinentes.
une bibliographie des ouvrages cités.
Le répertoire carte-par-carte est un compagnon essentiel de l’Atlas Barrington puisque les précieux renseignements ouvrent la voie à une immense variété d’autres initiatives ou projets de recherche
Adopté en 1993
L’étude de l’épigraphie amphorique constitue, de nos jours, un instrument fonda- mental pour la connaissance de la production et du commerce des aliments dans le monde ancien. L’amphore était le conteneur d’aliments le plus répandu dans le monde greco-romain. En particulier, elle a été utilisée pour transporter le vin, l’huile d’olive et les salaisons de poisson.
Le but du projet est l’étude et l’édition des matériaux épigraphiques amphoriques du monde gréco-romain. L’épigraphie amphorique a été exclue de grands corpora épigraphiques et se trouve à un niveau extrême de dispersion. Le projet cherche à poser les bases pour une systématisation des méthodes d’étude et d’édition de ces matériaux, poussant les chercheurs à les publier d’après un système homogène qui permette de comparer les résultats entre eux. Étant donné leur grand nombre et leur caractère inédit, il est en principe impensable d’éditer un corpus général de ces matériaux. Les lignes prioritaires d’édition sont doubles : l’édition des matériaux par centre de production et l’édition des matériaux par centre de réception, se référant soit à un seul gisement, soit à une région. L’élection du critère dépendant uniquement des opportunités d’étude mises à notre portée. Dans l’un ou l’autre cas on travaille avec du matériel édité et inédit. D’un autre côté, l’aspect corpus général peut être, de nos jours, développé moyennant une base de données informatiques et sa mise à disposition publique via Internet.
Même si à ses débuts le projet avait pour objectif la seule étude des timbres, il est aujourd’hui devenu plus ambitieux et s’adresse aussi à l’étude d’autres élé- ments qui peuvent faire partie d’une amphore : tituli picti et grafiti. Il semble inacceptable de nos jours de séparer le contenu épigraphique de l’objet qui le supporte, l’amphore ; c’est pour cela que doivent être acceptées aussi dans notre travail les études typologiques des amphores auxquelles sont associés des éléments épigraphiques.
L’objectif ultime de ce projet est de promouvoir un débat scientifique sur l’économie du monde gréco-romain, en étudiant un matériel très dispersé qui n’a jusqu’à ici pas été étudié dans son ensemble. Cette étude va permettre de connaître les relations économiques établies entre les différentes régions du monde ancien. Dans le cas de l’Empire Romain, elle permettra d’étudier les relations qui ont été établies entre les différentes régions de l’Empire et entre celles-ci et la capitale : Rome. Le contrôle de l’acquisition et de la distribution des aliments nécessaires pour le ravitaillement de l’armée romaine et de la plèbe urbaine de Rome permet d’étudier sous un jour nouveau les relations entre la vie économique et politique, et comment le contrôle des aliments a pu influencer le développement de la vie politique.
Du point de vue de l’analyse historique, la recherche générée par le projet a également acquis une grande réputation internationale.
Outre le travail de chaque académie dans son propre pays, le projet a dévelop- pé un certain nombre de recherches internationales liées principalement à l’Aca- démie royale d’Histoire (Madrid) et à l’Université de Barcelone, comme l’étude des matériaux de la Colonia Ulpia Traiana (Xanten, Allemagne), Brigantium (Bregenz, Autriche) et Leptis Magna (Libye). Mais, parmi tous les projets, les plus importants sont les fouilles du Monte Testaccio (Rome).
Le « Monte Testaccio » est une colline artificielle, d’environ un kilomètre de périmètre et une hauteur de 45 mètres au pied de l’Aventin, au sud de ce qui était la zone d’entrepôt, les horrea, de l’ancienne ville de Rome. Le Testaccio est composé des restes de millions d’amphores qui atteignirent Rome contenant de l’huile d’olive. Heureusement, ont été conservés ici non seulement les timbres imprimés sur l’argile avant cuisson, mais les inscriptions (tituli picti) qui, comme des étiquettes modernes, nous informent sur la tare de l’amphore, le poids de l’huile, le nom de la personne responsable du transport de l’amphore et un complexe contrôle douanier, etc.
En outre ces documents permettent, pour la première fois, de disposer d’une documentation en série pour l’étude de l’économie et de l’administration de l’Empire ro- main, (nous disposons déjà de don- nées abondantes, classées entre 140 et 257 apr. J.-C.) En bref, le Testaccio, qui pour les Romains n’était qu’une, décharge, est devenu pour nous le meilleur dossier pour l’étude de l’économie antique. Selon des études géologiques et volumé- triques effectués sur le Mont, le Testaccio – qui au fil des siècles a perdu une grande partie de ses matériaux – conserve encore les restes de plus de 25 millions d’amphores.
Adopté en 2001
L’étude des relations entre le monde gréco-romain et ses voisins a toujours été un des domaines les plus prometteurs des sciences de l’Antiquité. Le problème des relations entre les Grecs et le monde des steppes occupé dans l’Antiquité par les nomades iraniens (Scythes, Sarmates etc.) ne représente pas une exception. Ces contacts ont commencé immédiatement après la fondation des premières colonies grecques dans la région pontique (seconde moitié du VIIe siècle av. J.C.) et sont restés très actifs jusqu’à la fin de l’existence de la civilisation gréco-romaine. La civilisation urbaine a rencontré ici une culture d’un type complètement différent, celle des pasteurs nomades. Le résultat de ces contacts a été la formation dans cette région d’une culture unique qui réunifiait des éléments d’origines complètement différentes.
Le projet Le monde scytho-sarmate et la civilisation gréco-romaine a pour but d’assurer la coordination des recherches internationales dans des domaines différents (histoire, archéologie, philologie, linguistique etc.) liés aux problèmes d’étude du monde scytho-sarmate et de ses relations avec la civilisation gréco-romaine. Le projet prévoit avant tout l’étude et la publication des matériaux provenant des fouilles des sites de la région pontique, aussi bien grecs que barbares. Beaucoup de découvertes d’importance scientifique considérable qui se trouvent dans des musées russes et ukrainiens ne sont pas encore publiées et restent inconnues des chercheurs.
Deux entreprises principales sont effectuées actuellement dans le cadre du projet. Le premier est la préparation d’un nouveau corpus des inscriptions grecques et latines du littoral nord de la Mer Noire, sous titre Inscriptiones antiquae orae septentrionalis Ponti Euxini Graecae et Latinae, édition 3(IOSPE3). Le premier corpus de ces inscriptions a été publié en 1885-1901 par V. Latyshev. Latyshev a pu publier la deuxième édition du premier volume de son corpus (Tyras, Olbia, Chersonèse et d’autres sites la partie occidentale de la région) en 1916. Il a fallu cependant attendre 1965 pour que la deuxième édition du deuxième volume (royaume de Bosphore) soit publiée. Rédigé par de nombreux auteurs, ce volume (Corpus inscriptionum Regni Bosporani, CIRB) inclut des parties de qualité variée aussi bien du point de vue de la lecture des textes que de leurs restitution et commentaire. Le nombre de nouvelles inscriptions découvertes depuis la dernière publication de ce corpus a quasiment doublé grâce aux fouilles intensives dans la région pontique menées durant les dernières cinquante années. Une grande partie de ces inscriptions reste inédite ; les éditions des autres, pas toujours d’une bonne qualité, sont dispersées dans de nombreuses publications souvent difficilement accessibles même pour un chercheur russe. Une nouvelle édition d’un corpus des inscriptions du littoral nord de la Mer Noire représente donc un desideratum des recherches dans ce domaine, ce qui a été plusieurs fois noté dans la littérature scientifique.
Le projet en question se propose de combler cette lacune et représente une continuation des traditions fondées par V. Latyshev. Le corpus est considéré comme la troisième édition de son ouvrage (le CIRB est assimilé à la deuxième édition du deuxième volume) et reprend son nom Inscriptiones antiquae orae septentrionalis Ponti Euxini Graecae et Latinae. La structure de son corpus n’est changée que légèrement. Les deux volumes de Latyshev sont remplacés par 4 qui seront subdivisés en fascicules, si nécessaire : 1. Tyras et vicinia; 2. Olbia et vicinia (la région nord-occidentale, y compris Leuké) ; 3. Chersonèse et vicinia (la Crimée centrale et occidentale y compris Neapolis Scythica) ; 4. Royaume du Bosphore. A ces volumes s’ajoutent un volume supplémentaire : 5. Les inscriptions byzantines de la Mer Noire. On prévoit également une publication d’un supplément au corpus qui comprendra les inscriptions de provenance inconnue parfois inédites qui se trouvent dans les collections des musées russes et ukrainiens (l’Érmitage, le Musée historique de Moscou, le Musée archéologique d’Odessa, le Musée historique de Kiev etc.).
La deuxième entreprise est la publication du corpus des tumuli scythes et sarmates (Corpus tumulorum scythicorum et sarmaticorum), qui sont la source principale de nos connaissances sur l’histoire et la culture des anciens nomades des steppes eurasiatiques. La nécessité de ce corpus a été déjà signalée par Mikhail Rostovcev, un des fondateurs des recherches dans ce domaine. Le nombre des tumuli fouillés augmente constamment grâce aux fouilles actives en Ukraine et en Russie méridionale, mais les résultats de ces fouilles sont souvent publiés avec un grand retard. Des nombreux sites importants restent inédits, ou n’ont été publiés que partiellement, sous forme des courtes informations dans la littérature scientifique, ou même des objets les plus prestigieux inclus dans des catalogues d’exposition. Même les célèbres tumuli « royaux » des Scythes fouillés à la fin du XIXe et au début du XXe siècles ne sont pas tous publiés (ainsi, Alexandropol, Oguz et Kozel restent inédits). La collection « Corpus tumulorum scythicorum et sarmaticorum » a pour but d’améliorer cette situation. Elle comprendra des nouvelles publications originales des tumuli scythes et sarmates indépendamment de l’époque de leur découverte. Chaque publication doit comprendre toute l’information disponible sur le monument publié notamment la description des constructions funéraires accompagnées des plans et d’autres illustrations, le catalogue complet des objets trouvés etc. Les livres du corpus seront publiés en deux variantes : en russe et en anglais (ou éventuellement en français ou allemand).
Institut des recherches sur l’Antiquité et le Moyen-Age « Ausonius » (CNRS et Université de Bordeaux 3, France) et Institut archéologique allemand (Berlin). Le comité scientifique de la collection comprend des chercheurs de la Russie, de l’Ukraine, de la France, de l’Italie, de l’Allemagne et des Etats-Unis.
Adopté en 2005
Grâce aux conditions climatiques exceptionnelles de la vallée du Nil, des matériaux périssables tels que les papyrus y ont été conservés en grand nombre, nous permettant d’étudier l’histoire locale avec un degré de détails similaire à celui de l’histoire des villes médiévales, des universités ou des paroisses, ce qui est normalement impossible pour l’Antiquité.
La plupart de ces textes ont été découverts soit par des fermiers égyptiens lorsqu’ils détruisaient les maisons en briques crues d’anciens villages pour les transformer en engrais, soit par des expéditions de « chasse » au papyrus qui avaient peu, voire pas, d’intérêt pour l’archéologie. Il est néanmoins clair que relativement peu de papyrus ont été trouvés isolément. Habituellement, ils étaient encore regroupés au moment des fouilles : les documents de la famille pouvaient être conservés dans une boîte ou une jarre, ou liés ensemble et placés dans une niche de fenêtre ; les papiers devenus inutiles pourraient avoir survécu après avoir été mis de côté ; les documents administratifs étaient parfois réutilisés pour bourrer les momies de crocodiles sacrés ou réaliser le cartonnage des momies ; même les papyrus retrouvés sur les tas d’ordures d’Oxyrhynque étaient souvent jetés en groupe et l’origine d’un papyrus d’une section particulière peut permettre de le relier à d’autres textes. Mais les descriptions détaillées des découvertes sont rares et, le plus souvent, le lien entre les papyrus d’un même groupe doit être douloureusement reconstruit par l’éditeur des textes plusieurs années après leur découverte.
Ces groupes de textes, conservés ensemble par des institutions ou des individus dans l’Antiquité, comprennent des documents publics et privés. Les frontières entre public et privé sont en fait souvent peu claires car au terme de leur charge, les fonctionnaires ramenèrent chez eux des documents importants pour eux et les mélangèrent à leur correspondance privée et même à leur bibliothèque privée. Dans les bureaux gouvernementaux, les lettres et rapports entrants et sortants furent souvent classés ensemble en collant chaque document au suivant pour former de longs rouleaux : ces tomoi synkollesimoi peuvent être considérés comme une forme d’archives anciennes et reçoivent une place spécifique dans notre étude.
Le projet vise à aider les historiens à s’y retrouver dans le labyrinthe des papyrus grecs en reliant les textes qui appartenaient au même ensemble, en étudiant des archives individuelles, en analysant le contexte des découvertes des papyrus et en éditant certains groupes de textes qui sont restés non publiés ou ont été publiés de manière insatisfaisante.
Notre intérêt principal porte sur trois groupes d’archives : les archives bilingues (grec-démotique) de la période ptolémaïque ; les archives de l’oasis du Fayoum, à la fois ptolémaïques et romaines ; les archives de Haute Égypte (Thèbes et Pathyris).
Programme de recherche :
Collecte du matériel : toutes les archives connues de papyrus et d’ostraca sont incorporées dans la page d’accueil « collections de papyrus dans le monde entier » du site web. Grâce à l’utilisation de la technologie informatique, nos descriptions, constituées sur la base des textes individuels, sont liées, autant que possible, aux images des papyrus dans les institutions qui les conservent, aux publications en ligne des textes et aux métadonnées disponibles en ligne à Heidelberg et à Louvain.
La présentation des archives individuelles est standardisée, expliquant l’organisation interne des archives et distinguant les textes centraux des textes périphériques, par exemple dans le cas d’ajouts ultérieurs. Ici, l’archéologie muséale, c’est-à-dire les données relatives à l’acquisition des collections de papyrus, joue un rôle clé. Les textes illustrant les personnages principaux d’une archive, mais qui n’appartiennent pas aux documents de ces mêmes personnages, seront discutés séparément.
Certaines archives, publiées de manière incomplète ou sans aucune attention quant à leur nature archivistique, nécessitent une réédition. Des travaux préliminaires ont déjà mis en avant plusieurs candidats potentiels, tels que les archives des Petrie Papyri (publiées pour la première fois en 1900) ; les archives-ostraca de Chemtsneus, dont seuls les textes grecs ont jusqu’à présent été publiés ; les archives de Pankrates, un officier de l’administration militaire du Fayoum.
Adopté en 1922
ITALIE
Le projet se concentre sur la publication de suppléments épigraphiques pour les volumes relatifs à l’Italie du Corpus Inscriptionum Latinarum (CIL) et des Inscriptiones Graecae (IG). Il s’agit de deux projets distincts, mais qui poursuivent le même objectif : mettre à la disposition des chercheurs les nouveaux textes, en latin et en grec, trouvés en Italie et en Espagne avec des photographies, des commentaires et une bibliographie mise à jour. La Commission travaille sur trois séries distinctes :
Supplementa Italica, nuova serie. Chaque volume comprend, pour toute ville italienne considérée, un historique, une mise à jour bibliographique des textes publiés et une édition avec commentaire des nouvelles inscriptions latines. Le premier volume est paru en 1981. Cette série a le mérite de mettre à jour progressivement les volumes de CIL relatifs à l’Italie, publiés à la fin du XIXe-début du XXe siècle, avec les nouveaux textes accompagnés de photos et d’une bibliographie récente. Pour chaque ville, nous fournissons une importante mise à jour de l’actualité historique avec des références aux sources littéraires, aux anciennes et nouvelles inscriptions, et aux découvertes archéologiques récentes. Cela fait suite à une large mise à jour bibliographique de tous les textes publiés dans les volumes du CIL. Enfin, nous publions les textes inédits ou publiés après le CIL, avec une description précise des objets inscrits, une transcription des textes selon des critères modernes et un commentaire approprié avec une proposition de datation. Des éléments dont les anciens volumes du CIL ne tiennent pas compte.
Supplementa Italica – Imagines. Chaque volume comprend des photographies d’inscriptions latines conservées dans des musées publics ou privés de Rome ou d’autres villes, avec des commentaires synthétiques pour chaque inscription. Roma 1, dédiée à la collection épigraphique des musées du Capitole, a été publié en 1999 (632 pp. + 2239 photos). Roma 2 (2003) est consacré aux inscriptions des Musées du Vatican et de l’Antiquarium Comunale del Celio (672 pp. + 1207 photos). Roma 3 (2008) regroupe les inscriptions de Rome conservées dans les collections de Florence (540 pp. + 702 photos). Roma 4 (2014) est dédié aux inscriptions de Rome au Musée national de Naples et dans les musées de Vérone (216 pp. + 596 photos). Roma 5 (2016) rassemble les inscriptions de Rome conservées dans les palais historiques de la ville (368 pp. + 726 photos). Un volume sur les inscriptions des villes du Latium Vetus (2005, 864 pp. + 1090 photos) a également été publié. Ces volumes sont un outil utile pour les spécialistes des inscriptions latines d’Italie car les volumes du CIL ne sont pas illustrés, ce qui est indispensable pour une lecture, une interprétation et une datation correctes des textes.
Iscrizioni Greche d’Italia. Le volume XIV des IG ayant été publié en 1890, de nombreuses nouvelles inscriptions grecques ont été découvertes dans les villes d’Italie grâce aux fouilles archéologiques menées principalement depuis le milieu du siècle dernier. Ces fouilles ont également apporté de nouvelles données sur des textes déjà connus. Pour cette raison, chaque volume de la série publie intégralement le matériel épigraphique grec relatif à des villes individuelles ou à des régions entières. Chaque inscription est accompagnée de photographies, d’une transcription, d’un commentaire complet et d’une bibliographie. Le premier volume consacré à Porto est sorti en 1984. Deux volumes sont consacrés à Naples (1990, 1995) et d’autres à Reggio Calabria (2007) ; Locri I (2013) et l’ensemble des Pouilles (2015). Le second volume consacré à Locri est prévu pour 2018, avec des mises à jour et des textes relatifs aux colonies d’Hipponium et de Medma et deux volumes importants sont en préparation, un sur le reste de la Campanie (hors Naples) et un autre consacré à Ostie.
ESPAGNE
L’Archivo Epigráfico de Hispania est un centre de recherche interdisciplinaire et interdépartemental, axé sur la collecte, le catalogage systématique, l’étude et la diffusion par des moyens télématiques de l’ensemble des matériaux épigraphiques trouvés dans le sol hispanique, depuis l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle, quelle que soit la langue dans laquelle elles ont été produites, préservées ou transmises par des sources littéraires, documentaires, historiques, manuscrites ou imprimées.
L’Archivo Epigráfico de Hispania fait partie du groupe de recherche consolidé de l’Université Complutense « Textos Epigráficos Antiguos de la Península Ibírica y el Mediterráneo Griego – TEAPIMEG ».
Le groupe de recherche TEAPIMEG se concentre sur l’étude des inscriptions anciennes d’Espagne et du Portugal ainsi que d’autres régions de la Méditerranée dans l’Antiquité. Notre approche de l’étude épigraphique est multidisciplinaire, combinant les méthodes et les perspectives de la philologie, de la linguistique, de l’archéologie et de l’histoire. Une attention particulière est accordée aux projets de numérisation, tels que la banque de données Hesperia des langues préromaines de la péninsule ibérique [http://hesperia.ucm.es].
Le groupe publie chaque année la série Hispania Epigraphica [https://revistas.ucm.es/index.php/HIEP] et est responsable des Epigraphic Archive of Hispania, qui contient des informations actualisées et exhaustives sur chaque inscription ancienne d’Espagne et du Portugal.
Les séries Hispania Epigraphica (HEp) est une publication périodique (annuelle) d’actualisation scientifique sur l’épigraphie latine, grecque et paléohispanique de la péninsule ibérique, s’étendant jusqu’à l’arrivée des Wisigoths
Adopté en 1974
Le Supplementum Epigraphicum Graecum est une publication annuelle qui rassemble des inscriptions grecques et des études récemment publiées sur des documents déjà connus. Chaque volume contient la collecte d’une seule année et couvre l’ensemble du monde grec. Le matériel postérieur au VIIIe siècle ap. J.-C. n’est pas inclus. Le SEG présente les textes complets en grec de toutes les nouvelles inscriptions avec un appareil critique ; il résume les nouvelles lectures, interprétations et études d’inscriptions connues et présente occasionnellement le texte grec de ces documents.
Chaque année, plus de 1 000 inscriptions grecques sont trouvées dans toute la Méditerranée et publiées dans des centaines d’articles et de monographies. De plus, environ le même nombre d’articles analytiques et de livres sur les textes déjà publiés sort chaque année. Un grand nombre de ces publications (en particulier les revues savantes de pays de la Méditerranée orientale, par exemple la Turquie, qui ont une distribution limitée) sont difficilement accessibles. Il est donc impossible d’avoir une vue d’ensemble de l’ensemble du matériel épigraphique à partir de ces seules publications, ce qui est cependant une condition indispensable de la recherche dans divers domaines des études classiques. Le Supplementum Epigraphicum Graecum (SEG) s’engage à fournir, sous forme de volumes annuels, cette vue d’ensemble en republiant toutes les inscriptions récemment publiées et en résumant la littérature scientifique pertinente sur les inscriptions publiées par le passé.
Le SEG a été fondé par J.J.E. Hondius à Leiden (Pays-Bas) en 1922 dans le but d’informer rapidement le public universitaire (historiens de l’Antiquité, classiques, archéologues, historiens de la religion) des nouvelles éditions, restaurations et interprétations des inscriptions grecques. Hondius était l’éditeur des volumes I à XI (1922-1940) et, après sa mort et une interruption de 1940 à 1955, A. G. Woodhead lui succéda (volumes XII à XXV, 1955-1971). Après une nouvelle interruption, la tâche a été reprise par H.W. Pleket (Leiden) et R.S. Stroud (Berkeley) en 1976, et la publication est maintenant entre les mains de A. Chaniotis (Princeton), T. Corsten (Vienne), N. Papazarkadas (Berkeley) et R.A. Tybout (Leiden). Ils sont soutenus par six rédacteurs adjoints à Oxford, Athènes, Vienne, Heidelberg et Thessalonique ainsi que par neuf rédacteurs consultatifs.
Le Supplementum Epigraphicum Graecum est également disponible sous forme de base de données en ligne : Supplementum Epigraphicum Graecum Online (SEG Online).
Consulter les publications sur le site de De Gruyter Brill
Adopté en 2011
Le projet Codices Graeci Antiquiores (CGA) répond à un besoin ressenti par les chercheurs depuis le début du siècle dernier. Il vise le recensement, l’étude et la description analytique des codex en langue grecque les plus anciens, rassemblés dans un corpus aussi complet et organique que possible. Les Codices Latini Antiquiores (CLA) d’Elias A. Lowe (I-XI, Oxford 1934-1966 ; Supplement, Oxford 1971) constituent le modèle de base du projet et leur structure générale est d’ailleurs reproduite par les CGA. Toutefois, par rapport à ce modèle et à des projets isolés visant les documents grecs qui, dans le passé, ont été attendus ou présentés mais abandonnés, le CGA propose plusieurs innovations : elles sont dues, d’une part, à la spécificité de la production des livres grecs et byzantins et, d’autre part, à la nécessité de prendre en compte, dans la sélection et l’étude des résultats, les progrès réalisés ces dernières années par les disciplines concernant le livre manuscrit grec. Tout d’abord, contrairement au choix de Lowe d’inclure parmi les CLA quelques documents littéraires latins sous forme de rouleaux – un choix évidemment permis par le nombre limité de ces pièces – le nombre très élevé de documents grecs incite à limiter strictement le recensement et la description aux codex et aux fragments de codex sur papyrus et parchemin. Par conséquent, bien que la forme du codex ne se soit imposée qu’à partir du IVe siècle, le projet prévoit d’inclure également les documents antérieurs à cette date afin d’illustrer, sur la base des documents qui nous sont parvenus, la phase la plus ancienne dans l’histoire de ce type de livre. Enfin, la limite chronologique du projet - qui pour les CLA coïncide avec l’an 800 – a été fixée à la fin du IXe siècle, afin de documenter l’ensemble du processus de transposition de l’écriture en minuscule dans la pratique du livre.
Compte tenu de ces données chronologiques et en incluant tout type de support (papyrus, parchemin et, exceptionnellement, papier oriental) et tout type d’écriture (majuscule/minuscule), une première estimation permet de chiffrer le nombre des CGA à environ 2500, ce qui comprend les codex sous forme de fragments de papyrus ou de parchemin découverts lors de fouilles archéologiques (vers 1900) ainsi que les manuscrits qui nous sont parvenus grâce au travail de conservation effectué par différentes bibliothèques (environ 500 ou 600, y compris les palimpsestes). Une comparaison utile est fournie par les CLA : les documents étudiés par Lowe sont au nombre de 1811.
Au cours du projet, les CGA conservés en Italie seront étudiés, étudiés et décrits, ce qui représente environ 600 pièces. Les unités impliquées dans le projet sont composées d’universitaires bien établis et de jeunes chercheurs et, bien que dotées de leurs caractéristiques propres, elles additionnent des compétences paléographiques, papyrologiques, codicologiques et philologiques. La combinaison de ces compétences multiples et différenciées est essentielle pour mener à bien un vaste projet qui vise à combiner les données d’une analyse interne avec les aspects matériels et paléographiques des pièces examinées. Quant à la répartition du travail, l’unité de Padoue s’occupera des CGA conservés dans le nord de l’Italie, l’équipe de Rome de ceux conservés dans le centre de l’Italie, l’unité de Bari de ceux du sud de l’Italie : la collaboration, l’osmose et le partage des résultats entre les différentes unités seront bien entendu nécessaires.
La recherche est divisée en quatre phases :
1. recensement des documents grâce à des contrôles systématiques des catalogues et des répertoires (papier et sur le web) ;
2. recherche sur les documents recensés afin d’identifier ceux qui peuvent appartenir aux CGA ;
3. description et étude du document ;
4. acquisition des photographies des CGA.
La description des CGA se fera en ligne et sur papier :
une base de données en ligne sera créée avec une description des pièces et un grand nombre de reproductions numériques, accessible aux chercheurs impliqués dans le projet et, par la suite, - à l’ensemble de la communauté scientifique ;
une série de volumes répartis par zones géographiques (selon le modèle des CLA) sera publiée à l’issue du projet.
La préparation d’un corpus complet, qui comprend l’étude analytique du matériel, des auteurs et des aspects textuels, et les reproductions nécessaires, nous permettra de mener des recherches générales et spécifiques sur les manuscrits grecs avec de nouveaux outils et de nouvelles connaissances. Ce travail donnera également une impulsion et bénéficiera aux multiples disciplines (paléographie, papyrologie, codicologie, philologie, histoire de la culture) liées aux recherches sur le livre manuscrit grec.
La collecte systématique dans un seul corpus de tous les Codices Graeci Antiquiores permettra de combler un vide ressenti depuis plus d’un siècle. La réalisation de ce corpus représente donc en soi un premier résultat important et il constituera une base essentielle pour la recherche sur le codex grec aux époques couvertes par le projet.
Adopté en 2011
Les frontières romaines dans leur ensemble représentent une partie importante du patrimoine commun de l’humanité. Le CLIR a élaboré un plan à long terme pour la recherche systématique, la description et la présentation scientifique du limes romain dans une structure unifiée. Il s’agit du premier programme de recherche international sur le Limes Romanus dans son ensemble. En 2010, le programme a été proposé et adopté par l’UAI, qui a également soutenu sa première conférence.
L’Empire romain s’est progressivement agrandi à la suite d’un long développement et de siècles de conquête. Il doit sa naissance au grand sens politique de l’empereur Auguste (31 av. J.-C. - 14 ap. JC). L’Empire romain s’étendant sur trois continents autour de la mer Méditerranée, triomphant pendant cinq siècles, est peut-être l’empire qui a existé pendant la plus longue période sur ce monde. En raison des progrès de la civilisation antique et de la propagation du christianisme, cette extension a des implications qui peuvent encore être tracées jusqu’à nos jours.
Il était du devoir des forces militaires de mener à bien les conquêtes et de garder les territoires conquis. L’armée, transformée en une véritable force de mercenaires par l’empereur Auguste, a recruté des citoyens de l’empire de sexe masculin et nés libres, qui ont effectué leur service militaire pendant 20 à 25 ans. Cette armée d’environ 400 000 hommes, composée de légions, d’unités auxiliaires, de flottes et d’unités spéciales, était stationnée, presque sans exception, dans les provinces frontalières sous la direction de l’empereur. Les troupes étaient commandées par de hauts officiers mandatés par l’empereur pendant quelques années. Seule la création d’une armée centrale mobile provoqua des changements importants à la fin du IIIe siècle. Elle devint bientôt la force militaire la plus importante. Ainsi, les troupes stationnées aux frontières, progressivement affaiblies, se transformèrent en garde-frontières et admirent même des étrangers à partir de la fin du IVe siècle.
La défense linéaire de la frontière, c’est-à-dire le stationnement d’unités à la frontière ou à proximité immédiate, commença à évoluer au Ier siècle de notre ère. Les stations militaires – forts, fortins, tours de guet – ont été construites avec une forme, un plan et un mode communs à tout l’empire. À mesure que les conquêtes diminuaient, les forts construits autrefois uniquement en bois et en terre furent reconstruits avec des fortifications en pierre. Le limes, la frontière qui s’est développée de cette manière, était dans le désert une simple zone frontalière mais utilisait les caractéristiques du terrain dans les zones vallonnées. Les grandes rivières, en plus de déterminer les itinéraires de transport, constituaient en elles-mêmes des frontières (ripa). La construction de murs ou les travaux de terrassements n’ont été mis en oeuvre que dans les zones les plus menacées. Les soldats servirent non seulement de gardes mais construisirent leurs tours de guet au bord de la route jouxtant la frontière.
Les frontières de l’Empire romain ont été modifiées plusieurs fois au cours des siècles. De nouveaux territoires ont été occupés et organisés en provinces ou ont été abandonnés soit pour une courte période, soit pour toujours. L’armée romaine modifia donc sa position en conséquence, créant et construisant de nouvelles lignes de défense avec de nouvelles fortifications.
L’histoire militaire et la défense des frontières de l’Empire sont presque synonymes. Ils forment avec l’histoire de l’armée l’épine dorsale de la recherche historique sur l’Empire romain. Des oeuvres d’auteurs latins et grecs, des dizaines de milliers d’inscriptions et un nombre croissant de sources archéologiques constituent une base solide pour enquêter et décrire l’histoire du Limes Romanus.
Objectif et structure du Corpus Limitis Imperii Romani
L’objectif principal du projet est d’améliorer la recherche internationale sur le Limes Romanus et sa publication sur une base commune et coordonnée. Pour atteindre ces objectifs, il faut :
effectuer tous types de recherches systématiques et complexes sur les sites du limes, les sites militaires, les routes militaires, les jalons, l’armée romaine et l’histoire militaire romaine ;
créer une base de données internationale pour ordonner correctement le matériel ;
publier une série de monographies au niveau national et international sur chaque secteur/site des frontières romaines sur la base des frontières anciennes ou modernes ; sur le réseau militaire des provinces ; sur la dislocation et l’histoire de l’armée des provinces/de l’Empire ; sur l’histoire militaire des provinces/de l’Empire d’Auguste à Romulus Augustule.
L’accent du projet doit être mis sur les sources archéologiques, en particulier sur les structures militaires. Les forts, fortins et autres sites militaires doivent être décrits en détail dans les monographies. Les découvertes archéologiques, numismatiques, épigraphiques et toutes les autres sources écrites doivent être prises en considération à une échelle limitée en fonction des besoins d’interprétation mais pas à la manière d’un corpus.
Adopté en 2013
Le projet Fontes Inediti Numismaticae Antiquae (FINA), lancé en 2012, vise à collecter, étudier et publier des documents manuscrits de la période moderne (du XVIe au XVIIIe siècle) traitant de monnaies anciennes, principalement du monde gréco-romain. Le contexte du projet est double : premièrement, un intérêt général croissant pour l’antiquarianisme, dont la numismatique constitue une partie importante ; deuxièmement, une prise de conscience croissante du fait que, jusqu’à présent, les études sur la numismatique antiquaire se sont principalement basées sur des livres imprimés qui, bien que très nombreux, ne constituent qu’une petite partie des informations disponibles.
Le projet concerne principalement quatre classes de documents différentes. La correspondance entre numismates est probablement l’élément le plus important des FINA. Parmi les centaines de milliers de lettres échangées par les membres de la « République des Lettres » à l’époque moderne, plusieurs milliers appartiennent au domaine plus restreint de la « République des Médailles ». Compte tenu de leur nombre énorme et de leur variété de contenu, ces documents ont le potentiel d’accroitre nos connaissances sur n’importe quel sujet concernant la numismatique ancienne à cette période. Ces lettres complètent bien sûr les informations sur le travail de numismates célèbres que nous pouvons recueillir dans des livres imprimés, mais elles mettent également en lumière un réseau beaucoup plus étendu au-delà des quelques personnes qui étaient bien informées ou assez puissantes pour écrire (ou être citées dans) des publications numismatiques. Les inventaires des collections de monnaies constituent également une partie importante des FINA. Une approche globale et une investigation systématique permettront de reconstituer chaque collection et de la placer dans son environnement, à la fois géographique et historique, avec la possibilité de mieux comprendre la formation des collections numismatiques modernes, les questions de provenance et les fluctuations des goûts des collectionneurs. Les livres imprimés annotés conservés dans les bibliothèques publiques et privées constituent une source majeure du projet : dans certains cas, les auteurs ont annoté des copies personnelles de leurs publications en vue d’une nouvelle édition ; certains livres ont été annotés successivement par plusieurs mains bien connues. Dans tous les cas, ces copies annotées offrent aux chercheurs les connaissances les plus importantes. Les copies manuscrites ou les traductions de livres imprimés reflètent la popularité de certains livres numismatiques et fournissent des preuves de la circulation de certaines publications numismatiques au-delà des copies imprimées. Les manuscrits numismatiques non publiés (et les collections de dessins ou d’autres illustrations) sont, il va sans dire, un domaine d’étude des plus fascinants. Ils sont utiles pour la recherche car ils ajoutent souvent des informations numismatiques cruciales non signalées jusqu’à présent ; de plus, ils soulèvent parfois des questions intrigantes sur les raisons pour lesquelles ils n’ont jamais été publiés.
La date de 1800 a été choisie comme limite chronologique pour le projet non seulement pour des raisons pratiques, mais aussi parce que cette date est proche de celle de la mort de Joseph Eckhel, le «père de la numismatique antique» (1737-1798). À la fin de son vie, Eckhel a publié le Doctrina numorum veterum en huit volumes (Vienne, 1792-1798), qui allait devenir l’ouvrage de référence de la numismatique ancienne pour les siècles suivants et marque un tournant pour la discipline.
En plus de la grande quantité de nouvelles informations sur les sujets numismatiques fournies par les FINA, le projet s’avère également important dans une perspective plus large, car il ajoute des informations permettant de reconstruire l’histoire des idées au sein des réseaux sociaux de savants du début de l’époque moderne.
Le projet FINA est mené sous l’égide de l’Österreichische Akademie der Wissenschaften, de l’Académie royale de Belgique, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, de la Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften et de l’Unione Accademica Nazionale. Le projet est dirigé par Michael Alram (Österreichische Akademie der Wissenschaften), François de Callataÿ (Bibliothèque royale de Belgique) et Bernhard Woytek (Österreichische Akademie der Wissenschaften).
Adopté en 2015
Ce projet, qui a déjà une longue et éminente histoire, a été accepté par l’Union Académique Internationale à Bruxelles en 2015. La TIB mène des recherches systématiques sur la géographie historique de l’Empire byzantin, du début du IVe siècle au milieu du XVe siècle. Pour les régions concernées, il propose donc une suite chronologique du projet connexe de la TIR (Tabula Imperii Romani, Projet UAI 6a).
Le but de la TIB est de créer un atlas historique de l’Empire byzantin de la fin de l’Antiquité au début de la période moderne. Les différentes régions sont représentées sur des cartes à l’échelle 1/800 000. Des volumes distincts les accompagnent et présentent les résultats de recherches ultérieures dans chaque région, y compris les monuments caractéristiques, sous la forme d’un index. Chaque volume contient des chapitres introductifs détaillés sur la géographie et le climat, les frontières et les désignations territoriales, l’histoire, l’histoire administrative, l’histoire de l’église et le monachisme, les voies de circulation, l’économie et les développements démographiques. Douze volumes ont été publiés depuis 1976, dont trois – TIB 11 (Peter Soustal, « Macedonia, Southern Part »), 13 (Klaus Belke, « Bithynia and Hellespontos ») et 16 (Mihailo Popović, « Macedonia, Northern Part ») – seront publiés en 2019-2021. Trois autres volumes sont en préparation.
Le but de la TIB est de créer un atlas historique de l’Empire byzantin de la fin de l’Antiquité au début de la période moderne. Les différentes régions sont représentées sur des cartes à l’échelle 1/800 000. Des volumes distincts les accompagnent et présentent les résultats de recherches ultérieures dans chaque région, y compris les monuments caractéristiques, sous la forme d’un index. Chaque volume contient des chapitres introductifs détaillés sur la géographie et le climat, les frontières et les désignations territoriales, l’histoire, l’histoire administrative, l’histoire de l’église et le monachisme, les voies de circulation, l’économie et les développements démographiques. Douze volumes ont été publiés depuis 1976, dont trois – TIB 11 (Peter Soustal, « Macedonia, Southern Part »), 13 (Klaus Belke, « Bithynia and Hellespontos ») et 16 (Mihailo Popović, « Macedonia, Northern Part ») – seront publiés en 2019-2021. Trois autres volumes sont en préparation.
Les récentes initiatives dans le domaine des humanités numériques à l’Académie autrichienne des Sciences (ÖAW) et les développements connexes dans les études byzantines ont encouragé la TIB à intensifier ses efforts pour :
fournir une plate-forme pour la présentation adéquate et l’utilisation durable des données des volumes existants et futurs de la TIB. La page d’accueil de la TIB est un pas dans cette direction tout en étant un travail en cours. Ainsi, le sous-projet « Digital Tabula Imperii Byzantini (DIGTIB) » vise à créer un répertoire alphabétique en ligne, basé sur tous les volumes publiés de la TIB, en extrayant les index des lieux et en répertoriant les pages spécifiques des toponymes documentés au sein de leurs volumes respectifs. Cela peut servir, ultérieurement, de base à la création d’identificateurs numériques uniques pour les emplacements historiques pertinents. Il s’agit d’une condition préalable à l’amélioration de la recherche en ligne dans plusieurs projets internationaux.
de documenter les pertes et dommages importants causés aux monuments historiques dans les régions de l’ancien Empire byzantin. Pour cela, il est nécessaire de numériser toutes les photographies en couleurs (diapositives) et en noir et blanc prises par les chercheurs de la TIB depuis 1965 afin de garder une trace de l’état de conservation de ces bâtiments au 20e siècle. Dans un premier temps, l’enregistrement numérique sera archivé à l’Académie autrichienne des Sciences et mis à la disposition de la communauté internationale à la demande.
En outre, la TIB joue un rôle de premier plan au sein de la « Commission pour la géographie historique et l’analyse spatiale de Byzance » de l’Association internationale des études byzantines (AIEB). Le but est d’observer les développements scientifiques en cours dans les domaines de la géographie historique et de l’analyse spatiale de Byzance, de comparer les projets en cours et de répondre à des questions méthodologiques pertinentes. Cette commission de l’AIEB sert également de plate-forme internationale au sein de laquelle la TIB collabore activement avec des projets connexes menés dans d’autres pays. dlaquelle la TIB collabore activement avec des projets connexes menés dans d’autres pays.