Selon le DSM 5 (Manuel Diagnostic des Troubles Mentaux, APA, 2013), le trouble du spectre autistique (TSA) se définit selon les critères diagnostics suivants :
Déficits cliniquement significatifs et persistants dans la communication et les interactions sociales,
Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités.
Comportements sensoriels particuliers (fonctionnement en hyper ou hypo sensibilité) ou des intérêts anormaux pour des aspects sensoriels de l’environnement.
Les symptômes doivent être présents depuis l’enfance, mais il est possible qu’ils se manifestent pleinement seulement au moment où les demandes sociales dépassent les capacités limitées. L'ensemble des symptômes limitent et altèrent le fonctionnement quotidien.
Les particularités de l’autisme apparaissent très tôt dans le développement de l’enfant. Avec les connaissances actuelles, de nombreux signes d’alerte peuvent être repérés. L’HAS et l’ANESM (2010) présentent ces signes précoces qui peuvent faire évoquer l’autisme, dans un rapport sur l’état des connaissances sur l’autisme :
Quel que soit l’âge de l’enfant, une régression dans le développement (du langage ou sociocommunicatif en particulier) doivent amener à des investigations complémentaires.
Avant l’âge de trois ans, des signes d’alerte relatifs à la triade autistique, peuvent être repérés:
Dans le domaine spécifique de la communication, les éléments inquiétants sont : une perturbation dans le développement du langage, une utilisation inappropriée du langage, peu de réponses de l’enfant quand on l’appelle par son prénom et des déficits dans la communication non verbale.
Au niveau de la socialisation, les signes qui doivent nous alerter sont : un manque d’imitation, un manque d’intérêt pour les autres enfants ou des intérêts inhabituels, des difficultés à reconnaître les émotions des autres, une restriction des jeux (imaginatifs en particulier), un enfant « dans son monde », qui ne montre pas les objets à l’adulte, n’initie pas des jeux simples ou ne participe pas à des jeux sociaux imitatifs, ou encore un enfant qui préfère les activités solitaires, et partage une relation étrange avec les adultes (indifférence ou familiarité excessive).
Dans le domaine des intérêts, activités et autres comportements, on peut repérer des maniérismes moteurs, des balancements, de l’agressivité, des conduites oppositionnelles, une résistance aux changements, des activités répétitives avec les objets (par exemple pour les aligner ou éteindre/allumer la lumière), une hypersensibilité tactile ou auditive.
D’autre part, l’absence de babillage, de gestes de pointage ou d’autres gestes sociaux à 12 mois, l’absence de mots à 18 mois, l’absence d’association de mots à 24 mois et la perte de langage ou de compétences sociales quel que soit l’âge de l’enfant doivent alerter fortement et donner suite à des investigations plus poussées.
Si ces signes sont présents chez votre enfant, je vous invite à contacter un professionnel spécialisé dans le diagnostic des TSA. Vous trouver toute les informations nécessaires sur le site du Centre de Ressources Autisme de la région Rhône-Alpes.
Un diagnostic précoce est indispensable pour une prise en charge précoce adaptée à ces enfants différents.
Aucune approche éducative ou thérapeutique ne peut prétendre restaurer un fonctionnement normal, ni même améliorer le fonctionnement et la participation de la totalité des enfants/adolescents avec TSA.
La recommandation des bonnes pratiques (ANESM et HAS, 2012), présente un certain nombre de recommandations à mettre en œuvre en priorité pour améliorer la qualité des interventions délivrées aux enfants/adolescents avec TSA. Ces recommandations sont d’associer l’enfant ou l’adolescent et ses parents, d’évaluer régulièrement le développement de l’enfant ou l’adolescent et son état de santé, de proposer un projet personnalisé d’interventions précoces, globales, coordonnées, d’encadrer les prescriptions médicamenteuses, de coordonner et former les différents acteurs, et de développer les travaux de recherche clinique.
Les différentes interventions sont individuelles à chaque enfant, qui doit bénéficier d’un projet personnalisé.
Les interventions vont donc être adaptées à chaque enfant et focalisées sur les différents domaines de dysfonctionnements.
Mon parcours universitaire et professionnel m'ont permis de me former spécifiquement aux particularités des enfants et des adolescents autistes.
Je propose diverses interventions :
Evaluation des compétences avec des outils standardisés : préliminaire à toute intervention, pour orienter la prise en charge vers des stratégies adaptées et permettre d'évaluer objectivement l'efficacité de l'intervention.
Suivis individuels : travail sur les compétences sociales (avec les scénarios sociaux...), la gestion du stress, ...
Guidance parentale (qui peut s'effectuer au domicile), aide à la gestion des comportements problèmes, conseils éducatifs, aide à la structuration de l'environnement de l'enfant...
Groupes d'habiletés sociales (sous conditions d'avoir un nombre suffisant d'enfants pour débuter un groupe)
Ces interventions se mèneront dans le cadre d'un projet de soins, en étroite collaboration avec les parents et les autres professionnels qui rencontrent l'enfant ou l'adolescent : psychomotriciens, orthophonistes, ergothérapeutes, enseignants, médecin généraliste... Des contacts réguliers seront établis avec ces professionnels afin de proposer une prise en charge cohérente.