Saint-Nectaire (63)

     Animation par Hugue de Lambilly, 2002

                                      

Emplacement des chapiteaux numérisés dans l'église de Saint Nectaire, cliquez pour agrandir  l'image.

Vocabulaire architectural

Nous remercions la commune de Saint Nectaire et son maire, Alphonse Bellonte, ainsi que l'Abbé Michel Brumelot dont nous saluons la mémoire.

La ville de Saint-Nectaire possède une église qui est considérée comme une icône de l'art roman en raison de son état de conservation remarquable, de la perfection de ses proportions et du grandiose paysage des montagnes du Sancy qui lui sert d'écrin. Nous ne disposons d'aucune donnée historique en ce qui concerne sa fondation et sa construction, seul un texte de l'abbaye de la Chaise-Dieu la mentionne en 1146 et 1178 comme prieuré lui appartenant. Les datations par radiocarbone (C14) des charbons et des bois trouvés dans les murs et les voûtes indiquent que le chantier débute à la fin du Xe s. - début du XIe s.

Nectaire est probablement un saint inventé au X-XIe s. le récit de sa vie (son hagiographie) datée du IXe s. -  Xe s. faisant de lui un compagnon de saint Austremoine évangélisateur de l’Auvergne. Mais le pèlerinage dévoué à Nectaire n’eut pas le succès escompté, l'église est restée inachevée à l'ouest et se trouvait dans un état de quasi-abandon avant le Révolution. Rapidement classée aux monuments historiques en 1840, les restaurations débutent immédiatement sous la direction d'Aymon Gilbert Mallay suivi par Louis-Clémentin Bruyerre. Ces deux architectes ont consolidé puis parachevé le monument en lui dotant deux tours sur le côté ouest, en ajoutant des pierres de taille sur les murs extérieurs de la nef et en détruisant tous les bâtiments environnants. L’église de Saint-Nectaire possède plus de cent chapiteaux portant des décors végétaux ou historiés, ces derniers se situant principalement dans la partie orientale. Certains des chapiteaux ont conservé leurs peintures à base d’argile, mais une grande partie d’entre eux a été décapée au XIXe s. et malencontreusement recouverte de chaux en 2008.

Le trésor de l’église conserve un buste reliquaire exceptionnel, dit de saint Beaudime en cuivre, une vierge en majesté et des plats de reliures émaillés. De nombreuses statues baroques sont aussi à signaler.

D. A.

Les chapiteaux de la nef

Les chapiteaux de la nef sont inachevés ; leurs dimensions (82 x 82 x 60 cm) sont exceptionnelles dans l'art roman, un d'entre porte un visage dans des végétaux mais qui reste sous forme d'ébauche.

Ce chapiteau représente un homme auréolé trônant et dans une mandorle. Il élève ses mains en orant, la mandorle qui l’entoure symbolise le monde céleste et ses pieds reposent sur un masque grotesque (Il peut s'agir d’un atlante ou de la personnification de la Terre comme on peut le voir dans les miniatures carolingiennes et ottoniennes). Le saint est encadré à sa gauche par un archer. Sur le côté droit, un homme subit le supplice du fouet. Ce chapiteau représente le martyr de saint Sébastien : le saint après avoir miraculeusement survécu aux flèches dont il fut criblé, fut fouetté à mort. Puis son âme trône au ciel. Le visage et les mains du saint sont de belle facture, tout comme le drapé de son vêtement. La tête du saint dans la mandorle est identique à celle de l’ange de la Tentation du Christ, mais les personnages qui l'encadrent ont des poses plus figées et plus maladroites. Peut-être que ce chapiteau a été réalisé par plusieurs sculpteurs.

Le chapiteau représente au centre le Christ bénissant et désignant un bloc de pierre (un autel), face à lui le démon tend le bras en geste d’impuissance, à droite du Christ un ange balance un encensoir. La représentation d’un passage des évangiles (Bible, NT, Matthieu 4.6, Marc 4.1, et Luc 1.13), est associé à la célébration, les anges servent le Christ, celui-ci bénissant une pierre renvoie à la consécration de l’autel de l’église. La composition claire associe les trois faces du chapiteau en un tout de façon harmonieuse, le démon et le Sauveur se situent dans les angles, ce qui a pour effet de vider la partie centrale, formant un espace quadrangulaire, souligné par les deux bras de Jésus, le bras et l’aile du démon. Le visage du Christ est identique à celui de Zachée dans l’arrivée à Jéricho. Celui de l’ange déchu fait l’objet d’un traitement poussé et constitue aussi, malgré sa petite taille, un portrait d’un être plus humain que diabolique, marqué par la souffrance et le doute. Le creusement des plis et des rides accusant le pourtour de la bouche, les cernes sous les yeux (rides de l’amertume), les joues émaciées, les profonds sillons encadrant le nez et les pliures du front sont d’un rare réalisme découlant d’une observation minutieuse des visages. Plus que la laideur et la monstruosité, ce portait psychologique exprime, sous les traits d’un homme vieilli et inquiet, la déchéance d’un être, alors que le Christ et l’ange restent plus conventionnels. Ce chapiteau est identique à celui de Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand qui doit être réalisé par le même sculpteur, probablement ROBERTUS.


Tentation du Christ par le démon à Notre Dame du Port de Clermont-Ferrand fait par le même sculpteur.

La Lutte des anges et des démons.

Deux anges, munis de lances et de boucliers, affrontent un démon casqué et un dragon (ou un basilic). Les trois faces du chapiteau forment une seule scène qui suit une composition en X. Elle est compliquée par les plans successifs formés par les ailes des anges,  les armes contribuent à renforcer la dynamique de la scène, l’artiste courbe totalement la lance de l’ange de droite afin de la faire courir sur les deux faces du chapiteau. Les visages des anges occupent les volutes d’angles et les gueules du démon et du dragon sont disposées le long d'une oblique partant du visage de l’ange à gauche et se terminant au pied de l’ange de droite. Le drapé de l’ange de gauche est totalement illogique, mais il répond aux exigences de la composition et renforce son élan guerrier. Les visages des anges sont similaires à ceux des personnages encadrant le Christ à Jéricho, et celui du démon est identique à celui de la Tentation du Christ et du passage du Tibre. Tous sont issus de la même main. Ce chapiteau est identique à celui de Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand. Saint-Julien de Chauriat, présente une scène identique sculptée de façon plus maladroite.


Lutte des anges et des démons, Notre Dame du Port Clermont Ferrand

L’âne à la lyre

Un âne musicien fait face à un homme tenant une branche terminée par un bouquet de feuilles et chevauchant une chèvre. L’âne tente de jouer de son instrument comme on le rencontre dans les fables antiques puis adoptés par les chrétiens comme celui de Varron et repris par Boèce : « Comprends-tu ces vérités, dit-elle, et pénètrent-elles jusqu'à ton coeur? Ou es-tu comme l’âne devant la lyre ? » (BOÈCE, la Consolation philosophique, Livre II, VIII) conservés à Aix-la-Chapelle). Le corps de l’âne est recouvert d’une succession de motifs en forme de gouttes retournées à leur extrémité, sa tête montre de grands yeux ahuris. L’âne à la Lyre est souvent représenté dans l’art roman,  à Saint-Julien de Brioude il figure par deux fois sur le même chapiteau. Sur la partie droite du chapiteau de Saint-Nectaire, l’homme chevauchant le capriné, fait un grotesque contrepoint à l’arrivée du Christ à Jéricho, il est considéré comme représentant la luxure. Le visage de cet homme est comparable à ceux de la vie de saint Nectaire : on y retrouve un nez droit, une bouche esquissant un demi-sourire, de grands yeux, mais ce visage ne reflète aucune expression. Le végétal qu’il tient sur l’épaule reprend lui aussi le même modèle que l’on rencontre dans le chapiteau de Zachée. À Mozac, deux chapiteaux sur le bas-côté nord représentent également des hommes tenant des végétaux et chevauchant des chèvres ou des boucs.

Moïse sauvé des eaux.

La fille du Pharaon sauve le petit Moïse du Nil pendant qu’un serviteur tient en respect les crocodiles affamés. À première vue, la scène peut sembler naïve et presque maladroite, en particulier les crocodiles qui ressemblent à de gros chiens. Mais la composition de cette sculpture  à trois côtés formant une scène, s’apparente fortement au chapiteau de la vie de Saint-Nectaire. Les mains du serviteur constituent le point de convergence de lignes rayonnant sur les côtés du chapiteau : une diagonale passe par les yeux des crocodiles, la main du serviteur et se prolonge sur le bord du couffin. Une autre va des yeux du serviteur et se prolonge par ceux de la fille de Pharaon pour finir au niveau de son dos. Le bâton courbé du serviteur épouse le profil de la corbeille et se poursuit par l’œil et le coude du crocodile inférieur. Les  personnages adoptent des poses identiques à ceux du maître de Saint-Nectaire, la posture de la femme est identique à celle de Nectaire ressuscitant un homme, la tête du serviteur est semblable à un des compagnons de saint Nectaire, ainsi que l’archer de saint Sébastien. Comme autre point commun avec le chapiteau de la vie de saint Nectaire, on trouve aussi des fonds laissés nus ainsi que la présence de drapés lourds utilisés en tant qu’éléments graphiques renforçant la composition.


Les chapiteaux du déambulatoire

Des oiseaux aux queues végétales encadrent une gueule d'animal (un renard ?). La peinture d'origine est encore conservée en partie.

Poteurs ou voleurs de moutons, ils encadrent un masque grotesque crachant des végétaux terminés par des pommes de pin.

Chapiteau de Saint-Nectaire représentant un homme dénudé enlevé par deux démons ailés. La corde qui enlace le personnage central est terminée par des têtes de dragon.(https://sites.google.com/site/3dartroman/saint-sernin/saint-sernin-de-toulouse).La peinture est romane (à base de pigments argileux). On considère aussi cette scène comme celle de l’âme d’un damné (un avare ? Un  luxurieux ?) porté en enfer.  On peut  y voir la tentative de Simon le mage de monter au ciel porté par des démons. Cette scène est identique à celle de la porte Miévegille de St Sernin de Toulouse.D. A.

Chapiteau de Saint-Nectaire représentant le Christ arrivant à Jéricho, un homme (Zaché) dans un arbre est interpellé par le Christ : “Jésus entra dans Jéricho et traversait la ville. Il y avait là un homme appelé Zachée ; c’était le chef des collecteurs d’impôts et il était riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais comme il était de petite taille, il n’y arrivait pas à cause de la foule. Il courut alors en avant et grimpa sur un arbre, un sycomore, pour voir Jésus qui devait passer par là. Quand Jésus arriva à cet endroit, il leva les yeux et dit à Zachée : « Dépêche-toi de descendre, Zachée, car il faut que je demeure chez toi aujourd’hui. » Zachée se dépêcha de descendre et le reçut avec joie”. Bible, NT, LUC, 19,1-10 

Un homme chevaux un fauve (un lion ?). La queue de l'animal se termine par un bouquet végétal. Malgré l'altération de la roche, les corps des protagonistes sont tout en rondeur dans l'esprit et le style des sculptures de l'abbaye de Mozac.

Les chapiteaux à feuillage sont directement inspirés des chapiteaux antiques corinthiens.  Mais les formes sont modifiées et tous les chapiteaux de Saint-Nectaire présentent des variantes. Le petit chapiteau représente un homme crachant des végétaux.

Victoire antiques. La roche est altérée, mais on distingue deux êtres nus ailés qui portent des boucliers sur des végétaux. Entre eux,  un visage apparaît. ce chapiteau est identique à ceux de Saint-Pierre de Mozac.

Phénix. L'oiseau trône sur des feuilles d'acanthe, les peintures sont d'origine.

Phénix renaissant de ses cendres, Bestiaire d'Aberdeen, XIIe s.

 source : Aberdeen Bestiary Project. 

Un petit chapiteau situé dans l’absidiole sud entre les baies est et sud-est représente un visage et une tête de singe émergeant de feuillages. Des tiges en diagonale portent des feuilles retournées, au-dessus deux volutes s’épanouissent. La qualité de la composition, la justesse des proportions et la douceur de ce portrait sont remarquables. Le singe fait l’objet du même souci de réalisme que celui du chapiteau situé dans le déambulatoire. Cette sculpture est proche des chapiteaux de Mozac.


Les six chapiteaux du rond-point

Ce chapiteau représente trois scènes : 

1 Un homme est agrippé à une colonne, un soldat lui attrape les cheveux et un ange le bras. L' inscription RANULFO pourrait indiquer le nom du donateur qui sauve son âme en finançant l’église (symbolisée sous la forme d’une colonne). 

2 La Scène ou la Multiplication des pains, le Christ est avec des apôtres. 

3 La transfiguration, qui occupe deux faces du chapiteau, Le christ apparaît à Pierre, "Pierre, prenant la parole, dit à Jésus: Seigneur, il est bon que nous soyons ici; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie", Bible, NT, Matthieu, 17,1-8. 

Capital of Saint Nectaire (France): 1 A man clinging to a column, a soldier grabs his hair and an angel his arm, the inscription RANULFO could indicate the name of the donor who saves his soul by financing the church (symbolized in the form of a column). 2 The Scene or the Multiplication of the Loaves, Christ is with the apostles. 3 The transfiguration, which occupies two sides of the capital (Bible, NT, Matthew 17:1-8). 

Chapiteau de la vie de saint-Nectaire :

 1 Saint Nectaire résiste au démon lorsqu’il traverse le Tibre 

2 Saint Nectaire part évangéliser l’Auvergne avec ses compagnons sous l'ordre de saint Pierre 

3 Saint Nectaire guérit un paralytique au pied de la ville de Clermont 

4 Saint Nectaire est ressuscité à Tursi par saint Pierre.

Ces représentations sont tirées de la vie de saint austrememoine, (Ms 149 Vita Tertia de beati Austremoni Bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand).

Capital of Saint-Nectaire (France), it relates the life and miracles of Saint Nectaire: 1 Saint Nectaire resists the demon as he crosses the Tiber 2 Saint Nectaire goes to evangelize Auvergne with his companions under the direction of Saint Peter 3 Saint Nectaire heals a paralytic at the foot of the city of Clermont 4 Saint Nectaire was resuscitated in Tursi by Saint Peter. From Ms 149 Vita Tertia de beati Austremoni Bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand.

La Passion du Christ se déroule sur quatre faces : 

1 Son arrestation et le baiser de Judas 

2 La flagellation 

3 Le Portement de la Croix 

4 Il apparaît rescucité à Thomas qui touche sa plaie. 

Capital of Saint Nectaire (France). This capital represents the Passion of Christ: 1 The arrest of Jesus: Judas gives a kiss to Christ which allows the soldiers to identify him and to seize him. Peter cuts off Malchus’ ear but Jesus miraculously heals him. 2 The flagellation 3 the way of the cross, Jesus carried his cross himself 4The Incredulity of Saint Thomas (John 20-25) 

Chapiteau de la Résurrection du Christ

Le tombeau du Christ reprend la représentation conventionnelle depuis le monde carolingien (voir les ivoires de Ganat http://www.ville-gannat.fr/L-evangeliaire-882.html) et ce chapiteau reprend en grande partie celui de l’abbatiale de Mozac. Le tombeau possède deux niches qui portent des luminaires, les soldats équipés comme ceux de la broderie de Bayeux dorment (Matthieu 27,62). Les Saintes femmes allant vers le tombeau sont arrêtées par l’ange de la résurrection.

Une face représente le Christ descendant en enfer. La scène est délimitée par une longue ligne sur laquelle s'agrippe un démon. Le Christ brise la porte de l’enfer avec sa croix et libère les damnés devant les démons atterrés, il prend Adam par la main Ève se trouve derrière lui. En contrebas une tête crache des serpents. Cette représentation est inspirée de l’Évangile de Nicodème, texte qui eut un grand succès au Moyen Âge. La mosaïque de la cathédrale Santa Maria Assunta dans l’île de Torcello (Venise Italie) représente cette scène en suivant une forte influence byzantine elle est quasi contemporaine de l’église de Saint-Nectaire.(https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8e/Mosaic_of_the_Last_Judgment_of_Santa_Maria_Assunta_%28Torcello%291.jpg)

 Évangile selon Nicodème, XXIV : « Car voici que ce Jésus dissipe par l'éclat de sa divinité toutes les ténèbres de la mort ; il a brisé les profondeurs des plus solides prisons, et il délivre les captifs et il relâche ceux qui sont dans les fers ; voici que tous ceux qui gémissaient sous nos tourments, nous insultent et nous sommes accablés de leurs imprécations ? Nos empires et nos royaumes sont vaincus et la race humaine, nous ne lui inspirons plus d'effroi ».


Chapiteau représentant le Jugement Dernier selon saint Jean. Il est important de noter que les peintures faites à bases d’argiles sont romanes, elles ont été rehaussées au XVIIe s, partiellement effacées au XIXe s, et recouverte d’un blanc de chaux en 2008. Les protagonistes principaux occupent les angles et contribuent à lier les faces entre elles.

1 La Pesée des âmes, thème présent dans les tympans de Conques et de Vézelay il aura une plus grande faveur au XIIe et XIIIe s. Comme souvent dans ces sculptures, un des fléaux de la balance est cassé.

2 Le Cavalier qui synthétise les quatre cavaliers de l’Apocalypse en portant trois lances, son équipement suit une représentation extrêmement réaliste. Bible, NT, apo, 6,8. : « Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. »

3 les Damnés dans une composition confuse, sont poussés par le cavalier.

4 la Résurrection des élus, ils portent des palmes avec l’ange de la Résurrection.

 Capital of Saint Nectaire (63) representing the Last Judgment according to Saint John: 1 the Weighing of souls, 2 the Horseman of the Apocalypse, 3 the damned, 4 the Resurrection of the elect.

Le Jugement Dernier. Le Triomphe de la Croix où le Christ en Majesté trône, il tient les instruments de la Passion (la lance, l’éponge imbibée de fiel, les clous et le marteau), dans l’autre angle, un ange tourne le dos aux damnés et leur déroule le rotulus portant les mots Discedite (retirez-vous), ceci en signe d’affliction posent leurs têtes sur leurs mains.

Un ange tient un livre ouvert sur lequel est inscrit JOAN ES  IUDI OS (Jean vous juge), deux autres sonnent dans des trompes et déroulent des rotulus sur lesquels sont inscrits Discedite (éloignez-vous) et Venite (venez). Enfin, à la droite du Christ, les élus un porte des palmes, un autre tient un livre ouvert.

The Last Judgment according to Saint Matthew: the Resurrection of the dead, the Triumph of the Cross and Christ in Majesty, the Angels sounding in trunks separating the elect and the damned (Bible, NT, Matthew 19 - 24 and Revelation 1- 21)