Profil d'une notion

Collection Profil – Profil d’une oeuvre

Tous ces ouvrages, anciennement publiés dans la collection Profil d’une notion chez Hatier, sont repris ici grâce au soutien de Laurence Hansen-Løve, ancienne directrice de la collection.

La justice par Elisabeth Clément

«Qu’est-ce que la justice ? À cette question, les réponses ne manquent pas, et chacun sur ce sujet a son opinion. Pourtant, s’agissant de justice, et par conséquent de la façon dont nous estimons que doit se régler notre rapport à autrui, il serait malvenu de rester sur son quant-à-soi. Toute opinion sur la justice doit au moins être débattue, à défaut d’être partagée. Il faudra alors tenter de justifier le point de vue adopté. Or, accepter le débat, se placer sur le plan de la discussion et de l’argumentation, tel est, au fond, l’unique parti pris de la philosophie. C’est sans doute la raison pour laquelle la justice fut et demeure l’une des toutes premières questions de la philosophie, celle qui l’anime dans ses commencements, comme en témoigne, par exemple, cet ouvrage de Platon qui lui est entièrement consacré : La République. C’est à réunir quelques éléments de réflexion nécessaires au débat sur la justice que ce petit livre souhaiterait contribuer.»

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La liberté par Elisabeth Clément

«Parmi les notions que la réflexion philosophique se donne pour tâche d’élaborer et de construire, la liberté occupe une place de premier ordre. Elle en constitue en effet à la fois le principe et la fin. Que la liberté soit au principe même de la philosophie, c’est là une évidence : philosopher, c’est en effet penser par soi-même, c’est-à-dire exercer librement son jugement, soumettre toute question au libre examen, refuser toute autorité étrangère à la raison. La philosophie atteste la liberté par l’exercice même de penser. Mais la liberté n’est pas seulement au principe de la philosophie. Elle est aussi au centre de sa réflexion et de ses débats. C’est que la liberté est l’idéal qu’elle vise et se propose, pratiquement, de réaliser.»

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Le temps par Catherine Malabou

«Le temps qui passe est synonyme de vieillissement et de déclin. Cela est vrai. Cependant, une difficulté se présente aussitôt : peut-on appréhender le passage du temps comme un processus simplement linéaire, un parcours en ligne droite qui, de la naissance à la mort, donnerait à l’existence la forme d’une trajectoire rectiligne ? Si tel était le cas, comment pourrait-on expliquer le travail de la mémoire, les brusques retours du passé dans le présent, qui nous donnent le sentiment que la mort et le néant sont tout autant derrière que devant nous, comme si notre vie était prise en un cercle ?»

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Les passions par Frédéric Rognon

«Passion, passionner, passionnant, passionnément : ces termes reviennent fréquemment dans le langage quotidien, mais sait-on, en les employant, de quoi nous parlons ? Qu’est-ce qui est en jeu derrière tel ou tel de ces vocables ? La passion doit-elle nous inquiéter ou nous aider à mieux vivre ? Et d’où vient-elle, comment fonctionne-t-elle, quels sont ses effets ? Ces interrogations, qui hantent la conscience humaine depuis l’Antiquité, sont loin d’avoir obtenu aujourd’hui une réponse unanimement reconnue et définitive. Nous nous contenterons donc de poser quelques jalons.»

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La religion par Frédéric Rognon

«Qu’est-ce que la religion? […] La religion est un système de croyances et de pratiques qui, dans le respect et la vénération, relie des hommes entre eux et avec une instance non sensible, et donne sens à l’existence subjective. Cette définition présente l’avantage de prendre en compte le caractère systémique de la religion, mis en valeur par Mircea Éliade ; de mettre l’accent sur sa double dimension, subjective et sociale ; d’employer des termes relativement peu connotés (« pratiques » plutôt que « rites », « instance non sensible » plutôt que « divinité » ou « Dieu ») ; enfin, d’intégrer un dernier critère : la fonction sémiologique de la religion.»

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L’art par Dominique Ottavi

L’art, aujourd’hui, semble s’adresser à tous ; la conviction, largement partagée, qu’il concerne la société dans son ensemble s’allie aux moyens de communication de masse pour le rendre accessible même à ceux qui ne le rechercheraient pas spontanément.
Toutefois, l’art, dans ses formes contemporaines, est souvent réputé éloigné du public, d’accès difficile et réservé à des initiés.
En fait, ces deux aspects entretiennent peut-être secrètement un rapport. La facilité apparente de l’accès aux œuvres d’art, qui répond à un souhait égalitaire, ne garantit pas que la perception et l’abord en soient plus aisés, dès que l’on quitte cette appréciation quantitative pour s’intéresser à la réalité des réactions individuelles.

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Le mal par Michaël Foessel

Si le mal préoccupe les philosophes, ce n’est ni par goût pour l’horrible, ni par fascination pour le tragique. Bien au contraire, la démarche philosophique consiste à s’établir à une juste distance de ces figures extrêmes de l’expérience : ni trop près, ni trop loin.
Ni trop près. Ici. pas plus qu’ailleurs, la philosophie ne peut se contenter d’être purement descriptive. Kant déjà rappelait, au début de La religion dans les limites de la simple raison, la place singulière de la plainte dans les traditions mythiques et poétiques. Et c’est un fait que l’homme, en réfléchissant sa propre expérience, a toujours accordé au mal une position privilégiée. Mais la philosophie ne peut se borner à cette constatation « de fait » de l’existence du mal ou de la souffrance dans le monde.
Ni trop loin. Si la philosophie ne peut se contenter de décrire le mal, doit-elle pour autant tenter de l’expliquer ? Dans le premier cas, elle semblait renoncer à elle-même en renonçant à comprendre le mal. Mais en essayant de l’expliquer, il apparaît que c’est la notion même de mal qui devient problématique.

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La philosophie au XXe siècle par Jean Lacoste


Un essai extrêmement précieux au sens où il constitue une excellente introduction à la philosophie anglo-saxonne, qui pour une fois n’est pas minorée par rapport à la philosophie continentale. A lire d’urgence pour tous ceux qui ne connaissent pas des auteurs aussi essentiels que Pierce, Quine, Goodman, Austin ou encore Putnam. Mais il est également question ici du cercle de Vienne, du positivisme logique et de Wittgenstein.

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La perversité par Patrick Vignoles


A la différence de la méchanceté, qui suppose une mauvaise volonté ou l’intention consciente de faire le mal, la perversité apparaît comme une disposition naturelle ou un trait de caractère qui porte inconsciemment l’homme à mal agir. L’idée de perversité nous inquiète donc plus que celle de méchanceté parce qu’elle suggère que le mal est une disposition foncière et pour cette raison même, angoissante, sinon désespérante, de l’humanité. Penser la perversité, c’est donc soulever le problème de la nature et de l’origine du mal.

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