Livre de tous les superlatifs, le Zarathoustra de Nietzsche continue de fasciner, 120 ans après sa première publication. Par son écriture, d'abord, qui rappelle, à bien des égards, la Bible et sa dimension allégorique, mais aussi la sombre poésie d'Hölderlin. Par la présence du personnage de Zarathoustra ensuite, qui tient autant du Christ, par son côté prophétique, que du révolutionnaire, qui annonce le «surhomme», c'est à dire celui qui veut aller au-delà des valeurs reconnues et des vérités admises, sans volonté de domination. Magnifique et déroutant poème, ce texte est à l'image de cette formule du Prologue: «Il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante.»
Le Voyageur et son ombre est l’une des œuvres majeures de Nietzsche. Publié en 1880, cet ouvrage explore les thèmes de l’identité, de la dualité de l’homme et de la recherche de soi.
L’histoire se déroule autour d’un voyageur solitaire qui erre à travers les montagnes, portant avec lui son ombre. Cette ombre devient rapidement un personnage à part entière, représentant les aspects sombres et cachés de la personnalité du voyageur. Nietzsche utilise cette métaphore pour explorer les différentes facettes de l’âme humaine et les conflits internes qui en découlent.
Le voyageur se trouve confronté à des dilemmes moraux et philosophiques tout au long de son périple. Il est constamment en quête de vérité et de sens, cherchant à comprendre sa propre nature et sa place dans le monde. L’ombre, quant à elle, incarne les pulsions et les désirs refoulés du voyageur, le poussant à se confronter à ses propres contradictions et à ses limites.
À travers cette exploration de la dualité de l’homme, Nietzsche remet en question les notions traditionnelles de bien et de mal, de vérité et de mensonge. Il propose une vision plus complexe de l’existence humaine, où les contradictions et les conflits internes sont inévitables.
Inactuelle, cette considération l’est encore parce que j’essaie d’interpréter comme un mal, une infirmité et un vice, quelque chose dont notre époque est fière à juste titre – sa culture historique –, parce que je crois même que nous souffrons tous d’une consomption historique et que nous devrions tous reconnaître qu’il en est ainsi.