Stage-Atelier
25 janvier (soir)- 29 janvier 2023
Présence
La plongée dans l’Instant, plouf !
25 janvier (soir)- 29 janvier 2023
Présence
La plongée dans l’Instant, plouf !
Grâce à une certaine approche du jeu d'acteur, et du vivant.
par Patrick Brüll & Amélie Simon
Stage résidentiel à L'Alliange
Arrivée le mercredi à partir de 18h30.
Fin du stage le Dimanche vers 17h45.
Qui est Patrick Brüll ?: cliquez ici
Qui est Amélie Simon? :cliquez ici
Contenu :
L’instant présent, nous le savons bien, est l'unique espace que notre Être habite vraiment.
S'actualiser sensoriellement
est l'acte par lequel nous nous offrons de vivre -et non plus de penser- notre vie. Mais la plupart des activités que nous nous imposons nous conduit bien souvent hors du royaume de l’ici et maintenant, ne nous laissant plus vivre la qualité de l'instant qui nous était pourtant offert.
Bien sûr, un certain retrait, une pratique méditative, s’arrêter et s’isoler quelque peu … autant de tentatives qui permettent ces retrouvailles d’avec
notre qualité d’être...
Mais que faire lorsque nous sommes dans l’action, comme privé de retrait, impliqués dans un moment fort auquel nous nous identifions, et plongés dans un blabla mental qui semble nous submerger ?
Etre l'acteur du théâtre de notre vie ?
Etre en scène active à l'intérieur de chaque artiste, et autour de lui, une circulation énergétique particulière. Cela se perçoit. Nous disons d'ailleurs de l’acteur qu'il "a" de la présence. Celle-ci se conjugue au travail de son art, et nourrit une part magique insaisissable, celle qui fait de chaque interprète un passeur d’instants.
Cette pratique qu’il nourrit le libère de ses anciennes réponses du passé, l’aide à demeurer présent dans l’action, à se soustraire aux jugements et aux commentaires incessants, et cela, au moment même où il est impliqué dans des relations complexes.
Cette pratique, c’est le laisser passer pour sa liberté d’être.
Et si nous nous offrions tout simplement de vivre les délices de la Présence ?
Parcours proposé :
Le Jeu et le Je
Les interprètes commencent tous leur parcours artistique mus par le désir d'apprendre à jouer.
Mais, au fait, est-il possible de ne pas jouer ? Existe-t-il un lieu de nous-mêmes qui ne serait pas jeu ?
Et d’ailleurs, qui est ce « je» qui joue, et à quoi joue-t-il ?
Le mouvement intérieur
qu’induit cette question constitue la base même du travail que je vous propose.
Dans notre monde contemporain et productif, les arts de la scène figurent parmi les rares espaces de liberté où le vertige de cette question peut encore se vivre pleinement, et concrètement.
Pouvoir rencontrer, cultiver ce vertige à l’aide d’une série d’exercices pratiques, dans un espace conventionné, avec un groupe de participants exigeants et généreux…
Afin de réveiller et d’ancrer le plus profondément en nous cette capacité à capter la vie ; capacité qui nous rend présent à nous-mêmes et aux autres, et disponible aux forces qui nous traversent.
Des outils :
Il ne s’agit pas d’acquérir de nouvelles facultés, mais de vivre des expériences qui nous rappellent ces dons qui nous habitent déjà.
Voici quelques sollicitations qui vous seront proposées :
* Une préparation physique sensible constituée d’un échauffement articulé en trois phases, fruit des formations que j'ai suivi et de mon expérience propre d'artiste et de pédagogue
* Les pratiques du Mouvement Scénique développées par Eugenio Barba, Rudolf Von Laban, Vsevolod Meyerhold que j'enseigne et questionne depuis près de 30 ans
* Des exercices de volontaires désorientations spatiales créant les circonstances idéales pour développer l'émergence d'une sensibilité et d'une conscience retrouvée
* La pratique du cercle de présence. (Outil hérité du chamanisme ancien, adopté par les artisans de la commedia dell'arte sous le nom de cercle neutre, développé notamment par Thierry Salmon
Le tout, librement inspiré par l'esprit de "La Voie du Sentir" initiée par Luis Ansa, dont la pratique ne cesse de nourrir mon travail, (si bien éclairé par le livre éponyme de Robert Eymeri). Nourrit par la démarche de Corinne Sombrun. Mais aussi, emporté par l'univers de Christian Bobin et de bien d'autres poètes...
Afin de :
Retrouver son écoute intérieure, habiter ses corps, inviter et accueillir la sensation,
vivre et laisser vivre l’émotion de l’instant, capter l’espace et ses flux, libérer les résistances expressives,
accueillir le regard de l’autre, et donc, de soi...
Développer la meilleure qualité d’être possible, ici et maintenant.
Une forme de "prestation" de chaque participant, en tout début de stage, nous permettra de nous mieux rencontrer, et de dégager pour chacun une thématique qui guidera nos recherches respectives durant le travail.
Pré requis :
L'âge minimum requis serait celui de la majorité. Pas de limite maximum d'âge en cette matière.
Une bonne condition physique n'est pas du tout indispensable, mais des capacités d'observation et d'écoute dans la bienveillance sont déterminantes.
Arriver au stage avec une "prestation" d'une minute minimum,
dont le contenu vous tient particulièrement à cœur, et qui vous apparaît comme difficile à vivre pleinement : un poème, un chant, une danse, une réplique, une histoire, un conte... Juste un vrai petit moment artistique et personnel à partager devant un public bienveillant. (Si nécessaire, apporter avec vous les éléments indispensables à cet exercice.)
Amener au moins une tenue souple, sobre et sans marque apparente. Une couverture légère.
Attention, les pratiques se feront souvent pieds nus.
(C) Patrick Brüll (2018)
Résidentiel à
Arrivée le mercredi à partir de 18h30.
Fin du stage le dimanche vers 17h45. Par la suite un repas en soirée est toujours possible.
Prix:
L'atelier, le logement, les petits déjeuners, les casse-croûtes à midi et 3 repas du soir : 435 €
Attention, le repas du mercredi soir n'est pas compris, une table de partage à L'Alliange, du type auberge espagnole, est organisée.
Ce premier soir, chacun apporte de quoi partager. Cela nous permettra de nous présenter différemment.
Dimanche soir, après le stage, libre à nous d'investir Durbuy qui regorge de bonnes adresses pour se restaurer à tous les prix.
Le train arrive jusqu'à Barvaux (à 5 km de Durbuy). Les bus sont rares. Si vous nous le communiquer assez tôt, nous pouvons venir vous chercher.
Ne laissez pas une difficulté financière vous bloquer. Contactez moi afin d'envisager des solutions.
Adresse du jour :
14 rue de la Haie Himbe, à 6940 Durbuy. BELGIQUE
Plus ďnfos:
+32 (0)477 875 319.
Ou
Qui est Patrick Brüll ?: cliquez ici.
Qui est Amélie Simon? :cliquez ici
Notes sur les références :
[1] V. Meyerhold (1874-1940)
La mécanique des corps.
L'un des principes de la biomécanique dit : « Le corps est une machine, et l’ouvrier c’est le machiniste», avec une nuance cependant car elle permet à l’acteur de garder sa créativité. C’est la position de la dualité de l’acteur.
[2] Rudolf Laban (1879-1958) Chorégraphe d’origine hongroise
Le sens en jeu.
Il a examiné en profondeur la signification du mouvement dans la vie et la danse de notre époque. Il est considéré comme l’un des pères fondateurs de la modernité en danse.
[3] Eugenio Barba est le fondateur de l’Odin Théâtre.
L'émotion fluide.
Anciens disciples de Grotowski, Barba et les siens ont recherché le contact sur la base de l’échange émotionnel.
[4] Luis Ansa a été révélé au grand public par le livre de Henri Gougaud, Les Sept Plumes de l'Aigle. Il était considéré comme un « nagual » (un maître des chamanes) dans la tradition toltèque.Il est le fondateur de la Voie du sentir, une voie d'attention. Un art de vivre au quotidien qui nous réconcilie avec nos corps, nos sens, nos différentes mémoires.
[5] Thierry Salmon, né à Bruxelles en 1957 et mort accidentellement en 1998, est un metteur en scène belge. Il développa, également en Italie, un théâtre vivant notamment en complicité avec les grands textes classiques, recherchant particulièrement la force du partage de l'instant de la représentation.