De par son histoire, Alteckendorf est un village majoritairement protestant. Le village étant passé au luthéranisme en 1545 comme tout le comté de Hanau-Lichtenberg. Mais le premier pasteur ne fut nommé qu'en 1547. Depuis les années 1970, ce fait luthérien a été tempéré avec l'arrivée de nouveaux habitants de confession catholique et avec la création d'une nouvelle Église évangélique libre.
La paroisse luthérienne
Ayant deux églises à sa disposition, le culte est célébré en alternance entre les églises d'Altdorf et d'Eckendorf. Le presbytère est situé à l'arrière de l'église d'Eckendorf.
La paroisse luthérienne d'Alteckendorf fait partie du Consistoire de Schwindratzheim et dépend de l'inspection de Bouxwiller ; elle est membre de l'Église protestante de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine (EPCAAL) qui compte environ 200 000 membres, 235 paroisses et 260 pasteurs (dont 25 % de femmes et 75 % d'hommes). Comme toutes les anciennes communautés religieuses d'Alsace et de Moselle, l'EPCAAL vit sous le régime des Articles organiques qui furent promulgués par Napoléon Ier en 1802. Les pasteurs sont donc assimilés à des fonctionnaires, ils sont nommés et rémunérés par l'État.
L'église d'Eckendorf en 1765.
L'église d'Eckendorf vers 1950.
Église luthérienne d'Eckendorf dédiée à saint Arbogast avec des fresques de la Passion du Christ.
La partie la plus ancienne est la tour-chœur de style roman qui pourrait remonter au XIVe siècle pour ses deux niveaux inférieurs. Les deux derniers niveaux ont été ajoutés au XVIIIe siècle après la reconstruction de la nef en 1765. La clef de voute du chœur porte la date de 1667 indiquant peut-être la date de travaux de restauration. Orgue de 1898 des frères Linck (Wurtemberg) avec une façade restaurée en 1928 par Roetinger, transformé en 1954 par Muhleisen et réparé en 1991. Ci-contre, on peut voir l'église d'Eckendorf après la reconstruction de la nef en 1765 ; le clocher n'a pas encore été surélevé. Et la même église au XXe siècle.
Église luthérienne d'Altdorf dédiée à saint Martin.
Entièrement reconstruite en 1775 sur des plans de l'inspecteur des ponts et chaussée de Basse-Alsace Charles Christiani pour un montant de 5885 livres, payé pour un tiers par le comte de Hessen-Hanau-Lichtenberg. Les décors polychromes d'origine de la balustrade dans le style art populaire alsacien avec ses tons gris, jaune et bleu en harmonie avec les marbrures jaunes des colonnes ont pu être remis en valeur en 1976. L'autel, daté de 1776, présente une image naïve d'une brebis, au corps trop allongé par rapport à ses membres, tenant un étendard. Le vitrail de la tour-chœur représente le Christ debout, drapé de rouge, sortant de son tombeau dans une nuée, bénissant de la main droite, tenant une bannière de la main gauche. Orgue de 1907 des frères Linck.
Fresque de 1776.
Sur un mur de la propriété anciennement numéroté 146, rue Principale représentant un Pandour du baron Franz de Trenck. Pendant la guerre de Succession d'Autriche, ces pandours prennent en 1744 leur cantonnement dans la région de Hochfelden et y font régner la terreur.
Source: Wikipédia