Composition type d'une installation manuelle de soudage a l'électrode enrobée :
PRINCIPE DU PROCEDE :
Le métal d'apport est tranféré par un arc électrique jaillissant entre l'âme de l'électrode enrobée et la pièce.
La chaleur dégagée par l'arc électrique fait fondre simultanément, le métal de base (la pièce), l'âme métallique et l'enrobage de l'électrode, créant ainsi le bain de fusion qui recueille les gouttes de métal d'apport et de laitier fondus tranférées dans le plasma de cet arc.
Une partie des constituants de l'électrode est volatilisée, contibuant à créer l'atmosphère dans laquelle l'arc jaillit. L'enrobage fondu, de faible densité recouvre le bain de fusion formant le laitier qui protège le métal déposé pendant et après la solidification.
SOUDAGE À L'ARC :
Dynamisme d'amorçage : Facilite l'amorçage par une surintensité au démarrage. Il peut être automatique ou réglable en face avant.
Arc Force : Permet d'éviter les collages dans le bain lors du soudage. Un système électronique détecte le rapprochement anormal entre l'âme métallique et la pièce à souder et apporte une énergie supplémentaire pour rétablir des conditions normales.
Tension à vide U0 : C'est la tension entre les bornes de soudage et de masse du générateur. Elle doit être supérieure à la tension d'amorçage des électrodes (indiquée sur chaque paquet d'électrodes).
Rendement d'une électrode :
L'adjonction de poudre de fer dans l'enrobage permet d'augmenter le rendement de métal déposé.
Exemple : électrode avec enrobage classique
- Ame de 100 g dépose 100 g de cordon. Électrode à rendement 120%
- Ame de 100 g dépose 120 g de cordon.
Préconisations de réglages :
Formule permettant d'approcher le bon réglage de l'intensité suivant le diamètre de l'électrodes :
(Ø - 1) x 50 = Intensité de soudage.
Exemple : pour une électrode Ø 2,5 mm (2,5 - 1) x 50 = 75 A.
ÉLECTRODES ENROBEES :
Les électrodes sont constituées d'une baguette métallique appelée AME et d'un revêtement adhérent.
Rôle de l'enrobage :
Favoriser l'amorçage de l'électrode.
Protéger le métal déposé contre l'oxydation de l'air ambiante (formation de laitier).
Apporter des caractéristiques mécaniques au métal déposé.
Les deux types d'enrobages les plus courants :
Rutile
Basique
Electrodes Rutiles :
Fonctionnent sur tous types de générateurs à courant : Alternatif (AC), si la tension à vide du poste (Uo) est supérieure à 65 V (voir 70 V pour certaines). Courant continu (DC), avec branchement de la pince porte-électrode au pôle -.
Electrodes Basiques :
Applications : Travaux nécessitant des cordons de soudure avec besoin de caractéristiques mécaniques élevées, notamment les RESILIANCES, c'est-à-dire "résistance aux chocs et rupture du métal à basse température".
Exemple : constructions de ponts, wagonnage, charpente, appareils à pression... Tout assemblage fortement sollicité. L'emploi d'électrodes à enrobage Basique nécessite un étuvage de celles-ci, à 350 °C pendant 2 h, afin d'éliminer au maximum l'eau contenue dans l'enrobage, qui génère lors de l'utilisation un dégagement d'hydrogène, source de "Fissuration".