<< L'activité du dieu s'intériorise donc progressivement du macrocosme au microcosme humain, pour se centrer finalement sur la circulation sanguine. C'était, en effet, Thor qui, pour les anciens Nordiques, forgeait le Moi de l'homme dans le flot de son sang, sur l'enclume de son coeur - et c'était son Marteau qu'ils entendaient cogner entre les deux soufflets de leurs poumons ! C'était cela que les "Fils de Thor" contemplaient, la nuit, l'âme hors du corps, dans l'état de perception astrale qui s'allumait alors, et dont ils se souvenaient au réveil. Ainsi peut-on comprendre ce qu'était pour eux Thor-le-Rouge, et combien la connaissance des dieux ne peut aujourd'hui se réduire aux nomenclatures des dictionnaires de mythologie comparée. >>
<< [Ce dieu] commandait tout d'abord les énergies naturelles dans leur activité quotidienne. Dans le grand cycle de l'année, toute l'action se déroulait rythmiquement et harmonieusement. Dans le cycle quotidien, il y avait un peu d'irrégularité dans l'action. De terribles éclairs, des coups de tonnerre, des orages agitaient l'air autour de la Terre qui était encore entièrement baignée d'astral. Puis le dieu (...) qui avait agi à l'extérieur, changea de lieu d'activité, et intériorisa son action dans les 28 circuits nerveux de la moelle épinière. Il quitta l'environnement terrestre spirituel pour finalement déployer ses énergies en l'homme. Le mythe germanique appelle ce dieu Thor ou Donar. Selon la vision germanique c'est ce même dieu qui sera appelé plus tard Jupiter, dans la mythologie romaine. Il est véritablement vénéré en tant que dieu du tonnerre et de la foudre à l'origine des tempêtes. >>