Île Saint-Honorat
La taille de cette île la rend très singulière, trop grande pour appartenir uniquement au domaine maritime, elle est aussi trop petite pour appartenir au domaine terrestre qui lui permettrait un bon équilibre naturel. À l’état sauvage, l’île est donc particulièrement malsaine. Au IVème siècle, lorsque les premiers habitants - des moines- s’installèrent sur l’île, en quête de solitude, ils apprirent à gérer son équilibre écologique. L’expérience de la gestion de cette petite île préfigure donc la problématique du développement durable auquel l’humanité est aujourd’hui confrontée à l’échelle planétaire.
Présentation du fondateur Saint Honorat
L’Abbaye Notre-Dame de Lérins
Dès l’antiquité va se développer une spiritualité du désert qui sera vécue en occident par des moines et des ascètes dans des lieux inhospitaliers, où ces chercheurs de Dieu se retirent pour éviter le tumulte du monde. En Occident, l’archétype de ce lieu de mise à l’écart, ce sont les îles, maritimes ou fluviales. De toutes les îles en Occident qui ont été habitées pour cette mise à l’écart, l’île Saint-Honorat au large de Cannes, est chronologiquement la première et l’une des plus remarquables. Occupée par les tout premiers chrétiens, elle va devenir le symbole de l’île sainte tout au long du moyen-âge, jusqu’à aujourd’hui où elle est habitée par une communauté de moines cisterciens. En outre, l’île est incroyablement photogénique, son rivage surmonté d’une végétation luxuriante est un enchevêtrement de rochers dans une mer translucide au milieu d’un ciel éblouissant. Aujourd’hui encore, l’île est habitée par une communauté monastique appartenant à l’ordre cistercien. Partageant leur journée entre la prière et le travail, les moines sont accueillants de toutes personnes désirant partager les bienfaits de leur spiritualité. Fidèles à leur vocation cistercienne de vie du fruit de leur travail, les moines produisent un vin remarquable grâce à leurs vignobles sur l’île même. Cette présence priante imprègne la beauté du lieu et donne au retraitant la grâce de vivre un moment de communion.