Conférencières: Marie Lavigne et Michèle Stanton-Jean
Histoire d’une biographie pas comme les autres, puisqu’il s’agit de celle d’un couple. Ils sont nés la même année, en 1861, tous deux de parents férus de politique. Ils se sont admirés avant de s’aimer. Ils ont été des compagnons de route soudés autour d’un même projet: faire avancer le Canada français dans des domaines aussi variés que les arts, la culture, la langue, l’éducation, la diplomatie, les droits des femmes et des minorités.
Ardents défenseurs de l’éducation, de la culture et de la langue française, Joséphine Marchand et Raoul Dandurand ont contribué via le journalisme et la politique à faire entrer le Québec dans la modernité. Joséphine fondatrice de la première revue de langue française destinée aux femmes, Le Coin du feu, et Raoul, sénateur et pionnier du développement de la diplomatie canadienne, ont formé un couple fusionnel qui, durant quarante ans de vie commune nous ont amenées à conclure que derrière cette grande femme, il y avait un grand homme et derrière ce grand homme, une grande femme.
Historienne de formation, Marie Lavigne est co-autrice de L’Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles (1982, 1992) du collectif Clio, et a également publié, avec Yolande Pinard, Travailleuses et féministes. Les femmes dans la société québécoise (Boréal express, 1983). Elle a notamment été présidente-directrice générale de trois organismes gouvernementaux : le Conseil du statut de la femme, le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Société de la Place des Arts de Montréal. En 2014, elle a été faite chevalière de l’Ordre national du Québec.
Michèle Stanton-Jean est diplômée en histoire et détient un Ph.D. en sciences humaines appliquées. Elle a été sous-ministre de la santé du Canada, représentante du Québec à l’UNESCO (Paris) et conseillère à la mission canadienne auprès de la Commission européenne (Bruxelles). Elle est actuellement chercheure invitée au Centre de recherche en droit public à l’Université de Montréal. Elle est co-autrice de L’Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles (1982, 1992), du collectif Clio, et de la biographie Idola Saint-Jean, l’insoumise (Boréal, 2017), avec Marie Lavigne. Michèle Stanton-Jean est chevalière de l’Ordre national de la Légion d’honneur de France et officière de l’Ordre national du Québec.
Conférencier: Dominic Dagenais
Le tournant du 20e siècle voit l’émergence de cultures homosexuelles dans les principales grandes villes nord-américaines. Premier centre industriel au Canada, Montréal n’y échappe pas. La ville offre alors un environnement urbain, social et culturel propice à l’essor d’un tel phénomène. La croissance démographique, la généralisation du travail salarié et le développement d’une culture urbaine marquée par la présence de garçons de la rue et le foisonnement des loisirs commerciaux constituent autant de facteurs favorisant l’émergence de nouvelles pratiques et identités homosexuelles. Encore essentiellement masculin, le monde homosexuel montréalais connaît au cours de ce demi-siècle une expansion indéniable de même qu’une diversification de ses pratiques.
Dominic Dagenais
Détenteur d’une maîtrise en histoire obtenue à l’Université de Montréal en 2006
A complété en 2007 un doctorat en histoire à l’UQAM. Sous la direction de Magda Fahrni et la co-direction de Brian Lewis, avec une thèse intitulée « Culture urbaine et homosexualité : pratiques et identités homosexuelles à Montréal, 1880-1929»
A publié en 2020 aux éditions McGill-Queen’s University Press ouvrage intitulé Grossières indécences Pratiques et identités homosexuelles à Montréal, 1880-1929
Récipiendaire du prix Robert Prévost 2021, décerné par la Société historique de Montréal à «l'auteur ou l’autrice d'un ouvrage le plus susceptible de susciter l'intérêt des Montréalais et Montréalaises pour l'histoire de leur ville»
Conférencier: Denis Monière
L'histoire d'une idéologie ne suit jamais un cheminement linéaire. Une idée politique connaît des moments de forte intensité mobilisatrice et des périodes d'éclipse. Il en va ainsi de l'idéologie indépendantiste au Québec, née à la faveur de la contestation du mouvement des Patriotes et qui, après une longue période de latence qui a duré un siècle s'est réinstallée solidement dans le paysage politique avec la Révolution tranquille et est devenue l’enjeu majeur des débats politiques depuis un demi-siècle. Comment expliquer que les Québécois encore aujourd'hui disent non au projet de devenir un pays indépendant comme l'ont fait 193 autres nations dans le monde?
Photo: Charles Alexander: L'Assemblée des six comtés à Saint-Charles-sur-Richelieu, en 1837. Collection du Musée national des beaux-arts du Québec.
Denis Monière, est professeur et essayiste. Il a étudié en sciences politiques à l'Université d'Ottawa et à Paris. Il a enseigné à l'Université de Montréal, au Département de science politique de 1978 à 2012. Il est maintenant professeur honoraire. Politicologue très engagé, il collabore à plusieurs revues et journaux. Il s'est fait remarquer par une très abondante production en ayant publié plus de 50 livres dont Le Développement des idéologies au Québec (1977) qui lui a valu le prix du Gouverneur général du Canada et le Grand prix littéraire de la ville de Montréal. Par la suite il s'est mérité le prix de la Présidence de l'Assemblée nationale du Québec pour le livre Les mots qui nous gouvernent. Récemment il a publié une biographie de Roger Frappier le cinéaste et producteur. Il vient de publier une biographie de la poète Michèle Lalonde. Il a aussi à son crédit la publication des biographies d'André Laurendeau, de Ludger Duvernay et de Pierre de Bellefeuille.
Conférencier: Charles Breton-Demeule
En 1922, le Québec s'est doté d'une loi de protection du patrimoine culturel, la Loi relative à la conservation des monuments et des objets d'art ayant un intérêt historique ou artistique. Première loi de protection au Canada, ce texte a permis de procéder à l'inventaire et au classement des monuments historiques. Près d'un siècle plus tard, l'heure est venue de dresser un bilan de l'impact de cette loi dans l'ordre juridique québécois. Quel chemin le Québec a-t-il parcouru en matière de patrimoine depuis 1922? Comment le régime de 1922 a-t-il influencé les outils de protection actuels? À l'heure où le Vérificateur général du Québec a récemment signalé d'importantes lacunes dans la protection du patrimoine bâti, de nouveaux pouvoirs ont été conférés aux municipalités par le projet de loi 69, adopté en 2021. Ces nouveaux pouvoirs permettent-ils de mieux protéger le patrimoine? C'est à ces questions que propose de répondre la conférence, dans une perspective à la fois historique et pratique.
Charles Breton-Demeule est avocat et professeur au Département de droit de l'Université du Québec en Outaouais (UQO). Me Breton-Demeule a témoigné à titre d'expert lors des consultations particulières relatives à l'étude du projet de loi n°69 et intervient fréquemment dans l'espace public sur les questions de patrimoine. Ses recherches, financées par le CRSH et le FRQSC, portent sur la protection juridique des biens du patrimoine culturel, le droit de l’aménagement du territoire et le droit administratif.
Conférencier: Justin Bur
La conférence explique et décortique l’organisation artisanale du travail dans les carrières de la Côte-Saint-Louis. On y verra pourquoi les tailleurs de pierre occupent une place marginale et que la production est orientée principalement vers la pierre de maçonne. Puis, à partir du tournant des années 1890, on assiste à une transformation rapide des rapports de propriété et de production qui pavent la voie à une réorganisation radicale du travail.
Justin Bur est doctorant en études urbaines à l’UQÀM et s’intéresse particulièrement au développement de la ville à travers l’histoire.
Il est membre du conseil d'administration de Mémoire du Mile End et des Amis du boulevard Saint-Laurent ainsi que de la Société d’histoire Rosemont-Petite-Patrie.
Conférencier: Guy Gaudreau
La conférence explique et décortique l’organisation artisanale du travail dans les carrières de la Côte-Saint-Louis. On y verra pourquoi les tailleurs de pierre occupent une place marginale et que la production est orientée principalement vers la pierre de maçonne. Puis, à partir du tournant des années 1890, on assiste à une transformation rapide des rapports de propriété et de production qui pavent la voie à une réorganisation radicale du travail.
Guy Gaudreau est historien et urbaniste. S’intéressant à l’histoire montréalaise, il est le créateur et co-auteur du site didactique liremaville.com.
Conférencière: Denyse Beaugrand-Champagne
Dans ce temps tout spécial de la célébration de l’Halloween et du temps des morts, la Société d’histoire Rosemont-Petite-Patrie ouvre sa saison de conférences avec un sujet d’appoint. Quelle est l’origine des corbillards, des cercueils et des croquemorts? Les pompes funèbres et le marché de la mort. Quand les vols de dépouilles ont-ils cessé? La conférencière Denyse Beaugrand-Champagne, historienne, archiviste et survolera ces questions tellement fascinantes.
Historienne, Denyse Beaugrand-Champagne a été archiviste de références à BAnQ Vieux-Montréal pendant plusieurs années. Autrice du Procès de Marie-Josèphe-Angélique, premier ouvrage d’importance sur le procès d’une esclave noire accusée de l’incendie à Montréal en 1734.
Elle a participé à de nombreux projets historiques tels que La vie des coureurs des bois; La Grande paix de Montréal, 1701; L’attaque française contre Deerfield, Massachusetts, en 1704; Les Rébellions de 1837-1838; l’histoire de la propriété foncière à Montréal, 17e et 18e siècles et l’histoire de Montréal par les archives sonores.
Conférencier: Stéphane Savard
Plus de 60 ans plus tard, la Révolution tranquille est toujours l’objet de discussions et de débats. Qu’est-ce que la Révolution tranquille? Quand commence-t-elle et, surtout, quand se termine-t-elle? Quels en sont les principaux acteurs? Les phénomènes qui lui sont associés sont-ils singuliers à l’expérience québécoise? Cette conférence proposera une interprétation générale de la Révolution tranquille. Elle discutera d’une périodisation en trois temps qui tienne compte des principales caractéristiques de la Révolution tranquille : l’émergence d’un nouveau nationalisme québécois, le déploiement d’un État interventionnisme et de ses nombreuses réformes, ainsi que l’importance d’une prise de parole citoyenne qui politise de nouveaux enjeux de société (promotion du français, égalité hommes/femmes, protection de l’environnement, reconnaissance des droits socioéconomiques, etc.).
Stéphane Savard est professeur titulaire au département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et membre du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ). Il est également directeur du Bulletin d’histoire politique. Il se spécialise en histoire politique du Québec et du Canada depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est le coauteur du livre Brève histoire de la Révolution tranquille (Boréal, 2021) et l’auteur des livres Denis Vaugeois : Entretiens (Boréal, 2019) et Hydro-Québec et l’État québécois, 1944-2005 (Septentrion, 2013).
Il est codirecteur du nouvel ouvrage collectif La Révolution tranquille entre l’ici et l’ailleurs (Septentrion, 2024).
Conférencier: Mario Robert
À la tête de Montréal de 1954 à 1957 et de 1960 à 1986, Jean Drapeau a marqué les Montréalais.e.s de son époque et son souvenir est toujours vivant.
Ses archives sont conservées à la Ville de Montréal et couvrent plusieurs décennies du 20e siècle, principalement les années 1930 aux années 1990. Elles comprennent plus de 700 boîtes qui, mises côte à côte, totalisent 152 mètres.
Mario Robert
Historien et archiviste, Mario Robert a dirigé les Archives de la Ville de Montréal jusqu’en 2020. Chroniqueur dans les médias, il a aussi participé à la rédaction d’ouvrages sur l’histoire de Montréal.
Il est détenteur d’une maîtrise en histoire de l’Université du Québec à Montréal, d’une maîtrise en bibliothéconomie de l’Université de Montréal et d’un DESS en gestion des organismes culturels de HEC Montréal.
Conférencières: Marie Lavigne et Michèle Stanton-Jean
Pionnière des droits des femmes, Idola Saint-Jean (1879–1945) fonde l’Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec en 1927. Cette association organise, souvent en collaboration avec la Ligue des droits de la femme présidée par Thérèse Casgrain, des pèlerinages pour appuyer les 14 projets de loi sur le vote des femmes au Québec, qui obtiendront ce droit en 1940. Elle déploie alors tous les moyens de pression et de communication, autant en français qu’en anglais, pour défendre la cause. Les talents de comédienne d’Idola Saint-Jean en font une grande oratrice et sa maîtrise de la langue française, une excellente communicatrice. Première Canadienne française à se présenter aux élections fédérales en 1930, elle contribue à définir le féminisme qui marquera le Québec à partir des années 1960.
Michèle Stanton-Jean est diplômée en histoire et détient un Ph.D en sciences humaines appliquées. Elle a été sous-ministre de la santé du Canada, représentante du Québec à l’UNESCO (Paris) et conseillère à la mission canadienne auprès de la Commission européenne (Bruxelles). Elle est actuellement chercheure invitée au Centre de recherche en droit public à l’Université de Montréal.
Marie Lavigne a une maitrise en histoire. Gestionnaire culturelle, elle a été dirigeante notamment du Conseil du statut de la femme, Conseil des arts et des lettres du Québec et de la Société de la Place des Arts de Montréal. Elle est co-auteure avec Claude Corbo et Laurier Lacroix du Rapport du Groupe de travail sur l’avenir du réseau muséal québécois. Entre mémoire et devenir.
En 2017, elles ont coécrit la biographie Idola Saint-Jean, l’insoumise et en 2021 la double biographie d’un couple célèbre de notre histoire Joséphine Marchand et Raoul Dandurand, Amour, politique et féminisme. On leur doit aussi l’ouvrage synthèse L’Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles qu'elles ont écrit avec les deux autres membres du collectif Clio (1982-1992).
Conférencier: Justin Bur
Les maisons en rangée de la Petite-Patrie ou du Vieux-Rosemont, assez uniformes à première vue, révèlent une diversité de formes sous un regard plus attentif, sans compter leur grande variété de revêtement et d'ornementation. Dans les quartiers de construction plus récente, les rangées cèdent la place aux maisons semi-détachées ou individuelles et aux nouvelles formes issues du modernisme. La conférence donnera une vue d'ensemble de ces types et de leur évolution, tout en considérant la différence – s'il y en a une – entre logement ouvrier et logement pour la classe moyenne au vingtième siècle.
Justin Bur est doctorant en études urbaines à l’UQÀM et s’intéresse particulièrement au développement de la ville à travers l’histoire.
Il est membre du conseil d'administration de Mémoire du Mile End et des Amis du boulevard Saint-Laurent ainsi que de la Société d’histoire Rosemont-Petite-Patrie.
Conférencier: André Cousineau
Le projet pharaonique du parc Maisonneuve, porté par les frères Oscar et Marius Dufresne dans les années 1910, ne vit jamais le jour à cause de la Première Guerre et de l’annexion de la ville de Maisonneuve en 1918. Sur ce terrain, on aménagera un terrain de golf et des terrains de tennis. Après 1945, diverses activités de loisirs sont organisées jusqu’à ce que cet espace soit transformé en site des Jeux olympiques. Finalement, après ces jeux, le nouveau Parc Maisonneuve remplace le golf municipal.
Photo: L’ancien golf municipal du Parc Maisonneuve. Archives de la Ville de Montréal. VM94-Z70. c.
André Cousineau est membre de l’Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve depuis 1981. À ce titre, il contribue d’abord à la production de plusieurs brochures sur l’histoire du quartier. Depuis sa retraite en 2015, il a rédigé de nombreux articles pour le site Web et la page Facebook de l’Atelier d’histoire ainsi que pour des médias en ligne et Mémoires des Montréalais. Il donne régulièrement des conférences, fait des visites guidées et participe à la recherche pour de nombreux projets de l’Atelier. Il est également l’auteur d’une biographie romancée de la famille d’Alcantara, Une histoire d’amour plus que centenaire.
Conférencier: Yves Desjardins
Porte d’entrée du parc du Mont-Royal, adresse exclusive réservée à des résidences haut de gamme au début du XX e siècle, « boulevard des rêves » pour plusieurs générations d’immigrants, les multiples incarnations de l’avenue du Parc reflètent bien la diversité des identités montréalaises. Selon certains, l’avenue possède « le charme du désordre », car elle est « tout croche mais avec une âme très forte » (Dinu Bumbaru, Héritage Montréal). C’est à la découverte de cette âme que vous invite notre conférencier.
Photo: L’intersection des avenues du Parc et du Mont-Royal, 1912. Domaine public.
Yves Desjardins est administrateur de Mémoire du Mile End et historien. Son livre Histoire du Mile End, publié en 2017 aux éditions du Septentrion, a remporté le Prix Robert-Prévost, décerné par la Société historique de Montréal. Il est également un des co-auteurs du Dictionnaire historique du Plateau Mont-Royal (Écosociété, 2017), et l’auteur du Québec à l’ouvrage, une histoire de la CSN (Cardinal, 2021). Son prochain ouvrage une histoire de l’avenue du Parc, paraîtra en octobre 2023 aux éditions du Septentrion.
Conférencière: Lucia Ferretti
L’histoire de la laïcité au Québec est un torrent au milieu du 19e siècle et devient un long fleuve tranquille qui redevient tumultueux après la guerre. On verra que cette histoire est souvent liée à l’école et aux moyens de culture et de communication dont le livre et le cinéma. Un principe fondamental la traverse : la primauté du civil sur le religieux.
Lucia Ferretti est historienne et professeure à l'Université du Québec à Trois-Rivières. Spécialiste d'histoire socioreligieuse, elle a notamment écrit Brève histoire de l'Église catholique au Québec (Boréal, 3e tirage 2021), et, avec François Rocher, elle a codirigé le collectif Les enjeux d'un Québec laïque. La loi 21 en perspective (Del Busso, 2020).
Conférencier: Justin Bur
À quand remonte l’histoire de la rue Saint-Hubert, cette grande artère commerciale de la Petite-Patrie? Comment s’est-elle développée? Pourquoi est-elle devenue une Plaza, avec ses marquises si caractéristiques perchées au-dessus des trottoirs?
Justin Bur est doctorant en études urbaines à l’UQÀM et s’intéresse au développement de la ville à travers l’histoire. Il est membre du conseil d’administration de Mémoire du Mile End
Conférencière: Joanne Burgess
De nombreuses boulangeries artisanales se multiplient dans les quartiers montréalais, offrant une alternative au pain industriel qui s’est imposé aux familles québécoises au cours du siècle dernier.
Découvrez quelques tranches de la fascinante histoire du pain à Montréal, de la fabrication artisanale du début du 19e siècle jusqu’à l’émergence des grandes boulangeries industrielles.
Joanne Burgess est professeure au Département d’histoire de l’UQAM et directrice du Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal.
Conférencière: Kim Pawliw
La conférence reprend les éléments d'une recherche doctorale sur la construction identitaire de la communauté ukrainienne de Montréal. Dans la métropole, la présence ukrainienne se reflète surtout dans le quartier de Rosemont (section près du Parc de l'Ukraine) où les Ukrainiens ont développé plusieurs de leurs institutions, notamment trois églises, une caisse, des associations pour la jeunesse, etc. Avec le temps, le quartier de Rosemont est devenu lié à l'identité ukrainienne.
Kim Pawliw est candidate au doctorat en sciences géographiques et chargée de cours à l’Université Laval. Ses recherches portent sur l’immigration ukrainienne au Canada et plus précisément à Montréal. Elle est membre-étudiante du Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD) et de l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (Institut EDS).
Conférencier: Guy Gaudreau
La conférence traitera de l’arrivée de la famille Miron dans Villeray en 1910. Une famille dont 6 des frères formeront l’entreprise Miron & Frères. L’histoire de cette entreprise familiale se déroule en deux temps car, impliquée dans de nombreux projets domiciliaires à partir des années 1930, elle se lance, en 1948, dans la production de béton, à partir d’une modeste carrière achetée dans Ville Saint-Michel. Même si les frères Miron quittent les affaires en 1960, leur carrière continue à marquer l’histoire et l’imaginaire en devenant un symbole de la question environnementale.
Guy Gaudreau est historien et urbaniste. S’intéressant à l’histoire montréalaise, il est le créateur et co-auteur du site didactique liremaville.com.
Conférencière : Lise Walczak
L’arrondissement de Rosemont - La Petite Patrie compte un large patrimoine résidentiel composé de maisons unifamiliales et de bungalows. À l’heure de la densification urbaine, ce parc immobilier se trouve menacé. Quels sont les enjeux liés à sa sauvegarde ? De quels outils d’urbanisme a-t-on besoin pour le mettre en valeur ? La conférencière apportera son regard sur ce patrimoine.
Lise Walczak est doctorante en aménagement à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal. Ses recherches doctorales portent sur le lien entre métropolisation et patrimonialisation des banlieues québécoises. En parallèle de ses études, elle intègre l’équipe de recherche ARIAction de la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, motivée par son désir de travailler sur les questions relatives à la préservation du patrimoine culturel et la résilience urbaine.
Conférencière: Françoise David
Françoise David a identifié cinq moments forts de sa vie et elle nous transmet ses expériences de combats sociaux et politiques. Elle nous parle aussi de maternité et de voyages. Car aller à la rencontre de l'autre est un puissant moteur pour son militantisme. Et c'est l'expérience de la maternité qui l'a rendue féministe! Madame David tente de tirer les leçons de toute une vie d'actions individuelles et collectives.
Travailleuse sociale, militante féministe, femme politique, Françoise David est titulaire d'un baccalauréat en service social de l’Université de Montréal.
Conférencier: Yves Desjardins
Au 19e siècle, une vaste partie de l'est du Mile End, incluant celle située entre la voie ferrée et la rue Jean-Talon, appartenait à une famille de grands propriétaires fonciers, les Beaubien. Également au nombre des fondateurs d'Outremont, cette famille a joué pendant plusieurs générations un rôle déterminant dans la politique municipale et l’aménagement de ces quartiers. Si la présence des Beaubien à Outremont est bien connue, leur rôle au Mile End, tout aussi important, l'est cependant moins. Vous découvrirez comment leurs activités et leur influence ont contribué à modeler le paysage urbain contemporain.
Yves Desjardins est administrateur de Mémoire du Mile End et historien. Son livre Histoire du Mile End, publié en 2017 aux éditions du Septentrion, a remporté le Prix Robert-Prévost, décerné par la Société historique de Montréal. Il est également un des co-auteurs du Dictionnaire historique du Plateau Mont-Royal (Écosociété, 2017), et l’auteur du Québec à l’ouvrage, une histoire de la CSN (Cardinal, 2021). Son prochain ouvrage une histoire de l’avenue du Parc, paraîtra en octobre 2023 aux éditions du Septentrion.
Dimanche le 5 juin 2022 à 14 h
Conférencier: Gaétan Nadeau
En 2009, la maison Fides assurait la publication du livre Angus; du grand capital à l'économie sociale. On y décrivait la naissance, la croissance et la mort du plus vaste atelier ferroviaire d'Amérique qui d'étala de 1885 à 1992. Ce livre est réédité en 2020, en même temps qu'un autre livre qui portera cette fois sur l'histoire de la Société de développement Angus (1992-2020). Cet OBNL a pris le contrôle d'une partie des terrains des anciens ateliers pour en faire un nouveau quartier aux contours très particuliers.
L'auteur de ces deux livres sera présent pour présenter ce que la recherche récente apporte de nouveau sur l'histoire de ce lieu emblématique de Rosemont. Il revisitera avec nous les 130 années d'une histoire forte en rebondissements.
Détenteur d’une maîtrise en droit de l’université de Montréal, Gaétan Nadeau a travaillé à la Ligue des droits et libertés du Québec et à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF). Il fut actif en politique, à titre de recherchiste et de rédacteur ou d’attaché politique aussi bien à l’Hôtel de ville de Montréal, qu’aux paliers provincial et fédéral. Il occupa le poste de chef du NPD Québec en 1989.
Auteur de deux livres liés à Angus; un sur l’histoire des Ateliers Angus (1904-1992) et l’autre aborde l’histoire de la Société de développement Angus (1992-2019) : Angus, du grand capital à l’économie sociale, 2019, Fides- Angus, un roman social et économique, 2019, Fides.
Dimanche le 8 mai 2022 à 14 h
Conférencier: Justin Bur
La limite entre Rosemont–La Petite-Patrie et Le Plateau-Mont-Royal est définie par le chemin de fer du Canadien Pacifique. Grand projet initié en 1869 par l'entrepreneur Hugh Allan, le député Louis Beaubien, et le curé Antoine Labelle (P’tit train du nord), cette voie ferrée est complétée en 1876 par une société d'État – le chemin de fer de Québec, Montréal, Ottawa et Occidental (QMO&O) – et enfin achetée par le CP pour faire partie de sa première ligne transcontinentale. Elle va stimuler l’industrialisation de Rosemont et du Plateau à partir des années 1890: laiteries, usines de pianos, abattoirs, les usines (de locomotives) Angus, pour ne mentionner que quelques exemples.
Justin Bur est doctorant en études urbaines à l’UQÀM et s’intéresse au développement de la ville à travers l’histoire. Il est membre du conseil d’administration de Mémoire du Mile End
Dimanche le 3 avril 2022 à 14h00
Conférencier: Stéphane Tessier
Le boulevard Pie-IX traverse plusieurs municipalités et enfile des routes bigarrées et hétéroclites qui se sont développées sans trop de planification urbaine. Plusieurs municipalités ont même souhaité ne pas l’avoir sur leur territoire ! Une histoire à voir et à entendre…
Stéphane Tessier est bien connu comme conférencier, conteur, animateur-historique, guide et chercheur. Il a notamment organisé des expositions, mis sur pied des visites guidées dans divers quartiers montréalais et publié des articles dans diverses revues et sites web.
Stéphane Tessier est conférencier, conteur, animateur-historique, guide et chercheur. Il raconte le passé avec une « parlure » qui vous transporte dans une autre époque! Il excelle à faire découvrir la richesse de l'histoire et du patrimoine montréalais et lavallois. Cet excellent vulgarisateur peut faire comprendre l'histoire aux grands comme aux petits. Le conte et la légende sont aussi un de ses modes de transmission. Il a réalisé plusieurs spectacles et ateliers pour le grand public et pour le milieu scolaire. Il est aussi chercheur en histoire : il a notamment organisé une exposition sur l’histoire des tramways, mis sur pied des visites guidées dans divers quartiers montréalais et lavallois, fait des conférences et publié des articles dans diverses revues et sites internet. Ses connaissances historiques et son animation dynamique lui ont valu le qualificatif d’encyclopédie en couleur.
Dimanche le 6 mars 2022 à 14h00
Conférencière: Melanie Leavitt
Dans le cadre de la Journée internationale des femmes et du centenaire de la première marche des femmes au parlement du Québec pour réclamer le droit de vote, nous nous pencherons sur l’histoire des femmes qui ont mené une lutte acharnée pour la reconnaissance des droits civiques et pour redéfinir le rôle et la place des femmes dans la société québécoise.
La conférencière Mélanie Leavitt est membre du conseil d’administration de Mémoire du Mile End. Elle anime des conférences et des visites à pied sur l’histoire des femmes, l’histoire syndicale et les mouvements sociaux depuis 2011.
Melanie Leavitt a travaillé sur une variété de projets d'histoire publique explorant l'histoire du travail et des femmes, y compris des visites à pied, des conférences, des ateliers, des projets d'histoire orale et de radio, en mettant l'accent sur l'histoire du travail des femmes dans les industries du vêtement et du textile au Québec. Depuis 2017, elle est membre du conseil d'administration de Mile End Memories, une société historique socialement engagée, basée dans le quartier du Mile End à Montréal. En plus de ses propres antécédents dans le domaine du militantisme syndical et de son histoire, Mme Leavitt est apparentée à Léa Roback, une importante organisatrice syndicale, activiste sociale, pacifiste et féministe dans le Québec du XXe siècle. Mme Leavitt a récemment rejoint le conseil d'administration de la Fondation Léa Roback, qui offre des bourses d'études à des femmes dans le besoin qui sont actives et engagées dans leur communauté.
Dimanche le 6 février 2022 à 14h00
Conférencière: Anne-Marie Sicotte
Au début du 19e siècle, le peuple canadien cherche à conquérir ses droits et à protéger ses libertés. Même les dames s’investissent dans la cause, allant jusqu’à résister activement au despotisme !
En visioconférence.
Après avoir complété un baccalauréat spécialisé en histoire et en anthropologie à l'Université de Montréal en 1984, Anne-Marie Sicotte entame une carrière de journaliste. Elle devient rédactrice en chef de L'Éclusier, un mensuel s'intéressant à l'histoire du canal de Lachine, puis est journaliste-pigiste et rédactrice en chef pour divers journaux et revues (Magazine M, Vélo Mag, L'Express du Canal).
Son premier livre, un guide historique sur le canal de Lachine, paraît en août 1986. En 1992, elle remporte le premier prix au concours de nouvelles de l'hebdomadaire culturel.
Dimanche le 3 octobre 2021 à 13 h 30
Conférencier: Robert Côté
Pour bien des gens, la Crise d’octobre 1970 n’aura été qu’un événement politique limité dans le temps, alors que pour les forces de l’ordre, elle a été le point culminant de sept longues années de terrorisme attribuables au Front de libération du Québec, le redoutable FLQ. Les événements se sont produits en cinq vagues, sous la forme d’attentats à la bombe, de vols de banques et d’enlèvements de personnages publics.
Durant toutes ces années, Robert Côté a été membre puis chef de la section Technique de la Police de Montréal et, le jeudi 3 décembre 1970, il était aux premières loges lors de l’opération « Cordon » qui a mené à la libération du diplomate James Richard Cross des mains du FLQ, événement qui mettra le point final à la Crise.
Robert Côté, un policier, le membre du conseil d'administration et le Conseiller du Musée de la Police de Montréal