Construire une église, construire un quartier: les premières années de la paroisse Saint-Édouard
Église de Saint-Édouard, coin Beaubien et St-Denis (Metro Beaubien)
Conférencier: Justin Bur
Au moment de l'érection de la paroisse Saint-Édouard en 1895, à peine 120 familles catholiques sont éparpillées dans le nouveau lotissement du Boulevard Saint-Denis, une banlieue mise en marché en 1891. Pendant ses premières années, les progrès du lotissement et les progrès de la paroisse sont interreliés, les promoteurs immobiliers et les autorités religieuses s'entraidant pour augmenter la visibilité du quartier en devenir. On explorera ainsi les débuts de ce qui est devenu aujourd'hui La Petite-Patrie.
Justin Bur est doctorant en études urbaines à l’UQÀM et s’intéresse particulièrement au développement de la ville à travers l’histoire.
Il est membre du conseil d'administration de Mémoire du Mile End et des Amis du boulevard Saint-Laurent ainsi que de la Société d’histoire Rosemont-Petite-Patrie.
Hydro-Québec et la question autochtone
3440 rue Davidson, les locaux de la Société de généalogie canadienne-française. (carte)
Conférencier: Stéphane Savard
Si les décennies 1940, 1950 et 1960 sont marquées par l’absence d’un rapport de force entre, d’un côté, l’État québécois et, de l’autre, les communautés autochtones, la situation change radicalement dans les années 1970. Dès lors, les leaders autochtones, bousculés par le projet de la Baie James, font valoir leurs droits, qu’ils considèrent comme violés par les travaux en cours. Toutefois, après la signature des deux premières conventions touchant le Nord québécois, les peuples autochtones traversent une période difficile entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, période caractérisée par l’absence de nouveaux projets hydroélectriques majeurs. Ils savent toutefois, à l’aube des années 1990, comment tourner à leur avantage une conjoncture sociopolitique particulière, surtout dans la foulée du projet Grande-Baleine, et réussissent même à renverser pour un temps le rapport de force qui leur était jusqu’alors défavorable. Enfin, les événements à partir de 1994 suggèrent une stabilisation du rapport de force, alors que les communautés locales sont amenées à coopérer aux nouveaux projets de développement hydroélectrique mais que la division entre certaines d’entre elles profite à l’État québécois. En 2002 un autre tournant historique marquant est la signature de la Paix des braves entre les Cris du Québec et le Gouvernement du Québec afin de leur reconnaître des droits sur le territoire du nord québécois et reconnaître que les négociations se font désormais de nation à nation.
Stéphane Savard est professeur titulaire au département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et membre du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ). Il est également directeur du Bulletin d’histoire politique. Il se spécialise en histoire politique du Québec et du Canada depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est le coauteur du livre Brève histoire de la Révolution tranquille (Boréal, 2021) et l’auteur des livres Denis Vaugeois : Entretiens (Boréal, 2019) et Hydro-Québec et l’État québécois, 1944-2005 (Septentrion, 2013).
Il est codirecteur du nouvel ouvrage collectif La Révolution tranquille entre l’ici et l’ailleurs (Septentrion, 2024).
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