La technique principale la plus sollicitée en grotte est appelée l’opposition. Elle consiste à se déplacer verticalement ou latéralement entre deux parois plus ou moins rapprochées par développement de forces opposées.
Très facile en descente, cette technique s’avère délicate en progression latérale et très physique à la remontée. Une fois maîtrisé, ce mode de progression permet de se déplacer en sécurité avec une facilité grandissante au fur et à mesure de l’apprentissage. Le but est d’assurer ses appuis et sa stabilité tout au long du déplacement.
La progression sur agrès (cordes, échelles, étriers) nécessite des techniques enseignées en extérieur, sur rocher ou structure artificielle, qui permettent des déplacements latéraux et verticaux exposés.
D’autres techniques sur corde plus spécifiques se maîtriseront par expérience et par répétition :
passage de fractionnés, déviateurs, pendules, parapluies, passage de nœuds, tyroliennes, vol sur bloqueur, dégagements d’un coéquipier, mouflages et auto-mouflages, ...
Qualités psychomotrices :
Les premières descentes vont tout d’abord familiariser le débutant au milieu souterrain. Il est pour cela encadré par des personnes expérimentées qui vont petit à petit lui enseigner les méthodes de progression et ainsi développer chez lui le schéma psychomoteur suivant :
niveau perceptif : réalisé par les organes des sens, consiste en l’analyse de l’obstacle.
niveau perceptivo-moteur : souvenir d’expériences semblables par le passé.
niveau moteur : réalisation du mouvement selon le schéma élaboré à l’étape précédente.
niveau d’ajustement : éventuelle correction du schéma précédent pour s’adapter aux variations.
Ce dernier niveau est le plus difficile à maîtriser. Pour ce faire, il faut parvenir à sentir la roche, les prises, à développer une sensibilité maximale pour véritablement faire corps avec le milieu. Une fois ce stade passé, tout mouvement deviendra calculé et s’exécutera automatiquement en toute sécurité ; une situation critique sera largement anticipée et surmontée sans aucun problème.
La spéléo est-elle dangereuse ?
Non, si l’on respecte les règles de sécurité. Celles-ci passent par l’application de techniques spécifiques, bien maîtrisées, par l’utilisation d’un matériel adapté et en bon état, par une connaissance des risques potentiels, et enfin par la prise en compte de ses propres limites. C’est ici que figure la réelle importance d’un club qui vous guidera et vous entraînera à acquérir ces règles.
Cependant, comme pour toute activité humaine, des accidents peuvent survenir. Heureusement, du fait d’un souci constant de prévention, ceux-ci sont peu nombreux au regard des sorties effectuées (tout au plus un ou deux par an en Belgique). Les sauvetages sont alors dirigés essentiellement par le spéléo-secours belge, assisté à l’extérieur par les pompiers, la protection civile, etc. Les techniques très spécifiques mises dès lors en place permettent, malgré des situations parfois difficiles (donc demandant du temps), de sauver les spéléos en détresse ou coincés par une crue, qu’ils soient adhérents à l’Union Belge de Spéléologie ou non.
Il est de plus nécessaire de relativiser cette notion du danger. Lors de la première visite d’un débutant, futur spéléologue, certains aspects lui sembleront dangereux, il ne pourra s’empêcher d’avoir l’une ou l’autre crainte et de penser : « bon sang, comment est-ce qu’ils osent faire çà ? »
C’est à force de fréquenter le milieu souterrain, d’apprendre à le connaître et à le maîtriser que l’on surpassera en toute sécurité les appréhensions des premières descentes.
Le matériel :
Il est capital, s’en passer est impossible. Le débutant pour cela bénéficie au début de matériel prêté. Il serait en effet dommage d’investir dans de l’équipement pour le revendre deux mois plus tard si la spéléo ne vous convenait pas.
Le matériel de base est constitué d’une salopette étanche, d’une paire de bottes, d’une paire de gants, d’un casque et d’une lampe frontale. Cela représente au total un coût de 200 €. Pour des raisons de confort (chaleur, souplesse), il est fortement conseillé d’acquérir un sous-vêtement intégral en POLARTEC (100 €).
Le matériel pour l’évolution sur agrès est constitué lui, d’un baudrier cuissard, d’un baudrier torse, d’un descendeur, de deux bloqueurs, d’une sangle et de quelques mousquetons (200 € au total).
L’achat d’un éclairage acétylène se chiffre à 100 € (évite les dépenses en piles, donne un éclairage optimal et procure de la chaleur si besoin). Toutefois, l'éclairage aux LEDs prend peu à peu le dessus avec des prix très variables (40 à +de 400€).
Le coût total de ces équipements oscille autour des 500 €. Cette dépense peut bien entendu se faire par étapes. Nous demandons toutefois que le matériel personnel soit complet si possible un an au plus tard après l’inscription. Le reste du matériel est dit collectif et est pris en charge par le club (cordes, sangles, mousquetons d’équipement, étriers, kit-bags, carbure, …)
Il sera cependant nécessaire de posséder le matériel personnel de camping pour participer aux activités à l’étranger (check-list avant chaque départ). Seule une tente cuisine du club est collective durant les camps.
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