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"Une danse est un poème."

Denis Diderot

...Je te dirai qui tu es 

Chut ! J'ai un secret à vous confier.... En cours, lorsque je danse avec quelqu'un, je peux deviner son caractère. Oui, je sais, ça peut faire peur. Mais rien qu'à la manière dont il se présente, à sa façon de respirer, de me regarder (ou pas), de prendre ma main, de m'enlacer, à la pression de ses bras, à son odeur, à la moiteur de ses mains, à l'écart qu'il laisse entre nous, à tous ces petits détails je devine qui est cette personne. Quelques mots échangés et les choses se précisent... Le fanfaron (parle fort, fait des jeux de mots), le sérieux ("alors tu t'es entraînée chez toi ?"), le dragueur (plus près c'est pas possible ! à se demander si on va pouvoir danser), l'inquiet ("le pied droit d'abord ?), le timide (mains moites, regard fuyant), l'émancipé (pourquoi suivre les instruction du prof après tout ?), l'étourdi ("qu'est ce qu'elle vient de dire ?"), celui qui se déprécie ("tu es mal tombée avec moi"), le sûr de lui ("tu n'as qu'à me suivre...")... on pourrait multiplier les stéréotypes.

Vous l'aurez compris, les cours de danse sont une mini société où chacun ET chacune joue une partition. Si on sait la déchiffrer on en apprend beaucoup sur ses interprètes...

DLV

Décantation

Incroyable ! Après deux mois d'arrêt forcé nous avions craint d'avoir beaucoup perdu en ne nous entrainant pas à danser (le tango) et bien pas du tout, bien au contraire !

D'où vient cette chose incroyable ? Que s'est-il produit de manière souterraine, sans que nous ne nous en rendions compte ?

Une maturation ?

Une décantation ?

Bref dans la joie et le plaisir de recommencer à danser ensemble nous avons été tout étonnés de voir que non seulement nous n'avions rien perdu mais qu'en plus notre danse avait gagné en fluidité, naturel, souplesse, aisance, compréhension mutuelle. Comme si, en oubliant quelque peu la théorie, l'instinct avait pris une place que nous lui refusions, probablement par envie de "bien faire". Du coup il me guide comme il le sent et moi je n'anticipe plus, ne pouvant plus me raccrocher à "ce que je connais" puisqu'il fait à sa guise... Quel plaisir de me rendre compte que ça marche et que l'on se comprend dans cet espace qui n'appartient plus qu'à nous deux !

Qui n'a pas fait cette expérience, dans l'activité qu'il pratique, de s'améliorer après s'être arrêté un moment. Le mystère de la décantation ne viendrait-il pas de la purification du geste, et de l'attitude par l'action du temps de repos qui permet de laisser "se déposer" l'intellect pour permettre de faire venir le ressenti à la surface ?

DLV

Un tango authentique

En lisant (ou plutôt en écoutant car il s'agit d'un livre audio) Le tango de la Vieille Garde d'Arturo  Pérez-Reverte, j'ai relevé cet extrait qui m'a interpelée : 

"En tout cas ce tango et ceux de ces "compadres" étaient de vrais tango conçus pour être dansés ... avec leurs rythmes et leurs "cortes" placés là où il fallait. Et pas ces minables imitations mises à la mode à parts égales à Paris et au cinématographe. Quant aux paroles elles tuaient le tango et humiliaient ceux qui dansaient dessus avec cette manie de présenter en héros l'imbécile cocu et pleurnichard que sa femme quittait pour un autre, ou la jeune ouvrière bombée dans le ruisseau.

Le seul authentique était le tango de ceux qui avaient toujours vécu dans les faubourgs : sarcasmes de la "guape", insolence de maquereau ou de femme blessée, cynisme goguenard de l'homme revenu de tout. Pour celui-là, pas question de poètes et de musiciens raffinés. Le tango c'était pour emballer une gonzesse en la serrant dans ses bras ou faire la noce avec des copains. Le tango était, pour résumer, instinct, rythme, improvisation, et les paroles n'avaient pas d'importance. L'autre n'était que "foutaise de PD". A ce train là, après tous ces amours trahies, toutes ces piaules abandonnées et toute cette sensiblerie, on finira par hanter la pauvre maman veuve ou la petite marchande de fleurs aveugle".....

J'espère que ma retranscription est fidèle, que l'auteur veuille bien me pardonner si ce n'est pas tout à fait le cas...

DLV

Tango

Un haïku de Frédérique Chamayou :

"Jambe contre jambe
Dans un abrazo serré
Tango nous appelle"

F. Chamayou © - https://sites.google.com/site/chamayouecrivain/

Information n'est pas conseil

Je viens de lire, dans un article de Véronica TOUMANOVA, professeur de tango (http://www.verotango.com/) l'explication suivante : 

"Il est donc indispensable de comprendre la différence entre UN RETOUR D’INFORMATION et un CONSEIL. Les retours d’informations permettent de dire à votre partenaire votre ressenti interne par rapport à sa danse. Un conseil lui dira quoi faire. Vous devez bien comprendre que vous dansez avec quelqu’un du rôle opposé, donc avec des compétences différentes. Votre retour d’information peut être très précis, mais à moins d’être un expert en tango (qui plus est dans le rôle de votre partenaire), votre conseil sera probablement erroné."

Expliquer à son partenaire de danse ce que l'on ressent. C'est d'une telle évidence que je suis étonnée de comprendre seulement maintenant comment amener mon partenaire à aller vers ce qui me convient le mieux dans notre danse.... peut être aussi le secret de la communication en général ?

DLV

La danse pour danser la vie

Ce n'est pas par hasard que j'ai appelé ce site Danser La Vie. En effet, à travers la danse c'est tout un monde qui s'ouvre à celui ou celle qui a envie d'y mettre le pied (ou la pointe....). Ce monde fait tourner les hommes, les femmes, les enfants aussi et, comme dans tout domaine, chacun y joue son rôle, avec ses qualités, ses défauts, ses envies, sa santé, son imaginaire... D'ailleurs on ne devrait pas dire "LA" danse parce qu'il y a autant de danses que de danseurs. A chacun "sa" danse et la manière dont il va la vivre : pleinement ou simplement l'approcher. Quand on y réfléchit les possibilités sont nombreuses pour ne pas dire infinies, qui permettent à un être d'aborder la danse :

tout cela dans des lieux différents, avec des gens différents, seuls ou en groupe. On y parle un langage spécifique, on porte des vêtements et des accessoires particuliers... un monde dans notre monde dont j'essaie, à travers ce site de montrer toute la diversité et la magie.

DLV

Le 29 avril : journée internationale de la danse

Le Comité de Danse International (CDI, en relation avec l'UNESCO) instaure la Journée internationale de la danse en 1982. La date du 29 avril a été choisie pour commémorer l’anniversaire de Jean-Georges Noverre (1727-1810), créateur du ballet moderne. Chaque année un message international est rédigé par une personnalité de la danse mondialement connue.
Les objectifs de la Journée internationale de la danse et du message sont de réunir le monde de la danse, rendre hommage à la danse, célébrer son universalité et, franchissant toutes les barrières politiques, culturelles et ethniques, rassembler l’humanité toute entière en amitié et paix autour de la danse, langage universel.

Source : Journée mondiale


Lacher-prise

Depuis que je danse - non professionnellement - j'entends parler du "lâcher prise", une espèce de Graal qui serait accordé à celui ou celle qui approcherait la perfection, tel Perceval après des années de quête et de douleur. 

Je tente de comprendre. 

J'essaie d'imaginer, misérable païenne, ce que serait que cette récompense donnée par les Dieux au danseur parvenu au sommet de son art.

A bien y réfléchir, en tout cas en danse de couple, c'est surtout aux danseuses que l'on demande de "lâcher prise", pour qu'aucune tension, aucune anticipation, aucune mauvaise interprétation ne vienne perturber les indications du cavalier. L'idée serait qu'à un geste de l'homme corresponde un geste idéal de la femme qui "répondrait" aux indications sans la moindre réflexion, sans que cela passe par le cerveau, instantanément et parfaitement.... J'en rêve ! Je rêve de ce prolongement parfait, cette osmose instinctive entre mon cavalier et moi-même. Et patatras je m'étale, je tombe de haut et j'ouvre les yeux : impossible ! Arrêtez de me saoûler avec votre lâcher prise : si je lâche prise je ne suis qu'une poupée sans consistance, sans imagination, sans réaction, et mon cavalier ne pourra plus rien faire avec moi ; il se dira "mais qu'est ce que c'est que cette "chiffe molle", je n'arrive à rien avec elle, quel boulet !"

Bon, reprenons... je ne dois pas avoir tout compris. Donc le lâcher prise ça n'est pas simplement se détendre et subir les "ordres" de son cavalier, il doit y avoir autre chose.

En judo on parle de "tori" (celui qui fait) et de "uke" (celui qui subi). Or "uke" doit avoir un rôle actif par son attitude physique et mentale pour que "tori" puisse apprendre. Il n'est pas passif, bien au contraire, il doit être ferme mais sans résistance, les bras souples, très droit et ne pas anticiper les mouvements, ne pas être un poids lourd à traîner non plus...

J'ai essayé avec mon partenaire de danse de ressentir le lâcher prise sur un ou deux mouvements très simples de tango. J'ai fermé les yeux pour ne pas anticiper ; je me suis détendue, relâchée, en essayant de ne pas penser au geste... catastrophe ! Je n'ai pas démarré le moindre geste. Nous avons recommencé plusieurs fois : re-catastrophe ! Nous avons changé de tactique et je me suis tenue droite, ferme mais en essayant de ne pas opposer de résistance... cette fois-ci le haut du corps est parti mais en bas c'était n'importe quoi. Finalement en rajoutant une impulsion personnelle, nous avons commencé à nous déplacer. 

En conclusion je ne sais toujours pas ce que c'est que le lâcher prise et je pense qu'il ne faut pas se focaliser sur cela. Mais pour moi le mouvement ne peut pas faire l'impasse sur la volonté de danser, cette volonté qui va générer une impulsion qui se concrétisera par le mouvement : on voudrait que la danse ne soit qu'émotion et sensation, mais elle ne me semble pas pouvoir être totalement séparée de notre cerveau volontaire. Quelle prise de tête tout ça !

DLV

Moi si j'étais un homme


Comme le dit Diane Tell dans sa chanson, "Moi, si j'étais un homme...". Et bien moi, si j'étais un homme, je n'aurais peut-être jamais pratiqué la danse de couple. Mon bonheur de cavalière c'est d'être guidée, de ne pas avoir à réfléchir à ce que je vais faire, d'essayer seulement de suivre mon cavalier, d'écouter la musique et le rythme et de faire de mon mieux pour que ce soit beau à regarder. Si en plus je devais retenir les pas, les enchaînements, anticiper sur ce que je veux faire et le faire comprendre à la personne que j'ai dans mes bras, je crois que je serais découragée avant de commencer. Heureusement que je suis une femme !

Heureusement qu'il y a des hommes qui ont la persévérance, l'envie, le courage de guider...

Chapeau bas Messieurs !

DLV

Extrait de "Danse, danse, danse" (Haruki Murakami)


"- Ce n'est pas de l'obstination. C'est plutôt comme des pas de danse. Une veille habitude dont mon corps se souvient, si bien qu'il se met naturellement à bouger dès qu'il entend la musique. Le monde peut changer autour de moi, ça ne fait rien. Ça n'a rien à voir. Ce sont des pas de danse très compliqués, et on n'a pas le temps de penser à ce qui se passe autour. Si on réfléchit trop, on se trompe dans les pas. Alors on devient maladroit et on n'est plus branché." 

Une danse nommée désir


Dans une émission intitulée "Une danse nommée désir" j'ai relevé un florilège de phrases sur le tango que j'ai notées :


Ne jamais décourager un cavalier !


Je me souviendrai toujours de ce stage de danses de salon, un samedi après midi : 1H de valse, 1H de tango de salon, 1H de paso doble ; initiation salle du bas, et "pour ceux qui en ont déjà fait" salle du haut. J'étais en haut, avec un dizaine d'autres personnes, un peu plus de femmes que d'hommes. Après la valse, une femme de mon groupe a entamé la conversation :


- "Quelle catastrophe ! Tu as vu le niveau des cavaliers ? Ils sont nuls, ils n'ont aucun rythme.... je ne sais pas si je vais rester".


J'ai été choquée par ses propos, comme à chaque fois que l'on critique une personne qui se donne du mal pour apprendre à danser, homme ou femme. Mais quand il s'agit d'un cavalier je ne peux pas m'empêcher de penser qu'au là du respect que l'on doit à toute personne qui cherche à s'améliorer et à apprendre, au delà du fait qu'on a tous été débutants y compris la femme qui critiquait, cette dernière ne doit surtout pas oublier que ce sont bien ces cavaliers débutants qui un jour la feront danser elle ! 


Alors s'il vous plait mesdames, arrêtez de critiquer vos cavaliers. Mieux, aidez-les, Ne les faites pas fuir par une attitude hautaine ou dédaigneuse ou blasée. Leur tâche est difficile et ils ont bien du mérite de s'accrocher pour vous faire danser le mieux possible. Ne détruisez pas le plaisir qu'ils éprouvent à avoir dans leurs bras une cavalière qu'ils parviendront un jour à guider harmonieusement, pour le plus grand bonheur de chacun des deux.

DLV

Portrait chinois


Si j’étais un objet, je serais un balai

Si j’étais un animal, je serais un rat, petit

Si j’étais un objet céleste, je serais une étoile

Si j’étais un pronom personnel, je serais tu (répété deux fois)

Si j’étais une partie de crayon, je serais la pointe

Si j’étais un gâteau, je serais un chausson ou un opéra

Si j’étais un peintre, je serais Degas

Si j’étais un événement, je serais un bal en Chine

Si j’étais un métier, je serais danseuse.

DLV

Quel style !


La salle est sombre. Seuls deux halos de lumière sont projetés sur chacun des danseurs : elle, en robe longue échancrée bleu pâle, et lui, habillé en noir, pantalon moulant, chemise en mailles transparentes.


Ils sont séparés d'une dizaine de mètres et se font dos, indifférents l'un à l'autre. L'attitude de la danseuse est fléchie, bras le long du corps, tête basse (on se demande ce qu'elle attend ainsi).


La musique démarre doucement, imperceptiblement. Aux premiers accords de violon, l'homme se retourne et marche à pas mesurés vers la femme qui n'a pas bougé. Il est droit, élégant ; il allonge ses pas jusqu'aux pointes, bras le long du corps, menton haut, fier.


Elle, ne bouge toujours pas de sa position affligée.


Il s'approche d'elle par le côté, comme s'il ne voulait pas la déranger, puis s'éloigne, revient, fait des pirouettes devant elle... qui ne le regarde pas faire le paon pour la séduire.


Derrière elle maintenant il fait de grands gestes des bras et finit par la "réveiller" en caressant ses jambes infinies de bas en haut. Elle s'anime au moment où un chanteur un peu mielleux entame un air connu.


Les attitudes sont ampoulées, les regards tragiques. On se demande comment la robe de la danseuse tient. Ils se touchent, se caressent, s'écartent pour mieux se rejoindre, au rythme de la rumba...


Et le charme opère !


Quoique l'on puisse penser de ces gestes excessifs et de ces mimiques exagérées, la beauté de la danse, le rythme exprimé par les corps des protagonistes, l'histoire qu'ils décrivent, la sensualité qu'ils dégagent et bien sûr la perfection des mouvements laissent le spectateur ébahi et ravi... je suis fan !

DLV

Pas de modèles pour les seniors


Quand j'étais petite, je me disais : "quand je serai grande j'aimerais danser et être aussi belle que Noëlla Pontois  ou Claude Bessy". Et puis j'ai grandi et mes modèles étaient Alex du film Flash Dance ou Frédérique Houseman (Dirty Dancing) et plus tard encore Sara de Save the last Dance... En fait je me rends compte que si j'ai pris des rides, mes modèles eux sont toujours jeunes et belles et souples et tout et tout et tout... J'ai cherché des références plus en accord avec mon âge, mais après cinquante ans (et même bien avant) on dirait qu'il n'y a plus de danseurs ou de danseuses... Serait-ce que ces mordus de la danse ont laissé tomber leur passion ? Serait-ce qu'on les cache ? Je crains de comprendre : un vieux ou une vieille qui danse ce n'est pas "bankable". La jeunesse est la valeur qu'il faut montrer, admirer, imiter... mais pas la vieillesse ! 

La vie ne fait aucun cadeau et à un moment donné la réalité devient désespérante. Le corps peine, le physique s'empâte, les mouvements perdent de leur souplesse et de leur énergie et le miroir nous renvoie à la triste vérité de notre âge. C'est alors que l'on cherche des modèles inspirants, des danseurs ou danseuses auxquels on pourrait s'identifier. Hélas c'est le désert ! Pourtant, imaginez une femme de soixante ans qui tenterait de prendre exemple sur Fauve Hautot, sur sa manière d'être, sur ses tenues, sur ses attitudes, sur sa coupe de cheveux, sur son maquillage... ce serait tout simplement ridicule.

Je trouve vraiment dommage ce jeunisme à tout crin. J'aimerais pouvoir trouver des modèles d'identification, pouvoir m'inspirer de danseurs élégants et performants de mon âge, je sais qu'il y en a plein.... mais pas à la télévision ou au cinéma et c'est un grand regret !!!

DLV

Trop de style tue le style


Mais que se passe-t-il ? Cela fait des années que je suis des cours de rock dans la même école et cette année j'ai décidé d'en changer. 

Après un petit échauffement où chacun danse en free, le prof commence à me parler un langage que j'ai du mal à comprendre. J'essaie de mettre en application, fait des efforts pour suivre son enseignement mais je sens bien qu'il y a quelque chose qui coince...

Il m'aura fallu presque 3 cours pour comprendre que le pas de base n'était pas abordé de la même manière qu'avec mon prof précédent, bien que compté exactement de la même façon....  Je m'arrache les cheveux ! Je vais devoir "oublier" ce qui était devenu presqu'un automatisme pour m'approprier cette nouvelle façon de faire si je ne veux pas m'attirer les foudres de mon nouveau prof et surtout pour ne pas me retrouver en difficulté à chacun de mes pas. Moi qui croyais "assurer" j'ai tout à réapprendre !!! Grrrrrrrrrrr.

J'ai également connu la même mésaventure en changeant d'école notamment de tango argentin ! 

A chaque école un nouveau style. Et l'élève dans tout ça ?

C'est pas que je sois contre apprendre des choses nouvelles, bien au contraire.

C'est pas que je sois fixée sur un style et un seul, bien au contraire.

Mais ça serait bien qu'il y ait un minimum d'harmonisation dans les danses enseignées dans les cours.

DLV