C’est un documentaire pour le moins inspirant que nous propose la cinéaste et danseuse de formation Bess Kargman, qui s’immisce dans la vie de jeunes danseurs en quête de gloire dans son tout premier film, First Position.

La Youth America Grand Prix est la plus prestigieuse compétition de ballet au monde. Chaque année, près de 5 000 jeunes âgés entre 9 et 19 ans s’y présentent dans l’espoir d’obtenir une bourse d’études ou encore d’être admis dans l’une des plus prestigieuses compagnies de danse.

Dans son documentaire, Kargman s’intéresse donc à six aspirants danseurs issus de différents milieux qu’elle suit dans leur vie de tous les jours, autant à la maison qu’à l’entraînement. Nous faisons donc la rencontre de Jules Jarvis Fogarty, 10 ans, et de sa sœur Miko, 12 ans. Tous deux sont poussés par leur mère dévouée, qui semble avoir des aspirations à la hauteur du talent de sa fille, mais malheureusement, beaucoup plus grandes que la volonté de son fils. On retrouve ensuite Aran Bell, 11 ans, qui semble être le plus prometteur du groupe. Il est si petit, mais sa technique est tellement avancée qu’on croirait être en présence d’un danseur miniature. Il en est de même pour sa copine, Gaya Bommer Yemini, 11 ans, qui se transforme littéralement lorsqu’elle monte sur scène.Originaire du Sud de l’Afrique, Michaela DePrince, 14 ans, possède quant à elle un lourd bagage. La pauvre a dû grandir dans un orphelinat après que ses parents eurent été tués par les rebelles. Heureusement, elle a été adoptée par un couple d’Américains qui a su croire en elle et l’a poussé à réaliser son rêve de devenir un jour ballerine.

Joan Sebastian Zamora est un jeune colombien de 16 ans, déménagé à New York dans le but de décrocher le contrat qui lui permettrait de réaliser son rêve et ainsi de faire honneur à sa famille en devenant le premier Colombien accepté au Royal Ballet de Londres.

Enfin, Rebecca Houseknecht, 17 ans, est une véritable princesse et ne s’en cache pas. Le rose, la fourrure et la paillette font partie de son quotidien, mais malgré le fait qu’elle ait une vie normale, qu’elle fréquente une école publique, qu’elle conduise et qu’elle ait un petit copain, tous ses efforts vont au ballet et elle a ce qu’on peut appeler la tête de l’emploi.

Mais comme dans la majorité des disciplines artistiques, il y a beaucoup d’appelés, peu d’élus. Il vous faudra donc écouter jusqu’au bout pour savoir qui remportera les honneurs au final.

À travers ces six jeunes prometteurs, la cinéaste, également diplômée en journalisme, réussie à nous faire voir le milieu du ballet autrement en brisant les idées préconçues et les clichés qui s’y rattachent.

Parce que le ballet, ce n’est pas seulement pour les gais, parce que les ballerines ne sont pas toutes anorexiques et parce que la passion est innée et non imposée par des parents fous.

Source : canoe.ca

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