La Tour MADELOC

Dressée sur un piton rocheux à 659m. d’altitude, la tour de Madeloc jette un regard

protecteur sur la Côte Vermeille.

Elle fait partie d’un réseau de tours à signaux qui depuis la

fin du XIIIè siècleconverge vers le donjon du palais des Rois de Majorque à Perpignan.

Sa destination est de prévenir de l’arrivée d’envahisseurs, au moyen de signaux de

fumée (le jour), de feu (la nuit). On peut penser qu’elle servait aussi à signaler l’arrivée de

navires barbaresques.

Les villages de la plaine du Roussillon voyaient tous la tour de la Massane, tour

jumelle de Madeloc. En revanche, Collioure, le Puig del Mas, les mas isolés des collines et

vallées de la Côte Vermeille ne la voyaient pas (1).

C’est pour prévenir ces lieux habités que fut édifiée la Madeloc autour de 1290.

Elle était aussi en relation avec la Massane (même époque), Querroig, et les autres tours plus

petites qui entourent Banyuls.

Par l’échancrure du col de Banyuls, on la devine de certains lieux de l’Empordà (CatalogneSud).

Dimensions :

Hauteur : 17,50m. Diamètre intérieur : 4,45m. Epaisseur des murs : 2m.

Description :

De forme circulaire.

Deux étages traversés depuis la base par des escaliers avec des marches massives en pierre,scellées dans l’épaisseur du mur.

L’escalier débouche sur la terrasse du sommet où se tenaient les guetteurs et le Farahoner

(celui qui était chargé d’allumer le feu).

A l’extérieur on distingue aussi quelques meurtrières.

Sous la tour, une citerne recueillait l’eau de pluie grâce à une conduite qui partait de la

terrasse.

Enfin la tour est couronnée d’une ceinture de 22 consoles.

Elle fut aussi appelée par nos anciens la torre del dimoni (la tour du diable).

Il est vrai que ces lieux sauvages, peu accessibles sont particulièrement inhospita

liers. Et si on les imagine la nuit, sous les éclairs, alors que la tour est enveloppée par la hurlante

tramontane, on comprend que cette dénomination est justifiée.

Aujourd'hui la tour Madeloc est devenue un relais de télévision pour tous ceux qui d'Argeles à Cerbère n'ont pas de vue directe sur le Pic Neulos.

La porte d'entrée

(1)

A cette époque les villages de Banyuls (situé en bord de mer) et de Port-Vendres n’existaient pas.