Eléments

AMOUREUSE DU VENT

Le Vent m'a séduite.

Eole aux accents si tendres

M'a bercée d'espoirs.

Son foehn a soufflé

Tièdement sur mon visage

Un parfum d'amour.

Son regard charmeur

A su me trouver si belle

J'ai voulu le croire.

Il m'a enchantée

Et quand il m'a enlacée

Quel doux paradis.

Ses bras m'ont bercée.

Habiterai-je son cœur ?

Je veux m'y blottir.

Nos bouches mêlées.

Le goût du sel sur sa peau

Et du sable chaud.

Une vraie tornade,

Nos ébats tumultueux

Et l'éclair colère...

Larmes de la pluie,

Le repentir, le pardon,

Le baiser de paix.

Le temps s'est calmé,

Plus de souffle ni de bruit :

Eole s'enfuit.

Il me laisse là :

Eole veut rester seul

Volant dans le ciel.

Il veut apporter

Un souffle de liberté

Sous d'autres soleils

Alizés ou sirocco,

De brises en ouragans

Il va où il veut

Solitaire et libre

Eole, beau ténébreux,

Lui que mon cœur aime,

Je n'oserais pas

L'emprisonner dans mes bras :

Le Vent a des ailes.

© Clementia

27-28 septembre 2007

LA TERRE QUI SOUFFRE

Gaia est bien triste.

La Terre-Mère en pleurant

M'a dit ses souffrances.

L'humain a pollué

L'atmosphère qui l'habille

D'envie et de guerres.

Ses yeux pleins de larmes

Ne voient que du rouge sang

Et des cœurs trop noirs.

Les hommes menteurs,

Ces parangons d'égoïsme,

Ont créé l'enfer.

La terre assoiffée

Ne produira plus de fruits.

Son corps se décharne.

Ses enfants les hommes

Se déchirent fratricides

Que peut-elle faire ?

La terre s'agite.

Le magma de ses entrailles

Nous crie sa colère :

Séismes, volcans,

Inondations, tsunamis...

Des torrents de larmes

Gaia, exemplaire,

N'a pu prendre aucun amant :

Mère sacrifiée...

Et la voilà seule

Abandonnée aux folies

Des hommes, ses fils.

La terre ridée

Voit déjà venir sa fin,

L'aride fournaise.

Qui se soucie d'elle ?

Ses fils l'ont abandonnée

Pour tant de chimères.

Gaia se sent seule

Personne ne la comprend...

Et passe le temps...

Déjà vient la fin

Qui donc pourrait la sauver

Tout est Vanité.

© Clementia

29 septembre 2007

JE VOUDRAIS ETRE SIRENE

Telle Lorelei,

Je voudrais être sirène

Chantant au rocher.

Je voudrais souffler

Vers toi un tendre brouillard

En nuée d'amour,

Paraître à tes yeux

Si géniale et si brillante...

Je t'enchanterais.

Entendant mon chant,

Tu ne pourrais refuser

De venir à moi.

Je te tends les bras :

Me donneras-tu ton cœur ?

Viens tout contre moi...

Dans l'onde du Rhin,

Viens goûter à mes baisers.

Je t'enivrerai.

Plonge dans les eaux,

Viens nager auprès de moi

Au fleuve charmeur.

L'eau qui purifie

Te guérira de tout mal,

Te fortifiera.

Dans l'eau qui s'écoule

Nous nagerons tous les deux

Entre les bateaux

Vois tous ces marins :

Ils rêvent tous de mes bras,

Mais c'est toi que j'aime.

Entends-tu mon chant ?

Plus fort que les ouragans

Il te dit ma plainte.

Je suis ta sirène.

Ne reste pas sur la rive,

L'eau est pure et douce.

Nous partagerons

Nos caresses dans les eaux

Du fleuve berceur.

Mais la Lorelei

Est seule sur son rocher

Dominant le Rhin.

© Clementia

30 septembre 2007

INCANDESCENCE

Lorsque dans la nuit

J'ai recherché la lumière

J'avais froid sans toi...

Je rêvais d'un souffle

Tiède déposant sur moi

Des baisers si doux...

Tu vins, mon Soleil,

Illuminant mon regard

Quand tu apparus.

Mon corps envoûté

Brûle du désir ardent

D'être sous tes doigts.

Je voudrais voler

Avec les ailes d'Icare

Pour t'offrir mon coeur.

Je m'approcherais

Et la cire de mes ailes

Fondrait sous ta flamme.

Tu m'enlacerais,

Phébus, ta fournaise ardente

Me captiverait.

Je découvrirais

La lave de ton volcan :

Un amour ardent,

Le soufre et les cendres,

L'or et les parfums d'encens,

Et l'amour passion.

Au creuset igné

De mes rêves les plus fous

Tout devient précieux :

Les serments d'amour

Viennent de ta bouche d'or,

Pleins de vérité.

Toi que mon cœur aime,

Dans la forge de ton feu

Je suis enfin tienne.

Et même Apollon

Ne surpassera jamais

Tout ton art d'aimer.

Feu incandescent,

Tu illumines ma vie

D'un bonheur parfait.

© Clementia

1er octobre 2007

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