Nos Bannières

La première bannière

"La Cécilienne de Cottens", alors chœur d'hommes, reçoit en mars 1934, Fr. 20.- d'un généreux paroissien, dans le but d'ouvrir une souscription pour que la société puisse se doter d'une bannière. Dans le courant de l'année 1935, M. Jean Berchier, professeur au Technicum de Fribourg est chargé de soumettre 3 projets de drapeau.

Le 19 avril 1936, dimanche de "Quasimodo", les chanteurs sont fiers d'inaugurer cette bannière magnifiquement dessinée. Les armoiries de Cottens sont inscrites dans un rectangle allongé sur tout le long de la hampe. La partie la plus importante du drapeau est occupée par le motif de Saint-Martin à cheval qui d'un geste généreux coupe son manteau pour le donner à un pauvre miséreux.

La fête de la bénédiction a donné l'occasion d'honorer la marraine, Mme Julienne Yerly,  le parrain, le professeur Pierre Overney ainsi que le porte-drapeau, M. Jean Repond. Cette bannière sera également portée par MM. Maurice Terreaux et Amédée Schaffer.


 

Je suis la 2e bannière du chœur mixte des "Alouette de Notre-Dame".

Je présente le patron de la paroisse, Saint-Martin découpant son manteau pour le pauvre resté debout (on peut être pauvre et conserver sa fierté).

À l'angle droit, les armoiries de Cottens.

À l'arrière-plan, l'envol d'une portée (cinq lignes) délimitant des couleurs qui passent du noir (les ténèbres), par le rouge (l'amour), le jaune (la foi), au blanc (auréole, lumière et la pureté), le tout dans un esprit de contraste et d'harmonie.

M. Bernard Morel de Belfaux m'a d'abord imaginé puis dessiné. Il m'a doté de couleurs choisies dans de belles soies, puis les doigts de fée des sœurs de Béthanie à Le Châbles m'ont donné vie.

Le 18 mai 1975, jour de ma bénédiction, est un jour de réjouissances. Devant une grande assemblée  de paroissiens, je prends Mme Ida Curty pour marraine et M. Robert Nicolet comme parrain. Je suis portée par M. Bernardin Yerly, puis par Dominique Yerly et par M. Roland Sauteur.


            

 La naissance d'un drapeau, texte de  M. Bernard Morel

Devant le problème de la création d'un drapeau, l'artiste est d'abord embarrassé. Que va-t-il y  placer?

Petit à petit, les idées affluent; il s'agit d'un chœur mixte, alors; un clocher, des orgues, une harpe, une Sainte-Cécile, un Saint-Martin, une portée, une partition, des notes, une clé (clé de sol ou armoiries), une croix... L'artiste est à nouveau en difficulté; il y a trop d'idées, il faut se décider. Mais que choisir?

L'option se porte finalement sur le saint patron qui se trouvait déjà sur l'ancien drapeau. Nos prédécesseurs avaient souvent de très bonnes idées. Le choix du sujet est important, car il constitue le drapeau et prend force de symbole. Tout ce qui précède représente la phase intellectuelle que chacun pourrait réaliser. Dès maintenant, l'artiste entre en fonction. Sa tâche n'est pas facile. En effet, il ne peut guère peindre " à sa manière". Il est tenu par des principes qui d'autre part doivent véritablement représenter la société et plaire à chacun.

Or souvent trois voir quatre générations constituent une société de chant qui recrute ses membres dans toutes les couches de la population. Comment, dans ces conditions, trouver la juste mesure? Ne pas créer un drapeau à l'ancienne mode et convenir aux anciens? Être assez harmonieux et trouver écho auprès de la jeunesse amoureuse de rythme et du contraste? Plaire à l'instituteur comme à l'ouvrier, au paysan comme à la ménagère.

Après les essais, le projet adopté par la société, étape capitale atteinte, l'artiste peut agrandir le projet aux dimensions définitives en soignant formes et détails. Enfin, il choisit les soies. De cette sélection excessivement délicate, dépend en bonne partie, la réussite ou l'échec. C'est finalement l'intervention de ces merveilleuses fées: les sœurs de Béthanie, travail merveilleux de soin et de précision.

Aussi, le titre de cet article se justifie-t-il pleinement; il s'agit bien d'une naissance dont l'artiste assume la paternité, les sœurs, la maternité. Il faut lui trouver un parrain, une marraine et un foyer adoptif pour le choyer, le chœur mixte "Les Alouettes de Notre-Dame".

 

La symbolique de cette dernière née, réalisée par l'Atelier Francine à Savièse est dévoilée par son concepteur, M. Jean-Pierre Demierre le jour de sa bénédiction, le dimanche 8 novembre 2009, par l'abbé Alain Chardonnens.


Deux éléments de base ornent cette bannière : Saint-Martin et les alouettes.

 

Le premier, patron de notre paroisse, dans un geste éclairé par un motif lumineux issu du ciel, partage son avoir avec  le mendiant. Il réalise le lien entre la terre et le ciel, préfigurant la bonté divine envers l’être humain.

 

L’alouette, oiseau qui se plaît à nicher au sol, s’envole dans les airs comme les chants de notre chœur émanent des choristes pour s’élever vers Dieu, vers la transcendance.

 

Un autre motif, l’arbre, figure sur ce drapeau ; il symbolise les saisons et sert d’abri à l’alouette ; il tisse aussi le lien entre la terre et le ciel.

 

Le rouge, le jaune et le vert, couleurs dominantes vibrent avec les ocres de la terre, sur un fond de portée musicale.


C'est avec honneur que Mme Marie-Christine Descloux et M. †Meinrad Python ont accepté d'en être les parrain et marraine et M. Emmanuel Clerc le porte-drapeau.