Méthode

Quand la mandoline est née au 17ème siècle, en Italie, la pratique musicale était réservée à l'aristocratie. Ceux qui furent mandolinistes devenaient tous virtuoses (voir le livre de Bone) jusqu'à l'insertion du trémolo dans la deuxième moitié du 19ème siècle par les étudiants italiens pour jouer la musique romantique. 

Ce fut une invention qui bouleversa le jeu de la mandoline en l'enrichissant énormément d'une manière nouvelle. La pratique consistait à faire un va-et-vient le plus vite possible sur la corde pour avoir un son continu. 

Tous les maîtres alors, considérèrent le Trémolo comme le plus important et toutes les méthodes d'aujourd'hui commencent l'enseignement par le trémolo. Mais depuis, nous n'avons plus de virtuose ou si peu ! C'est même en mandoline que le pourcentage de virtuoses est le plus bas des instruments de musique. Je me suis demandé pourquoi. Alors j'ai remis tous les principes et règles en questions pour en trouver les raisons. 

Parmi les nombreuses méthodes que j'ai étudiées, si je fais une synthèse de tous les conseils valables, on arrive à un tissu de contradictions.

Tous les apprentissages traditionnels commencent par l’étude du trémolo, c’est-à-dire par la virtuosité du va et vient de la main droite. Or avec cette méthode, qui confond technique du cdp aller et retour et trémolo, la main gauche prend un énorme retard et ne peut être synchronisée avant longtemps avec la vitesse du trémolo.

Mon enseignement consiste à étudier les deux mains ensemble jusqu’à la demi-vitesse du trémolo (six cdp/s) pendant deux ans environ. Vient ensuite l’étude du trémolo pour trémoler les notes courtes dans leur exacte valeur indispensable pour la musique classique et contemporaine ainsi que pour devenir en même temps virtuose.

Le plectre : 

Pour que la mandoline soit au même niveau que les instruments classiques, j’ai introduit, dans son étude, la technologie des sons avec l’aide du laboratoire d’acoustique de l’IRCAM (Paris). Grâce à ces concepts scientifiques ajoutés à son enseignement, l’art de la mandoline s’ouvre à une connaissance technique de haut niveau.

Le trémolo : 

Le trémolo est un mouvement plus ou moins naturel, c’est pourquoi les maîtres de la mandoline ne sont pas toujours d’accord sur son enseignement. La science peut nous aider à définir parfaitement la vitesse du trémolo (qualité principale) par rapport à nos possibilités physiques.

1) - Le cerveau donne à la main droite un ordre automatique pour faire le trémolo alors que la main gauche reste dans l’ordre individuel, c’est le dualisme de nos instruments.

2) - La persistance tympanique est de 1/15ème de seconde d’après le précis d’acoustique d’Hémardinquer pour un son continu comme celui produit par le violon. Il nous faudrait, pour obtenir ce son à la mandoline, faire 15 cdp/seconde, ce qui n’est pas possible physiquement. J’ai donc trouvé un trémolo accessible à tous, bon à l’oreille et, de plus, divisible comme le solfège pour les notes dans leur valeur réelle.

Les nuances : 

Leur effet sonore est peu enseigné. J’ai établi un système pour les nuances fortes avec un "décibelmètre"qui donne satisfaction.

La mandoline contemporaine : 

l’explication des styles est donnée.