Notre équipe travaille sur la génétique de la longévité et du vieillissement. Nous utilisons deux systèmes simple: le nématode C. elegans et la levure S. cerevisiae. Le but de nos recherches est de
1. Identifier de nouveaux gènes capables de modifier la durée de vie
2. Comprendre comment ils fonctionnent.
3. Trouver des stratégies pour améliorer la qualité du vieillissement en manipulant ces gènes.
Nos grandes lignes de recherche:
Nous travaillons sur la nature moléculaire des liens entres longévité, reproduction et métabolisme. Ces travaux concernent deux voies de la longévité:
1. La signalisation de la lignéé germinale.
Il est en effet connu depuis 1999 que l'ablation de la lignée germinale allonge la durée de vie chez le nématode (Hsin et Kenyon, Nature 1999). Depuis cette observation a été confirmée chez la Drosophile (Flatt et al, PNAS 2005), suggérant que l'impact négatif de la lignée germinale sur la longévité est conservé. Nous voulons identifier les gènes responsables pour cette observation afin de pouvoir les manipuler. Ce faisant, nous pourrons artificiellement déclencher le "programme" de longévité qui répond normalement à l'ablation de la lignée germinale chez des individus fertiles.
2. La Restriction Calorique
En 1935, McCay remarque que des rats ayant accès à une quantité de nourriture limitée vivent plus longtemps que les animaux contrôles, soumis à un régime ad libitum (nourriture à volonté). Depuis, cette observation a été confirmé chez un grand nombre d'espèces et est communément appelée "Restriction Calorique" (RC). Il est important de savoir que la RC consiste en un régime drastique qui s'accompagne souvent d'effets adverses. Il n'est donc pas recommander de pratiquer la RC. Cependant, les premiers gènes médiateurs de la RC ont été identifiés qu'en 2007 (Panowski et al, Nature 2007; Bishop and Guarente, Nature 2007). Comme pour la signalisation de la lignée germinale (voir au dessus), notre stratégie est d'identifier de nouveaux gènes de la RC afin de pouvoir les activer sur des animaux soumis à un régime normal. Nous espérons ainsi bénéficier de l'impact positif de la RC sans avoir à en subir les effets négatifs.