Posted on March 16th, 2011 in Ciencia, Salud
Descubren “un poderoso gen de la longevidad” en algunos gusanos, que podría ayudar a los seres humanos a luchar contra enfermedades ligadas a la vejez como el cáncer, la osteoporosis o los procesos neurodegenerativos.
El nhr-80, descubierto por un equipo de investigadores franceses, es un “gen maestro” que poseen cierto tipo de gusanos y que transmite información a otros muchos genes a los que tutela, explicó a Efe el director de la investigación, Hugo Aguilaniu.
La “sobreexpresión” del mismo en gusanos del tipo caenorhabditis elegans de laboratorio (la elaboración de más copias de esa sustancia) alarga su vida hasta un 150 por ciento más que la de los especímenes salvajes.
El nhr-80, cuya versión en el ser humano es el nhs-4, se activa gracias a una hormona que aún no se ha descubierto y que los científicos intentan identificar.
Una vez localizada esa misteriosa hormona, será más fácil para los expertos operar sobre ella e intentar alargar la longevidad de los organismos, incluidos los de los seres humanos.
Según el equipo del Centro Nacional de Investigaciones Científicas de Francia (CNRS), de la Escuela Superior de Lyon y de la Universidad Claude Bernard dirigidos por Aguilaniu, es “muy probable que se desarrollen nuevas aplicaciones para concebir medicamentos capaces de luchar de golpe contra un conjunto de enfermedades vinculadas al envejecimiento”.
Sin embargo, todavía habrá que esperar dos o tres años para que los investigadores -que publicarán las conclusiones de su estudio en la revista “Plos Biology”- pasen de experimentar con gusanos a hacerlo con ratones y al menos diez años para iniciar los ensayos médicos con humanos.
L'ablation des cellules germinales allonge notablement la durée de vie... du moins chez les vers nématodes. Au cœur des mécanismes en jeu, les lipides et leur métabolisme.
Loïc Mangin
La reproduction et le vieillissement sont deux phénomènes reliés. En 1999, Honor Hsin et Cynthia Kenyon, de l'Université de Californie à San Francisco, avaient montré que la suppression des cellules germinales, à l'origine des gamètes (ovules et spermatozoïdes), allonge la durée de vie des vers nématodes Caenorhabditis elegans de 60 pour cent. Ce lien a également été mis en évidence chez la mouche drosophile. Hugo Aguilaniu, de l'École normale supérieure de Lyon (CNRS-UMR5239, Univ. Lyon Cl. Bernard) et ses collègues en ont précisé les bases moléculaires.
À partir d'animaux dépourvus de cellules germinales, ils ont d'abord recherché ceux dont la durée de vie n'est pas augmentée : l'idée est d'identifier une mutation d'un gène qui, lorsqu'il est intègre, joue un rôle dans l'accroissement de la longévité. Ainsi fut mis en évidence le gène nhr-80. Son importance a été confirmée chez des vers stériles où le gène est surexprimé : l'espérance de vie est 2,5 fois supérieure à celles de nématodes normaux !
Quelle est la fonction de ce gène ? Il code un récepteur nucléaire ; autrement dit, enchâssé dans la membrane du noyau, le gène nhr-80 est activé par un messager cytoplasmique (dont on ignore encore la nature) et préside à une cascade de réactions conduisant à la modification de l'expression de plusieurs gènes. Parmi ces derniers, les biologistes ont repéré le gène fat-6 qui code une enzyme transformant l'acide stéarique en acide oléique. Le premier est un acide gras saturé, à l'inverse du second. La durée de vie des vers dont le gène fat-6 est muté n'est pas allongée. Le récepteur nucléaire daf-12, activé par des hormones stéroïdiennes, serait un autre acteur essentiel.
Ainsi, le métabolisme des lipides est au cœur des relations entre reproduction et durée de vie. Les prochains travaux consisteront à découvrir les étapes en aval de cette « désaturation » et à expliquer comment elle augmente l'espérance de vie. Selon H. Aguilaniu, ces liens et les gènes impliqués existent vraisemblablement aussi chez les mammifères. Dès lors, on peut imaginer des traitements pour différents troubles liés à l'âge... sans nécessairement procéder à l'ablation des cellules germinales.
March 16, 2011.- French researchers discovered a powerful longevity gene in some worms, which may help humans fight aging-related diseases like cancer, osteoporosis and neurodegenerative processes.
Research director Hugo Aguilaniu explained to Efe, “The gene discovery is nhr-80, a ‘master gene’ that certain types of worms have and it transmits information to many other genes that protect.”
“The ‘overexpression’ of it in worm Caenorhabditis elegans lab (making more copies of this substance) prolongs life by up to 150% more than wild specimens.”
The nhr-80, as the human version is the NHS-4, is activated by a hormone that has not yet discovered and scientists try to identify. After locating the mysterious hormone, it is easier for experts to operate on it and try to extend the longevity of organisms, including humans.
According to the team of the National Center for Scientific Research (CNRS), from the School of Lyon and University Claude Bernard led by Aguilaniu, “is very likely to develop new applications to design drugs capable of fighting at once against a set of diseases associated with aging.”
L'internaute
Des scientifiques ont découvert un gène capable d'allonger l'espérance de vie tout en assurant un vieillissement plus serein et en bonne santé.
Publié le 17/03/2011, 11h50
La fontaine de jouvence ne serait qu'un mythe ; pas tant que ça au regard de cette dernière découverte réalisée par des chercheurs du Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule. Ces derniers révèlent dans la revue Plos Biology l'existence d'un puissant gène de la longévité, nhr-80, impliqué dans de nombreux processus liés au métabolisme et à la résistance au stress. De ce fait, leur manipulation a de profondes conséquences sur la qualité du vieillissement.
L'équipe du Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule (CNRS/Ecole normale supérieure de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) menée par Hugo Aguilaniu a effectué des tests sur C. elegans, un ver modèle très utilisé par les généticiens, dépourvu de ses tissus reproducteurs [Ndlr : leur suppression induit aussi une augmentation de leur durée de vie]. En mutant le gène nhr-80, les vers ne voient pas leur longévité augmenter. Pour ceux, qui ont ce même gène surexprimé, leur longévité explose de 150%.
Pour les scientifiques, nhr-80 place sous tutelle des gènes très importants. Ils ont découvert le gène fat-6 codant pour une enzyme capable de transformer un acide gras saturé (l'acide stéarique) en un acide gras insaturé (l'acide oléique). Les vers nématodes ayant ce gène fat-6 muté n'ont plus une progression de leur espérance de vie. Par conséquent, reste à déterminer comment une augmentation du taux d'acide oléique induit une réponse adaptative débouchant sur une longévité accrue.
Dès que les mécanismes induits par les gènes nhr-80 et fat-6 seront connus et compris, les chercheurs espèrent mettre au point des médicaments capables de lutter rapidement contre un ensemble des maladies liées à la vieillesse comme la neurodégénérescence, les cancers, l'ostéoporose...
Brin d'ADN. © Kirsty Pargerter / Fotolia.com