Héros

Deux personnes sont considérées comme des héros. Le premier est le Commandant Jacquet, le second est le général Piron qui termine la première guerre avec le grade de capitaine. Un général provient aussi de Couvin mais étant donné ses orginines catholiques a été méconnu par les autorités communales couvinoises. Il s'agit du général Guerin.

Le commandant Fernand Jacquet, originaire de Petite-Chapelle

Les victoires sont classées par ordre chronologique, les victoires homologuées sont numérotées, les victoires non-homologuées sont annotées "NH".

Liste composée à partir de Above the War Fronts et de www.theaerodrome.com

http://www.theaerodrome.com/aces/belgium/jacquet.php

Jacquet était le fils de Maximilien, agriculteur et propriétaire terrien de Petite-Chapelle. Après ses humanités à l'Athénée Royal de Chimay, il s'engage dans l'armée belge et rejoint l’école royale militaire en octobre 1907. Il entre en service comme sous-lieutenant le 25 juin 1910 au 4e régiment de Ligne. Il entre à l'école d'aviation civile en 1912 et obtient son brevet de pilote, le brevet no 68, le 25 février 1913. Après un passage à l'école d’aviation de Brasschaat, il est nommé lieutenant et rejoint la 4e escadrille d’observation basée à Boninne.

Lorsque la Belgique est envahie par l'Allemagne en août 1914, le lieutenant Jacquet effectue des missions de reconnaissance près de Namur. Il se repliera et reviendra à Petite-Chapelle. Lorsqu'il n'effectue pas des missions de combats dans un biplace, il sillonne les routes proches du front dans une automobile équipée d'une mitrailleuse Lewis avec son mitrailleur, le prince de Chimay, Joseph-Philippe François de Riquet. Il semble que la présence d'un mitrailleur dans les airs et sur terre est due à sa myopie. D'un caractère fonceur, il se portait volontaire pour des missions spéciales. Il a notamment bombardé les Allemands à Groote Hemme le 24 novembre 1914 et le jour de Noël 1914 à Beerst et Essen. Au début du conflit, alors que les aviateurs ont pour mission de rapporter des photographies et effectuer des missions de reconnaissance sur le front, Jacquet pénètre profondément les lignes ennemies à la recherche de l'affrontement.

En décembre 1916, Jacquet est nommé commandant de son escadrille , la 1re Escadrille de Chasse.

Le 18 mars 1917, il a l'honneur d'emmener le roi Albert I faire un tour au-dessus de la ligne de front. Ils sont escortés par 5 Nieuport. Lorsque le premier wing de chasseurs, le Groupe de chasse, est créé le mois suivant, le roi insiste pour que Jacquet en prenne le commandement.

Il est cité à plusieurs reprises à l'ordre du jour de sa division et de l'Armée : "Officier-pilote d'un mérite exceptionnel, se distingue depuis le début de la campagne et sans interruption par le nombre de ses reconnaissances, ... par la bravoure qu'il ne cesse de montrer" ... Il est cité à l'Ordre du jour de l'armée française. Il quitte l'armée profondément déçu devant le démantèlement de l'aviation militaire belge.

Lors de la deuxième guerre mondiale, il monte un service de renseignement et collabore à une chaine d'évasion d’aviateurs alliés. Il est arrêté et incarcéré à la citadelle de Huy.

Général Guérin

Le général Guérin, né à Couvin le 20 février 1894, est décédé en novembre 1964. En 1911, âgé de 17 ans, il s’engagea à l’armée. Il participa aux batailles de 1914, puis acheva sono école militaire et entra à l’école de guerre d’où il sortit breveté d’état major.

Sa courageuse conduite au front lui avait valu plusieurs citations, dont celle-ci : « élément de valeur, dévoué, intelligent, discipliné, brave et courageux, n’a jamais fléchi un seul instant pendant les périodes difficiles, notamment à l’offensive des Flandres, pendant laquelle il s’est dépensé et a montré le mépris absolu du danger » et cette autre, à l’ordre du régiment : « brave et courageux officier, au front depuis le début de la campagne, a toujours dignement accompli son devoir en procédant, avec intrépidité et audace, à de nombreuses reconnaissances ; s’est porté, en plein jour sous un bombardement violent, au secours de soldats blessés, aux avant-postes et a aidé à l’évacuer ». (…)

Il poursuivit dans l’entre deux guerres une brillante carrière militaire. Le général Guérin était titulaire de nombreuses distinctions : Croix de guerre belge et française, Commandeur de l’Ordre de la Couronne et de l’Ordre de Léopold, officier de l’Ordre de Léopold II.

Jean Baptiste Piron de Couvin.

Jean Piron est né à Couvin. Ce Couvinois, né le 10 avril 1896, raconta dans ses «Souvenirs» que dès son plus jeune âge, sa grand-mère lui avait fait partager une passion pour Napoléon, elle, qui avait encore connu des soldats de la Grande Armée. Après son école primaire effectuée à Couvin, il effectue ses études à l'Athénée royal de Chimay . En novembre 1913, il rejoint l’École Royale Militaire, section "armes simples". Lorsque éclata la Première Guerre mondiale, il venait donc d'entrer à l'Ecole militaire. Jean Piron devait tout de suite rejoindre le front et le 2e de Ligne. Première promotion: il fut nommé sous-lieutenant après les combats de Hautem-Sainte-Marguerite et, à peine âgé de 18 ans, dut commander des hommes bien plus âgés que lui. Un an plus tard, au hasard d'une rencontre, le roi Albert Ier lui demanda son âge avant de lui lancer vous êtes grand...

Il prend part à la bataille de l'Yser et est promu lieutenant en mars 1916. Il change de régiment mais en octobre 1917 est hospitalisé à Cabourg pour une appendicite. Inapte pour quelques mois pour servir dans l'infanterie, il devient observateur à la 6e escadrille de reconnaissance. Il est blessé suite à un atterrissage forcé. À la fin de la guerre, il est nommé capitaine à l'âge de 22 ans. Il poursuit alors sa carrière militaire reprenant ses études à l'école Militaire puis à l'école de Guerre ce qui le pousse vers un poste à l'état-major du 2e corps d'armée à Anvers. Il rejoint ensuite un régiment de grenadiers, puis est nommé commandant, intègre le régiment de cyclistes frontière à Henri-Chapelle.

Il est mieux connu pour son rôle joué lors de la deuxième guerre mondiale.

En mai, nous organisons les journées "Mémoire Général Piron".

En savoir plus ...

https://sites.google.com/site/1944piron/

Léopold BERNARD d'Aublain.

Léopold Bernard est né à Aublain, le 21 décembre 1862, et est décédé à Bruxelles le 7 février 1928.

Il est issu de l'école militaire avec la 33e promotion infanterie-cava­lerie, sous-lieutenant le 3 mai 1884. Il effectue des études à l'Ecole de Guerre, et devient adjoint d'état-major en 1893.

Le commandant Bernard dirige de 1900 à 1908, l’école régimentaire des Carabiniers à Wavre et l'Ecole pour sous-officiers suédois candidats-officiers de la Force publique du Congo qui fut établie dans cette ville.

Nombreux sont les offi­ciers suédois formés par le commandant Bernard qui combattent dans nos forces coloniales en 1914-1918.

Major au ler Chasseurs à pied, Léopold Bernard se distingue à la bataille de Liège les 5 et 6 août 1914, et est nommé lieutenant-colo­nel et commande ce régiment le 20 août.

Blessé une première fois aux sorties d'Anvers, une seconde fois à la bataille de l'Yser, il est promu commandant de la 3e brigade mixte le 21 octobre 1914 et colonel le 12 février 1915.

Étant en désaccord avec l'état-major de l'armée parce qu'il estimait inutile et coûteuse en hommes l'attaque de l'observa­toire allemand des tanks à pétrole, dans l'inondation imposée à sa brigade les 9-12 mai 1915, le colonel Bernard se voit retirer le com­mandement de son unité. Le 15 mai suivant, il reçoit celui du vaste centre d'instruction d'Auvours qu'il dirige avec autorité et compé­tence jusqu'en novembre 1917. Il quitte l’Europe pour rejoindre la colonie et rentre au pays en mars 1919.

Il termine sa carrière avec le grade de général -major honoraire.