Quelques éléments de l'histoire de la Maison Mère

A   L’ORIGINE :  UN  COUVENT  D’URSULINES  (1624)

         En 1624, Les Ursulines fondent une maison à Ploërmel pour l’éducation des filles. 

         En 1792, lors de la Révolution, les 54 religieuses sont dispersées et leur propriété confisquée.

 VENDU  COMME  BIEN  NATIONAL  (1792-1824)

Partagé en plusieurs lots, le couvent est mis en vente.  Il devient prison, entrepôt, réserve de grains et de bois, caserne....  et la mairie s’installe dans l’aumônerie donnant sur la rue principale de la ville.

GABRIEL DESHAYES (1769-1841) achète la propriété en 1824

  Curé d’Auray, l’abbé Gabriel Deshayes forme chez lui des jeunes gens pour enseigner dans de petites écoles.  Il quitte Auray pour la Vendée, en 1821.  Il devient Supérieur des Congrégations Montfortaines.  En cette qualité, en mars 1824, il achète l’enclos des Ursulines pour les Soeurs de la Sagesse.  Les circonstances ne permettent pas à celles-ci d’en prendre possession

 JEAN  DE  LA  MENNAIS (1780-1860) s’y installe avec ses Frères

  Puisque la maison des Ursulines est libre, le noviciat des Frères s’y installe en novembre 1824.  C’est un début plein de promesses !

         Suite au départ de Gabriel Deshayes pour St-Laurent-sur-Sèvre, Jean de La Mennais devient le Supérieur principal de la Congrégation.  Il vient vivre au milieu de ses Frères, connus désormais sous le nom de Frères de La Mennais, ou Frères de Ploërmel.

 LA  MAISON-MERE SE TRANSFORME  AU  COURS  DES  ANNEES

  Sous l’impulsion du Fondateur et de ses successeurs, le vieux couvent cède la place à de vastes bâtiments autour d’une cour intérieure rectangulaire où se trouve la fameuse horloge astronomique du Frère Bernardin.  L’ensemble  ne sera terminé que vers 1960.   Un élégant clocher domine la maison de ses 48 mètres.

         La chapelle, construite vers 1854 est une véritable église, servant pour une communauté qui comptera jusqu’à 400 personnes

 DEJA  UN  ENSEIGNEMENT  PROFESSIONNEL

  En avance sur son temps, le Père de La Mennais veut développer l’enseignement  de différents métiers.  La Maison-Mère devient une véritable ruche où l’on trouve un début d’école d’agriculture, une forge, une menuiserie, un moulin à vent, une boulangerie, une boucherie, une cidrerie, une cordonnerie, une imprimerie, un atelier de reliure, un autre de couture... et même la fonderie de cloches du frère Fulbert.

         C’est une vraie ville qui se suffit souvent à elle-même.

LA BOURRASQUE DE  1903-1904

  En 1903, le gouvernement français supprime la plupart des congrégations religieuses et confisque leurs biens. En tête de liste se trouvent les Frères de Ploërmel. Le 12 février 1904, sous la protection de 1200 soldats et gendarmes, le « liquidateur » prend possession des bâtiments et en expulse les frères. Seule, la clinique Saint-Jean, abritant les frères âgés et malades, achetée par les docteurs Lorieux et Guillois, est épargnée. Cinq officiers de Vannes refusent de participer à l’expédition et brisent ainsi leur carrière.

  En 1908, l’ensemble de la propriété est mis en vente. Sous l’impulsion des supérieurs exilés à Jersey et avec les fonds de la congrégation, le colonel anglais Pollock-Gore, la rachète... Une vie nouvelle commence.