La cuisine des couleurs

La teinture végétale se pratique tant avec des racines, des écorces, des feuilles, des tiges ou des fleurs tinctoriales qui sont broyées et mises à cuire pour en extraire le colorant


La teinture se pratique en 3 étapes de base : extraction du colorant, mordançage et teinture des fibres.


La préparation du colorant végétal :

Pour extraire le colorant on fait bouillir ou macérer certaines plantes. Le pH, la gestion de la température et la durée du bain varient suivant la nature des colorants et celle des fibres à teindre.


Le mordançage :

La plupart des colorants naturels ne s’accrochent pas solidement sur les fibres textiles. Ils se fixent grâce à des sels métalliques (en général de l’Alun ou du fer). Ainsi avant de procéder à la teinture il faut tremper les fibres dans un bain de mordançage. L’alun se lie à la fibre et permet à la couleur de « monter » sur le textile et de tenir. La concentration de mordant influe sur la tonalité et la saturation des couleurs obtenues.


La teinture :

La teinture est l’étape finale ou l’on plonge les fibres mordancées dans le colorant végétal. On fait monter le bain en température entre 30 minutes et une heure puis on laisse refroidir les fibres colorées qu’on les sèchera à l’ombre.


Les techniques de réserve :

Diverses techniques permettent de « réserver » certaines parties du tissu, en empêchant la couleur de s’imprégner aux endroits choisis, permettant ainsi de créer des motifs et des associations de couleurs lors de bains multiples : Shibori, batik, pliage, broderie, …